194
pages
Français
Ebooks
2014
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Ebook
2014
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Publié par
Date de parution
18 décembre 2014
Nombre de lectures
0
EAN13
9782332811585
Langue
Français
« Je m'appelle Aurélien, j'ai 18 ans. Nous sommes en mai 2009, soit un mois avant les premières épreuves du bac.
Alors que je suis en train de me préparer des tartines au chocolat dans la cuisine, je découvre une terrible vérité. Une vérité à laquelle je n'avais jamais pensé, mais qui allait faire s'écrouler ma vision du monde, de l'univers, du réel et de l'irréel.
Au loin, j'entends comme une voix au ton grave, sévère. Cette voix m'envoûte, me pousse à m'approcher, à la suivre, à l'écouter surtout. Puis des lumières, des flashs, des formes géométriques dans le ciel, des milliers de témoins, des militaires : et cet ovni dans le ciel. Il allait m'enlever et me faire rater mon bac. C'était sûr. »
Publié par
Date de parution
18 décembre 2014
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0
EAN13
9782332811585
Langue
Français
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-81156-1
© Edilivre, 2015
Introduction
Nous sommes en Mai 2009. Aujourd’hui, c’est une journée comme les autres qui s’annonce, c’est-à-dire, marquée par les révisions de mon baccalauréat qui approche à grand pas. A vrai dire, il ne me reste précisément trente jours avant la première épreuve fatidique qui ouvrira le bal de mon premier véritable examen.
En ce samedi que j’ai donc logiquement décidé de dédier au programme d’économie de Terminale, qu’il me faudra savoir sur le bout des doigts, ( seulement si je veux optimiser mes chances d’obtenir mon diplôme !) je ne me doute pas encore de la suite des évènements qui marqueront ce jour au feutre indélébile comme « LE » jour où j’ai découvert l’impossible, l’improbable vérité sur le Monde, la Vie. Mais pour le moment, en cette après midi du mois de mai 2009, je ne me doute encore de rien, et c’est bien mieux comme ça. Insouciant, je continue à parcourir mon livre « d’éco », allongé sur le lit de ma chambre.
Sur les murs de celle-ci, de nombreux posters me rappellent que je ne suis encore qu’un post adolescent, un gamin entre l’âge de l’immaturité et celui de l’accomplissement personnel. Bref, l’âge ingrat auquel les jeunes comme moi passent leur bac, et où on se doit de décider de son orientation professionnelle. D’ailleurs, il serait grand temps que je m’en préoccupe de cette fameuse orientation. En effet, la fin de l’année approche, et je ne sais toujours pas vers quelle filière d’étude universitaire j’aimerais me diriger. Je suis tellement indécis concernant la voie à choisir que j’en éprouve une honte dérangeante. Au final, je crois que la seule solution à venir sera de choisir la fac de droit, ou d’économie, ou bien de langues, pourquoi pas ? ( il parait qu’il y a plein de filles là-bas ! ) Après tout, je n’ai jamais eu de véritable vocation, et je ne vois pas pourquoi je devrais donc faire semblant d’en avoir une maintenant. C’est d’ailleurs la même chose pour nombre de mes camarades de classe qui hésitent sur la suite à donner à leurs études.
« L’économie de marché. »
Il faut que j’apprenne ce cours par cœur, et c’est presque chose faite, bien qu’à force de lire et relire les pages de mon livre de cours, j’ai l’impression de ne rien savoir. Mais peu importe. De toute façon, ce cours m’ennui. J’ai envie de faire une pause, ce que je suis en train de faire sans même le savoir, car cela fait déjà plusieurs minutes que je suis allongé sur mon lit, et que je ne fais rien d’autre que rêvasser et penser à ce Bac qui arrive beaucoup trop vite. Quant à mon livre d’économie, il vient de glisser du lit pour aller s’écraser au sol, mais c’est à peine si je m’en suis rendu compte.
Allez ! Ce n’est pas la peine de faire semblant. Autant me lever et aller picorer quelques friandises dans la cuisine. De toute manière, c’est ma manière de faire en période de révision : Je travaille vingt, vingt-cinq minutes, puis je m’accorde une pause bien méritée pendant laquelle je flâne ou bien mange… voire les deux. Puis je recommence le cycle. C’est comme ça que je fonctionne. Je ne peux pas faire autrement, car il m’est difficile de rester concentré plus d’une demi-heure sur des pages de cours ennuyeuses et compliquées qui ne parlent de ces « trucs » qui intéressent les jeunes. En effet, quel jeune peut se targuer de surveiller les taux d’intérêts en vigueur dans l’Unio Européenne ? Pas moi, en tout cas. Je préfère de loin m’intéresser aux filles ou encore au football. Fort de cette conviction qui me dédouane de ma flemmardise, je décide donc de descendre dans la cuisine. Par la suite, j’apprendrai à mes dépends que réviser mon baccalauréat allait devenir une tâche bien plus difficile qu’elle n’en avait l’air, et périlleuse aussi. Mais pour le moment, je n’en suis pas encore là.
Pour l’instant, j’ai simplement faim. ( et c’est déjà bien pour un ado ! )
Chapitre 1 : Des tartines au chocolat
J-30 avant le Bac
La vie est parfois étrange, à tel point, qu’il y a des moments où on dirait que tout est programmer pour se jouer à la seconde près, où les évènements paraissent se coordonner de manière précise, à un rythme défini à l’avance qui ne laisse aucune chance au hasard. C’est ça la vie, ou au moins une partie de sa définition. J’allais l’apprendre bientôt. Seulement, à ce moment précis de mon existence, je ne me doute pas qu’une simple action comme celle d’aller chercher à manger dans un réfrigérateur pouvait engendrer de tels bouleversements. En effet, comment expliquer le timing parfait entre le moment où je décide de me lever de mon lit pour descendre vers la cuisine, et celui où le hasard, la vie, allait décider de me montrer que le quotidien le plus banal pouvait se transformer en évènement inoubliable ?
C’est impossible.
On ne peut pas l’expliquer. Du haut de mes 18 ans, ( et toutes mes dents… ) je ne peux pas analyser et comprendre véritablement ce qui s’apprête à se dérouler, et qui sonnera bientôt comme l’évènement le plus marquant de ma courte existence. Je ne peux pas non plus comprendre pourquoi la vie à décider de me dévoiler aujourd’hui l’un des mystères les plus fascinants de l’humanité. Oui, pourquoi à moi ? C’est une très bonne question. Après tout, je suis encore naïf, jeune, incrédule, mal coiffé, boutonneux. Bref, jeune, quoi.
Je m’appelle Aurélien. J’ai 18 ans, et dans exactement trente jours, je m’apprête à passer mon baccalauréat que j’espère véritablement obtenir.
Mais pour le moment, j’ai simplement envie d’un sandwich au chocolat.
Depuis la cuisine, on peut facilement entendre ce qui se passe dans le reste de la maison. En effet, c’est une cuisine à l’américaine, ouverte sur le salon et la salle à manger, délimitée par un bar qui vient agréablement séparer ces deux espaces aux fonctions totalement différentes. Ainsi, tandis que je tartine mes tranches de pain de mie d’une pâte de chocolat gluante mais appétissante, je peux rester à l’écoute de mon programme télé, ou bien continuer à discuter avec mon frère de douze ans, Gaétan, qui comme d’habitude, reste étalé de tout son long sur le canapé noir du salon.
Seulement, aujourd’hui, je ne parle avec personne, ni ne suit aucun programme télé en particulier. Certes, la télévision est allumée, et par sa voix, celle-ci dispense dans la maison une rumeur grave, laconique, mais je n’y prête pourtant pas attention. En effet, il est bientôt 15 h 30, et j’ai terriblement faim. Je préfère donc rester concentré sur la préparation de mes tartines au chocolat, tout en gardant en tête une partie de mon cours d’économie, de manière à vérifier si oui ou non, j’ai bien réussi à retenir une partie au moins de ce cours sur lequel je planche depuis le début de l’après-midi.
C’est alors que tout change en moi.
Sans savoir pourquoi, ni comment, mon oreille se tend alors, et saisie au passage un bruit familier, qu’au départ, j’analyse pourtant comme inidentifiable. Au cours des quelques secondes qui suivent, ce bruit s’étend alors dans l’atmosphère, et devient de plus en plus précis. Il s’engouffre dans la maison, dans la cuisine, puis semble se diriger vers moi comme une invitation à le suivre, à faire attention à lui. Je baisse alors les yeux en direction de mes quatre tartines au chocolat, disposées sur le plan de travail de la cuisine, là, juste devant moi. Elles sont prêtes, croustillantes, alléchantes. Qu’attends-je donc pour les consommer en deux temps trois mouvements ? Pourquoi n’ont-elles déjà pas fait les frais de ma voracité légendaire ? Celle-là même dont se moque mes parents et que je justifie sans cesse par mon corps en pleine croissance. Je n’en sais rien. Ou plutôt, je crois simplement que cette sonorité étrange, qui murmure doucement à mes oreilles, a pris possession de mon corps. Oui, je suis à elle maintenant. J’ai compris d’où elle vient, ce qu’elle veut de moi.
Je décide donc de la suivre.
Sans perdre pour autant ma lucidité, j’emporte donc au vol mes quatre tartines que je dépose machinalement dans une assiette, puis, je quitte lentement la cuisine en direction de cette voix étrange. Tandis que j’avance dans la salle à manger, cette sonorité que j’analyse enfin comme étant en réalité une voix grave, se fait de plus en plus précise, et déjà, des mots se détachent, et se font mieux comprendre.
Oui, voilà, j’y suis : Me voilà dans le salon, mon assiette à la main. A ma droite, allongé sur le canapé, mon petit frère de douze ans s’est endormi comme une pierre, affalé un bras derrière la tête, l’autre pendant presque littéralement dans le vide. Son visage mime une face rassasiée, en même temps qu’harassée. Tout en le regardant, sans m’en rendre compte, je me dis intérieurement :
« – C’est tout à fait ça un ado. »
Mais je change vite de centre d’intérêt, car comme intérêt justement, il y a mieux que mon frère. Il y a cette voix, grave, que je viens justement de localiser. Elle est là, à côté de moi, et vient d’avoir raison de mon frère en l’enfermant dans une torpeur chronique. Cette voix, est toute proche.
Cette voix, c’est la télé, et ce qu’elle tente de me dévoiler me mets soudainement la chair de poule, lorsque je découvre, ébahi, qu’elle tente de m’informer sur un phénomène que je ne soupçonnais même pas.
Je désirais seulement un sandwich au chocolat, rien d’autre. Problème, je crois bien que ma faim s’éclipse petit à petit au fur et à mesure que je regarde les images défiler sur l’écran télé. Des images ahurissantes : Des petits points lumineux, qui s’allument les uns après les autres au dessus d’une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, aux Etats-Unis, et ceci en pleine nuit. J’entends toujours cette