Misu-Iko X Films 2 , livre ebook

icon

145

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2021

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

145

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2021

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Misu-Iko X Films 2 - Kokie Story
Yaoi hentai de
Laura Syrenka
Roman de 561 000 caractères, 98 100 mots, 468 pages en équivalent papier.
Kokie, jeune japonais à l’allure de surfeur veut devenir star du X. Il est repéré par Yidara qui en fait son amant et son égérie. Mais Kokie ne s’arrête pas là, il mène sa carrière et ses amours, libre de toute contrainte. Cynique, charmeur, narcissique, aucun obstacle ne l’arrête jusqu’au jour où...
Rejoignez-nous sur Facebook : Éditions Textes Gais

Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

19 mars 2021

Nombre de lectures

11

EAN13

9791029404474

Langue

Français

Misu-Iko X Films 2
 
Kokie Story
 
 
 
Yaoi hentai de
Laura Syrenka
 
 
 
À Debbie et Meï-Meï, mes raisons d’être.
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Juste après le départ de Tomo et Makoto en tournage, j’ai quitté la chambre qu’ils m’avaient permis d’occuper en leur absence. Je savais que Tomo avait fait installer des caméras dans chacune des pièces de son manoir quand j’ai séduit son mari, Makoto. En agissant ainsi, je voulais m’affranchir de son emprise, affirmer ma liberté d’être et la réponse à ma provocation ne s’est pas fait attendre : le soir même, Tomo a fait irruption dans ma chambre en me menaçant de me tuer si j’envisageais d’avoir une liaison sérieuse avec son mec. C’est absolument absurde, mais bon, j’ai compris le message : pas de triangle amoureux ! Limiter le sexe au travail…
Je l’aimais bien, moi, Makoto le petit danseur aux airs innocents de poulain échappé. Quand nous faisons l’amour, un désir fou me saisit et j’en veux toujours plus. Je comprends Tomo, il n’a pas envie de le perdre, j’agirais comme lui, si j’étais son mec officiel. Ce qui m’a attiré chez Makoto, c’est sa pureté. On dirait qu’il pourrait tout faire sans jamais se départir de cette candeur qui le rend irrésistible. Quand Tomo m’a payé pour que je m’occupe de Makoto, j’ai voulu me tenir au cadre strict de notre accord. Je devais avoir une liaison avec Makoto pour lui donner envie de travailler avec moi sur les tournages. Au départ, le beau Makoto ne faisait pas la différence entre fidélité à son mari et métier d’acteur de films pour adultes. Alors, Tomo l’a jeté dans mes bras. Mais quand j’ai commencé à avoir des sentiments pour lui… enfin, c’est de l’histoire ancienne. Je dois faire face au présent et celui-ci s’avère plutôt délicat.
Si je me suis retrouvé chez Tomo et Makoto, c’est à cause de Haru, mon homme. La dernière fois qu’il a déboulé à ma porte, Haru venait de sortir de prison, il était poursuivi et m’a encore demandé de l’argent pour fuir le plus loin possible. Devant mes explications évasives et mes excuses de ne pas pouvoir lui en donner cette fois, il a commencé à chercher d’éventuelles caches, retournant tout dans mon appartement. J’avais beau lui parler, essayer de le retenir, il ne m’écoutait pas, il était comme fou. Haru m’a menacé de me briser chaque membre si je ne lui révélais pas où ses trouvait mon livret bancaire, à commencer par ma main droite qu’il étendit sur la table avant d’asséner mon « césar » serre-livres sur ma main. En contemplant l’homme que j’aimais me martyriser pour de l’argent, j’ai compris ce soir-là que plus rien ne pourrait exister entre nous. Sans le moindre regard, il sortit en me promettant de revenir me briser l’autre main.
Quelques minutes plus tard, Makoto était arrivé parce que Tomo m’avait réservé pour une séance SM avec lui. Cette nuit-là, c’est Makoto qui a sauvé ma main en me conduisant rapidement à l’hôpital.
Tomo a payé mon opération et mon hospitalisation et m’a proposé de venir me rétablir chez eux pour prendre le temps de solutionner mes problèmes de couple. Pendant mon hospitalisation, Makoto venait tous les jours me voir. Un jour, il m’a demandé d’être son ami. Sa candeur m’a tué. Comment pouvais-je être ami avec lui alors que déjà je trahissais sa confiance en étant payé pour le recevoir chez moi ? « Makoto ne savait pas, Makoto ne devrait jamais savoir », avait dit Tomo en commençant à m’employer comme faux amant dominateur de son homme. C’était une situation absurde dont je voulais me dépêtrer. Alors, quand Makoto m’a installé chez eux, dans la chambre d’ami, je lui ai tout raconté et j’ai voulu qu’il devienne mon amant. Je ne voulais plus de mensonge entre nous, plus de secrets. Je voulais jouir en lui sans me dire que son mari me manœuvrait à sa guise. J’ai joué et j’ai perdu. Makoto s’est offert à moi, mais Tomo me l’a repris. Au moins, la situation entre nous trois est claire !
Je ne reproche rien à Tomo, d’ailleurs, car l’innocence de Makoto est particulièrement désarmante. Tomo a joué un jeu dangereux en le mettant dans mes bras, et il l’a enfin compris. Je suis curieux de voir s’il nous mettra à l’avenir tous les deux sur le même film ? Non, je ne crois pas. Tomo n’est pas aussi sûr de lui que son apparente maîtrise en donne l’impression. Tomo, le Yakuza, perd toute son assurance quand il imagine que son mari puisse ressentir plus de plaisir dans les bras d’un autre que lui ! c’est risible et prévisible. On verra combien de temps, le beau Makoto va rester avec lui. Perso, je ne lui donne pas cinq ans avant de changer de bras, car Tomo a 33 ans et Makoto 19. Je suis plus proche de l’âge de Makoto avec ma vingtaine. C’est aussi cela qui serre les tripes de Tomo. Il va ramer pour garder son Makoto.
Pendant que j’étais chez Tomo, j’ai essayé de joindre Haru, sans succès. Je voulais mettre un terme à notre relation. Sans doute est-il bien pourchassé ? Il doit faire le mort quelque part au Japon après avoir abandonné son téléphone pour ne pas risquer d’être retrouvé.
Haru savait que je gagnais bien ma vie en tant qu’acteur et qu’il m’arrivait de faire des extras. Petit à petit, notre relation avait glissé, sans que je m’en rende compte vers du proxénétisme. Il ne venait pratiquement plus que pour me demander de l’argent. Une telle relation était tellement frustrante que j’avais fini par refuser de l’aider. Mais il avait toujours une « bonne raison » pour venir, un délai imparti, un prêteur sur gages à ses basques, une avance, un pari perdu…
Ma vie amoureuse est un chaos permanent. Je me demande parfois comment j’ai pu en arriver là ? peut-être ne suis-je pas fait pour l’amour ? Peut-être que je ne sais pas m’entourer des bonnes personnes ? je le voudrais pourtant. Quel enfoiré, ce Haru !
Ma main immobilisée m’empêche de travailler pendant plusieurs semaines. Heureusement, j’ai suffisamment d’économies pour prendre le temps de me rétablir et peut-être réfléchir à mon avenir. Sur le chemin de la gare, j’appelle ma mère pour la prévenir de mon arrivée :
— Bonjour, ma petite maman, comment vas-tu ?
— Bien, mon chéri. Je commence à me sentir mieux. Merci d’avoir payé mes frais d’hospitalisation.
— C’est normal, maman. Au fait, je suis en congé pour l’instant et je me disais que je pourrais passer quelques jours chez toi, si cela ne te fatigue pas trop ?
— Tu viens quand tu veux. Nous irons à la pêche aux ormeaux ensemble. Cela te rappellera ton enfance.
— Les ormeaux, c’était toute ma vie, dis-je, en riant.
— Oui, tu étais très doué. Le meilleur de notre village !
— OK, alors que dirais-tu si j’arrive dans l’après-midi ?
— Vraiment ? Je dirais que mon fils est le très bien venu à la maison.
— Merci, maman… alors, à très vite !
Ma petite maman… Ma mère fait partie de ces femmes qui, par leur courage, n’ont rien à envier à la gent masculine : elle est une Ama (Femme de la Mer), une plongeuse apnéiste pêcheuse de mollusques. De mai à septembre, par tous les temps, elle plonge avec ses comparses à 15 mètres de profondeur pour récolter une quinzaine de sortes différentes de mollusques, les ormeaux étant les plus chers. Pendant qu’elles plongent, seul leur baquet de bois, auquel elles sont rattachées par un long filin accroché à la cheville, flotte au-dessus de l’eau. Cadet de ma famille, j’accompagnais souvent ma mère à la pêche, même si mon sexe ne me permettait pas de pénétrer dans cette société féminine, hautement hiérarchisée par la tradition. Ma mère m’emmenait avec elle, défendant ma place parmi les Ama, avec l’argument imparable que j’étais un enfant et que mes testicules étaient ridiculement petits pour mon âge et qu’en aucun cas, on pouvait faire la différence entre moi et une fillette du même âge. Ce pieux mensonge de ma mère me fit très tôt prendre conscience de mon identité flottante et plus tard, quand j’ai annoncé à ma petite maman que j’étais homosexuel, elle me tapota sur l’épaule en me disant, dans sa logique d’Ama : « Tu vois, mon chéri pourquoi la Déesse Mer ne t’a jamais noyé quand tu plongeais avec moi ? c’est parce qu’elle décelait chez toi une part d’Ama que personne ne peut changer. Tu aurais dû naître femme et devenir Ama comme ta mère. Je ne comprends pas pourquoi ton feu père a planté une graine incertaine dans mon ventre. Suis ta voie, mon chéri et sois heureux que ce soit en pêchant avec ta mère ou en travaillant de tes mains, je ne veux que ton bonheur ! ».
J’ai plongé très jeune avec ma mère et ses amies. J’ai connu et surtout ressenti la pression de la Déesse Mer sur mes poumons quand la descente est vertigineuse. J’ai vécu de l’intérieur la joie de faire les allers et retours sans discontinuer le matin et le soir et le bonheur de regrouper nos pêches pour les vendre à la coopérative. Tout cela, je le dois à ma mère. Et maintenant encore, après avoir quitté l’hôpital, la seule idée qu’elle a en tête est de partir de nouveau à la pêche !
C’est promis, j’irai prochainement au village, dans la baie d’Ago (Préfecture de Mie) et je pêcherai avec ma mère, pour notre plus grand plaisir mutuel. Je regarde ma main plâtrée. Il faut que je me débarrasse de cela avant de songer à pêcher. La semaine prochaine, je prendrai le train après avoir fait enlever mon plâtre.
Depuis combien de temps n’ai-je pas été au village ? C’est étrange, notre rapport au temps n’a rien de linéaire, car j’ai vu ma mère il y a un an et depuis les tournages se sont tellement enchaînés que j’ai l’impression que ma dernière visite remonte à dix ans !
Mais, si moi, je n’ai guère changé, je crains que ma mère n’ait le visage marqué par sa maladie. La chimiothérapie épuise le corps, mais l’âme de ma mère est incroyablement plus résistante que les pronostics de tous les médecins du Japon réunis. C’est aussi cela, le miracle des Ama, la Déesse protège ses filles et leur accorde longue vie, quelles que soient les circonstances. La doyenne des Ama plonge encore à l’âge de 80 ans et je suis certain que ma mère la dépassera !
La baie d’Ago est un endroit hors d

Voir icon more
Alternate Text