Les traducteurs canadiens sont souvent empêtrés dans des interdits dogmatiques qui les paralysent et manquent d’oxygène pour donner à leurs textes toute la liberté, l’éclat et le naturel qu’ils méritent, et auxquels les auteurs et les lecteurs ont droit. C’est souvent aussi, paradoxalement, une certaine méconnaissance de la langue d’arrivée – leur propre langue maternelle – qui les handicape, encore une fois en raison d’une formation axée davantage sur les mises en garde que sur l’exploration des merveilleuses possibilités de cette langue. À l’affût depuis plus de trente ans de tous ces obstacles, et cherchant à les lever sans sacrifier une rigueur bien comprise et judicieusement appliquée, l’auteur livre ici le résultat de ses nombreuses recherches et réflexions. C’est ainsi qu’on verra que la traduction de as n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air, alors que la traduction de above pourrait l’être plus qu’on ne le croit. Que le mot « on » a sa place, mais pas n’importe laquelle, dans un texte administratif, et qu’on se trompe souvent en traduisant des mots simples comme on behalf of ou verify. Que l’animisme n’est pas toujours le monstre qu’on s’est fait décrire, et que la meilleure solution pour éviter le zeugme n’est pas toujours la recette apprise à l’école. Et, surtout, qu’il y a un tas de mots français utiles et efficaces qui sont là, à notre disposition, et auxquels on ne pense tout simplement pas.
Comprend un index commun au Traducteur averti et au Traducteur encore plus averti.
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