166
pages
Français
Ebooks
2016
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
166
pages
Français
Ebook
2016
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
28 octobre 2016
Nombre de lectures
251
EAN13
9782215134077
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Trois mois ont passé depuis l’affaire de New-York... et Axelle s’ennuie ferme ! Alors quand un photographe de mode prometteur se fait agresser sur les rives de la Tamise, comment résister à cette nouvelle affaire ?
Avec une mystérieuse photo pour seul indice, notre mannequin-détective préféré tente de faire la lumière sur le passé tourmenté du créateur de mode.
Mais entre défilés, castings et paparazzi, difficile de mener l’enquête. Le beau Sébastien ne sera pas de trop pour aider Axelle à contrer les sombres desseins de l’agresseur, et pour l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard...
Titre original : Deadly by design.
Publié par
Date de parution
28 octobre 2016
Nombre de lectures
251
EAN13
9782215134077
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Table des matières
Fashion detective
Le secret de Johnny Vane
Message de Miami
L’appel de Londres
Des castings et des indices
Hamburgers et plus si affinités
Vue de côté
Mégamaison et mégastar
Fleuve au clair de lune
Manipulation de mannequin
Halley détective privée
Tout vient à point
De nouvelles pièces du puzzle
Drame en coulisse
Le passé parle enfin
Des pique-niques et des projets
–
Le lexique des top-modèles
La liste de mes coins de Londres
Remerciements
Notes
À propos de l'auteur
–
Page de copyright
Dans la même collection
Pour Annie et Mary, avec toute mon affection et mes remerciements.
Charlotte se pencha vers moi, par-dessus son bureau et conclut :
– Et c’est pour ça, Axelle, que tu vas devoir la jouer fine. Si tu es sur une affaire, alors je te demande, en tant qu’agent de mannequin détective, dit-elle en souriant à l’intitulé de son métier, de ne pas en souffler un seul mot à quiconque et d’être la plus discrète possible jusqu’à ce que tu sois absolument sûre de ce que tu avances. Je n’ai pas besoin de te rappeler combien les gens de la mode ont un ego surdimensionné. Et une accusation, surtout si elle est fausse, ne sera pas prise à la légère, d’accord ?
– Oui, répondis-je, et je le pensais.
Le pire qui pourrait m’arriver, ce serait de mettre en danger ma carrière de détective à cause d’une accusation infondée. Dans ce monde de langues de vipères qu’est la mode, j’aurais vite fait de devenir aussi infréquentable que du polyester !
LUNDI SOIR
Message de Miami
Je t’envoie quelqu’un. Tu peux lui faire confiance. Désolée, pas le temps de t’en dire plus, j’embarque. On se voit à Londres. Bise, Ellie.
MARDI MATIN
L’appel de Londres
J’étais chez moi, à Notting Hill, debout face à mon armoire, en train de regarder mes chaussures. J’imagine très bien qu’en me voyant ainsi, les yeux perdus dans ma rangée de talons aiguilles, on aurait pu me croire en train de rêver à mon prochain défilé sur les podiums de la mode… Eh bien, on se mettrait le doigt dans l’œil.
À cet instant précis, j’étais juste en train de me demander si viendrait enfin le jour où j’aurais une autre affaire à résoudre.
Malgré ma mère qui avait déjà tout prévu pour faire de moi la nouvelle Karlie Kloss, la seule chose dont j’avais envie, c’était de résoudre des mystères, et ça ne datait pas d’hier. En fait, ça remontait même à mon enfance, lorsque ma grand-mère me biberonnait aux histoires de détectives : je connaissais tout Alice Roy avant même de savoir lire, et en rentrant de l’école, je regardais les rediffusions de Miss Marple au lieu des dessins animés. Arrivée à l’âge de jouer au Cluedo, je crois qu’on peut dire que j’étais déjà obsédée par l’idée de devenir détective. En plus, comme ma grand-mère aimait à le rappeler à mes parents, « Elle a ça dans le sang, que voulez-vous ». En général, cette phrase était accueillie par deux paires d’yeux levés au ciel d’exaspération, mais le fait est que Granny avait raison : mon grand-père, son mari, avait été un détective de Scotland Yard 1 . Mon destin, selon Granny et moi, était déjà tout tracé. Alors malgré tout ce que ma voisine et BFF 2 , Jenny Watanabe, n’arrêtait pas de répéter (« Tu dévores plus souvent d’articles sur les techniques criminalistiques de Scotland Yard que tu ne feuillettes de Miss Vogue , Axelle. Tu te rends compte que ce n’est pas normal ? »), je ne voyais pas comment résister à suivre la voie qui, je le sentais, m’était déjà toute destinée !
Et puis, il y a quelques semaines, mes parents avaient astucieusement essayé de me détourner de mes activités de détective en m’envoyant à Paris pour la Fashion Week. Mais les dieux des détectives ne m’avaient pas laissé tomber et, pour mon plus grand bonheur, le plus sombre et le plus juteux des mystères que Paris avait jamais vus me tombait tout cru dans le bec. Bon, d’accord, peut-être pas complètement dans le bec, mais pas loin : ma tante Venetia, grande prêtresse des rédactrices en chef de mode, faisait partie des suspects dans l’affaire de la disparition de Belle Moon, la créatrice de mode. Enfin, comprenez-moi, qu’est-ce que vous vouliez que je fasse : laisser passer la chance de ma vie, quitte à ce que ma grand-mère se retourne dans sa tombe ? Mais bien sûr… Autant demander à une fashionista si elle mettrait des chaussettes dans ses Birkenstock.
Alors j’ai simplement fait ce que j’avais à faire et j’ai retrouvé Belle Moon avant la police. Je ne m’en étais pas vantée car me servir de ma couverture de mannequin pour retrouver Belle m’avait appris que : A) une vraie enquête, c’était quand même dix mille fois mieux qu’un Cluedo, et que B) si j’avais envie de continuer à enquêter dans le monde de la mode, j’avais intérêt à me faire discrète sur mes intentions réelles.
Ce plan d’attaque avait été payant puisqu’il m’avait aussi permis de remettre la main sur un voleur de diamant à New York pendant la semaine des défilés.
Je n’aurais pas pu rêver mieux que les affaires de Paris et de New York pour me lancer dans la carrière de détective… Enfin, c’est ce que je pensais. Mais ce qui me rendait folle, c’est que depuis mon retour de New York, trois mois plus tôt, je n’avais pas vu passer la moindre affaire. Rien. Nada . En ce moment, j’avais l’impression d’être aussi demandée que les tendances de la saison dernière.
Voilà ce que j’étais en train de me dire, les yeux rivés sur mes talons aiguilles, à me demander si un jour, mon chemin croiserait celui d’un mystère, lorsque ma mère frappa à ma porte et entra dans ma chambre, me prenant par surprise.
– Ah, tu es là ! dit-elle gaiement.
Je sentais ses yeux dans mon dos.
– Pressée de retrouver les podiums, hein, ma chérie ?
– En fait, maman, répondis-je…
Mais je fus interrompue avant d’avoir pu en dire plus.
– Je serais toi, je ne m’en ferais pas trop, Axelle. L’agence t’a bien occupée depuis la fin de ton GCSE 3 , et avec les défilés croisière qui commencent cette semaine, tu replongeras dans le bain en un clin d’œil. À propos de défilé, l’agence n’avait pas dit que tu avais un fitting pour les Moon, demain ? Et il n’y a pas quelque chose avec Jorge Cruz, cette semaine, aussi ?
Argh ! Ma mère… Incapable de penser à autre chose qu’à ma carrière de mannequin.
Mais elle n’avait pas tort : Thunder, mon agence de mannequinat londonienne, m’avait bien occupée ces deux dernières semaines. À mon retour de New York, je m’étais d’abord concentrée sur mes études et sur le GCSE, et il me semblait que je ne m’en étais pas trop mal tirée. Et en attendant les résultats, je m’étais dit que je pouvais accepter quelques-unes des options que l’agence m’avait proposées, dans l’espoir qu’en remettant un pied dans ce monde, un bon gros mystère me tomberait dessus. Mais pour l’instant, cette stratégie n’avait pas vraiment fonctionné.
Je soupirai et, alors que je m’apprêtais à me retourner vers ma mère, elle m’arrêta dans mon élan.
– Et ce n’est pas tout : apparemment, le monde de la mode est arrivé jusqu’à notre porte, s’exclama-t-elle. Il y a une blogueuse mode en bas qui demande à te voir. Elle s’appelle Tallulah Tempest et, si j’ai bien compris, je crois qu’elle aimerait t’interviewer. Tu vois ? Quand je pense que tu as perdu tellement d’années à rêver d’être détective alors que ta carrière de mannequin est tout ce qu’il y a de plus réel et m’a tout l’air d’être partie pour durer. Je lui dis que tu arrives ?
Je refermai la porte de l’armoire, me penchai pour attraper Halley (ma petite westie blanche) et déposai un baiser sur sa petite tête touffue tout en réfléchissant.
A priori, je ne voyais qu’une seule explication au fait qu’une blogueuse mode se soit donné la peine de se déplacer jusque chez moi, et cette explication n’avait rien à voir avec la mode, ou en tout cas, pas directement. En effet, n’importe quelle personne cherchant des informations (blogueur, journaliste de magazine, intervieweur, souvent à la recherche d’informations aussi cruciales que le menu du petit-déjeuner de telle top-modèle) passerait d’abord toujours par l’agence de la mannequin en question, à moins qu’ils ne soient déjà amis. Alors pour qu’une blogueuse mode soit venue directement chez moi…
Le texto que j’avais reçu hier soir tard de la part d’Ellie, celui qu’elle avait envoyé depuis l’aéroport de Miami juste avant d’embarquer pour Londres, me revint en mémoire. Tallulah devait certainement être ce « quelqu’un » auquel elle faisait référence ! Je jetai un coup d’œil à ma montre ; il était encore trop tôt pour appeler Ellie, son avion n’a