Sandrine Boudin: célibataire depuis sa rupture avec son ex de plombier, accro au chocolat, blasée par le comportement des hommes modernes mais en attente du prince charmant, et, accessoirement, insomniaque, gagnant son lit dans la crainte d'être sauvagement agressée par un aliéné de passage ou tout autre héritier de Jack l'éventreur. Alors, l'obscurité venue, comme elle a du temps devant elle, elle cogite, retourne ses pensées dans tous les sens, sonde les relations homme-femme, déplore la stupidité machiste, envisage ce que serait l'homme idéal, se fait des films au moindre bruit suspect… Passée les yeux grand ouverts dans l'anxiété et dans un tourbillon de réflexions, chaque nuit est donc un écueil délirant à passer; pourtant, durant l'une d'elle… Imprévisible et pétulante, Sandrine est plus que l'héroïne du roman de Christine Boutin; elle en est aussi la voix principale, et nous entraîne au creux de ses fantasmagories, de ses rêves hachés, de ses conceptions de l'amour et de sa critique des hommes. Injectant une bonne dose de cocasserie, d'ironie et d'autodérision à son récit, l'auteur signe avec "La Nuit, tous les chats ne sont pas gris" une œuvre électrisée, propice à toutes les élucubrations, quelque peu azimutée… En bref, de la chick-lit comme on l'aime, c'est-à-dire portée par une folie douce!
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