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pages
Français
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2014
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Publié par
Date de parution
27 avril 2014
Nombre de lectures
1
EAN13
9782924309179
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
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27 avril 2014
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1
EAN13
9782924309179
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Français
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JEAN TALON
Intendant en Nouvelle-France
JEAN TALON
Intendant en Nouvelle-France
Direction éditoriale : Angèle Delaunois Édition électronique : Hélène Meunier Révision linguistique : Jocelyne Vézina Éditrice adjointe : Rhéa Dufresne
Illustration de la couverture : Sybiline Illustrations intérieures : Adeline Lamarre
Conversion au format ePub : Studio C1C4
© 2014 : Josée Ouimet et les Éditions de l’Isatis
Collection Bonjour l’histoire n o 9 Dépôt légal : 2 e trimestre 2014 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Ouimet, Josée, 1954-
Jean Talon, intendant en Nouvelle-France
(Bonjour l’histoire ; 9) Comprend des références bibliographiques et un index. Pour les jeunes de 10 à 12 ans.
ISBN 978-2-924309-04-9
1. Talon, Jean, 1625-1694 — Ouvrages pour la jeunesse. 2. Canada — Histoire — 1663-1713 (Nouvelle-France) — Ouvrages pour la jeunesse. 3. Intendants — Canada — Biographies — Ouvrages pour la jeunesse. I. Sybiline, 1976— . II. Lamarre, Adeline, 1977— . III. Titre. IV. Collection : Bonjour l’histoire ; 9.
FC362.1.T34O94 2014 j971.01’63092 C2014-940239-2
Les Éditions de l’Isatis Inc. bénéficient du soutien financier des institutions suivantes pour leurs activités d’édition : le Conseil des Arts du Canada, le Gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ), la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC), le Gouvernement du Québec par l’entremise du programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres.
Josée Ouimet
JEAN TALON
Intendant en Nouvelle-France
ÉDITIONS DE L’ISTATIS 4829, avenue Victoria Montréal (Québec) H3W 2M9 www.editionsdelisatis.com
*
Les mots d’époque suivis d’un astérisque sont expliqués dans le glossaire du dossier Jean Talon.
Fiche d’activités pédagogiques téléchargeable gratuitement depuis le site www.editionsdelisatis.com
Le plus puissant de tous les leviers, c’est la volonté. Félicité Robert de Lamennais (écrivain, prêtre et philosophe français, 1782)
AVANT DE COMMENCER L’AVENTURE…
Jean Talon est le fils de Philippe Talon et Anne de Bury. Il est né à Châlons-sur-Marnes, en Champagne ; il y est baptisé le 8 janvier 1626. Le jeune homme fait ses études à Paris chez les Jésuites du collège Clermont. Vers l’âge de 28 ans, il joint les services administratifs de l’armée. En 1655, il est nommé intendant de la province de Hainaut. Son talent d’administrateur parvient aux oreilles du roi Louis XIV et de son ministre Colbert qui sont à la recherche d’un intendant pour la Nouvelle-France.
Le 23 mars 1665, Jean Talon est reçu en audience par le Roi Soleil qui lui tient ce discours :
— Nous vous nommons intendant de la nouvelle colonie française d’Amérique et nous vous donnons le mandat d’administrer les finances, la justice et le développement de la Nouvelle-France en notre nom.
Jean Talon sait que la tâche sera difficile. Il jette un regard inquiet vers le ministre Colbert, que l’on dit être un homme très exigeant.
— Nous avons une entière confiance en vous, ajoute ce dernier. Nous vous donnons carte blanche pour faire progresser cette colonie en mettant sur pied des manufactures, des distilleries et d’autres projets pour l’agriculture, les pêches et le commerce.
— On m’a dit aussi, monsieur l’intendant, ajoute le roi, que vous aimeriez mettre de l’avant une politique de mariages et de naissances ?
— Oui, sire ! Il me semble que c’est la meilleure façon de peupler rapidement la colonie.
— Il en sera donc ainsi ! Monsieur Colbert veillera à envoyer régulièrement des filles à marier, confirme le roi.
— Nous les nommerons les Filles du Roi puisque vous en serez le tuteur, conclut le ministre.
Satisfait, Louis XIV acquiesce d’un hochement de tête.
Jean Talon s’apprête à quitter le cabinet du ministre Colbert. Il s’incline respectueusement, comme le veut l’étiquette ; le roi l’interpelle encore :
— Vous devrez être vigilant à ce que les intérêts de l’Église ne viennent en aucun cas nuire à la suprématie de l’État !
Le message de Louis XIV est très clair. Talon seul détient une autorité absolue sur la colonie.
— Je vous en fais la promesse, sire ! affirme Jean Talon en s’inclinant à nouveau.
Cette promesse, Jean Talon est décidé à la tenir coûte que coûte. Il mettra tout en œuvre pour le progrès de la colonie.
Envers et contre tous…
Chapitre 1
L’ARRIVÉE
E n ce 12 septembre 1665, le port de Québec grouille de colons rassemblés. Le Saint-Sébastien entre en rade devant la ville. Parti de La Rochelle 117 jours plus tôt, ce bateau apporte avec lui des marchandises, des provisions, des armes et des munitions, mais aussi un contingent de Filles du Roi*. Un mois auparavant, quelque 1 300 soldats du régiment Carignan Salières, venus prêter main-forte à la guerre contre les Iroquois*, avaient augmenté le nombre de prétendants à marier ; ce nombre comptait plus de 500 artisans et colons.
Toute cette effervescence ravit les habitants de Québec qui attendent depuis plusieurs mois de voir arriver du renfort. Les hourras fusent de tous bords tous côtés quand trois dignes personnages posent le pied sur la passerelle. Trois hommes, dont les colons espèrent qu’ils transformeront ce pays en paradis.
— Nous voici enfin arrivés à bon port ! s’exclame Alexandre de Prouville, seigneur de Tracy et général des armées, à un homme plus courtaud qui descend la passerelle derrière lui.
— Oui, enfin ! rétorque Daniel de Rémy, sieur de Courcelles, le nouveau gouverneur.
Débouchant le dernier sur la passerelle, Jean Talon, le premier intendant à mettre le pied en Nouvelle-France, ne dit mot. Il s’arrête, pose un regard circulaire sur ce pays pour lequel il a mission d’apporter les changements nécessaires à sa pleine colonisation.
Il évalue d’un seul coup d’œil tout le travail qu’il aura à accomplir ici.
— Alors, monsieur l’intendant Talon, prêt pour la grande aventure ? le taquine le gouverneur en souriant.
— Je suis prêt ! déclare Jean Talon sur un ton solennel et convaincu avant de descendre la passerelle à son tour sous les vivats* de la foule.
Les hauts fonctionnaires foulent enfin le sol de la capitale de ce nouveau monde que le roi de France a décidé de peupler et de faire prospérer.
Chapitre 2
LES PROJETS
L ’escalade vers son logis, le château Saint-Louis, situé sur le chemin du même nom, s’avère long et ardu. La pente abrupte qui monte la falaise semble sans fin pour le nouvel intendant.
— N’y a-t-il pas un autre chemin pour grimper cette falaise ? demande le nouvel arrivant au jeune homme désigné pour l’aider à porter ses bagages.
— Non, monseigneur, c’est le seul !
— Je verrai à remédier à cette situation ! rétorque Jean Talon.
— Ce serait bien, continue le colon. Il y a tant de choses à faire ici ! Il y a des jours où l’on ne sait plus par quel bout commencer.
Songeur, l’intendant pose un regard d’épervier sur les maisons qui bordent la route.
Dès son arrivée, il a remarqué l’état de délabrement de certains bâtiments. Ce qui l’a cependant le plus frappé, c’est la hauteur de cette falaise avec, à ses pieds, les maisonnettes aux murs mitoyens, regroupées en quartiers sillonnés par des rues boueuses et remplies de détritus.