171
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
01 novembre 2021
Nombre de lectures
8
EAN13
9782493499004
Langue
Français
Oh, Oh, Oh... trois petits mots annonciateurs du jour tant attendu par nos bambins. Noel et ses Festivités, ses repas en familles, ses cadeaux déballés avec hâte... un jour de rêve. Ai-je dit... rêve ? Non, pas ici, détrompez-vous ! Nos auteurs vous ont concocté des nouvelles plus horribles les unes que les autres, tellement effrayantes... que vous ne verrez plus jamais Noël de la même façon !
Publié par
Date de parution
01 novembre 2021
Nombre de lectures
8
EAN13
9782493499004
Langue
Français
Crédits
Tous droits réservés
Copyright ©2021 Évasion Éditions
Couverture réalisée par @ GraphArt’S
Relecture et correction du texte : @ Farida O’Reilly
Édité par : Évasion Éditions
ISBN : 978-2-493499-00-4
©Évasion Éditions
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Mentions légales
Ce livre est une fiction, toutes références à des évènements historiques, des personnages, des comportements ou des lieux réels seraient utilisées de façon fictive. Les personnages, lieux, évènements et noms sont le fruit de l’imagination des auteurs. Toute ressemblance avec des personnages vivants ou ayant vécu serait fortuite.
Cette œuvre comporte des scènes de violence gore. Elles visent un public averti et ne conviennent donc pas aux mineurs. Les auteurs déclinent toute responsabilité dans le cas où ces histoires seraient lues par un public trop jeune. Le piratage prive les auteurs et les personnes ayant travaillé sur de livre de leurs droits. Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Les auteurs sont seuls propriétaires des droits et responsables du contenu de ce roman.
Table des matières
Un soupçon de magie
Dans la peau du Père Noël
Dans la peau du Père Noël 2
Un moment en famille
Mon beau sapin
Offrande de Noël
De chair et d'émail
Mon beau carnage
Quand les lutins s’en mêlent
Le miracle de Noël
Un soupçon de magie
Sandra Perrière
— Gare !
Dans un craquement tel un cri déchirant, le majestueux sapin tombe de toute sa hauteur, stoppé dans sa chute par les cordes fermement attelées aux chevaux de trait.
— Il est parfait ! se félicite Klaus. Allons ! On peut le harnacher correctement et le tirer jusqu’au village, maintenant !
Aussitôt, les lutins s’activent en chantonnant, heureux de préparer le nouveau Noël qui pointe le bout de son nez.
Le vieux bonhomme part devant. Pressé de créer de nouvelles décorations à placer dans ce magnifique emblème qui fera rayonner la place du Village Enchanté.
La joyeuse troupe rejoint donc le hameau niché au creux du Mont Korvatunturi, en Laponie finlandaise, fief du royaume de Noël, où vivent Klaus, son adorable épouse Marie-Noëlle et les lutins. Personne ne connaît leur nombre exact. Ils sont vifs et rapides, et il est rarissime qu'ils s ’ attroupent tous au même endroit au même moment. Mais à l ’ heure où le soleil se couche sur le Mont Korvatunturi, il y a sans doute autant de petits orteils de lutins sous les couvertures qu ’ il y a d’étoiles dans le ciel, sinon plus.
Un petit lapin blanc, curieux, s’approche de la souche de l’arbre fraîchement amputé. Son petit nez frétille pour sentir les effluves de la sève odorante qui s’écoule lentement du moignon résineux. Le rongeur s ’immobilis e, comme gelé sur place, et se décompose. Couche après couche. Les organes se liquéfient. Un liquide noirâtre et puant entache la neige vierge et lumineuse. Les os se désolidarisent. La peau tombe, soudainement asséchée.
***
La joyeuse petite troupe ne s’aperçoit pas de la traînée bleuâtre, gluante et fumante laissée dans la neige. N’entend pas non plus le souffle du vent qui transporte les sanglots et les gémissements des bois.
Arrivé à bon port, le r oi des forêts est érigé sur la place principale, devant la communauté de lutins. Des “ Ho !” et des “ Wow ! ” a dmiratifs fusent. Il faut dire qu’il est exceptionnel ! Ses ramures sont iridescentes, d’un vert-bleuté. Son tronc est recouvert d’une mousse vert foncé, semblable à du velours. Il sent bon !
— Allez ! Allez ! Il est temps de décorer notre arbre ! Tout le monde au travail ! o rdonne Marie- Noëlle.
Comme une envolée de moineaux, les lutins disparaissent dans toutes les directions et réapparaissent peu de temps après, chargés de cartons et poussant des chariots. La traditionnelle mise en place des ornements peut commencer, rythmée par un brouhaha guilleret.
Gobeyahourt s’arrête, intrigué. Il lui semble voir le tronc gonfler et dégonfler. Il secoue la tête, pense qu’il faut vraiment qu’il limite sa consommation de yaourt islandais, et reprend son ascension vers la cime de l’arbre.
Chacun des treize lutins du Père Noël saute de branches en branches, s’accroche au tronc, se pend aux aiguilles pour illuminer ce joyau des forêts. Aucun d’entre eux ne remarque que des petits morceaux de substance bleue, un peu gélatineuse, s’infiltrent sous leurs vêtements, leurs ongles, leurs cheveux, leurs moustaches aussi.
Qui prêterait plus attention au tableau renvoyé par la scène, verrait un halo brumeux opaque se former autour de l’arbre, telle une aura maléfique, et s’apercevrait, sans nul doute, que plus aucun volatile ne survole la zone.
***
En Laponie, traditionnellement, les treize lutins principaux du Père Noël s’amusent à jouer de mauvais tours aux habitants des villages avoisinants, et ce, pendant les treize jours précédant le vingt-cinq décembre. Ce sont de petits êtres à la fois semblables et différents. Ils se ressemblent beaucoup physiquement, mais ont tout de même leurs petites particularités. Ils sont tous farceurs, indisciplinés, susceptibles, soupe au lait, parfois méchants, mais ils sont aussi courageux, joyeux, attachants, loyaux… e t unis ! Ce sont des êtres magiques, humanoïdes, mais très proches de la nature. Ils ont le pouvoir d’être totalement invisibles, de se transformer en ce qu’ils veulent, et ont une sensibilité très forte.
C’est donc avec l’idée de jouer son mauvais tour, que le douze décembre, Harcèlemoutons se dirige, claudiquant sur sa jambe de bois, vers le troupeau du berger vivant à proximité du Village Enchanté. Le lutin, enthousiasmé par l’idée d’affoler et de martyriser les bêtes, comme chaque année, a revêtu une belle peau blanche et bouclée, afin de les approcher en toute discrétion.
Arrivé où il le souhaite, au cœur du troupeau, dans l’enclos, Harcèlemoutons se sent subitement envahi par une étrange sensation. Un courant électrique. Une coulée de lave qui remonte de sa jambe de bois à son corps, ses bras, son cou, sa tête. Au fur et à mesure que le venin brûlant chemine, le lutin est pris d’un sentiment d’affolement. Les bêtes qui l’entourent se sont transformées en moutons diaboliques, avec des cornes immenses tournicotant en spirales, des yeux injectés de sang, et des dents… monstrueuses ! Il en est sûr ! Ces ovidés veulent se venger de toutes les vilaines farces qu’il leur a faites les années précédentes et vont le dévorer !
Se retrouvant acculé contre la barrière de l’enclos, Harcèlemoutons, affolé, s’aperçoit que sa jambe de bois brille telle la lame d’une faucille. Pris d’une fièvre incontrôlable, il se met à donner de violents coups de pied à ses agresseurs.
Il frappe ! Il plante ! Il arrache ! Il découpe ! Encore et encore ! Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun mouton démoniaque debout.
Essoufflé, tremblant d’excitation, il découvre le macabre spectacle qui se révèle à lui. De toutes parts, des viscères sanguinolents s’accrochent aux poteaux de l’enclos. Des têtes par-ci, langues pendantes, des corps démembrés par-là. Des yeux énuclés, crevés… des orbites vides… des membres ha chés… des agneaux ouverts en deux, un air hagard dans les yeux…tout ça jonche le sol. Dans sa folie, Harcèlemoutons a dépecé le beau bélier qui était enfermé seul dans un box à part. Il a revêtu la peau dégoulinante de sang rouge sombre, gluant et odorant, par-dessus son bonnet rouge, son manteau vert et son pantalon beige, uniforme « lutinesque » de rigueur. Seul son immense nez crochu dépasse de sa sinistre cape. Au bout de celui-ci pendouille un filet de morve bleue, légèrement lumineux.
D’un ton chantonnant, il lance à un spectateur imaginaire :
— Héhé ! C’est la meilleure farce que j’aie jamais faite ! Une réussite !
Il repart sur le chemin, se dandinant sur sa patte folle, un large sourire aux lèvres
***
Le lendemain matin, la nouvelle du massacre a tôt fait d’arriver aux oreilles des habitants du Village Enchanté. Klaus, inquiet, cherche son ami Harcèlemoutons qui n’ est pas réapparu depuis la veille après le souper. Il sait combien le farceur adore aller semer la panique dans les troupeaux chaque année. Cela le fait beaucoup rire de voir ces animaux stupides courir dans tous les sens. Le Père Noël craint qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de grave…
La journée passée à chercher le lutin perdu n’a rien donné. Dépités, inquiets et frigorifiés, les petits bonshommes et Klaus décident de rentrer se réchauffer et se restaurer. Ils reprendront les recherches demain .
De sa grosse voix caverneuse, le vieil homme, fatigué, déclame :
— Écoutez - moi tous ! Jusqu’à nouvel ordre, plus aucun de vous ne doit sortir du village seul ! On ne sait pas ce qui a décimé le troupeau de ce pauvre Anders la nuit dernière, et si cela rôde dans la montagne….
— Mais … mais… et nos farces de Noël ? l e coupe Ravineur, le lutin du treize décembre.
— E h bien… je sais que c’est difficile pour vous tous, mais… il faudra vous contrôler, cette année. Vous n’aurez qu’à donner un coup de main aux lutins constructeurs de jouets ! d it Klaus, tout fier de sa proposition.
— Non mais, ça va pas !
— On aura tout vu !
— Hors de question !
— Certainement pas ! r épondent en cœur les douze lutins contrariés.
— Ça sera comme ça et pas autrement ! lance soudain Marie-Noëlle de sa voix douce, mais forte, qui réussit à surplomber le brouhaha général.
La Mère Noël a parlé ! Et plus personne n’ose discuter les décisions énoncées. Après le dîner, anormalement silencieux, tout