Le métier des armes au Tchad Marielle Debos Le gouvernement de l’entre-guerres , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2013

Nombre de lectures

0

EAN13

9782811106263

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Marielle Debos Le métier des armes au Tchad Le gouvernement de l’entre-guerres
FRIQUES A ES L
Le métier des armes au Tchad
Cet ouvrage est publié avec le concours du Centre national du Livre
LESAFRIQUES
L a collection « Les Afriques » accueille des ouvrages traitant des sociétés politiques et économiques en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord. Ouverte à des travaux issus de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, notamment de l’économie politique et de la sociologie historique du politique, elle met l’accent, selon une démarche pluridisciplinaire, sur le va-et-vient nécessaire entre les données de terrain et les réexions théoriques. Renouveler les approches et les méthodologies de l’analyse comparée et, ce faisant, aider à produire un autre regard sur les mutations du politique et de l’économique au Sud comme au Nord, telle est l’ambition de cette collection.
© Éditions KARTHALA, 2013 ISBN : 978-2-8111-0626-3
Marielle Debos Le métier des armes au Tchad Le gouvernement de l’entre-guerres
ÉditionsKARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 PARIS
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
NOTES PRÉLIMINAIRES
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
La violence de l’entre-guerres Vivre des armes Enquêter sur l’entre-guerres Plan de l’ouvrage
PREMIÈRE PARTIE L’HISTORICITÉ DU MÉTIER DES ARMES
CHAPITREI
CHAPITREII
PROVENANCE,CONTINUITÉS ET RUPTURES COLONIALES Les guerriers de la prédation Le moment colonial : commandants, auxiliaires et tirailleurs (1900-1960)
LA RÉINVENTION DU MÉTIER PAR LES«POLITICO-MILITAIRES» Des révoltes paysannes à la guerre des « tendances » (1960-1978) Militaires et combattants : les frontières brouillées (1979-1990) La multiplication des groupes armés (1990-2009)
DEUXIÈME PARTIE D’UNE GUERRE À LAUTRE:TRAJECTOIRES DE COMBATTANTS
CHAPITREIII
DES LOYAUTÉS FLUIDES La dynamique des fragmentations Les risques de l’extraversion Bricolages identitaires et arrangements au quotidien
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CHAPITREIV
RÉBELLION,RÉINTÉGRATION,DÉSERTION Négocier pour mieux continuer la guerre Les difficiles retours du front Survie, révolte et opportunités économiques
TROISIÈME PARTIE GOUVERNER PAR LES ARMES: LE«DÉCRET SANS NUMÉRO»
CHAPITREV
LA MILICIANISATION DÉCRÉTÉE DES FORCES RÉGULIÈRES Une armée façonnée par et pour la guerre Les trois dimensions de la milicianisation L’impossible restructuration de l’armée ?
CHAPITREVI VIVRE DES ARMES AUX PORTES DE L’ETAT « L’Etat, c’est du commerce » Effets de pouvoir et inégalités à la douane Le banditisme de grand chemin dans son contexte politique
CHAPITREVII LE GOUVERNEMENT DE LENTRE-GUERRES L’Etat : pratiques routinières et imaginaires politiques Pour qui l’Etat est-il « failli » ou « faible »?
CONCLUSION De l’analyse des conflits à celle du métier des armes Gouverner l’entre-guerres
GLOSSAIRE
LISTE DES ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS
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3 3 4 4
1 2 2 9
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1 1 2 2
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REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
La recherche n’est pas uniquement une activité intellectuelle, même si les règles du champ académique nous incitent à gommer les aspérités du terrain et à passer sous silence les joies, les tristesses et les angoisses indissociables de l’enquête, particulièrement quand celle-ci est menée dans un pays marqué par la violence. J’ai une pensée à la mémoire de trois personnes qui m’ont reçue et aidée avec une grande gentillesse et qui ont disparu : Khamis Doukoun et Abakar Gawi, arrêtés en avril 2006, et Ibni Oumar Mahamat Saleh, arrêté en février 2008, victime, lui aussi, d’une « disparition forcée ». Le projet de recherche que j’avais préparé dans les bibliothèques pari-siennes avant mon premier séjour au Tchad en 2004 était singulièrement éloigné des réalités du pays. Ma plus grande dette a été contractée envers les Tchadiens et les Tchadiennes qui, en m’accompagnant avec beaucoup de patience et de bienveillance, m’ont permis de poser des questions plus pertinentes sur leur pays. Je remercie tout d’abord Baba Mallaye El Hadj et le personnel du Centre National d’Appui à la Recherche (CNAR) à N’Djamena. Le service culturel de l’Ambassade de France m’a permis de trouver un toit lors de mon premier séjour. Au cours de mes pérégrinations, j’ai ensuite posé mon sac dans de nombreuses maisons. J’adresse un grand merci à Aurore Mérigou qui m’a accueillie pendant plusieurs mois en2005 etàGreta Rodriguez-Antoniotti qui m’a ouvert les portes de sa maison en 2006 et 2010. Je dois aussi beaucoupàAbba Laossi, Dominique Bongo Yem Taba, Mahamat Saleh Ibni Oumar, Ahmat Zeidane, Bemadji K-B., Emilie Henry, Mossalbaye K., Lati Yaya, Julien Roeder, Djoua, Adeph, Moustafa Souleymane, Ahmat (Abéché) et Adam Brahim. De nombreuses personnes que je ne peux citer ici pour des raisons de confidentialitém’ont accordéleur confiance et ont acceptéde partager avec moi leurs expériences : elles se reconnaîtront. Je reste la seule res-ponsable des propos tenus. En Franceégalement, j’ai eu la chance d’être accompagnée tout au long de la réalisation de ma thèse de doctorat (préparéeàl’Institut d’Etudes Politiques de Paris), dont ce livre est une version remaniée et abrégée. J’ai contractéune immense dette envers Roland Marchal qui, dès mes premiers pas dans la recherche, a discutémes travaux et m’a fait part de ses critiques avisées. Jean-François Bayart a enrichi ce travail par ses suggestions de pistes de recherche et ses commentaires sur les premièresébauches. Je veux souligner les conseils et les encouragements reçus de Guillaume Devin qui a dirigéma thèse et les réflexions stimulantes de Xavier Crettiez, Stephen Ellis et Johanna Siméant lors de la soutenance.
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LE MÉTIER DES ARMES AUTCHAD
Parmi les chercheurs qui m’ont accordédu temps et donnédes conseils d’une grande valeuràdifférentesétapes de cette recherche, je remercie également Richard Banégas, Béatrice Hibou, Janet Roitman, Vincent Foucher, Saibou Issa, RenéLemarchand, Claude Arditi, Jérôme Tubiana, Florence Brisset-Foucault, Samuel Hayat, Louisa Lombard, Joshua Craze, Paola Lopez Caballero, Hélène Thiollet, Nathan Ngarassem, Mahamat Saleh Yacoub, Gwenaëlle Perrier et la « bande de la BNF». J’ai eu la chance de côtoyer deux spécialistes du Tchad qui ont lu l’intégralitédu manuscrit : un grand merciàGéraud Magrin pour la précision et la justesse de ses nombreuses remarques etàMarie-JoséTubiana qui a généreusement partagéavec moi un peu de son savoir. J’adresse un grand merciàAmélie Le Renard pour sa relecture attentive. Cecilia Baeza aétéla première lectrice des chapitres qui suivent ; notre complicitéet notre amitiéont beaucoup comptédans la réalisation de ce travail. A l’Universitéde Californie, Berkeley oùj’étais post-doctorante, j’ai bénéficiédu soutien précieux,àla fois personnel et académique, de Mariane Ferme. Avec Eva-Marie Dubuisson, Chelsea Blackmore et Jun Sunseri j’ai partagébien plus qu’un bureau. Leséchanges menés dans les séminaires du Centre d’Etudes et de Recherches Internationales et de l’Institut des Sciences sociales du PolitiqueàNanterre ainsi que le travail collectif engagéavec les membres du projet « Transformations des guerres»au Centre d’Etudes Africaines de l’EHESS ontétédes sources d’inspiration fécondes. J’ai égalementétéaccompagnée par l’association Pour Mieux Connaître le Tchad (PMCT) qui œuvreàla promotion etàla diffusion de travaux scientifiques, littéraires et artistiques du Tchad et/ou sur le Tchad. Enfin, tout ceci n’auraitétépossible sans le soutien de mes proches et de mes ami-e-s qui ontétéprésents de Villefranche-sur SaôneàN’Djamena, en passant par Paris et bien d’autres villes.
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NOTES PRÉLIMINAIRES
Afin de préserver l’anonymat des personnes interviewées, tous les noms ontétémodifiés. Des exceptions ontétéfaites pour certaines personnalités politiques quand les propos rapportés ne pourraient pas leur porter préjudice et pour les trois enquêtés qui ontétévictimes d’une disparition forcée : Ibni Oumar Mahamat Saleh, Abakar Gawi et Khamis Doukoun. Le respect de l’anonymat m’a parfois contrainteàne pas donner d’informations précises : je n’indique pas toujours par exemple le nom d’un mouvement arméou l’âge d’un rebelle dont on devinerait trop aisément l’identité. L’orthographe des noms de personnes et de lieux qui n’a pas fait l’objet d’un travail de codification et de normalisation n’est pas fixée. On peut ainsiécrire Hissène ou Hissein Habré, Goukouni Weddeye ou Oueddeï. Il est de même possible d’orthographier « hadjaraï », terme désignant un groupe ethnique du centre du Tchad, de plusieurs façons : hadjaraï, hadjeray ou hadjeraï. Dans de tels cas, j’ai choisi l’orthographe la plus commune. J’aiégalement repris les usages courants pour le pluriel des groupes ethniques : ceux-ci ne prennent génésralement pas de « », sauf Arabes, Ouaddaïens et Goranes. L’arabe tchadien est une langue orale qui aétéretranscrite avec l’alphabet latin, l’orthographe des mots varie en fonction des auteurs. Les noms des Tchadiens du Nord sont composés d’une suite de noms : celui de l’individu, celui de son père, puis celui de son grand-père. La personne n’est pas toujours identifiée par le dernier de ses noms comme le voudrait l’usage en Europe par exemple, mais par l’un deséléments composant son nom. Ainsi, Goukouni Oueddeïn’est pas appelé « Oueddeï »mais « Goukouni». En revanche, on dit plus souvent « Habré » que « Hissène». Làencore, j’ai suivi l’usage.
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