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Au portail royal de la cathédrale de Chartres, une statue représente parmi les Arts Libéraux la grammaire sous les traits d’une marâtre menaçant de la férule deux enfants terrorisés. Des centaines de manuels scolaires, depuis Lhomond (1780) jusqu’à Grevisse (1980), n’ont pas vraiment cassé cette image rébarbative.
Et si le branlant échafaudage de natures et de fonctions qu’édifie l’école des XIXe et XXe siècles ne servait à rien ou à presque rien ? La grammaire est enseignée dans les pays de culture française beaucoup trop tôt... et pas assez tard. La religion de l’orthographe a irrémédiablement perverti la réflexion linguistique en même temps qu’elle étouffait le sens critique des élèves.
Du cauchemar au rêve, il n’y aurait pourtant qu’un pas. Ce petit livre le démontre en renver- sant à l’issue d’une démarche simplificatrice les épouvantails traditionnels de la conjugaison et de l’accord du participe passé.

Marc Wilmet est professeur émérite à l’Université libre de Bruxelles et membre de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises. Prix Francqui, professeur invité de nombreuses Universités étrangères, il fut aussi président de la Société internationale de linguistique romane.

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Nombre de lectures

103

EAN13

9782803105212

Langue

Français

IL Y A GRAMMAIRE ET GRAMMAIRE
MARCWILMET
Il y a grammaire et grammaire
Académie royale de Belgique rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique ISBN : 978-2-8031-0521-2 © 2016, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant Volume 70
Diffusion Académie royale de Belgique www.academie-editions.be
Crédits Conception et réalisation : Laurent Hansen, Académie royale de Belgique Illustration de couverture : © Ekaterina Koolaeva.
Publié en collaboration avec
Bebooks - Editions numériques Quai Bonaparte, 1 (boîte 11) - 4020 Liège (Belgique) info@bebooks.be www.bebooks.be
Informations concernant la version numérique ISBN 978-2-87569-203-0 A propos Bebooks est une maison d’édition contemporaine, intégrant l’ensemble des supports et canaux dans ses projets éditoriaux. Exclusivement numérique, elle propose des ouvrages pour la plupart des liseuses, ainsi que des versions imprimées à la demande.
Avant-propos
Ce livre reprend la deuxième des deux conférences prononcées les 23 et 30 septembre 2014 au Collège Belgique de l’Académie thérésienne sous le titre global, emprunté auPetit Nicolas de René Goscinny : « Silence ! a crié la maîtresse. Si vous continuez tous comme ça, nous allons faire de la grammaire. » L’exposé liminaire s’intitulaitPetite histoire de l’orthographe française, le second exposéIl y a grammaire et grammaire. La source des difficultés graphiques du français ayant été détectée (voir le volume 51 de L’Académie en poche), je voudrais montrer ici à quel point les hantises orthographiques propres à notre culture ont perverti l’enseignement grammatical. Les jeunes élèves en conçoivent une sorte de dégout, nuisible à l’acquisition, à la maitrise et au maniement décomplexé de la langue. Un verdict excessif ? Les pages qui suivent donneront à chacun l’occasion d’y réfléchir.
CHAPITRE 1 La grammaire : panorama d’une discipline
SANSJEUDEMOTS,LESINTERROGATIONSSURLELANGAGEREMONTENTAU DÉLUGE,OUQUASIMENT,PUISQUE ’ T B L ÉPISODE BIBLIQUE DE LA OUR DE ABEL ESQUISSE UNE EXPLICATION PRÉSCIENTIFIQUE DE LA  ’ : DIVERSIFICATION DES IDIOMES À PARTIR D UNE ORIGINE UNIQUE LA LANGUE ADAMIQUE ET DONC LA LANGUE de Dieu. e L’ VI HISTOIRE DÉCERNE LE CERTIFICAT DE PREMIER GRAMMAIRIEN À UN PRÊTRE INDIEN DU SIÈCLE AVANT notre ère, Pânini. Sa description du sanskrit, vouée à la compréhension desVédas, DÉTERMINERA AU e XIX AVergleichende Grammatik‘ ’. SIÈCLE LA NAISSANCE EN LLEMAGNE DE LA GRAMMAIRE COMPARÉE M G P ( –428) A ( –384) AIS CE SONT LES RECS LATON NÉ EN ET RISTOTE NÉ EN QUI LANCENT POUR PLUS DE DEUX  , MILLE ANS UN PUISSANT COURANT DE GRAMMAIRE PHILOSOPHIQUE TRAVERSÉ PAR INTERMITTENCE D AFFLUENTS rhétoriques, esthétiques et/ou normatifs. L E COURANT PHILOSOPHIQUE LAPÉRENNITÉDUMOUVEMENTRESSORTÀSUFFISANCEDUNETERMINOLOGIEGRAMMATICALETOUJOURS  :substantif(substantia ‘ , ’ ’),adjectif ( ACTUELLE DU NOM LATIN LE DESSOUS L ESSENCE DES CHOSES DU adjicere« »), ‘ ’ : « » proposition( VERBE ADJOINDRE LES ACCIDENTS DE LA SUBSTANCE EN LOGIQUE , ’ ’ )m,odalité( CLASSIQUE UNE SUITE DE MOTS PERMETTANT L EXPRESSION D UN JUGEMENT LA VALEUR DE VÉRITÉ,DEFAUSSETÉOUDINDÉCIDABILITÉQUISATTACHEÀUNEPROPOSITION)m,ode (UNPANACHAGEDE modalités appliqué au verbe), etc. R - . L EPRÉSENTEZ VOUS À PRÉSENT LES AFFRES DES PIONNIERS A LANGUE EST UN INSTRUMENT DE . Q ’ - ? U . I COMMUNICATION U EN PERÇOIVENT ILS NE ENFILADE DE SONS L LEUR A D ABORD FALLU TRONÇONNER LE  , MAGMA SONORE EN SÉQUENCES PHONIQUES ENSUITE DÉBITER LES BLOCS EN MOTS GRAPHIQUES ET FINALEMENT les découper en lettres. L’aube de la grammaire…
Lgramma‘ ’ ( )grammatikê technêE GREC LETTRE CARACTÈRE OU ÉPITRE PRODUIT TECHNIQUE DE LECTURE  ’ ’,grammatica,grammaire( ET D ÉCRITURE QUE DÉCALQUE LE LATIN DONT LE FRANÇAIS USUEL TIRE SUFFIXE –aire= «RELATIFÀ»DEbancaire, planétaire, universitaire…),LEFRANÇAISSAVANTgrammatique, le français populairegrimoire(oilu) ‘livre de sorcier’.
V ’ , IENT DE LA PART DES PHILOSOPHES GRECS L ÉCLAIR DE GÉNIE LE SENTIMENT QUE LES VOCABLES UNE FOIS  : ISOLÉS OFFRENT DES SIMILITUDES ET POURRAIENT ÊTRE REGROUPÉS AU SEIN DE GRANDS ENSEMBLES LES parties du discours,DULATINpartes orationisTRADUISANTLEGREtCa mérè tou logou. PLATONNEN  :onomarhéma; — DÉCELAIT QUE DEUX ET EN FRANÇAIS JE SAUTE CAVALIÈREMENT LES SIÈCLES ET LES 1 SCRUPULESDESÉPISTÉMOLOGUES —,LEnomETLEverbe. ARISTOTEAJOUTELAconjonction. SES EURSSTOÏCIENSI NTLarticleETLadverbe. DENYSLE THRACE (170 – 90AV. J.-C.) SUCCESS DENTIFIE ,pronom,participeprépositionL ’, . PORTE AVEC LE LE ET LA LE TOTAL À HUIT E NOMBRE DE HUIT S EST  A D ( , ’ MAINTENU QUATRE CENTS ANS PLUS TARD CHEZ POLLONIOS YSCOLE ADEPTE DU PYTHAGORISME D OÙ LE Dyscole= « , ») SURNOM DE COMPLIQUÉ ATRABILAIRE ET REVÊT UNE VALEUR À CE POINT SYMBOLIQUE QU AU e VIgrammaticorum princeps‘ ’ P , SIÈCLE LE PRINCE DES GRAMMAIRIENS RISCIEN CONTRAINT D ÉLIMINER DELALISTELarticulus,UN «PETITMOTARTICULANT » TRADUCTIONDUGaRrEtChron ‘JOINTURE’ —  ,interjectio‘ ’, INCONNU DE LA LANGUE LATINE ACCUEILLE EN COMPENSATION L MOT INTERCALÉ QUI SURVIVRA 2 sous l’étiquette d’interjection.à la réintroduction de l’article en grammaire française A M Â ,arts libérauxtrivium, U OYEN GE LA GRAMMAIRE TRÔNE PARMI LES SEPT EN TÊTE DU DEVANT LA  , ’ , , ’ , DIALECTIQUE ET LA RHÉTORIQUE PARALLÈLEMENT À L ARITHMÉTIQUE LA GÉOMÉTRIE L ASTRONOMIE LA quadrivium( ’« » . L De modis MUSIQUE DU ES MODISTES AINSI NOMMÉS D APRÈS LEURS TRAITÉS
significandi‘manières de signifier’) développent les propriétés des huit espèces de mots : le nom « » « », , , , SIGNIFIE UNE CHOSE RÉELLE OU IMAGINAIRE COMMUNE OU PROPRE CONCRÈTE OU ABSTRAITE SINGULIÈREOUPLURIELLE,MÂLEOUFEMELLE… ;LEVERBE«SIGNIFIE»UN«PROCÈS»OUUN«ÉTAT»… ; la conjonction et la préposition « signifient » un « rapport », etc. C ,oratio ‘ partes orationis ’ HEMIN FAISANT COMME LE NOM DISCOURS DES S ÉTAIT CHARGÉ DU SENS SECONDD’«ORAISON,DISCOURSSACRÉ»,LAPPELLATIONclasses de motsprévautOU,SUBSIDIAIREMENT, catégories, : SPÉCIALISÉE OU SPÉCIALISABLE AUX CRITÈRES DÉFINITOIRES DES CLASSES LE GENRE ET LE  ’ , , , NOMBRE POUR LE NOM ET L ADJECTIF LE MODE ET LE TEMPS POUR LE VERBE LA PERSONNE POUR LE PRONOM e ’ ’ … L XVI L INVARIABILITÉ POUR L ADVERBE ES GRAMMAIRES VERNACULAIRES DU SIÈCLE RECUEILLENT e l’héritage. La grammaire « générale »siècle (amplifie la réflexion au XVII Grammaire générale e et raisonnéeDE PORT-ROYAL1660) : ETAUXVIIISIÈCLE (LESCONTRIBUTIONSDE CÉSAR CHESNEAU DUMARSAISPUISDENICOLASBEAUZÉEÀLEncyclopédieDE DIDEROTETD’ALEMBERT;LAGrammaire générale B : 1765,Éléments d’idéologie ’A D DU MÊME EAUZÉE INSPIRANT LES D NTOINE ESTUTT DE Tracy : 1803). e L XIX . L « », « » A VEINE SE TARIT AU SIÈCLE A GRAMMAIRE HISTORIQUE LA GRAMMAIRE COMPARÉE e  ’A , XX , « » (B , 1933), VENUES D LLEMAGNE ET AU SIÈCLE LES GRAMMAIRES DISTRIBUTIONNELLE LOOMFIELD «GÉNÉRATIVE »ET «TRANSFORMATIONNELLE » (CHOSMKY, 1958, 1965)DOBÉDIENORD-AMÉRICAI CE N NE  : N C ABANDONNENT LA FIÈVRE CLASSIFICATRICE AUX OUVRAGES SCOLAIRES DIX CLASSES CHEZ OËL ET HAPSAL (1823), G (1936), G (1986). D RÉDUITES À NEUF CHEZ REVISSE AUGMENTÉES À ONZE CHEZ OOSSE E QUOI reconduire les railleries d’Érasme (1511). J’ , , , AI CONNU UN SAVANT AUX CONNAISSANCES TRÈS VARIÉES TOUT À FAIT UN MAÎTRE EN GREC LATIN , , , MATHÉMATIQUES PHILOSOPHIE ET MÉDECINE ET PRESQUE SEXAGÉNAIRE QUI A TOUT QUITTÉ DEPUIS PLUS  . I ’ DE VINGT ANS POUR SE TORTURER À ÉTUDIER LA GRAMMAIRE L SE DIRAIT HEUREUX S IL POUVAIT VIVRE  , ’ , ASSEZ POUR DÉFINIR À FOND LES HUIT PARTIES DU DISCOURS CE QUE PERSONNE JUSQU ICI CHEZ LES G L , ’ . C RECS NI CHEZ LES ATINS N A PU FAIRE À LA PERFECTION OMME SI C ÉTAIT MOTIF DE GUERRE 3 d’enlever une conjonction au domaine des adverbes ! L É , É / ES AFFLUENTS RH TORIQUES ESTH TIQUES ET OU NORMATIFS ONCONÇOITAISÉMENTQUELESSOPHISTESATHÉNIENS,CESPROFESSEURSDÉLOQUENCE (ENBUTTEÀ ’ S ), . L HOSTILITÉ DE OCRATE AIENT INITIÉ LEURS DISCIPLES AUX POUVOIRS PERSUASIFS DE LA LANGUE D , EUX SIÈCLES APRÈS DES RHÉTEURS ALEXANDRINS SE DIVISENT AUTOUR DE LA PURETÉ DU GREC EN analogistes,IMITATEURSDESMODÈLESANCIENS,ETENanomalistes,INDULGENTSAUXINNOVATIONS. LE  F C F V ,Remarques sur la CONCEPT DE NORME RESSURGIT EN RANCE AVEC LAUDE AVRE DE AUGELAS DONT LES langue française» C . L(1647) « PRÉCONISENT LE BON USAGE DE LA OUR E PLI ÉLITISTE DU FRANÇAIS ÉTAIT PRIS,ENTRETENUPARUNEACADÉMIE,INSTALLÉEEN1635,RÉINSTALLÉEEN1816,RALLIANTÀSONPANACHE RTLAPLUSFORTECONCENTRATIONQUISOITDE«GENDARMESDESLETTRES» (LEXPRESSIONESTMISEPAR VE Marcel Proust dans la bouche du sorbonagre Brichot). L « » ’ . M G , « E BON USAGE ALLAIT PETIT À PETIT S EMBOURGEOISER AURICE REVISSE PARFOIS TAXÉ DE e V XX » — AUGELAS DU SIÈCLE UN COMPLIMENT ÉQUIVOQUE À LIRE L ÉLOGE FUNÈBRE QUE PRONONCE G M (1650) : « M. V : ILLES ÉNAGE DE AUGELAS ÉTAIT UN FORT HONNÊTE HOMME CE QUE J ESTIME BEAUCOUP  ’ : ’ » —, PLUS QUE D ÊTRE UN SAVANT HOMME MAIS CE N ÉTAIT PAS UN SAVANT HOMME RECOMMANDE ’ « », « » D IMITER LES BONS ÉCRIVAINS QUITTE À SÉLECTIONNER LE BON ÉCRIVAIN EN VERTU DE SA PROPENSION 4 à respecter le « bon usage » ! Personne, au reste, n’est à l’abri : laSyntaxe du français moderne DEGEORGESETROBERTLEBIDOISDÉPLORELUNOULAUTREÉCARTDECORNEILLEOUDEMOLIÈRE, «GRAND écrivain, toujours un peu pressé » (1968, II, p. 737, § 1919). C -ETTE DÉRIVE DE LA DESCRIPTION À LA PRESCRIPTION PROSCRIPTION CONFÈRE DANS LES PAYS DE CULTURE  , , FRANÇAISE UNE SORTE DE SOUVERAINETÉ ET UNE VISIBILITÉ INÉGALÉE À LA GRAMMAIRE NORMATIVE QUI EN Belgique, bénéficie de surcroit d’un terrain particulièrement favorable. L B A GRAMMAIRE NORMATIVE EN ELGIQUE LEFRANÇAISNAJAMAISÉTÉAUNORDDELA LOIRE,ENTERREoDï lOUI’,UNELANGUEIMPORTÉENI . O ’ — IMPOSÉE N SAIT AUJOURD HUI QUE LA MOSAÏQUE DE PATOIS NÉS DE LA DÉCOMPOSITION DU LATIN RIEN « » : , , , , QUE CHEZ NOUS LE WALLON LE PICARD LE LORRAIN LE CHAMPENOIS DÉBORDANT DES FRONTIÈRES DU  —scripta, « ‘ ’ ’ PAYS A DONNÉ LIEU À UNE PRATIQUE D ÉCRITURE INTERRÉGIONALE DE CLERCS UNE LANGUE LINE » (BERNARD CERQUIGLINI)DEVENANNALEETSERVANTPROGRESSIVEMENTDkEoïnê ORPHE T SUPRARÉGIO
5 e e ‘ ’. D XII XIII , LANGUE DE CONTACT ÈS LE OU LE SIÈCLE NOS ANCÊTRES SE TROUVAIENT EN SITUATION DE BILINGUISMEVIRTUEL (LACHARTEDE CHIÈVRES,QUIRENONCEAULATIN,DATEDE 1194),PLUSOUMOINS  ’ ’ ’ ’ . I EFFECTIF AU FUR ET À MESURE QU ON S ÉLOIGNE DU CLOCHER ET QU ON MONTE DANS L ÉCHELLE SOCIALE LS  F ÉTAIENT EN TOUT ÉTAT DE CAUSE LOGÉS À LA MÊME ENSEIGNE QUE LES RANÇAIS SEPTENTRIONAUX ET MIEUX  M L , L , T , B , M , N , LOTIS QUE LES ÉRIDIONAUX DE YON IMOGES OULOUSE ORDEAUX ARSEILLE SANS COMPTER ICE française depuis un siècle et demi seulement, ou, à l’est, Strasbourg, en zone alémanique. D’ , , ’ AILLEURS DURANT UNE LONGUE PÉRIODE L OBSERVATION DE DIVERGENCES DANS LE MANIEMENT DU  ’ ’ ’ . H E , FRANÇAIS NE S ACCOMPAGNE D AUCUN SENTIMENT DE SUPÉRIORITÉ OU D INFÉRIORITÉ ENRI STIENNE PARISIENBONTEINT,CONSTATAITÉQUITABLEMENT : « […]JELAISSERAIAUX WALLONSRENDRECOMPTEDE LEURSWALLONISMES;ILSUFFIT,SIJERENDSCOMPTEDEMESGALLISMESOUGALLICISMES» (apud LIVET, 1859, . 438). L 26 1770, P J P S P E AVRIL LE ÈRE ÉSUITE AQUOT TENAIT DEVANT LA OCIÉTÉ LITTÉRAIRE DE BDiscours « RUXELLES UN SUR LES LANGUES ANCIENNES ET MODERNES REÇUES DANS LES CONTRÉES QUI forment aujourd’hui les XVII PROVINCESDESPAYS-BASETDELAPRINCIPAUTÉDELIÈGE». J’ENEXTRAIS un passage. I W , ’ L EST VRAI QUE LES ALLONS ONT TOUJOURS USÉ DE TERMES PARTICULIERS ET QUI N AVAIENT POINT DE  F ; ’ COURS VERS LE MILIEU DE LA RANCE IL EST ENCORE VRAI QU ILS ONT LA PLUPART UNE PRONONCIATION VICIEUSEETQUANTITÉDEPHRASESÉLOIGNÉESDUTOURFRANÇAIS. MAISCEDÉFAUTLEURESTCOMMUN  F , ; AVEC TOUTES LES PROVINCES DE RANCE QUI ONT CHACUNE LEUR JARGON SANS EXCEPTER CELLE OÙ EST 6 la capitale du royaume . ARRIVELA RÉVOLUTIONFRANÇAISE. APRÈS VALMY (LESSANS-CULOTTES,PARPARENTHÈSE,NEFURENT  ’ : A !), J , PAS CEUX QU ON CROYAIT LES UTRICHIENS SOUFFRAIENT DE DYSENTERIE APRÈS EMMAPES LE GÉNÉRAL D B 14 1792, 16 M , 19 L , 22 UMOURIEZ ENTRE À RUXELLES LE NOVEMBRE LE À ALINES LE À OUVAIN LE À T . P F : « L , » ( IRLEMONT ARTOUT ON ACCLAME LES RANÇAIS ET LEUR DEVISE GÉNÉREUSE IBERTÉ ÉGALITÉ LA fraterniténe complètera la trilogie que plus tard). P F ’ , OUR APPRÉCIER LA POLITIQUE LINGUISTIQUE DE LA RANCE À L ÉGARD DES RÉGIONS BIENTÔT ANNEXÉES - . L MÉFIONS NOUS DES ANACHRONISMES A LANGUE FRANÇAISE APPARAIT LE VÉHICULE PAR EXCELLENCE DES LUMIÈRES. LACONSCIENCEDELÉPOQUENEDIFFÉRENCIEPASLES«JARGONS»GERMANIQUESOUROMANS. LEFRANÇAISNEST-ILPASUTILISÉPARLESNOTABLESENFLANDRE,ÀBRUXELLESOUÀLIÈGE? ONLEPARLE  E C F II G C . À EN UROPE À LA OUR DE RÉDÉRIC ET À CELLE DE LA RANDE ATHERINE QUOI BON HÂTER UNE évolution qui semble inéluctable ?
e ENPLEINXXSIÈCLE,LESGRAMMAIRIENSFROTTÉSDEMAURRASETADction FrançaiseDAMOURETTEET Pichon aimeront toujours s’en persuader. D F , , ANS LA LANDRE BELGE AVANT LE MOUVEMENT POLITIQUE DIT FLAMINGANT LA BOURGEOISIE AVAIT  , RÉSOLUMENT ADOPTÉ COMME LANGUE DE CULTURE LA LANGUE FRANÇAISE LANGUE OFFICIELLE DU ROYAUME belge, et le flamand ne
FONCTIONNAITGUÈREÀCETTEÉPOQUEQUECOMMEUNPATOIS. LESINFLUENCESGERMANIQUES,  ’ 1914-1918 MALHEUREUSEMENT RENFORCÉES PAR L OCCUPATION ALLEMANDE PENDANT LA GUERRE DE ET QUINONTPASDÉSARMÉDEPUISLACOMMUNEVICTOIREDELA FRANCEETDELA BELGIQUE,ONT  , COMPROMIS LA SUPRÉMATIE DE NOTRE LANGUE ET RENDU QUELQUE VIGUEUR AUX PARLERS FLAMANDS QUI  ’ . TROUVENT D AILLEURS UN APPUI DANS LA LANGUE HOLLANDAISE À LAQUELLE ILS SONT PRESQUE IDENTIQUES L ’ A RÉDUCTION DÉFINITIVE DES PARLERS FLAMANDS À L ÉTAT DE PATOIS DU FRANÇAIS EN EST malheureusement retardée (Essai de grammaire de la langue française, vol. I, 1927, § 25). L’oncle et le neveu ont par bonheur fait preuve de plus de clairvoyance ailleurs !
A - ’A -F P , USSI EST CE DANS LE DROIT FIL DU JACOBINISME NIVELEUR QU NTOINE IDÈLE OYART PROFESSEUR AU collège impérial de Bruxelles, publie sesFlandricismes,...
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