Les Cromignons , livre ebook

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Samuel découvre que sa camarade de classe Sarah cache un secret... Avec son grand frère, elle a découvert une nouvelle espèce d’animaux dans la forêt : les cromignons. La petite fille n'a pas résisté à la tentation et en a ramené un à l’école, caché dans son sac. Quand il découvre cela, Samuel décide de lui aussi en adopter un en cachette.Mais petit à petit, les cromignons commencent à faire de plus en plus de bêtises…
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Publié par

Date de parution

05 novembre 2020

Nombre de lectures

12

EAN13

9782367409016

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

439 Mo

L'autrice
Katia Delmas a toujours aimé les histoires pour enfants,
aussi, elle n'est jamais plus heureuse que lorsqu'elle en
écrit. Elle a aussi une passion pour ses quatre chats, qui
lui mènent la vie dure, et vit dans une petite ville où,
paraît-il, l’eau a des pouvoirs un peu magiques.
Après Papy Ronchon, elle signe son second roman aux
éditions Scrineo avec Les Cromignons.
L'illustratrice
Après une sage carrière d'architecte d'intérieur et designer,
Sandrine Massuger décide de reprendre ses crayons et
ses pinceaux pour imaginer des univers et des
personnages proches de ses obsessions, et peupler ainsi les
livres de ses propres histoires.
© 2020 Scrineo
8 rue Saint-Marc, 75002 Paris
Difusion : Interforum
Réalisé avec le concours éditorial de Cassandra O'Donnell
Directeur éditorial : Jean-Paul Arif
Éditrice : Floria Guihéneuf
Mise en page : Virginie Langlais
Correction : Emmanuelle Maia
ISBN : 978-2-36740-901-6
ISSN : 2649-4213
Dépôt légal : novembre 2020Katia Delmas
Illustré par Sandrine MassugerLE SAC
'est la troisième fois que je dois te
rappeler à l’ordre, Samuel. Il va vrai-—C ment falloir que tu te concentres plus
sur ton travail, mon garçon !
Samuel baissa la tête. Il avait bien conscience
de ne pas s’appliquer sufisamment en classe,
mais ce n’était pas sa faute si les lettres passaient
leur temps à s’inverser sous ses yeux.
Ses parents lui avaient dit qu’il souffrait de
sydlexie… de delyx… enfin, c’était toujours
7pareil et son problème lui compliquait un peu
la vie.
me— Retourne en cours, lui ordonna M  Crapu.
La directrice de son école était gentille en
général, mais quand elle se mettait en colère,
mieux valait ne pas se trouver à proximité parce
qu’elle était plutôt du genre à hurler fort.Très
fort même.
Samuel quitta son bureau et s’engagea dans le
couloir donnant sur les salles de classe. La sienne
était la dernière et il n’était pas pressé de la
rejoindre. Il marcha donc le plus lentement possible
pour retarder le moment où il devrait revenir
s’installer derrière son pupitre pour écouter
meM  Poilot, sa soporifique maîtresse.
SLURFFF…
Samuel s’immobilisa en entendant ce drôle de
son résonner. Il se retourna, mais il n’y avait
personne. Incrédule, il regarda de nouveau
devant lui ; là non plus, il n’y avait personne, ce
8qu’il savait déjà, évidemment. Il était seul.
seul.TO-TA-LE-MENT
Au bout de quelques secondes, il haussa les
épaules en se disant qu’il avait certainement rêvé,
et reprit son chemin. Il allait arriver à la porte de sa
classe quand un nouveau bruit le figea sur place.
BIDIBIDI SLURFF...
Cette fois-ci, il en était certain, il avait très
nettement entendu ce son bizarre. Et c’était tout
de lui. En fait… ça ne pouvait prove-PROCHE
nir que des portemanteaux qui croulaient sous
les blousons des élèves. Les yeux de Samuel se
posèrent sur la rangée de vêtements alignés. Son
anorak, à lui, se trouvait tout au bout, accroché
par une manche alors que l’autre traînait par terre.
…BIDIBIDI SLURFF
Son regard s’arrêta sur un petit sac à dos en
partie caché par un blouson. Le sac se mit soudain
à bouger et Samuel fit un bond en arrière sous le
coup de la surprise.
9— Qu’est-ce que
c’est que ce… TRUC ?
De nouveau, le sac oscilla de gauche à droite.
Intrigué, Samuel s’en approcha et repoussa le
blouson qui le masquait en partie. Il voulait
absolument découvrir ce que dissimulait ce fchu sac
qui ne cessait de gigoter, toujours accroché. Il
enfonça un doigt dedans. Un coup sec le renvoya
en arrière en même temps que résonnait un
nouveau son étrange :
CROMI !
10Samuel resta immobile un instant, stupéfait.
Loin de renoncer, il se rapprocha encore plus,
décrocha le sac de la patère et le posa à ses pieds.
D’une main un peu hésitante, il fit glisser la
fermeture Éclair, le cœur battant à toute vitesse.
Doucement, il commença à en écarter les pans.PAS TOUCHE !
é ! Touche pas à ça ! C’est mon sac !
Samuel relâcha les bords du sac en — H sursautant et leva la tête vers celle qui
se précipitait vers lui : Sarah Blancassé, une des
élèves de sa classe.
— Y a quoi dans ton sac ?
Elle lui décocha un regard . Sans répondre, noir
elle s’accroupit pour refermer le sac. Au moment
où elle se redressait, Samuel posa une main sur la
sienne. Elle braqua les yeux vers lui et, comme il
13ne semblait pas décidé à la laisser s’en aller, elle
finit par lâcher un soupir.
— Tu veux voir ?
Il acquiesça aussitôt, de plus en plus intrigué.
— Très bien, alors suis-moi.
Ils se frayèrent un chemin parmi les autres élèves
gagnant la cour. Sarah indiqua une porte à Samuel.
— Mais, ce sont les toilettes des flles !
s’insurgea-t-il.
— C’est pas grave, il n’y a que nous deux.
— Oui, mais…
— Tu as peur de te faire attaquer par une jupe ?
Dans un haussement d’épaules, il lui fit com -
prendre qu’il n’avait pas peur des filles. Enfin, pas
de la majorité en tout cas s’il songeait à Rebecca,
la seule fille à faire deux têtes de plus que tous les
garçons. Ils s’engoufrèrent dans les toilettes et
Sarah referma la porte. Une fois tranquilles, elle
déposa son sac sur le meuble qui maintenait une
rangée de lavabos.
14— Ce qu’il y a là-dedans, c’est un secret. Tu
promets de ne pas en parler ? lui dit-elle.
— J’le jure.
Elle fit alors glisser la fermeture Éclair puis
plongea ses mains à l’intérieur du sac. Elle en
ressortit une recouverte de poils mi-longs boule
d’un beau bleu. On aurait dit un ballon avec des
cheveux.
— C’est quoi ? Un jouet  ? demanda Samuel
en tendant les doigts vers la boule.
15Tout à coup, deux énormes yeux s’ouvrirent au
milieu de celle-ci et se fixèrent sur lui.
CROMI ?
Surpris, Samuel fit un bond en arrière et son
dos alla heurter le mur derrière lui.
— T’as peur de ça aussi ? s’esclafa Sarah.
— Mais… c’est… c’est quoi ?
Elle laissa échapper un petit rire.
— C’est un cromignon. Je l’ai appelé Stani,
expliqua-t-elle en lui gratouillant le sommet de la
tête.
— Un cromi quoi ?
— Tu le fais exprès ou quoi ? Un .CROMIGNON
La curiosité reprit le dessus sur Samuel. Sans
faire de mouvement brusque, il se replaça face à
Sarah, le petit monstre velu entre eux. Il approcha
sa main de la bestiole, mais celle-ci plissa
aussitôt les yeux.
— Tu lui fais peur. Mets plutôt ta main sur le
côté, lui conseilla la fillette.
16Samuel s’exécuta et retenta sa chance. Sa
paume s’enfonça dans l’épais et soyeux pelage de
la créature qui commença à se tortiller de gauche
à droite en poussant de drôles de couinements.
BIDIBIDI SCROMI HIHIHI
— Stani est un peu chatouilleux, lui expliqua
Sarah.
— Oh… d’accord, ne put s’empêcher de sourire
Samuel.
Il ôta finalement sa main, même si la
sensation de sa peau contre les poils de cette bestiole
était agréable tant c’était doux et chaud. Ensuite,
il se mit à la détailler de haut en bas, ce qui ne lui
prit pas longtemps puisque c’était juste une boule
de poils dotée de deux grands yeux surmontés
d’interminables cils qui lui donnaient un air d’une
mignonitude ,TO-TA-LE-MENT
DÉ-FI-NI-TI, absolue. Elle avait aussi une bouche, VE-MENT
puisqu’elle émettait des sons, mais Samuel en
conclut que, comme ses bras et ses jambes,
17celle-ci devait être dissimulée sous sa
fourrure. Il n’en revenait pas ; de toute sa vie, il n’avait
jamais rien vu de pareil.
— C’est trop mignon, murmura-t-il, un sourire
au coin des lèvres.
— Oui, c’est «  cromignon », confirma Sarah.
— D’où leur nom, comprit Samuel. Sauf que ça
n’existe pas, comme animal.
— Merci, je suis au courant.
— Alors c’est quoi comme espèce, exactement ?
— Si je le savais, je te le dirais, lâcha-t-elle,
agacée.
— T’énerve pas, je n’ai jamais vu une telle chose,
c’est normal que je me pose des questions. Et tu
l’as trouvée où ?
Sarah resta silencieuse pendant un petit
moment, s’occupant de flatter Stani. Sous ses
caresses, il émettait des ronronnements
semblables à ceux d’un chaton qui amusèrent autant
qu’ils attendrirent Samuel. Vraiment, Sarah avait
18été bien inspirée en nommant cette créature un
Cromignon.
— C’est mon frère Simon. Il l’a trouvée dans un
endroit un peu particulier, déclara-t-elle. En fait,
je ne sais pas si je peux te le montrer.
— Pourquoi ça  ? s’étonna Samuel. C’est un
secret ?
— Ben…
La sonnerie de fin de classe l’interrompit et elle
s’empressa de replacer Stani dans son sac qu’elle
referma à toute vitesse. Samuel la retint par le bras.
— Allez, sois sympa, dis-le-moi.
Elle allait répondre quand une flopée de filles
entra. Toutes marquèrent un arrêt en découvrant
la présence du garçon auprès de Sarah.
— Mais tu fais quoi dans les toilettes Aaaah !
des filles ? s’écria d’un air choqué Marie, une peste
que Samuel détestait de tout son cœur.
— Depuis quand t’es une fi-fille  ? se moqua
Jessie, sa jumelle qui ne valait guère mieux.
19

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