233
pages
Français
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2020
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2020
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Publié par
Date de parution
22 juillet 2020
Nombre de lectures
43
EAN13
9782901170068
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Peut être lu en dehors de la saga - Romance MM
La romance entre 2 hommes qui va vous donner chaud !
Quand la vie vous donne des coups, vous devez choisir la façon de riposter.
Si Hayden sait maîtriser l’humour à son avantage, il n’aura fallu que quelques minutes à Connor pour le démasquer.
Quand Connor fait la connaissance d’Hayden, il bouscule un équilibre qu’il pensait acquis.
Pourtant, il n’imagine pas à quel point Hayden sera sa tempête.
Des choix devront être faits, des décisions prises.
Hayden et Connor se retrouvent aujourd’hui pour leur plus grand combat.
••••••
Si vous aimez les grandes histoires d’amour et les âmes torturées, cette lecture est pour vous !
" Ce MM est une réussite, la plume de Nelly un délice et les personnages à croquer, je ne peux que vous conseiller de foncer lire ce roman"
" Pour une première dans le M/M, Nelly m’a bluffée !"
" Ce MM, premier de l'auteure, se lit telle une ode à la tolérance et à l'amour sous toutes ses formes !"
Craquez pour une romance MM intense et laissez-vous emporter par un tsunami d’émotions fortes ♥
Publié par
Date de parution
22 juillet 2020
Nombre de lectures
43
EAN13
9782901170068
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Nelly Weaver
HAYDEN
Toi. Moi.
Et les étoiles
tome 7
©Nelly Weaver, 2022. Tous droits réservés.
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
Ce livre est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnages ou des lieux réels serait utilisée de façon fictive. Les autres noms, personnages, lieux et événements sont issus de l’imagination de l’auteur, et toute ressemblance avec des personnages vivants ou ayant existé serait totalement fortuite.
Site de l’auteur : www.nellyweaver.fr
contact@nellyweaver.fr
ISBN : 9782901170068
Passer son existence à fuir la vie, toujours plus vite, toujours plus loin.
Et puis un jour, elle vous rattrape.
Nelly Weaver
Prologue
Hayden
Parfois, il faut tout perdre pour se rendre compte de ce que nous avons.
Parfois, il faut s’approcher trop près du bord pour connaitre ce frisson.
Parfois, il faut se perdre soi-même pour se découvrir réellement.
Mais parfois, on s’en rend compte bien trop tard.
Chapitre 1
Connor
À chaque fois que je viens, c’est la même rengaine. À chaque fois que je viens, je parcours une heure de route juste pour les voir. Et à chaque fois, ma mère s’excuse.
— Tu es sûr que tu as dit aujourd’hui ?
— Je suis sûr, maman. Tout comme je l’étais la fois d’avant, et celle d’avant également.
Tout enfant un peu intelligent aurait sans aucun doute été vexé. Peut-être que je devrais l’être. Mais je ne le suis pas. Je suis bien trop habitué. Elle m’a encore oublié. Tout comme mon père. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Je m’entête pourtant à les prévenir de chacune de mes visites, pour ne pas assister à ça. Une fois sur deux malheureusement, ça ne manque pas.
Pendant que ma mère réajuste un peu mieux son peignoir, l’homme se cramponne à la serviette autour de sa taille comme si sa vie en dépendait. Il essaie sans nul doute de comprendre ce qui lui échappe. Il ne va pas être déçu du voyage. Est-il seulement au courant que ma mère est une femme mariée ? J’en doute.
— Papa rentre à quelle heure ? je demande, mon regard planté sur l’homme.
Il écarquille les yeux et fixe avec stupeur la femme qui l’abandonne pour venir m’embrasser.
Elle rit.
Moi aussi.
Pas lui.
Lorsqu’elle dépose un baiser sur ma joue, je la prends dans mes bras. La douce sensation de retrouver ma maison m’étreint. J’aime ce sentiment. Ça fait bien longtemps maintenant que j’ai quitté cette demeure, et je ne peux nier que parfois, elle me manque. Cette maison, c’est un peu comme une pochette surprise. J’ai grandi dans un environnement atypique, mais qui a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Ma mère a une vision bien à elle en ce qui concerne l’éducation de ses enfants et je n’ai pas été le seul à supporter ses lubies.
— Tu es mariée ? finit par demander notre visiteur.
Et voilà. Il va enfin comprendre où il a mis les pieds. Ma mère me gratifie d’une petite claque sur la joue. Elle n’a pas l’intention de le mettre dans la confidence. C’est ma vengeance. La prochaine fois, elle ne m’oubliera pas. En tout cas, je peux toujours essayer d’y croire.
Quand elle se retourne, elle soupire en détaillant l’homme devant elle. J’ignore ce qui lui passe par la tête à cet instant. Je doute qu’elle ressente un quelconque regret. Elle n’en a jamais.
— Ce n’est pas très important.
Il se raidit. A-t-il gardé l’infime espoir qu’il ait mal compris la situation ? Non, il ne la comprend pas. Peu la comprenne en vérité.
— Pas important ? s’emporte-t-il. C’est une blague ?
Il avance d’un pas vers nous, oubliant le peu de tissu qui l’habille. Heureusement, il réagit in extremis pour rattraper la serviette avant qu’elle n’en dévoile un peu trop. J’ai bien du mal à me retenir de rire. Ma mère me jette un regard noir. Pas un de ceux que l’on doit craindre, plutôt un qui dit : tu es content de toi ?
Je lui souris. Oui, je le suis.
La porte claque au même moment et la voix grave de mon père s’élève dans la maison.
— Chérie ? Ce n’est pas aujourd’hui que Connor doit venir ?
Cette fois, je ris de bon cœur.
— Elle vous a dit que mon père a été champion de boxe dans sa jeunesse ?
Il vire au gris.
— Dans sa jeunesse ? Tu en parles comme si nous étions vieux, me reprend ma mère.
— Tu l’es, maman.
Elle m’envoie une tape sur la tête au moment où mon père rentre dans la pièce. Lorsqu’il me voit, il ricane.
— J’ai presque failli t’oublier.
— Alors il y a encore de l’espoir, je lui lance.
Il s’avance vers moi, mais se fige aussitôt lorsqu’il remarque la présence de l’homme au fond de la pièce.
Il est jaune maintenant.
Il l’étudie une seconde, juste assez pour détailler sa tenue avant de hausser un sourcil dans ma direction.
— Maman, elle, m’a complètement oublié.
*
Leïla n’est pas venue. Ce qui arrive trop souvent. Parfois, elle n’y arrive pas. Parfois, elle fait comme si ça lui était égal. Je suppose qu’aujourd’hui, elle a jugé ne pas en être capable.
Quand je m’engage dans la petite allée en face de chez elle, j’aperçois sa voiture garée de travers. Je ne comprends toujours pas comment elle a réussi à obtenir son permis. Cette fille est une catastrophe. Je claque ma portière et lève les yeux vers le bâtiment. La fenêtre de son appartement est ouverte et j’entends d’ici les sonorités d’une musique bien trop forte pour un voisinage qui est déjà à deux doigts de la foutre dehors. Ma sœur n’est pas à proprement parler une jeune femme néfaste. Elle a seulement son caractère et exige régulièrement que le monde s’adapte à elle plutôt que le contraire. Pour une personne qui juge les mœurs de nos parents à tout bout de champ, elle partage pourtant beaucoup de similitudes avec notre mère. Ce qu’elle nie de toutes ses forces.
Je remonte vers son étage d’un pas trainant. J’aurais pu m’éviter ça, mais si je ne lui rends pas visite, ce n’est pas elle qui le fera. Je me rappelle notre enfance. À une époque, nous étions proches. Et puis, nous avons grandi. Quelque chose s’est brisé. Elle a réellement pris ses distance, le jour où j’ai exposé à ma famille mes préférences sexuelles. À partir de ce jour, c’est comme si nous n’étions plus une fratrie. Je ne l’ai jamais caché. Ma mère l’avait deviné depuis longtemps et ne m’avait jamais jugé. Mon père non plus. Leïla m’a rejeté. Et pourtant, à chaque fois que je me trouve dans ce couloir, à frapper à la porte de l’appartement 26, elle m’invite chez elle. Nous parlons peu. Notre complicité de l’époque a disparu, mais elle ne m’a jamais empêché d’entrer.
Quand elle ouvre, elle est encore en pyjama. Elle soupire en me découvrant sur son seuil et repose sa tête contre la porte.
— Tu te portes bien pour quelqu’un qui a la varicelle.
Ma sœur est nulle pour se trouver des excuses et le message que j’ai reçu était d’une idiotie sans nom. Mes parents m’ont demandé de ses nouvelles. J’ai essayé de leur donner le peu qu’elle acceptait encore de m’offrir. Autant dire pas grand-chose.
— C’était ça ou l’herpès génital.
Je secoue la tête.
— Tu aurais aussi bien pu ne rien dire du tout. Bon, tu me fais entrer ?
Je soulève le sac de nourriture chinoise que je suis allé chercher avant. Si je veux obtenir son aval, il faut tout de même que je paye mon droit d’entrée.
Elle soupire et la tristesse dans son regard me rappelle que je ne fais que mouliner dans le vent. Pourquoi est-ce que je continue à m’obstiner ainsi ? Elle fait partie de ces personnes que j’exècre. Celles qui voudraient m’enfermer dans une cage, juste parce que j’ai le malheur de penser ou d’aimer différemment.
Elle s’écarte de la porte et me fait signe d’entrer. Je me rends directement dans la cuisine, baisse la musique trop forte et sors le contenu du sac.
— J’ai commencé à chercher ce que j’allais leur acheter. J’aurais juste besoin de savoir si tu veux participer.
Dans quelques semaines, mes parents célèbreront leurs vingt ans de mariage. C’est une nouvelle occasion de faire la fête et une belle prise de tête en perspective pour trouver un cadeau digne de la famille Walsh. Ils ne sont pas exigeants, ils ont seulement trop de principes.
Leïla se laisse choir dans le canapé. Je l’entends marmonner, mais ne relève pas. Je dispose notre repas dans deux assiettes avant de la rejoindre. Elle accepte mon offrande et engloutit une énorme bouchée de nouilles, les yeux rivés sur la télévision. Nous mangeons en silence. Comme à chaque fois, j’essaie de lui faire comprendre qu’il est peut-être temps qu’elle nous accepte et qu’elle ne peut pas tout contrôler. Notre famille n’est pas conventionnelle, certes, mais à chacune de mes visites, alors que j’essaie de ne jamais lâcher prise, je finis inlassablement par repartir avec un trou dans la poitrine. Je lui en veux. Elle ne m’accepte pas. Elle ne les accepte pas. Elle ne nous accepte pas comme nous sommes. Dans ce cas, qu’est-ce que je fous là ?
Chapitre 2
Connor
Je n’ai rien connu d’autre qu’une vie dissolue avant de m’envoler du nid douillet de chez mes parents. Je ne m’en plains pas. Adolescent, ce mode de vie était assez souvent jalousé, mais s’ils m’ont inculqué une seule chose utile dans mon enfance, c’était que l’opinion des autres ne compte pas. Ils m’ont appris la liberté. Celle de penser, de vivre et surtout d’aimer. J’ai finalement pris mon propre chemin et fait mes propres expériences.
Aujourd’hui, ma normalité commence dès le réveil. Chaque matin à sept heures, mon réveil sonne. Je me laisse aussitôt glisser du lit et saute directement dans la douche. Habillage, et direction la cuisine pour le petit déjeuner. J’avale mes protéines et jette un œil à la pendule. Je suis dans les temps. Je chausse une paire de baskets et mon casque s