Liés par la mort , livre ebook

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J’imaginais la mort comme une fin en soi. J’avais tort.


Ce fut le néant, puis la lumière et de nouveau le monde des vivants. Je n’ai plus ni corps ni mémoire, je flotte désormais sous la forme d’un esprit. Face à moi se tient une jeune femme bien vivante dont le regard azur me traverse. Je ne peux m’en détourner ni la quitter, un fil invisible nous enchaîne l’un à l’autre. Il me faut trouver la raison de ma présence et découvrir les secrets de ce monde avant qu’il ne soit trop tard...


Ce lien si particulier qui nous unit sera-t-il plus fort que la mort ?

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Publié par

Date de parution

25 janvier 2022

Nombre de lectures

1

EAN13

9782819182696

Langue

Français

Baptiste Barbier
 
 
Liés par la Mort
 
 

 
 
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les “copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective” et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, “toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.” » (Alinéa 1 er de l’article L. 122-4.) « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
 
 
© 2022 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
 
Table des matières
1 – Éveil
2 – Mort ?
3 – Lien de mort
4 – Le nouveau
5 – La Plume Enchantée
6 – Invitation à dîner
7 – Le Monde des Animamis
8 – Amitié et folie
9 – L’Eaton
10 – Début de soirée
11 – L’échec
12 – À tout prix
13 – Entre rêve et réalité
14 – Lieu de vie, lieu de mort
15 – Retour à la maison
16 – Traumatisme
17 – Aveu à haut risque
18 – Amis par-delà la mort
19 – Le réconfort du travail et des livres
20 – La méthode Mila
21 – Krav Maga
22 – Chasseur d’esprits
23 – Dîner ?
24 – Refuser la réalité
25 – Un choix et un prénom
26 – Blue
27 – Nouvelle vie
28 – Système d’alerte et petite amie
29 – L’Ancien
30 – Nyx, tueuse d’esprit
31 – Ouija
32 – Révélations
33 – Lien d’Amour
34 – Âmes sœurs
Facebook
Mentions Légales
1 – Éveil
Les ténèbres sont omniprésentes. Elles m’entourent à la manière d’un cocon, attendant patiemment mon éveil. Rien d’autre n’existe. Elles sont le commencement et la fin.
Soudain, une sensation de flottement me saisit. Loin de la combattre, je la laisse m’envahir. Elle est réconfortante, amicale, mais malheureusement éphémère. Un souffle la fait disparaître, laissant derrière elle un étrange sentiment de légèreté. Un sentiment rapidement occulté par des questions plus pressantes.
Que s’est-il passé ?
Où suis-je ?
Qui suis-je ?
Trois questions d’une importance fondamentale dont les réponses me sont inconnues.
J’essaie encore et encore, fouillant chaque recoin de ma mémoire sans parvenir à distinguer la moindre piste. Pire, je sens le temps me filer entre les doigts. Il s’égrène tel le contenu d’un sablier tout juste retourné, dont chaque grain s’apparente à une seconde perdue, un compte à rebours inarrêtable. Le laisser atteindre son but serait sceller un destin. Une chose bien plus terrifiante que ces trois questions. Je dois trouver les réponses avant qu’il n’ait achevé son cycle.
Animé de cette pensée et de toute ma volonté, je m’avance dans cet océan d’obscurité. Il n’existe ni haut ni bas dans ce néant. Pas de chaleur, pas de froidure, nulle sensation, pas même celle de respirer ou d’avoir encore un cœur qui bat dans la poitrine.
Voguant au gré du courant, là où rien ni personne ne peut me guider, où les yeux ne peuvent voir, il ne me reste que mon instinct. Il est le seul auquel je peux me fier. Guidé par cette intuition immuable, je progresse dans ce monde sans forme ni couleur. Poussé par cette sensation que le temps m’est compté, je ne cesse d’accélérer, jusqu’au moment, où, enfin, j’aperçois une faible lueur. Un voile vaporeux fait d’une brume funèbre en barre le chemin, d’un geste, je le chasse pour être englouti l’instant suivant par une lumière éblouissante.
En une fraction de seconde, tout change. Un spectacle à la fois étonnant et magnifique s’offre à moi. À moins d’un mètre, habillée d’une simple nuisette beige, se trouve une jeune femme au regard azur dont les longs cheveux blonds reposent avec élégance sur ses épaules. Baignée d’un rai de lumière matinale, un prisme de couleur chatoyant, elle ressemble à un ange. Du moins, à une version hollywoodienne du mythe biblique à laquelle je ne suis pas insensible.
Une simple petite table en bois scandinave nous sépare. Elle est assise de l’autre côté, une grande tasse de café sur laquelle on peut lire l’inscription « Free Spirit » devant elle. Elle prend son petit déjeuner, ses yeux rivés dans les miens.
Rester ainsi à les contempler serait si aisé. Ils sont d’un bleu aérien, subtil, éthéré, aux pupilles lumineuses à peine perceptibles. Je pourrais m’y perdre sans en ressentir la moindre terreur. Un seul détail m’en empêche, l’intuition qu’elle ne me regarde pas réellement, comme si elle était dans son propre monde. Malgré tout, je sens au fond de moi l’étonnante satisfaction d’être en sa compagnie. C’est une sensation déstabilisante dont je ne comprends pas l’origine, sa recherche ne menant à rien si ce n’est à m’agiter en vain.
Le véritable problème n’est pas là, il est bien plus viscéral : je ne la reconnais pas. Ce qui est déjà assez inquiétant en soi, mais ce n’est rien comparé au reste. Je n’ai aucune idée de la raison de ma présence, et surtout ma propre identité m’est toujours inconnue. En sortant des ténèbres, j’espérais que cela me reviendrait, mais rien n’a changé.
Et à bien y réfléchir, qu’étaient donc ces ténèbres où je me trouvais ? Une simple perte de connaissance ?
J’ai du mal à y croire même si je ne peux pas totalement l’écarter. De toute façon, ce n’est pas le plus important à l’heure actuelle. Je dois d’abord essayer de comprendre qui je suis.
Perdre la mémoire n’est pas anodin. Normalement, n’importe qui paniquerait dans cette situation, pourtant mon esprit s’y refuse. Il se raccroche tel un alpiniste sur le point de chuter à une idée pleine d’espoir : celle que cette jeune femme sera capable de répondre à mes interrogations.
Je la connais sûrement pour être assis à sa table à une heure si matinale. Je n’ai cependant aucune idée de ce que je vais lui dire. Je crains de lui faire peur.
Si elle tient un tant soit peu à moi, elle risque de paniquer en apprenant mon amnésie. Étrangement, je ne m’en inquiète pas. Tout ceci me laisse la sensation d’en être détaché, quasiment anesthésié. Quelque chose cloche dans tout cela, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Plus j’y réfléchis, plus j’ai l’impression de tourner en rond. Mieux vaut remettre cela.
— Excuse-moi, je crois que j’ai un problème. J’aurais besoin de ton aide…
J’observe la jeune femme, attendant patiemment sa réponse.
Rien dans son attitude ou ses traits ne trahit une quelconque réaction. Elle continue à regarder droit devant elle, les yeux dans le vague. Mon existence ne lui posant pas plus de problèmes qu’un voile cristallin. Inexistant, c’est ce que je semble être.
Est-elle totalement perdue dans l’entrelacs de ses pensées ou est-ce moi le problème ?
Je tends la main avec l’intention de lui rappeler ma présence. Au moment de lui toucher le bras, je me rends compte de mon véritable problème, je n’en ai pas. Pour tout dire, je ne possède même pas de corps.
Cela me fait l’effet d’un électrochoc, je recule d’un seul coup, traversant la chaise où je pensais être assis.
J’essaie de bouger la main, de la lever au niveau de mes yeux, je ne la vois pas. Elle a disparu. Le plus déstabilisant dans tout cela, c’est que j’ai bel et bien la sensation des déplacements et des mouvements. Je tente d’avancer vers la jeune femme. C’est un sentiment indescriptible. L’image la plus proche qui me vient à l’esprit est celle d’une poussière flottant dans l’air, un nuage poussé par le vent.
Tout ceci est tellement invraisemblable. On dirait un rêve. De quoi d’autre pourrait-il s’agir ?
Sans trop y réfléchir, je me place au plus près, juste devant elle, chassant l’idée qu’en temps normal ce serait impossible. Un corps de chair et de sang aurait été enchâssé dans la table. Je la regarde dans les yeux, elle ne me voit toujours pas. J’essaie une nouvelle fois de lui parler, il ne se passe rien.
Elle se saisit de sa tasse, la lève pour la porter à ses lèvres, sa main me traverse.
Une nouvelle sensation me gagne. Un picotement d’une réalité à nulle autre pareille. Une conviction qui enflamme tout mon être et me laisse penser que je suis bel et bien lié à cette jeune femme. La seconde suivante, une idée des plus angoissante vient occulter tout cela.
Je ne rêve pas.
Je suis mort.
2 – Mort ?
Est-ce simplement possible ?
La mort…
Une idée incongrue, un glas funèbre qui s’élève dans mon esprit et dont je ne peux me débarrasser. J’espère me tromper. Un espoir à l’allure diaphane dont l’idée résonne en moi avec l’accent de la vérité. Une pensée à la fois terrifiante et apaisante. Cela semble contradictoire, mais je viens de comprendre une chose importante. Les émotions ont en ce monde une autre texture. Elles sont moins intenses, plus difficiles à s’approprier. Leur absence de force me donne le sentiment d’être détaché de tout. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas prostré dans un coin en hurlant de terreur.
Toutefois, elles n’ont pas totalement disparu. Je les sens à la lisière de mon esprit, comme bloquées derrière un barrage dont les vannes seraient à peine ouvertes. Elles s’écoulent vers moi par bribes, en un fin filet. Si je le voulais, je pourrais certainement fermer ces vannes et chasser le peu d’émotions qui me parvient, mais cela me rendrait totalement apathique. D’un autre côté, si je trouve comment les amplifier, je pourrais quitter cet état d’entre deux eaux et les ressentir plus nettement. Reste à savoir jusqu’à quel point.
J’ai l’impression d’être comme un drogué maintenu sur un mince fil, ni totalement en manque ni totalement satisfait. Le filet d’émotion qui me parvient est si faible que c’en est désagréable. Je n’en reçois pas assez pour éprouver normalement des sentiments comme la peur ou le courage, mais suffisamment pour avoir conscience qu’ils existent et qu’ils sont là, presque à portée de main.
Si je le peux, j’essaierai de trouver une soluti

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