42
pages
Français
Ebooks
2013
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Publié par
Date de parution
14 avril 2013
Nombre de lectures
1 417
EAN13
9782215123361
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Publié par
Date de parution
14 avril 2013
Nombre de lectures
1 417
EAN13
9782215123361
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Histoires pour faire peur Attention aux méchants monstres !
de Vincent Villeminot
La fabrique à monstres
Ç a a l’air simple et rigolo d’être sale et baveux… Il suffit d’être laid et de faire ce qui nous plaît.
Mais pour devenir effrayant et flanquer la trouille aux enfants, c’est en fait beaucoup plus compliqué. Il faut rester affreux en toutes circonstances et inspirer l’épouvante en permanence ! Bref, il faut se faire une laideur, une vraie.
Et comme il n’y a pas de chirurgien spécialisé, ni de cours de monstruosité, ceux qui veulent y parvenir doivent se rendre dans un endroit assez particulier. Voudrais-tu le visiter ?
Alors jette prudemment un œil… mais sans te faire remarquer.
Devant la fabrique à monstres, les candidats attendent à la queue leu leu. Il y a là plein d’affreux :
des animaux effrayants,
de visqueux serpents , des ogres déjà dégoûtants , des vampires pleins de dents…
Mais cela ne leur suffit pas. Ils doivent encore s’enlaidir pour réussir à devenir des monstres pires que pires.
Ils entrent tous dans l’usine, un par un, et là, tu n’y croiras pas…
Dans la première pièce de la fabrique, on commence par découper en petit tas tous les candidats. Hop, à la hache, à la scie, et ça tranche, et ça tronçonne ! Au couteau, au rabot, on met en morceaux tous les affreux jojos. On réduit en jambons et en rondelles les requins, les boucs, les fauves, les bandits, les calamités, les mouche-ton-nez, les pue-des-pieds…
Dans la deuxième pièce, brrrr, c’est assez effrayant !
Des savants fous ou débutants rassemblent n’importe comment plein de morceaux de squelettes, récupérés parmi les bras, les jambes ou les doigts de pied de leurs invités. Regarde, ils mettent cinq pattes à celui-là, et trois mains au bout de ce bras. Ils agrafent deux crânes sur un cou, ou alors pas de tête du tout.
Dans la troisième pièce de la fabrique, on recolle n’importe comment les fragments découpés précédemment…
Des pattes de chèvre sur un corps de bandit ?
C’est un faune, pardi ! La tête d’un aigle et les fesses d’un lion ? Mais voyons, c’est un griffon ! Un serpent collé sur la queue d’un fauve, avec une seconde tête de chèvre ? Voilà une chimère réussie, les amis !
Ouille, ouille, qui a éteint la lumière, dans la quatrième pièce ? C’est l’endroit où l’on repeint en noir et en gris tous tes futurs nouveaux ennemis. Et puis, on leur ajoute des yeux bien affreux. Des pupilles jaunes de vipère, sans paupières. Des regards rouges flamboyants, pleins de sang, pour avoir l’air en colère tout le temps. C’est ainsi que les monstres vivent et voient la nuit…
Mais désormais, plus question de bronzer, pardi !
Pour eux, le Soleil , c’est fini.
Allez, voici la dernière pièce, où l’on fignole les affreux détails. Des cornes de démon sur la tête ? Une queue fourchue ? Des sabots fendus ? Des verrues, des poils touffus, des sourcils, des crocs de chauve-souris ? Quand le maquillage est parfait, il ne reste plus qu’à apprendre à crier, hurler et hululer… Pas forcément facile, mais les professeurs de chant de monstres sont précisément là pour ça. On fait des vocalises, des rugissements, des ricanements, en fronçant les yeux pour avoir l’air plus méchant.