Projet ARTHEMIS , livre ebook

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Au-dessus de la Laponie, deux satellites se percutent.


Les services secrets américains et suédois tentent d'étouffer l'affaire, mais Manuel, ingénieur le jour et hacker la nuit, met au jour un complot international.


Son amie Charleen, travaillant à la NASA, est alors embarquée malgré elle dans une enquête dont elle ne sortira pas indemne. Lors d'une traque infernale vers les confins les plus sombres du DARKNET et du terrorisme informatique, elle découvrira un autre monde, parallèle au nôtre, où les hackers font la loi.


Elle pourra compter sur un journaliste suédois dans sa course contre la montre pour arrêter le "projet ARTHEMIS"...


Dans la lignée des romans de Dan Brown, ce thriller technologique nous fait voyager du Chili à la Suède, en passant par le Maryland, siège de la NASA et de la NSA.



Ingénieur en informatique et spécialisée dans le domaine spatial, Agneta Gerson signe ici un thriller autour d'un fait réel : la collision entre les satellites Iridium-33 et Kosmos-2251.




"Pas une minute de répit " - 1001 histoires



"Une histoire passionnante et haletante" - Mel'lectures

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Publié par

Date de parution

10 janvier 2018

Nombre de lectures

10

EAN13

9782957650705

Langue

Français

A gneta G erson
 
Projet ARTHEMIS
 
thriller
 
 
 
 
D U MÊME AUTEUR  
 
 
 
L’ombre de Comenius, 2019
La libellule noire, 2021
 
 
 
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5 (2° et 3° a), d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art L. 122-4).  
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon, sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.  
 
 
ISBN : 978-2-9576507-0-5  
 
© Agneta Gerson, 2018  
 
 
 
 
 
à mon père, historien et écrivain,
avec qui une conversation en bord de mer
il y a maintenant vingt-cinq années de cela
m’a donné l’idée de départ de ce livre.
 
Sologne, France, 5 avril
Le chien du voisin, un labrador vieillissant qu’il considérait comme la créature la plus bête sur terre, venait de le réveiller en aboyant. Il se leva péniblement, la tête lourde de sommeil et d’un réveil manqué et se dirigea vers son bureau. La pièce était sombre, une odeur de renfermé lui piquait légèrement les narines. Il vit son reflet dans la fenêtre et s’observa. Ses cheveux, rares et gris, dessinaient une couronne sur son crâne et des rides sillonnaient son visage, autrefois si enfantin. Il avait coutume de dire que chaque sillon laissé dans sa peau témoignait d’une balafre du destin. Et le sort n’avait pas été tendre envers lui.
Dehors, le vent soufflait fort, et les arbres étaient comme des corps se mouvant au rythme d’une danse à la fois gracieuse et effrénée. Tom sourit imperceptiblement. Il aimait ce temps ombrageux, avec son atmosphère si particulière.
S’appuyant sur son bureau, une très belle pièce datant du Directoire, il regarda son journal. Auparavant banal, il l’avait recouvert de fleur de cuir, qu’il avait gravé de motifs insondables nés de son imagination fertile. Chaque jour, il écrivait ses rêves dans ce précieux recueil. Quand il se réveillait de sa sieste dans cette pièce, fleurant bon la senteur chaleureuse du tabac, il se délectait de la lumière tamisée baignant d’une douce lueur les fauteuils de velours verts. Aujourd’hui cependant, une vague odeur de renfermé flottait et il ouvrit la fenêtre avec humeur. Une porte claqua immédiatement en bas de l’escalier, suivi d’un cri de surprise de Maria.
Il alluma sa pipe, tirant chaque bouffée comme s’il s’agissait d’un air chargé de richesses infinies, caressant distraitement la face de cuir. Il voulait s’imprégner avant de l’ouvrir, de l’atmosphère spéciale qui émanait de son journal de rêve.
Il faisait souvent des rêves anodins, comme tout le monde, mais certains le marquaient. Ceux-là avaient quelque chose de spécial, d’inhabituel.
En écrivant ces songes particuliers, il les exorcisait. Car Tom avait peur. Au fil des années, il avait souvent retrouvé des bribes de ses rêves dans des actualités morbides. Ses fils l’avaient cru fou quand il avait voulu leur en parler. Il avait donc pris l’habitude de ne plus rien dire à personne. Seul son journal était le témoin silencieux de ses intuitions prémonitoires.
Aujourd’hui, quelque chose d’angoissant s’était produit. Il avait vu des objets lumineux qui tournaient sans fin autour de lui, tandis qu’il était comme perdu au milieu du néant. Il ne savait comment interpréter ce rêve, mais une chose était sûre, il n’augurait rien de bon. En sueur, les mains tremblantes, il se dit qu’il commençait décidément à être trop vieux pour ressentir des émotions pareilles.
— Monsieur Tom, c’est l’heure de votre souper !
Maria était la dame que ses enfants payaient pour «le garder», comme s’il en avait besoin… Il avait certes dépassé 80 ans, mais il était encore alerte, et pouvait tout à fait s’occuper de lui tout seul.
— Monsieur Tom ! Ça va refroidir !
Il avait horreur d’être dérangé quand il remontait l’échelle ténue qui le séparait de ses rêves.
Il sortit de son bureau, prenant soin d’éteindre les deux petites lampes qui donnaient à cette pièce son éclairage si doux, propice à la rêverie, et descendit le grand escalier en bois. Son père l’avait parcouru avant lui et son grand-père également. Il était né ici et il mourrait ici, dans sa chambre. Il en avait décidé ainsi.
Les marches crissaient sous son poids, témoignant de près de deux siècles d’utilisation et une douce odeur d’encaustique se répandait dans l’air au fur et à mesure de ses pas. Il entra dans la salle à manger et vit son assiette remplie de soupe qui l’attendait à sa place habituelle. L’habitude. Voilà ce qui caractérisait le mieux la vie de Tom. Il s’assit et prit son souper en maugréant des paroles indistinctes. Maria ne s’en formalisait pas. C’était une femme de 65 ans maintenant, marquée par la vie, qui avait trouvé ici un refuge, comparé à son existence antérieure. Les cheveux gris foncé tirés en arrière et retenus par un bandeau bleu, on ne pouvait dire si elle avait été belle, mais une bonhomie rassurante se dégageait d’elle et la rendait immédiatement sympathique. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle avait été engagée pour veiller sur Tom. Elle s’était prise d’affection pour ce vieux monsieur. Il n’avait pas souvent eu de paroles gentilles pour elle, certes, mais il était respectueux et ne l’avait jamais blessée. Cela suffisait à Maria. Elle savait qu’il la tenait en estime et parfois, elle surprenait même un regard bienveillant à son encontre.
Tom mangea en silence, tête baissée sur son assiette, son nœud papillon rouge impeccablement noué, comme le lui avait appris son père. Il songea que ses fils n’avaient jamais manifesté un quelconque intérêt pour ses connaissances, quelles qu’elles soient.
— La jeunesse, marmonna-t-il.
Maria ne relevait jamais, respectueuse du chemin de pensée intérieure qui animait le vieux monsieur.
Un des fils de Tom, Damien, était parti en Inde dans un ashram à 22 ans, pour y trouver la sérénité et la fraternité qui lui manquaient tant dans cette société. Tom ne l’avait jamais supporté. Un fils brillant, qui avait refusé en bloc ce que lui promettait la vie, c’en était trop pour lui.
Son autre héritier, Cédric, était journaliste au Dagensnyheter à Stockholm. Il était spécialiste des phénomènes célestes, mais s’occupait aussi de la partie culturelle du journal. Évidemment, il était bien loin de sa Sologne natale, mais Tom et lui avaient de fréquents contacts au téléphone. Il était parti pour suivre sa femme, une suédoise, mais malheureusement, celle-ci était morte peu de temps après. Cédric était resté en Suède, amoureux à jamais de la terre qui avait vu naître sa bien-aimée.
— Maria, il y a trop de fenouil dans votre soupe, dit-il les lèvres pincées.
Il se leva, plia sa serviette et monta sans lui dire un mot de plus.
Maria s’essuya nerveusement les mains sur son tablier et partit précipitamment vers la cuisine. Elle n’aimait pas les sautes d’humeur de Tom. Il pouvait être si charmant et attentionné parfois et si autoritaire d’autres fois ! C’était souvent le soir, quand il descendait dîner, que son humeur était maussade. Elle savait que l’orage allait passer, mais aussi qu’il reviendrait. Elle avait tellement envie de l’aider. Mais elle n’était qu’une dame de compagnie, comme il disait. Elle espérait tellement plus depuis toutes ces années… Mais rien ne se passait, Tom ne voyait pas toutes les attentions qu’elle avait à son égard, toute la compréhension dont elle faisait preuve. Elle restait une bonne, un point c’est tout… Sur ces pensées sinistres, elle ferma la porte et sentit venir des larmes de colère.
Tom remonta l’escalier et revint dans son bureau. Mais le moment était passé. Les rêves, pourtant si clairs tout à l’heure, s’étaient envolés comme des oies effarouchées. Il se souvenait de points d’une luminosité éblouissante, des étoiles peut-être, mais tout était flou. Il faut saisir les rêves sans ouvrir les yeux, sinon, ils prennent peur, lui avait dit un jour sa grand-mère.
Il ferma les yeux, mit un CD de Mozart, et se laissa bercer par la douce mélopée pour finir d’oublier ce rêve dérangeant.
USA, Maryland, Centre de vol spatial Goddard, 6 avril
Charleen venait de garer sa voiture sur le parking du centre de vol. Tous les matins, elle faisait le même trajet, de sa maison à Hyattsville au centre spatial de la NASA. Elle prenait la suite de son collègue Allan, qui avait travaillé aujourd’hui de minuit à 9 heures. Certains jours, elle et Allan avaient les mêmes horaires, mais ce n’était pas tout le temps le cas. Elle avait fait sa thèse en France sur les quasars, ces galaxies très actives qui étaient les objets les plus lumineux de l’univers. Elle avait eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment et avait pu intégrer la prestigieuse NASA. Elle n’en revenait toujours pas. Bon nombre de ses amis thésards cumulaient les post docs et parfois même les petits boulots pour vivre décemment.
Brune, le teint mat, les yeux bruns en amandes et le sourire franc, Charleen était séduisante et le savait. Une assurance et une façon de marcher particulière en découlaient. Quand elle entrait dans une pièce, les personnes autour d’elle la remarquaient toujours.
— Chouette ta robe rouge aujourd’hui !
Allan arrivait dans le parking pour prendre sa voiture. Veste noire, chemise blanche, les cheveux bruns et rasé de près, on n’aurait pas dit qu’il sortait d’une nuit de travail. Ancien militaire reconverti à la NASA, il avait gardé de son passé cette manière de s’habiller et de se coiffer à la fois stricte et élégante. Son look détonnait à l’agence et il était souvent la cible de gentilles moqueries. Imperturbable, il les essuyait d’un revers de la main, toujours avec c

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