39
pages
Français
Ebooks
2020
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2020
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Publié par
Date de parution
15 octobre 2020
Nombre de lectures
0
EAN13
9782728930319
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Sœur Eulalie, sœur Thérèse et sœur Isabelle sont envoyées prêter main forte au couvent des Chênes dont le toit est éventré à la suite d'une forte tempête.
Accompagnées de sœur Anne (qui n'entend pas toujours très bien), elles vont grelotter, découvrir la recette de la crème de marrons, bricoler une chaudière récalcitrante, tomber nez à nez avec un renard poulivore et ramoner des conduits de cheminée.
Décidemment, l'Ardèche n' a pas fini de les surprendre !
Un trio de sœurs pétillantes et attachantes qui vivent de folles aventures !
Publié par
Date de parution
15 octobre 2020
Nombre de lectures
0
EAN13
9782728930319
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Claire Renaud
Illustrations de Stéphanie Rubini
mame
Page de copyright Ce que peut contenir une lettre Ce que peut contenir une valise Ce que peut contenir un couvent sans toit mais avec des poules qui caquettent Ce qu'on peut bricoler sur une chaudière Ce que peut receler un tuyau bouché Ce que peut contenir une lettre Ce qui peut se passer la nuit, dans une forêt en Ardèche Ce qu'un médecin ne peut pas comprendre Ce que l'on peut recevoir du Ciel Ce qui donne des ailes Ce que peuvent ensemble le couvent des Chênes et le couvent des Marguerites Ce que peut cacher une piste bleue Page de copyright
Points de repère Couverture Page de Titre Corps de texte Page de Copyright
À ma marraine, Françoise Pinguet.
À Charlotte, toujours.
Aux sœurs de Jouarre.
Ce que peut contenir une lettre
– Oooooooh !
Un grand cri retentit dans la salle à manger pourtant silencieuse du couvent des Marguerites. Le courrier vient d’être distribué, et apparemment, auditivement aussi, sœur Isabelle, la plus timide et la plus réservée des religieuses, a reçu une mauvaise nouvelle.
– Ooooooooooh ! répète-t-elle d’ailleurs un peu plus fort.
De sorte que sœur Anne, la doyenne du couvent, qui est un peu dure d’oreille, entend ce cri et enchaîne immédiatement :
– Hosanna, hosanna, hosanna au plus haut des Cieux !
– Sœur Anne, la reprend sœur Adélaïde qui se trouve à côté d’elle, ce n’est pas vraiment le moment de chanter. Je crois que sœur Isabelle a reçu une mauvaise nouvelle.
– Une nouvelle ! s’exclame sœur Anne. C’est merveilleux ! Cela va faire descendre la moyenne d’âge de ce couvent ! C’est bien, de nous envoyer des jeunes, mon Dieu. Soyez béni !
Sœur Adélaïde soupire. Il devient de plus en plus compliqué de se faire comprendre de sœur Anne. Elle s’approche avec les autres de sœur Isabelle. Toutes font cercle autour d’elle et tentent de la consoler comme elles le peuvent, sans savoir ce que contient la missive sur laquelle sœur Isabelle, assise sur un banc, verse de chaudes larmes. Puis elles entendent les pas de sœur Gertrude, la prieure du couvent, et s’écartent sur son passage. Sœur Gertrude se saisit de la lettre et commence à la lire.
– Ma chère cousine… Oui, commente sœur Gertrude, sœur Isabelle a une cousine qui est religieuse au couvent des Chênes, en Ardèche. Sœur Constance, si je me souviens bien.
Sœur Isabelle opine du chef, le nez dans son mouchoir de tissu à grands carreaux.
– Ma chère cousine, quelle catastrophe ! Quelle horreur ! Nous sommes désespérées !
– Ben elle commence bien, cette lettre, nom d’un tuyau coudé ! coupe sœur Thérèse, la sœur bricoleuse du couvent des Marguerites, qui a la langue bien pendue et des dispositions particulières pour tout ce qui relève de la plomberie. Elles n’ont pas l’air de rigoler, là-bas, dis donc ! Elles sont même au fond du trou, ma parole !
Ces paroles justement ont pour effet de faire redoubler les sanglots de sœur Isabelle. Son mouchoir est maintenant complètement trempé !
– C’est malin, ça, dit sœur Eulalie, la plus enjouée et la plus bavarde des sœurs. Parfois, sœur Thérèse, vous feriez bien de garder votre langue dans votre poche, vraiment !
– J’ai déjà tous mes outils dans mes poches, j’ai plus de place, rétorque sœur Thérèse en souriant.
Sœur Eulalie sourit en retour. Ces deux-là s’aiment beaucoup, même si elles se charrient un peu. Quant à sœur Isabelle, ses sanglots reprennent de plus belle.
– Du calme, mes sœurs, s’il vous plaît ! intervient sœur Gertrude. J’aimerais reprendre ma lecture si cela ne vous dérange pas trop !
– On va prendre le métro ? demande sœur Anne, qui n’a apparemment pas tout suivi.
– Pas du tout, ma sœur, nous restons ici, la rassure sœur Adélaïde.
– Nous partons au ski ! Formidable ! J’adore le ski ! se réjouit sœur Anne en tapant des mains.
Sœur Gertrude soupire et choisit de reprendre la lecture de la lettre.