Coups de vent en mer , livre ebook

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La mer.


Fascinante et tentatrice, entre voyage et évasion, riche de mystères et de découvertes...


Appel à la liberté, appel à l'inconnu, elle s'étend, calme et vaste.


Lieu de vies, lieu de dangers, elle s'offre aux regards, dissimulant autant qu'elle dévoile.


Puis arrivent les coups de vent, les vagues prennent vie, les dangers se dévoilent, le surnaturel surgit...


Osez prendre la mer et affronter ses coups de vent !


Ce recueil présente les quinze voyages lauréats d'un appel à textes organisé par Marathon Editions et le blog littéraire Imagin'encre.


Parce que, courageusement, bénévolement, au péril de leur propre vie, les hommes et les femmes de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) viennent en aide aux navigateurs qui en ont besoin, les droits d'auteur de ce livre leur seront reversés.

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EAN13

9791097570590

Langue

Français

Préface
 
Avec le logo de la maison d’édition, certains ont pu percevoir mon attachement à la mer.
La mer est pour moi synonyme de voyage, d’évasion, de sérénité. En navigation ou au mouillage, nous sommes proches des éléments, le regard se perd sur l’horizon.
Pourtant, il suffit d’un coup de vent pour la transformer. Elle se déchaîne alors et dans ces cas, il vaut mieux être bien abrité au port. Tous les marins ou navigateurs ont des histoires à raconter, moi la première. Dans ces instants, nous prenons conscience de la force de la nature, de combien nous sommes peu de choses.
Nous ne sommes pas toujours bien équipés pour faire face à ces imprévus, à ces dangers. Fort heureusement, les femmes et les hommes de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) veillent sur nous. Bénévolement, ils secourent de nombreuses vies humaines. Malheureusement parfois au prix de la leur comme ce fut le cas pour trois d’entre eux l’année dernière, en 2019, devant Les Sables-d’Olonne.
Pour remercier ces femmes et ces hommes, les droits d’auteur de ce recueil seront reversés à la SNSM.
 
Merci à vous d’avoir ce recueil entre les mains et bon vent !
 
 
 
Florence de Marathon Éditions  
Sommaire
 
Des vagues chantent à tes oreilles, un air iodé se faufile dans tes pensées, laisse-toi emporter pour Une traversée mouvementé e.  
Dans un village D’ humbles pêcheurs , tu t’apprêtes à embarquer sur l’un des bateaux qui mouillent dans le port, défiant le ciel et ses nuages. La Marie-Joseph t’attend au bout du quai avec quelques affaires pour le voyage. Tu la remercies rapidement, mais ton regard ne la voit pas. No mercy . Le nom du navire t’obsède. Redoutes-tu la puissance des vagues et des vents ? Qu’importe : Tu remonteras bientôt à l’assaut des vagues sur l’un de ces valeureux vaisseaux. Au moment du départ, le vent se lève, Ultime sanction pour ce départ qui s’annonçait difficile dans l’encombrement du port.
Jour 77 en mer. Le moral est au beau fixe, à l’inverse de la météo. Les vagues hurlent tandis que les vents menacent. Seuls éclats dans l’obscurité atroce qui vous environne, Les papillons de Nonomi , fragiles passagers clandestins du bateau fendant les flots déchaînés, Le prince des vagues qui vous mène à travers le monde. Il surgit soudain dans un creux de nuage, un jeune S è me-le-Vent , immense oiseau qui danse les courants d’air. Il chante en agitant ses ailes puissantes, créant Un trou dans la mer qui vous attire irrésistiblement. La panique t’envahit et tes réflexes prennent le dessus. L’équipage s’active avec fluidité et efficacité, rodé par les journées de La traversée , perdant le souffle et le fil du temps. Malgré les bourrasques, tu entends le chant de la sirène qui vous accompagne. Ses nuances et sa puissance apaisent peu à peu la colère du Sème-le-Vent. Le calme qui s’abat soudain vous assourdit.
 
***
 
Dans les méandres de tes pensées, L à o ù le temps fait demi-tour et s’entremêle sur lui-même, tu revois le puissant oiseau qui commande à la mer, ses ailes immenses aux couleurs des Lucif érine s sombres qui se déploient entre les nuages.
Ce soir, le ciel est une Mosa ï que de gris et de bleus qui hésitent entre le scintillement et l’obscurité, une ouverture au monde, entre découverte et rappel de sa puissance et sa fragilité.
 
 
 
Marine de Imagin'encre  
 
Une traversée mouvementée
 
Marie Piroth
 
Édouard fixait l’horizon. Il était encore très tôt et l’on commençait à peine à apercevoir les premiers rayons du soleil. Les mouvements lents et harmonieux des vagues semblaient bercer le ciel si calme. Au loin, l’obscurité de la mer et celle du ciel se rejoignaient dans une harmonie parfaite ; au-delà, l’infini. Derrière lui, le port, réveillé précocement et en pleine effervescence, véritable fourmilière, contrastait avec la ville endormie. Une foule bruyante s’affairait pour préparer le départ du navire. Le bâtiment, usé par les flots, était revenu à quai il y a deux mois maintenant et on lui avait offert une seconde vie. Depuis trois semaines, il avait été transformé de fond en comble, de la quille à la pointe des mâts. On avait calfaté la coque, remplacé chaque planche abîmée, astiqué les ponts et les mâts, remis les voiles à neuf, rénové l’ensemble des cordages. Le vieux vaisseau avait repris fière allure ; enfin il était prêt à reprendre le large. Depuis plusieurs jours, on s’activait à remplir les cales en vue du long voyage qui s’annonçait. Chaque tonneau, chaque boisson, chaque aliment, chaque objet avait été méticuleusement choisi, leur nombre calculé avec la plus grande précision afin de pouvoir subvenir aux besoins de chacun sans pour autant surcharger le navire. Aux aliments, on avait adjoint des caisses remplies de bibelots de toutes sortes, bijoux en toc, clochettes, miroirs et autres babioles, qui constitueraient des monnaies d’échange avec les populations indigènes. Le voyage, long de plusieurs mois, partirait donc de France et traverserait l’océan Atlantique en contournant l’Afrique, puis l’océan Indien en direction des Indes et de ses îles paradisiaques fraîchement découvertes. L’objectif était simple : ramener de l’or, des esclaves ou encore des épices, cette denrée rare et si précieuse que l’on s’arrachait dans les cours princières, source des plus folles richesses…
On s’activait donc aux derniers préparatifs. À l’aide de poulies, on chargeait les caisses oubliées sur le quai, les matelots couraient de part et d’autre de la jetée, criant, chantant, hurlant, s’insultant. D’autres, tels des élèves attendant l’ordre de leur maître pour pouvoir entrer en classe, s’étaient rangés en file indienne et patientaient sagement avant de pouvoir se présenter au capitaine et d’embarquer pour la promesse d’un destin fabuleux.
Édouard, quant à lui impassible, continuait de fixer l’horizon, le regard perdu devant cette étendue d’eau si terrifiante. Les tempêtes et monstres marins le hantaient depuis sa plus tendre enfance. La peur le tenaillait, une peur de l’inconnu, de l’infini et, bien sûr, de la mort. Beaucoup d’hommes ne revenaient malheureusement jamais de ces contrées lointaines, il le savait. Famine, naufrages, maladies, populations inconnues et monstres méconnus, voilà ce qui le terrifiait. Quelques grammes des épices les plus rares peuvent certes permettre à l’homme le plus pauvre d’obtenir des richesses inconsidérées, mais qu’est-ce que l’opulence face à la mort ? Sa mère elle-même n’avait cessé de pleurer lorsqu’il avait pris cette décision de partir… Mais l’aggravation récente de son état de santé nécessitait un apport pécuniaire supplémentaire : il lui fallait désormais de l’argent pour pouvoir lui offrir les meilleurs soins possible. Et puis il y avait Mathilde, pour laquelle il était prêt à traverser l’océan et à dépasser l’horizon, afin d’entrevoir un futur avec elle. Fille de marchand, elle vivait dans la richesse alors que lui, pauvre sans le sou, peinait jour et nuit à ramener tant bien que mal de quoi nourrir la maisonnée et s’occuper de sa mère bien malade. Édouard aurait pu être bel homme si le destin l’avait fait naître dans une maison plus aisée, mais la fatalité en avait décidé autrement. Du haut de ses vingt ans, son corps était déjà bien usé par le dur labeur. Assez grand et élancé, il n’en restait pas moins maigrelet, avec une peau tannée par les heures de travail au soleil laissant apercevoir ses côtes. Ses yeux, d’un brun ténébreux, agrémentaient son visage carré, lui-même surmonté de cheveux bruns bouclés. Avec Mathilde, ils ne souhaitaient qu’une chose, se marier ; mais son père n’aurait jamais voulu d’un sans-le-sou et Édouard en était un. Il n’avait même pas de quoi s’acheter un pourceau et les petits travaux çà et là n’y suffiraient jamais. Mais l’or, l’or dont on parlait sur ces nouveaux continents récemment découverts, cet or allait l’aider, il en était convaincu. Il s’embarquerait donc et rapporterait de quoi épouser Mathilde et sauver sa pauvre mère. Sa bien-aimée serait là à son retour, il en était convaincu, elle l

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