Le bagne de l'enfer , livre ebook

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Le bagne de l'enfer

Diablotin

Pulp de 368 000 car.

Années 70, des familles vivent dans la misère et s'endettent. Éric pille le tronc d'une église afin d'en extirper quelques piécettes. Appréhendé et condamné pour une période de deux ans, il est conduit en Bretagne dans une maison de redressement. Pendant le voyage, il fausse compagnie au prêtre chargé de sa surveillance. Cette escapade menée avec Alexandre, autre "délinquant", va les conduire aux portes de l'enfer.

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Nombre de lectures

12

EAN13

9791029400117

Langue

Français

Le bagne de l’enfer
 
 
 
Diablotin
 
 
 
Cette narration n’est que pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, des événements ayant eu lieu, n’est que pure coïncidence. Le lecteur pourra s’en rendre compte par lui-même.
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Affamés, exploités, humiliés, et parfois battus, des milliers d’enfants ont vécu un cauchemar dans des établissements plus ou moins douteux. Ils avaient été placés dans des maisons de correction, afin de leur inculquer la discipline. Accusé de cambriolage, Éric se retrouvait devant un juge pour enfants. Celui-ci le condamna à passer deux années en Bretagne dans une maison de correction pour avoir fracturé le tronc d’une église afin d’y voler quelques pièces.
Début juillet de l’année 1970, Éric se fit surprendre la main dans le sac par le prêtre de la paroisse. Il eut beau lui expliquer qu’il avait faim, le supplier en pleurant de ne pas appeler la police, mais celui-ci, sans aucune hésitation, avait alerté les forces de l’ordre et porté plainte. Cette année-là, celle de ses quinze ans, cet homme vêtu d’une soutane avait anéanti, peut-être sans le vouloir, l’âme et le cœur de cet adolescent pour quatre bouchées de pain.
Les parents vivaient dans la pauvreté, le salaire de Bruno, le père d’Éric, n’était pas suffisant pour faire face à toutes les dépenses du foyer et nourrir six personnes. Yvette sa conjointe avait recueilli sa mère, car celle-ci ne pouvait plus toute seule subvenir à ses besoins quotidiens, depuis le décès de son époux. Cette situation apporta son lot de problèmes étant donné l’espace restreint dans ce petit appartement, ce qui obligea Éric à partager sa chambre avec ses deux charmantes petites sœurs, Louise et Michelle. À cette époque, comme beaucoup de familles, les parents de ces trois enfants croulaient sous d’innombrables factures impayées. Quand le juge prononça la sentence, les parents d’Éric furent soulagés. Ils pensèrent que leur enfant serait nourri convenablement et qu’il aurait une bonne éducation dans cet établissement. Ils étaient loin de se douter qu’il allait endurer un tel calvaire.
À quelques jours de son départ pour la Bretagne, Éric fut cloîtré dans sa chambre par ses parents, afin qu’il ne commette pas d’autres stupidités. Éric regrettait amèrement le vol qu’il avait commis. Il en voulait à ce prêtre de ne pas lui avoir pardonné, à ce juge qui l‘avait condamné, à son père de ne pas l’avoir soutenu au poste de police où il avait été convoqué. Depuis son jeune âge, Éric entendait souvent son père lui dire « Si tu n’es pas sage où que tu travailles mal à l’école, je t’envoie en maison de redressement ». Éric savait très bien que ce n’était pas que des paroles en l’air afin de lui faire peur. Inévitablement, ce jour-là est arrivé.
Éric dans sa chambre pleura toutes les larmes de son corps sachant qu’il ne reverrait pas pendant deux années sa famille, ses copains et surtout son meilleur ami Olivier, avec qui il avait tout partagé depuis le CE1. Éric se languissait qu’il vienne le voir afin de lui expliquer ce qui s’était passé. Ensemble, ils avaient fait les quatre cents coups depuis leur tendre enfance. Ils avaient aussi partagé des moments affectueux tels que des baisers pour apprendre à embrasser correctement des filles. Plus tard, aux alentours de leur treizième année, ils se sont donnés des caresses ciblées, des effleurements, des attouchements jusqu’à ce qu’ils parviennent à l’orgasme. À quatorze ans, Olivier avait rencontré Isabelle, dont il était tombé fou amoureux, malgré cela, ils sont restés des amis inséparables même s’ils passaient moins de temps ensemble.
En ce début de juillet, il faisait très chaud. Éric s’orienta vers la salle de bains pour prendre une douche froide afin de faire descendre la température de son corps. Il se glissa sous les jets d’eau. Quelque peu apaisé dans son corps et son esprit, il se laissa aller à une douce quiétude. L’eau continuait à ruisseler sur son corps et commençait à provoquer une légère somnolence. Ses mouvements étaient lents, très lents. Son visage allait et revenait sous les jets d’eau froide. Il sentait l’eau s’écraser sur ses paupières closes. Sa bouche, parfois, s’entrouvrait, laissant l’eau pénétrer. Après s’être bien rafraîchi, il mit fin à cette douche salvatrice, il s’essuya et enfila son bas de pyjama. Il se mit face au miroir qui refléta son visage. Éric était séduisant comme adolescent. De taille moyenne avec des cheveux mi-longs blond cendré, son visage fin et lisse dépourvu de toute pilosité ressemblait à un ange. Quand il regagna sa chambre, il eut la surprise de voir son ami Olivier qui l’attendait assis sur son lit depuis quelques minutes. Éric marqua un temps d’arrêt dans l’embrasure de la porte de sa chambre. Son visage se figea et les larmes naquirent de ses yeux. Olivier ne comprenant pas se précipita vers lui et le prit dans ses bras.
— Que vais-je devenir sans toi, Olivier ?
— Que se passe-t-il ?
Sanglotant, Éric relata le vol, l’arrestation et le verdict que le juge avait prononcé. Olivier, le fait de savoir qu’il allait être séparé de son meilleur ami, se mit aussi à sangloter. Par solidarité, les deux jours suivants, jours qui précédaient le départ d’Éric pour la Bretagne, durant tout son temps libre, Olivier demeura auprès de son ami afin qu’il ne se sente pas seul. Par tous les moyens, il lui changea les idées pour le faire rire, mais dès que le silence s’installait entre eux, inexorablement, la tristesse revenait au pas de charge laissant couler un flot de larmes qu’ils n’arrivaient pas à tarir. Le dernier après-midi, alors qu’ils étaient seuls dans l’appartement, Éric demanda une faveur à Olivier.
— Olivier…
— Oui.
— Non, rien, laisse tomber.
— Dis-moi, il y a quelque chose que je peux faire pour toi ? Tu peux me demander ce que tu veux sauf un millier de francs que je ne possède pas.
— Tu te souviens avant que tu ne rencontres Isabelle ce que nous faisions ensemble ?
— Oui bien sûr, je m’en souviens.
— J’en ai trop envie, j’aimerais emporter avec moi le souvenir de tes baisers, de tes caresses, l’odeur de ta peau. Je sais que je te demande beaucoup, mais cela fait plus d’un an que l’on n’a rien fait ensemble. Quand tu es auprès de moi, je n’arrive pas à contrôler les pulsions que j’éprouve envers toi. Un jour peut-être cela me passera comme ce fût le cas pour toi, mais…
— Tais-toi Éric, tu n’as pas besoin d’en dire plus, j’en ai envie aussi. Ta mère ne risque pas de rentrer ?
— Elle ne sera pas là avant une bonne heure.
Sans hésiter, Olivier se déshabilla et ne garda que son slip. Il fit basculer Éric et l’étendit sur son lit, puis il se plaqua à lui. Leurs bouches s’inondèrent de petits baisers, puis leurs langues trouvèrent le chemin du bonheur. Olivier s’allongea sur le corps d’Éric délicatement puis frictionna sa hampe contre la sienne. Par la suite, lentement, il fit glisser le bas de pyjama d’Éric qui se retrouva nu comme un ver sur sa couche. Il en profita pour retirer son slip afin d’être à égalité. Leurs langues n’arrêtaient pas de jouer ensemble, leurs sexes se frictionnaient l’un contre l’autre, ils éprouvaient un bonheur intense. Jamais ils n’étaient allés aussi loin auparavant, jamais Éric n’aurait pu se douter qu’un plaisir aussi intense puisse exister. Leurs mains aventureuses glissèrent sur leurs peaux imberbes allant jusqu’à se pétrir les fesses. Ils étaient en train de vivre un moment merveilleux, un moment divin. Ils auraient certainement aimé que le temps s’arrête, alors qu’une boule de feu parcourut leurs abdomens et dans un gémissement de bonheur leurs semences se mélangèrent sur leurs ventres. Toujours enlacés, ils se donnèrent un dernier baiser tout en volupté. Après avoir effacé les traces de leurs jouissances, ils se rhabillèrent.
— Tu as aimé Éric ?
— Oh oui, et toi ?
— Franchement, c’était trop bien. Tu vois, avec Isabelle, je n’en suis pas encore là, mis à part les baisers en abondance, elle se laisse toucher les miches quand on est seuls ou parfois, je me frotte copieusement à elle et je lâche tout dans mon slip, ce qui est très gênant.
— Ce que tu viens de me faire vivre, je vais le revivre tous les soirs dans mes rêves. Je suis sûr que c’est la première fois que j’éprouve autant de plaisir.
— Je sais que tout cela va être dur pour toi. Deux années sans toi vont être interminables, mais dans une vie…
— C’est bon Olivier, je n’ai pas envie de parler de ça, sinon je vais me remettre encore à pleurer. Je n’espère qu’une chose, c’est que l’on ne perdra pas le contact. Dès que je suis en Bretagne, je t’écris et je te donne mon adresse.
— Je te promets de t’écrire aussi. Demain matin à quelle heure pars-tu ?
— Je n’en sais rien et je préfère que tu ne sois pas là, sinon je risque de fondre en larmes. Promets-moi de ne pas me guetter par ta fenêtre.
— Ne me demande pas cela. Je ne te promets qu’une chose, c’est que tu ne me verras pas, mais je ne serai pas loin. Je dois y aller maintenant, ma mère m’a demandé de rentrer avant six heures pour surveiller mon petit frère afin qu’elle puisse faire ses courses en toute tranquillité.
Avant de quitter la chambre, Olivier enlaça Éric et lui donna un dernier baiser rempli d’affection. Chacun d’entre eux retint leurs larmes jusqu’à ce qu’ils se séparent. À peine Olivier eut-il disparu par la porte d’entrée, qu’Éric regagna sa chambre et se jeta sur son lit en sanglots. Il eut beau essayer de contrôler ses émotions, mais ce fut plus fort que lui, il ne cessa de penser à ce départ prématuré, à cette toute dernière nuit qu’il allait passer dans son lit. Il ne consolerait plus certains soirs ses petites sœurs qui partageaient sa chambre. Il ne leur ferait plus ces petits bisous affectueux qu’elles réclamaient avant de s’endormir. Toutes ces petites habitudes accumulées depuis de nombreuses années allaient terriblement lui manquer.
Pendant le repas du soir, Éric n’eut pas d’appétit. Son père lui annonça qu’il prenait

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