Ours Tome 1 - Retour sur Terre , livre ebook

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La Terre, dans très longtemps. Dominée par des ours évolués, divisés en clans et en castes, en plein conflit qui risque de dégénérer en véritable guerre… C’est là qu’arrive une nef interstellaire contenant les derniers représentants des humains, après l’échec de la colonisation d’une exoplanète. Trois d’entre eux, Ka-rel, Shi-Ma et Onésine, sont sortis de leur hibernation par Celki, l’IA du vaisseau, qui les envoie en éclaireur sur cette planète dont ils ne connaissent plus rien. Une fois sur Terre, coupés du vaisseau-mère, ils vont devoir naviguer entre les clans des ours qui veulent les utiliser, eux et leur technologie, dans leurs luttes, et essayer de comprendre ce qui s’est passé sur Terre depuis leur départ, pour permettre le retour des hommes et la survie de leur espèce…
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Publié par

Date de parution

11 février 2022

Nombre de lectures

68

EAN13

9791039518130

Langue

Français

LES HOMMES SONT DE RETOUR…
MAIS LA TERRE A CHANGÉ.
 
10 000 ans après les humains, les Ours dominent la Terre.
 
Grysard mène une vie digne de la caste des savants,jusqu’à ce qu’une noble des Purs le somme d’enquêtersur une mystérieuse lumière qui vient de s’écrasersur leur territoire. Mais Grysard comprend rapidementque la mission scientifique est un prétexte.
 
Une guerre se trame chez les ursiniens... et la découvertede cette chose tombée du ciel pourrait bien faire pencher la balance !
 
Ils ne savent pas qu’il s’agit du vaisseau des derniers humains,de retour sur Terre. Trois d’entre eux,Kar-El, Onésime et Shi-Ma, envoyés en éclaireurs, découvrentque la planète a bien changé… Est-ce que la rencontre desdeux races pourrait chambouler le destin de leurs civilisations ?
 
Entre les luttes de pouvoir chez les ursiniens et la menacequi pèse sur les hommes, chacun doit se battrepour survivre et sauver son espèce…
 
Découvrez une Terre où la nature a reprisses droits et où les dangers sont partout…
NÉ EN 1970, JOHAN HELIOT SE CONSACRE PLEINEMENTÀ L’ÉCRITURE DEPUIS 2002, APRÈS AVOIR ENSEIGNÉL’HISTOIRE – GÉOGRAPHIE ET LE FRANÇAIS.À CE JOUR, IL A PUBLIÉ UNE CENTAINE DE NOUVELLESSUR DES SUPPORTS VARIÉS ET PLUS DEQUATRE-VINGTS ROMANS CHEZ DE NOMBREUX ÉDITEURS,DANS TOUS LES GENRES DE L’IMAGINAIRE.IL ÉCRIT POUR ADULTES COMME POUR LA JEUNESSEET ANIME RÉGULIÈREMENT DES RENCONTRES ET DES ATELIERS.IL VIT ACTUELLEMENT DANS LES VOSGESAVEC SA FEMME ET SES CHATS.
 
© 2022, éditions Auzou
24-32, rue des Amandiers, 75020 Paris – France
Tous droits réservés pour tous pays.
Illustrations de couverture et intérieures : Patrick Connan
Correction : Maxime Gillio, Catherine Rigal
Mise en pages : Audrey Izern
 
Loi n o  49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées àla jeunesse, modifiée par la loi n o  2011-525 du 17 mai 2011.
Dépôt légal : février 2022. Achevé d’imprimer en Serbie.
Produit conçu et fabriqué sous système de managementde la qualité certifié AFAQ ISO 9001.
 
ISBN : 979-10-395-1813-0
 


 
 


 
 
PRÉSENTATION DES CLANS D’URSINIENS CONNUS À CE JOUR

MORDS-LUNE : Paisibles etcurieux, les Mords-Lune abritent parmieux beaucoup de savants comme Grysard,qui se posent des questions sur leurenvironnement et leur histoire.
 

FER-CROC : Farouches etbelliqueux, le clan des Fer-Croc vit enautarcie dans sa forêt et est redoutépar ses voisins, qui les considèrentcomme des brutes arriérées.
 

VIEIL-OR : Discrets et mystérieux, lesmembres du clan Vieil-Or sont en harmonieavec la nature et les autres espèces, enparticulier les abeilles qui produisent poureux le plus délicieux des miels.
 

PANSE-RONDE : Habilesartisans et négociateurs, les Panses-Rondes vivent en grand nombre dansune immense cité au bord de la mer,ouverte sur le reste du monde.
 

PUR : Hautains, immaculés etredoutables guerriers, les Purs dominentles autres clans par la peur et leur imposentun tribut depuis les sommets enneigés oùils ont trouvé refuge.
1. LA FIN DU TRÈS LONG VOYAGE
Kar-El ouvre les yeux, croyant encore rêver. Unevoix mélodieuse lui murmure à l’oreille : «  Je suisvraiment navrée, mais tu dois te réveiller.  »
Le Très Long Voyage a donc pris fin ? Il s’en réjouit, puis constate qu’il se trouve toujours étendudans son caisson de temps-suspendu…
Ce n’est pas normal. Il aurait dû reprendreconscience dans un cocon d’éveil, comme indiquépendant sa formation, avant l’embarquement…
«  Comment te sens-tu ? Peux-tu bouger ?  »
Kar-El agite les doigts et les orteils. Le sang circule à nouveau dans ses veines. Son cœur s’est remis à battre sur un rythme normal. Il a encore unpeu froid, mais la température s’adoucit peu à peu.
Il s’extrait du caisson avec des gestes maladroits, pose un pied, puis deux, sur le sol de métal.Ses muscles lui obéissent plus ou moins. Au boutde quelques pas, ça va déjà mieux. L’équilibre luirevient avec la maîtrise de son corps, entretenupar l’IA du vaisseau pendant qu’il flottait en état detemps-suspendu.
«  Ne force pas trop , conseille l’intelligenceartificielle. Je dois vérifier que tu n’as subi aucundommage.  »
Kar-El remarque alors l’écran incrusté dans uneparoi de la soute. Une image s’y affiche, celle d’uneplanète enrobée de volutes blanches, comme desspirales de fumée.
— Proxima ? demande-t-il, intrigué par le sonde sa propre voix.
Cela fait si longtemps qu’il ne l’a pas entenduequ’il l’avait presque oubliée !
«  Non, c’est la Terre . »
Ce nom issu d’un lointain passé surprend lejeune homme.
— Notre point de départ ? s’étonne-t-il.Comment c’est possible ?
«  Il y a eu un problème. J’ai été obligée d’appliquer le protocole d’urgence. La vie des passagersde la Nef était en jeu.  »
— Explique-toi, commande Kar-El en jetantun coup d’œil sur les alignements de caissons quifont face à l’écran. Quel problème ?
«  Pendant le Très Long Voyage à destination de Proxima, une comète gigantesque a détruit cette dernière. Le projet de colonisation humaine est donc compromis. Et nous n’avons pas deplan B, puisque la prochaine planète habitablese situe à plusieurs centaines d’années-lumière.C’est beaucoup trop loin pour les capacités dela Nef. Elle aurait manqué d’énergie en cours deroute pour alimenter les caissons dans chacune dessoutes. Les passagers seraient morts sans mêmeavoir pu se réveiller. Mon rôle est de les protéger. Laseule solution était de faire demi-tour etrevenir sur Terre. J’ai placé le vaisseau en orbitegéostationnaire.  »
Kar-El prend le temps d’encaisser la nouvelleavant d’élever une objection :
— Je croyais que la planète originelle n’offraitplus les conditions de notre survie. Le réchauffement global a détruit les cycles naturels et tué lamajorité des créatures qui peuplaient la Terre…
Il marque une pause et se justifie :
— Je ne suis pas un historik, juste un tekno.Mais je me souviens des leçons qu’on nous a données avant de plonger en temps-suspendu.
«  Tu as raison, mais cela a eu lieu il y a très longtemps. Assez pour espérer que la situation se soitaméliorée depuis.  »
Kar-El pose alors la question :
— Combien de temps s’est-il écoulé depuisnotre départ ?
«  Exactement neuf mille sept cent soixante-treize années, onze mois, vingt-deux jours, six heureset…  »
— C’est bon, épargne-moi les minutes et lessecondes ! Près de dix mille ans, bon sang !
Kar-El n’en revient pas. Quand ils ont quitté laTerre, l’Humanité était sortie de sa préhistoire depuis deux fois moins longtemps.
Dix mille années supplémentaires se sontdonc écoulées. Qui sait quels changements ont pusurvenir, à quoi la planète mère peut ressemblerà présent…
«  Le protocole prévoit d’envoyer une missiond’exploration pour s’assurer que tout va bien avant leréveil des passagers, reprend l’IA. J’ai choisi ton nomau hasard parmi les candidats possibles dans cettesoute. Tu es un tekno de classe A. Tu as été formé àl’usage de toutes nos machines. Ton QI est plutôt élevépour un simple manœuvre…  »
— Merci du compliment, ironise le garçon.
«  Ce n’en était pas un, rectifie le programme intelligent, insensible au second degré. Et au cas où la mission échouerait, ta disparition ne serait pas une perteimportante. Je pourrais te remplacer facilement.  »
— De plus en plus charmant ! Mais tu ne vaspas m’expédier seul sur la Terre de mes ancêtres,j’espère ?
«  Non, j’ai également tiré au sort un biotik et uneprotek.  »
—  Tu as bien dit « une » ?
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