Le Sénégal : chroniques d'une alternance de braises , livre ebook

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Mamadou Ibra Kane trempe encore sa plume dans l'encre. Il couche ses chroniques radiophoniques et les résume ainsi : le Sénégal : chroniques d'une alternance de braises. Qui dit "braises" dit feu et c'est, peut-être, pourquoi il a choisi les Editions Feu de brousse. C'est que dans la bataille de succession à Aboudlaye Wade, les trois fils (d'emprunt, Macky Sall et Idrissa Seck ; et biologique Karim Wade), la case libérale a souvent brûlé. Ce journaliste, directeur général du Groupe Futurs médias, que Amadou Lamine Sall qualifie dans sa note de "libre, presque rebelle, inspiré et puissamment exigeant", compile ici une "leçon politique et leçon de vie en République" entre hypothèses de "piège", "realpolitik" et "deal" qui n'étaient, au fond, que les braises de cette alternance qui portera macky Sall au pouvoir. Mamadou Ibra Kane est co-auteur des ouvrages biographiques : Habib Thiam, un homme d'Etat avec le journaliste Mamadou Ndiaye et Mamoudou Touré, un Africain au coeur de l'économie mondiale avec un autre journaliste, El hadj Hamidou Kassé.
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Publié par

Date de parution

17 décembre 2015

Nombre de lectures

230

EAN13

9782911673740

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

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Le Sénégal: chroniques d’une alternance de braises
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© Editions Feu de brousse © Mamadou Ibra KANE Trimestre: ISBN : 978-2-911673-78-8 BP : 22032 Dakar-Ponty, Sénégal Courriel : edfeubrousse@gmail.com Conception : Amadou Lamine BA
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Mamoudou Ibra Kane
Le Sénégal: chroniques d’une alternance de braises
Les éditions feu de brousse
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CHRONIQUES POLITIQUES
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Novembre 2007
Macky Sall sur l’autel du sacrifice libéral C’est ton tour mon «frère» !
« (…) On sait ce dont les uns et les autres sont capables dans des cir-constances de dualité. Il faut que, en toute circonstance, l’autorité du chef de l’Etat soit restaurée. Donc, s’il y a un malaise, on le vide.»
Pour Macky SALL, ces mots, terribles comme la sentence qui frappe un condamné à mort, pouvaient sortir de toutes les bouches sauf certai-nement de celle d’Abdou FALL. Oh que si ! C’est juste un conseil de «frère». Et puis, c’est mal connaître Abdou FALL. Il est, depuis qu’il a fondu sa CDS dans le PDS, le plus froid des exécuteurs de WADE. Mais dans son conseil de «frère», il aurait pu ajouter à l’endroit de celui qui n’en a plus pour longtemps au poste de Secrétaire général na-tional adjoint du PDS et au perchoir de l’Assemblée nationale ceci : «Parce que c’est ton tour mon frère !»
L’accusation prononcée par Procureur FALL contre le président de l’Assemblée nationale est on ne peut plus précise : «dualité», et son sort déjà scellé : «s’il y a un malaise, on le vide.» En fait, le message est clair mais c’aurait été encore plus simple de dire : «Macky, s’il y a ma-laise, on… te vire.» Dualité. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ça ? Mais, pourquoi pen-sez-vous à Idrissa SECK ? Vous l’avez compris : Macky-Idy, même chef d’accusation, même sentence. Argument massue de celui qui porte la parole du Maître : «Dans des circonstances de dualité, il faut que l’au-torité du chef de l’Etat soit restaurée.»
Hier, avec le «jardinier des rêves» du père comme aujourd’hui, avec «le meilleur Premier ministre» du même père, l’argument de la «dualité au sommet» de l’Etat et/ou du Parti (le PDS) n’a jamais été convaincant. Hélas ! Il en a toujours été ainsi dans cette famille appelée PDS. Pas be-soin de convaincre, il faut juste vaincre.
Voilà une famille dite libérale où, comme dans toutes les autres, on s’appelle «frère» et «sœur», mais une famille pas comme les autres,
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celle nommé libérale où on se fait plutôt la guerre. Tout le temps. Une famille où on vous tue froidement, politiquement s’entend, sous les ap-plaudissements nourris, un standing-ovation, debout et par acclamation, de vos frères et sœurs. Qui, ne vous en faites surtout pas, ne vous veulent que du bien, mais qui, paradoxalement, n’hésitent pas à vous poignarder dans le dos. Pour faire plaisir à un père suffisamment rusé pour bien dis-simuler ses actes répétés d’infanticide politique dans une guerre fratri-cide sans fin. Là est le malheur du PDS. Quand hier, il était dans l’opposition comme aujourd’hui qu’il est au pouvoir, le «père» a tou-jours pu et su trouver un «fils» tenant le coutelas pour «exécuter» un autre « fils ». Car au Parti Démocratique Sénégalais, on ne défend pas des principes, on défend plutôt des intérêts. Ses intérêts. Rien que ses intérêts. C’est à croire que les enfants de WADE ne sont jamais instruits par l’histoire des nombreuses liquidations ou tentatives de liquidation politiques. On croit et on continue de croire, à tort, que l’enfer, c’est toujours pour l’autre. On ignore que l’autre aujourd’hui peut être soi-même demain.
Pendant ce temps, que fait l’opposition ? Et bien celle-là dite la plus représentative ferme les yeux et se bouche et les oreilles et les narines. Elle n’a ni vu, ni entendu ni même senti cette mauvaise et forte odeur de dérèglement institutionnel que cachent mal de prétendus règlements de compte entre frères libéraux pour se permettre tous les coups tordus. Politique de l’autruche quand tu nous tiens ! Cette opposition, pour jus-tifier sa passivité, avance l’argument fallacieux, alors qu’il s’agit de dé-fendre les institutions, de la « non représentativité et de l’illégitimité » de l’actuelle Assemblée nationale. Le malheureux boycott des élections législatives de 2007 par cette opposition « significative » est passé par-là. Quant à l’opposition parlementaire, c’est-à-dire celle dont la plupart des partis politiques la composant n’ont dû leur présence à l’hémicycle que par la grâce du boycott des formations regroupées au sein du Front Siggil Sénégal, elle n’a pas, à son corps défendant, de voix suffisamment forte pour éviter d’être noyée dans le vacarme des cloches et les que-relles libéralo-libérales. A un moment, le chef de l’Exécutif et du PDS - il s’est arrogé ce don d’ubiquité dans (sa) Constitution - a entretenu l’illusion d’une Assem-blée qui ne sera pas comme les autres parce que devant désormais jouer
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