88
pages
Français
Ebooks
2022
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Publié par
Date de parution
11 septembre 2022
Nombre de lectures
10
EAN13
9782898151248
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
5 Mo
Publié par
Date de parution
11 septembre 2022
Nombre de lectures
10
EAN13
9782898151248
Langue
Français
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5 Mo
Pierrette Dubé
Audrey Malo
Les fables
extravagantes
de
Conrad
le corbeau
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication et la SODEC pour son appui financier en vertu du Programme d’aide aux entreprises du livre et de l’édition spécialisée.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Les Éditions Les 400 coups sont membres de l’ANEL.
a été publié sous la direction de Renaud Plante.
Design graphique : Bruno Ricca
Révision : Marie-Andrée Dufresne
Correction : Sophie Sainte-Marie
© 2019 Pierrette Dubé, Audrey Malo et les Éditions Les 400 coups Montréal (Québec) Canada
Dépôt légal – 3 e trimestre 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
ISBN 978-2-89540-926-7
Loi 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d’auteur.
Tous droits réservés
Préface
Amis lecteurs qui prenez ce livre entre vos mains en vous demandant de quelle drôle de bête il s’agit, permettez-moi de vous le présenter.
Sachez d’abord qu’il n’y a pas une, mais dix drôles de bêtes dans ce livre. C’est dix fois mieux !
Vous aurez deviné que je ne fais pas partie du compte. C’est que je suis loin d’être bête, croyez-moi. Sans me vanter, l’expression « avoir une cervelle d’oiseau » ne s’applique pas à moi.
Je suis un grand corbeau, Corvus corax de mon vrai nom.
Je sais, les corbeaux ont très mauvaise réputation. La plupart des gens préfèrent les petits oiseaux au plumage coloré qui gazouillent et picorent gentiment. Moi, je ne gazouille pas, je croasse. Pour me faire respecter, c’est beaucoup plus efficace. Je ne picore pas, je dévore, car je ne suis pas capricieux et j’ai bon appétit. À cause de mon plumage noir, on dit que je porte malheur. Quelle erreur ! Malgré mon allure sévère, je suis un pince-sans-rire qui aime bien s’amuser. En effet, vue de là-haut, la vie est souvent un spectacle fort divertissant !
En plein vol, ou de la branche où je suis perché, j’observe tout ce qui se passe au-dessous de moi. Enfin, presque tout… Ce que je ne vois pas, je le devine, je l’imagine ou on me le raconte, car j’ai des informateurs partout, même dans les profondeurs de l’océan. Si vous saviez tous les récits que transportent les nuages, le vent et les flots, vous seriez étonnés. Je les rapporte, tels que je les ai entendus, en y ajoutant parfois un peu de fantaisie, mais si peu !
Ces histoires, j’ai eu envie de les partager avec vous. Vous, humains, dont il n’est pourtant pas question dans ce livre. Les animaux me suffisent… Mais ne vous y trompez pas, ils vous ressemblent beaucoup.
Je me suis donc mis à l’écriture. On dit que « j’ai une belle plume ». En fait, j’en ai plus qu’une. Mais celle que j’ai choisie pour écrire ce livre est, assurément, la plus fine et la plus jolie, même si elle grince légèrement sur le papier.
Mes historiettes se terminent par une morale, comme on en trouve dans le recueil d’un certain monsieur Jean de La Fontaine. Cet auteur, par ailleurs talentueux, prenait les corbeaux pour des sots, c’était là son moindre défaut.
Pourquoi, une morale ? me demande- t-on. Ce à quoi je réponds : pourquoi pas ? Il faut bien qu’une histoire se termine quelque part, et j’ai horreur du mot « FIN. » Moi qui suis un grand sensible, je ne peux pas le lire sans me mettre à pleurer.
Je vous invite à méditer chacune de ces morales. Elles sont souvent bien plus profondes qu’elles n’en ont l’air.
Sur ce, je vous laisse à votre lecture. Albert, Fernande, Marcel et tous les autres me pressent de me taire et de leur céder la place.
Très respectueusement, je signe,
Conrad le corbeau
Albert
le dromadaire
Albert le dromadaire n’a pas seulement une bosse sur le dos. Il a aussi « la bosse des affaires ».
Cela ne fait pas de lui un chameau. Car chez les dromadaires, la bosse des affaires est dissimulée derrière l’oreille droite.
Albert est déjà un entrepreneur expérimenté, mais la chance ne lui a pas souri jusqu’ici.
Il a tenu un magasin de chaloupes, de kayaks et de canots. Mais l’affaire est tombée à l’eau.
Puis il s’est associé à un vautour pour livrer des colis. Le rapace s’est envolé avec les profits.