Reprises en main , livre ebook

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Reprises en main
Jean-Marc Brières
Roman de 374 500 caractères, 64 100 mots, 312 pages en équivalent papier.
Rentrée scolaire, année du Bac.
Benoît et Marc ne passent pas leur vie à discuter foot. S'ils le font, c'est dans un lit, accolés l'un à l'autre, entre deux baisers... Il s'agit pour eux d'un premier contact avec l'homosexualité.
Kéfir et Nathan apprennent incidemment pour leurs deux amis. Cela ne les choque nullement. Ils ne trouvent pas leurs potes homos différents de ce qu'ils étaient avant de "savoir"...


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Publié par

Date de parution

08 juin 2018

Nombre de lectures

1

EAN13

9791029402814

Langue

Français

Reprises en main
 
 
Jean-Marc Brières
 
 
 
Chapitre 1 – Souvenirs
Chapitre 2 – Nuit de crémaillère
Chapitre 3 – Qui veut quoi ?
Chapitre 3 – Quand on s'aime…
Chapitre 4 – Quand il y a éloignements
Chapitre 5 – Que veulent-ils vraiment ?
Chapitre 6 – Où vont-ils ?
Chapitre 7 – Éclaircissements ?
Épilogue – Vers un brillant avenir ?
 
 
 
 
Chapitre 1 – Souvenirs
 
 
Réveil en fanfare pour Nathan tout guilleret d'ouvrir les yeux. Il pète le feu ! Matinée ensoleillée en ce début de week-end. Les humeurs sont au beau fixe. Pensez ! Une nuit de galipettes effrénées plus savoureuses les unes que les autres, en compagnie de Virginie, une brune pulpeuse à vous faire bouillir les sangs. Lui, c'est son type de fille. Sans compter que la coquine sait se servir de l'attribut essentiel qui fait un mâle, tout en n'oubliant pas les nombreux à-côtés. C'est vrai qu'elle aime à le dominer, gentiment cela va de soi. Quelquefois il se rebelle et lui fait savoir comment doit se comporter une femme avec son homme. Une façon comme une autre de lui rendre la pareille.
Toujours est-il qu'au réveil Nathan a l'esprit serein et le corps apaisé. Virginie s'est barrée au petit jour, histoire d'aller retrouver son légitime époux. Non, Nathan n'a rien d'un briseur de ménage. Là, c'est une entorse à sa ligne de conduite habituelle qui veut qu'il ne chasse jamais dans les couples réguliers. Toutes ces dames qui lui ont fait l'honneur de leurs appâts vous le confirmeront puisque toutes étaient célibataires, enfin selon leurs dires, car Nathan ne leur a pas demandé une preuve de célibat, bien évidemment. Concernant la belle Virginie, c'est elle qui l'a dragué sans vergogne. Lui s'est laissé attirer par les plaisirs à venir. Ils sont sortis plusieurs fois et ce n'est que très récemment qu'elle a reconnu être unie pour le meilleur et pour le pire, devant Monsieur le Maire puis devant Monsieur le Curé, depuis plusieurs années, avec un certain Jean-Philippe ex-mannequin magnifique et actuellement chômeur aux abois. Nathan avait déjà beaucoup goûté aux charmes de cette gente dame, avant ladite révélation et n'a pu s'en séparer une fois connue la vraie situation. Il était accroc, vraiment accroc, au corps de la belle.
Donc, ce matin, après le départ de la sensuelle Virginie, Nathan flemmarde au pieu, une main caressant son torse et l'autre malaxant merveilleusement ses couilles. Comme à l'accoutumée, il cogite sur ses rêves de la nuit passée. Il fait toujours cet exercice, sorte d'onirothérapie, depuis qu'un de ses profs lui a assuré :
— … Apprenez, Nathan Parish, que la mémoire c'est comme les poireaux : ça se cultive. Tenter de se souvenir des rêves de la nuit passée est un des excellents exercices pour cultiver sa mémoire…
Cher Monsieur Dubonais ! C'est lui aussi qui donnait des conseils, entre autres comment s'endormir quand on est trop énervé pour ce faire :
— … Au lieu de vous tourner et retourner dans votre lit, ce qui vous énerve encore plus, vous vous allongez sur le dos, vous écartez quelque peu bras et jambes de votre corps, vous fermez les yeux. Ensuite, vous vous concentrez sur ce que vous touchez, en commençant par les orteils pour terminer à la tête. Vous verrez que, dans la plupart des cas, vous dormirez avant même d'en finir…
Il avait encore raison, ce brave prof de mathématique.
Revenons-en à ce réveil matinal tout en joie. Voilà Nathan cherchant à savoir quels furent ses rêves qui bercèrent sa nuit passée alors que sa tête reposait sur le giron de la douce Virginie. Et là, que couic ! (Il y a belle lurette qu'on ne l'a pas sortie, cette expression-là). Impossible de se rappeler quoi que ce soit concernant la production nocturne de son cerveau. Un malaise l'envahit qui gâche cette allégresse matinale. Il devine vaguement avoir rêvé à un passé lointain. Pas vraiment très lointain compte tenu du fait qu'il n'a que vingt-deux ans. Un passé du temps où il fréquentait le collège, justement, avec M. Dubonais, prof de maths et conseiller en divers domaines comme précisé auparavant. Cela se déroulait il y a cinq ou six ans, guère plus. Non, cela concernait quand il était en terminale. Oui, il en est certain. Il cherche, fouille sa mémoire : rien d'autre ne vient éclairer sa lanterne.
Peu enclin à étudier ses humeurs, bonnes ou mauvaises, Nathan décide de faire comme si et d'oublier que ses rêves se sont évanouis de sa mémoire, s'accrochant à revivre en pensée les cabrioles autrement plus réelles et affriolantes avec Virginie. C'est d'autant plus facile que le programme du jour est festif. Un certain plaisir sportif attend le jeune homme : il possède un billet pour le match OM contre OL. Il ne se qualifie pas de passionné de foot, seulement un curieux du comportement de l'être humain en groupe. Et le Vélodrome, à l'occasion d'un tel match, devient un parfait lieu d'étude. Il y a aussi qu'il y retrouve quelques copains, férus de la balle au pied. Copains qu'il aime à taquiner sur leurs effervescences footballistiques comme il appelle leurs réactions à chaque mouvement de leurs joueurs favoris. L'ambiance du stade lui plaît, elle aussi. Voir tous ces jeunes et moins jeunes exulter au marquage d'un but par leur équipe, se bousculer dans les gradins tout en hurlant leur satisfaction, c'est quelque chose de très spécial. Une ferveur quasi idolâtre pouvant se transformer, en quelques secondes, en une aversion réprobatrice si les mêmes joueurs ne marquent pas ou ne montrent pas assez de fougue au jeu. Les foules sont versatiles, c'est une vérité vraie, un axiome sociologique en quelque sorte, quand il s'agit de match au Vélodrome.
Reste que Nathan doit passer son temps avant le match. Du lever au déjeuner de la mi-journée, il erre, flânant d'une occupation à une autre, sans précipitation lambinant pourrait-on dire. Petit déjeuner, une heure de vélo d'appartement (seul effort physique qu'il consent au bien-être de son corps), douche, flemme de faire de la bouffe. Aux environs de treize heures trente, il se pointe au resto, cours Lieutaud, sa "cantine" préférée tenue par une mamie et un papi tous deux meilleurs amis de ses parents. Eux aussi, comme Monsieur Dubonais, font partie de son enfance. Elle, une cuisinière hors pair, lui un conteur sans égal, tous deux vrais marseillais, accent et faconde compris. Nathan attend la fin du service : les patrons l'inviteront à leur table. Comme toujours il sera gâté et devra se "fâcher" pour payer la note qui se verra diminuée malgré ses récriminations.
Il s'empiffre avec soin, lentement, savourant chaque bouchée, dégustant chaque goulée de vin.
Déjà seize heures. Nathan quitte ce lieu de prédilection pour les papilles gustatives afin de se rendre à l'OM, selon l'expression consacrée pour qui est assidu des lieux, à pied histoire d'effectuer une promenade digestive. Allure modérée. Ses pensées en reviennent aux rêves de la nuit précédente, son humeur retrouve la grisaille. Il ne va quand même pas foutre en l'air une belle journée à cause d'une panne mnémonique s'agissant de son onirisme nocturne ! La foule devient de plus en plus dense au fur et à mesure qu'il approche du stade. Lentement, les amateurs du ballon rond s'avancent vers l'entrée. Machinalement, Nathan montre son ticket au préposé, entre et rejoint sa place. Il s'assied dans la partie dite familiale. De là, il peut admirer les débordements rieurs, ou pas, des kops sud et nord à l'occasion d'un beau dribble ou d'un but, en souhaitant que ce ne soient pas des sifflets contestataires voire des insultes pour cause d'incompétence notoire des joueurs vénérés ou d'erreur de jugement des arbitres. Ces derniers sans cesse estimés incompétents s'ils sévissent contre l'OM et très compétents quand ils sifflent contre l'adversaire. Justement, les kops hurlent leurs slogans, gueulent leurs chants d'encouragement, tandis que des tambours résonnent. Joyeux chambard s'il en est qui préfigure de l'attachement à son équipe. Un magnifique tifo accueille les footballeurs phocéens qui commencent leur échauffement sous une envolée de cris et de chants. Un autre tifo, bien plus beau, se tiendra au début du match.
Benoît est déjà là avec Marc. Deux vieux copains guère plus âgés que Nathan, qui se chamaillent sur la question de savoir si l'entraîneur devrait opter pour la formule 4-3-3 ou 4-3-2-1. Dans deux minutes, ils chipoteront sur la composition de l'équipe pour enfin tomber d'accord sur les capacités de l'adversaire. La routine, en somme. Ils daignent interrompre leurs controverses afin de saluer l'arrivant (une bise sur chaque joue) avant de reprendre le sujet inépuisable de leur conversation. Les gradins s'emplissent. Aujourd'hui on joue à guichets fermés. Tous les pontes sont présents, dans les loges pour VIP, le regard goguenard planant sur la masse populaire qui ne cesse de les enrichir.
Un coup de coude. Benoît tente d'alerter Nathan. Du menton, il lui montre une direction, crie afin de se faire entendre :
— … Regarde qui arrive, le cousin de Marc ! Qu'est-ce qu'il fout là, Yoann ? On n'avait pas dit qu'il était barré à tout jamais ? ...
Nathan tourne la tête, voit la personne en question. Ses jambes flageolent, son cœur s'emballe, son cerveau libère le souvenir des rêves de la nuit passée. Ses rêves reviennent : Yoann ! Prémonition ? Une idée précise ravive sa comprenette. Dans son rêve, Yoann lui proposait la botte ! Yoann, un mec proposant la botte à lui Nathan, un autre mec ! Ouais, c'est exactement ça. Les rêves s'éloignent laissant place au passé, à l'époque durant laquelle ses professeurs tentaient d'incruster dans le crâne des ados boutonneux quelques éléments de savoir. Nathan sent que son visage rougit à devenir couleur pivoine. Pire ! Sa queue gonfle, repoussant les limites tissulaires imposées par son jeans. Il craint que l'on ne s'aperçoive de son émotion. Il s'assied, cherchant à masquer son érection. Il lève les yeux en direction de l'arrivant. Il remarque le sourire très doux, comme jadis, le bref et

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