Ne réalisez jamais vos rêves, courez après ! , livre ebook

icon

92

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2019

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

92

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2019

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus




Ils ont réussi.








L'un à faire plier son patron, l'autre à se retrouver propriétaire d'une fortune colossale, bien plus d'argent qu'il n'aurait jamais osé en rêver.







Ils ont réussi au-delà de leurs espoirs les plus fous.







Jeune désœuvré, Kylian est devenu le nouveau





James Dean





de toute une génération alors que Jacques, à force de travail, a décroché la consécration littéraire.








Ils sont parvenus au sommet de cette montagne imaginaire, cet endroit merveilleux au-dessus des nuages d'où l'on surplombe le Monde, les choses et les gens.








Mais que se passe-t-il ensuite ?



Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

27 août 2019

Nombre de lectures

5

EAN13

9782372225588

Langue

Français

NE RÉALISEZ JAMAIS
 VOS RÊVES,
 COUREZ APRÈS !
 
Du même auteur
 
 
Chez B ookless-Editions :  
 
« Carnet de route » (2018)
«  Ignominie amour  » (2017)  
«  Comment réussir sa vie sans être une rock star  » (2016)  
« Un homme sans quête est un vélo sans roue  » (2016)  
«  Un petit roi  » (2015)  
«  Comment faire pour rencontrer quelqu’un  » (2014)  
 
 
Aux Editions Jacques Flament :
 
«  Le bunker  » (2016)  
«  Comment devenir écrivain Anti-mode d’emploi  » (2014)  
« Pères et fils » (2012)  
«  Une gueule d’ange  » (2012)  
«  Instinct de survie en milieu hostile » (2011)  
 
 
Aux Editions du Seuil :
 
«  Le vieux  » (nouvelle) dans «  Les crimes de la rue Jacob  », recueil collectif (1999)  
 
ERIC SCILIEN
 
 
 
NE RÉALISEZ JAMAIS
 VOS RÊVES,
 COUREZ APRÈS !
 
 
NOUVELLES
 
 
 
BOOKLESS Editions
 
 
 
 
 
ISBN : 9782372225588
 
 
2nd trimestre 2019
 
© Eric SCILIEN
Bookless Editions
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
« Gardez-vous d’arriver ! »
 
Paul WATZLAWICK, Faites vous-même votre malheur (1983)  
 
 
 
«   Il y   a   deux tragédies   dans la   vie .  
 L'une est de   réaliser ses rêves .  
 L'autre est de ne pas les   réaliser . »  
 
George Bernard SHAW (1856-1950)
 
 
 
S I J’AI LA CHANCE
D’ÊTRE
TOUJOURS VIVANT
 
 
 
I
 
 
Tels des fantômes, les souvenirs d’enfance resurgissent au hasard de la route, cette route que Kylian n’a plus empruntée depuis si longtemps. Paysages urbains, grandes barres HLM, de sourds îlots de lumière dans un océan d’obscurité. De grosses gouttes de pluie se mettent à crépiter sur le pare-brise balayé par le va-et-vient des essuie-glaces. Kylian songe à toutes ces années sur lesquelles il avait cru pouvoir tirer un trait.
Jusqu’à cette réception chez les parents de Marie-Aude.
 
Une soirée prévue depuis longtemps. Chez les Saint-Georges, les vingt-deux ans de leur fille unique, ça ne se prend pas à la légère. Kylian savait qu’un échantillon représentatif du Tout-Paris serait de la partie. Ce qui ne le gênait pas. Tous ces gens qui se la jouaient VIP avaient plutôt tendance à l’amuser. Une fois franchi le premier rideau de fumée, certains s’avéraient même franchement sympathiques. Et puis c’était l’univers de Marie-Aude. Depuis six mois qu’il partageait ses nuits, il commençait à s’y faire.
Six mois, c’était une sorte de record pour lui.
Jusque-là, il s’était le plus souvent conduit en prédateur d’une nuit, passant de bras en bras et de lit en lit avec la volonté de ne jamais s’attacher. Pas assez d’espace en lui. Le besoin d’arriver, de devenir quelqu’un occupait toute la place.
Avec Marie-Aude, tout avait été différent.
Elle appartenait déjà à ce Monde auquel il aspirait. Elle avait cette façon bien à elle de se montrer à la fois grave et légère, sans qu’il soit possible de démêler les deux. Dès le premier soir, juste après leur premier baiser, elle lui avait annoncé la couleur. Pas farouche mais résolue :
– Je te préviens, si je couche avec toi, je t’interdis de me larguer demain matin !
– Sinon quoi ?
– Je te tue.
Un sourire et elle avait ajouté :
– Enfin, sauf si tu es vraiment nul au lit. Parce que là, c’est moi qui te larguerai !
Une gosse de riche habituée à ce que tous lui cèdent, spontanée et insouciante. Solaire, sincère et passionnée, aussi capricieuse que généreuse. Une petite fille aux exigences de femme qui ne s’était pas encore frottée aux vraies difficultés de l’existence. Quelque chose en elle l’avait touché au cœur, il aurait été incapable de dire quoi.
 
Pour l’anniversaire de leur fille, les Saint-Georges avaient organisé une réception quasi princière dans leur appartement haussmannien avec vue sur le jardin du Luxembourg. Nappe blanche brodée et couverts en argent, bouquets de fleurs somptueux et une armada d’employés en extra pour assurer le service. Une cinquantaine de personnes avaient été invitées, parmi lesquelles des dirigeants d’entreprise, un écrivain, une styliste, un ténor du barreau, un journaliste en vue et même un député.  
Avant de passer à table, tous avaient porté un toast en l’honneur de Marie-Aude. Histoire de se mettre dans l’ambiance, Kylian avait sifflé deux flûtes coup sur coup. Dom Pérignon, un régal de bulles. Il se sentait bien, calme et posé, aussi à l’aise qu’un empereur romain qui, après avoir rasé la plus grande partie de la ville, participe aux festivités offertes aux vainqueurs.
Oui, ça semblait sérieux avec Marie-Aude. Ils ne vivaient pas encore ensemble mais l’hypothèse devenait crédible. Et peut-être même bientôt envisageable.
 
Il l’avait rencontrée au cours d’une soirée chez un ami commun. Ce soir-là, Marie-Aude était restée de marbre, insensible à son charme, lui qu’un sourire suffisait pourtant à les faire tomber toutes. Pire, ils s’étaient même accrochés pour une broutille. Mais à partir de cette soirée, elle s’était installée dans un coin de sa tête et n’en était plus sortie. Il n’avait eu de cesse de la revoir, la séduire. Et pour une fois, il lui avait fallu se montrer patient.
 
Chez les Saint-Georges, le repas avait été à la hauteur de leur statut. Avec les cailles farcies aux morilles et foie gras, le père Saint-Georges avait débouché ses bouteilles de Bordeaux 1947, une merveille ! Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que tombe la question, formulée par Saint-Georges mère, quelque part entre le plateau de fromages et le fondant aux trois chocolats.  
– Et vous Kylian ? Dans quelle branche officient vos parents ?
Un peu surpris mais nullement gêné, Kylian avait pris le temps d’allumer sa cigarette avant de répondre (les invités étaient pourtant censés s’abstenir de fumer à table) :
– Ma mère est dans le nettoyage.
– Le nettoyage industriel, je suppose ?
– Non, le ménage. Elle fait le ménage dans un hôtel. Mais un hôtel trois étoiles !
Pince-sans-rire, Kylian. Étrangement, les autres conversations s’étaient taries et c’est dans un silence de cathédrale qu’il s’était vu questionner une seconde fois.
– Et votre père ?
– Lui, je ne sais pas. Je ne l’ai jamais connu. J’ai été élevé par mon beau-père. Qui travaille dans une usine, sur une cha î ne de montage. Enfin, aux dernières nouvelles… Ça fait un moment que je ne l’ai pas vu.
 
Ça avait jeté un froid - le genre de situation qui aurait mis mal à l’aise n’importe qui. N’importe qui mais pas Kylian Leroy. Trop orgueilleux, trop arrogant pour se laisser atteindre, même de loin. Rien à foutre de l’opinion des autres – qu’ils pensent ce qu’ils veulent !
Rien à foutre, oui.
De tous ces gens qui ne lui étaient rien.
Mais le coup de poignard était venu d’ailleurs - de là où il s’y attendait le moins. De la jolie tête blonde de Marie-Aude.
– Arrête, maman ! Kylian n’aime pas parler de sa famille.

Voir icon more
Alternate Text