Après des études de droit à Londres, Gandhi part pour l'Afrique du Sud où se manifeste son premier devoir : prôner la Résistance passive. Il luttera ensuite pendant trente ans, empli d'un esprit de charité, sans arme et en respectant l'humain quel qu'il soit, pour l'indépendance de l'Inde.
Romain Rolland, animé par un idéal humaniste, en quête d'un monde gouverné par la paix, influencé par les mouvements pacifistes de Tolstoï ou de Rabindranath Tagore, rend hommage à la plus grande figure de la non-violence : Mahatma Gandhi. Il sera ainsi le premier européen à faire connaître le parcours de l'une des personnalités les plus influentes de l'histoire du monde, et à soutenir la Non-violence dans un occident criblé de tensions politiques et au bord de la Seconde Guerre mondiale.
Romain Rolland (1866-1944) est un écrivain français, et une figure de la non-violence, à l’image de Tolstoï et Gandhi qu’il admire. Il commence une carrière de professeur. Mais lors de la Première Guerre mondiale, il est bouleversé. L'Europe court à sa perte. Il est et demeure en Suisse, pour témoigner de sa neutralité. Il y publie un appel pacifiste, « Au-dessus de la mêlée ». Il reçoit le Prix Nobel de littérature de 1915 par l’Académie suédoise. Depuis 1906 il entretient des relations épistolaires avec Alphonse de Châteaubriant, ainsi qu’avec Louis Aragon et Stefan Zweig. Il correspond aussi avec Sigmund Freud, sur le sentiment océanique. Malgré une période où il soutient l’URSS face à un Hitler qui s’impose, il se détourne de la politique, et en 1939 préside le Comité mondial contre la guerre et le fascisme. La correspondance avec Stefan Zweig est d’une importance capitale pour sa philosophie et la littérature. Zweig qualifiera Rolland de « Conscience de l'Europe ».
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