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L’Ombre de Versailles
Du même auteur
L’Ombre de Sarajevo,
éditions Publibook, 2007 Claude Planud
L’Ombre de Versailles
Publibook Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :
http://www.publibook.com
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IDDN. FR.010.0113991.000.R.P.2009.030.40000
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009
Avertissement
Cet ouvrage n’est que pure fiction.
Toutefois, certains personnages cités ont existé, mais
les aventures que je leur prête sont pleinement
imaginaires. Cependant, certains faits mentionnés en cours et en
annexe de ce roman sont avérés historiquement.
9
Résumé du premier roman
Le vendredi 28 juin 2002, Louis Dumilly, agent d’une
Poste à Saint-Étienne dans le département de la Loire, pris
dans un brouillard inhabituel, quitte inexplicablement son
époque. Il se retrouve presque un siècle en arrière à la
veille de la Grande Guerre, le 29 juin 1914.
Désemparé, il décide de se réfugier dans son village
natal où il entre en contact avec ses grands-parents paternels.
Il essaye d’échapper au conflit, mais de dramatiques et
incroyables circonstances l’en empêchent. Incorporé de
eforce dans le 99 régiment d’infanterie, il participe aux
premiers combats aux côtés de son grand-oncle.
Vivant plusieurs semaines sur le front où un jour il doit
remplacer un pilote d’avion, il arrive qu’il soit fait
prisonnier par les Allemands. Il réussit à s’échapper de manière
rocambolesque avec deux complices après avoir volé un
avion Allemand. Versé dans une escadrille de chasse, il va
faire son apprentissage d’aviateur à Saint-Cyr.
C’est dans ce lieu qu’il décide de se faire la belle, en
ayant marre de cette situation et pensant que la probabilité
d’y laisser sa peau est devenue très certaine. Il emprunte
alors un aéroplane, sous prétexte d’une reconnaissance
aérienne, et veut passer en Suisse. Mais un incident
mécanique le fait se poser de force, pris dans un mystérieux
brouillard. Malheureusement, il casse son appareil à
l’atterrissage ce qui provoque son éjection de l’avion ainsi
qu’une perte de connaissance.
Lorsqu’il a retrouvé ses esprits, il constate que son
aéroplane a disparu et que probablement il a quitté ce temps
de guerre. Où et quand se retrouve-t-il ?
Alors, suivons Louis Dumilly, en quête de retour parmi
les siens, dans de nouvelles et mouvementées aventures,
où se mêlent fantastique et extraordinaire !
11
Chapitre 1
Rencontre avec le Diable
1
Après être resté un long moment complètement vidé de
son énergie, avachi sur le sol, Louis se relève enfin. Il est
résigné, car il se doute bien qu’il n’a pas retrouvé les siens
cette fois encore. Il demeure debout, hypnotisé, à regarder
le drame qui se joue à deux ou trois cents mètres de lui et
dont la sourde rumeur l’a attiré en ces lieux.
Un immense bâtiment – un château lui semble-t-il – est
la proie des flammes. Une foule vociférant en attise le
brasier en y jetant toutes sortes de débris qu’elle prend sur
les bâtiments annexes. Les pillards et pyromanes sont
rejoints par une longue file d’individus venant des
habitations en contrebas, torches à la main, armés de
fourches et de bâtons, guidés par deux ou trois cavaliers.
— Qu’est-ce donc ? s’étonne-t-il. Une jacquerie ? Si je
pouvais mieux discerner ces gens, je me ferais une idée de
la situation. Ah ! Si j’avais au moins gardé mes lunettes. Il
faut que je m’approche un peu plus.
Louis quitte le chemin et marche à couvert sous les
arbres en contrebas. Dès que ses yeux peuvent discerner les
évènements, il s’arrête et, pour mieux observer ce qui se
passe, il grimpe prudemment dans un arbre. Ainsi juché, il
regarde avec attention tout ce qui accapare son champ de
vision.
Magnétisé, il suit, avec une attention teintée de frayeur,
la foule grondante et menaçante, telle est son impression,
et de plus en plus nombreuse, s’agglutinant autour du
châ13 teau. En proie à une furie incontrôlable, elle détruit tout ce
qui lui tombe sous la main, le jetant dans le feu. Les
flammes, alimentées par cette manne providentielle,
grondent de plaisir.
— Punaise ! Qui sont ces fous ? se met-il à penser. Où
suis-je, là ?
Soudain, son œil est attiré par une scène qui le fait
frémir, mais le pire est à venir. Les atrocités de la Grande
Guerre ne sont rien, comparées à celles qu’il va découvrir.
Dans un coin de l’esplanade du château, des individus
ont traîné un corps et le rouent de coups de gourdin. La
pauvre personne, dans un ultime geste de défense, lève les
bras pour contrer ces coups, mais l’acharnement de ses
agresseurs a raison de cette vaine tentative de défense. Il
semble à Louis qu’il s’agit d’un homme. En un dernier
soubresaut, celui-ci rend l’âme. Louis est horrifié et sa
salive a du mal à passer dans sa gorge sèche.
— Mon Dieu, où m’avez-vous emmené ? Dans quel
guêpier me suis-je fourré encore ?
Soudain, les cris horribles d’une femme renforcent son
angoisse et sa peur. Louis voit avec anxiété la personne se
débattre, entraînée de force par plusieurs hommes à
proximité du brasier.
— Pitié, non ne faites pas ça, hurle-t-elle. Mon Dieu,
aidez-moi.
— C’est ça, recommande ton âme au diable plutôt,
répliquent ses bourreaux.
— Ils ne vont pas la balancer dans le feu, ces débiles ?
s’indigne Louis en criant, au risque d’être découvert.
Malheureusement, il ne peut qu’assister à cet
assassinat. Épouvanté et immobile, il fixe la pauvre femme tenter
d’échapper à la morsure des flammes. Ses cris résonnent
dans la nuit et appellent au martyre, à la vengeance ou à la
malédiction. Ils glacent le sang, mais laissent de marbre
les exécuteurs.
14 C’en est trop ! Pendant les combats vécus durant les
mois de Grande Guerre, jamais il n’a connu de pareille
mise à mort, gratuite et inqualifiable. La colère, la haine
remplacent la peur et il descend de son perchoir avec
célérité. Arrivé au sol, les mains tremblantes, il arme son
revolver.
Au mépris de toute prudence, il sort de sa cachette et
remonte sur le chemin. En quelques pas, il s’approche
encore plus près des assassins et, à travers un trou dans le
feuillage, il vise, doigt durci sur la gâchette.
— À cette distance, mes salauds, je vais vous exploser
la tête !
Son regard d’acier reflète la détermination, mais à son
grand dam et à cause d’un nouvel évènement fortuit et
soudain, l’exécution est remise à plus tard. Il baisse le
bras.
D’un autre petit bosquet derrière la bâtisse en feu, le
feuillage s’est écarté et une espèce de carrosse tiré par
quatre magnifiques chevaux blancs a surgi, tel un diabl