85
pages
Français
Ebooks
2012
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Ebook
2012
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Publié par
Date de parution
20 février 2012
Nombre de lectures
49
EAN13
9782894554913
Langue
Français
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Date de parution
20 février 2012
Nombre de lectures
49
EAN13
9782894554913
Langue
Français
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Gray, Marie, 1963-
Nouvelles histoires à faire rougir
Nouv. éd.
(Rougir ; 2)
Éd. originale : c1996.
ISBN 978-2-89 455-490-6
I. Titre. II. Collection : Gray, Marie, 1963- . Rougir ; 2.
PS8563. R414N68 2012 C843’.54 C2011-942 635-8
PS9563. R414N68 2012
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2012
Conception graphique : Christiane Séguin
Révision : Sophie Ginoux
Illustration de la page couverture : Ping Lee / Getty Images
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2012
ISBN : 978-2-89 455-490-6
ISBN ePub : 978-2-89 455-491-3
ISBN PDF : 978-2-89 455-492-0
Distribution et diffusion
Amérique : Prologue
France : De Borée/Distribution du Nouveau Monde (pour la littérature) Belgique : La Caravelle S.A.
Suisse : Transat S.A.
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Guy Saint-Jean Éditeur inc.
3440, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada, H7L 4R9. 450 663-1777
Courriel : info@saint-jeanediteur.com • Web : www.saint-jeanediteur.com
Guy Saint-Jean Éditeur France
30-32, rue de Lappe, 75 011, Paris, France. (9) 50 76 40 28 • Courriel : gsj.editeur@free.fr
Laurence n’aurait jamais pu se douter qu’un simple carton d’invitation changerait à ce point sa vie. La missive ne lui était d’ailleurs même pas adressée. L’enveloppe se lisait comme suit :
Madame Andrée Beaulieu
2650, rue Vallier
Montréal, QC
H2Z 3K8
C’était bien l’adresse de Laurence, mais elle n’avait jamais entendu parler d’une quelconque Andrée Beaulieu. Elle habitait pourtant au même endroit depuis trois ans. En temps normal, elle aurait renvoyé l’enveloppe au bureau de poste sans même chercher à savoir ce que cette dernière contenait, en spécifiant que la destinataire n’habitait pas à cette adresse. Mais un détail attira son attention. Sur l’enveloppe, à l’endroit où aurait dû figurer l’adresse de retour, se trouvait une illustration intrigante : une main cueillant une pomme sur la branche d’un arbre. Cela lui fit penser à une gravure ancienne, à l’image de celles que l’on trouvait dans les livres d’un autre siècle. Mais ce qui la frappa surtout, ce fut la petite maxime inscrite sous l’illustration :
Pour l’ultime dégustation du fruit défendu.
Laurence était l’incarnation par excellence de la jeune femme sans histoires. Commis dans la même firme de comptables depuis sept ans, elle était célibataire. Une vraie de vraie, endurcie et abstinente. Elle filait le parfait bonheur avec ses chats, son téléviseur à écran géant sur lequel elle visionnait des tonnes de films de toutes sortes, ses surgelés et son maïs soufflé. Ces petits plaisirs tout simples lui suffisaient amplement. À vrai dire, Laurence se considérait sans charme, alors qu’elle n’était, en vérité, que terne. Elle ne cherchait pas à plaire à qui que ce soit, portait très peu de maquillage — n’avait ni la patience ni l’imagination requises pour cet exercice — et s’habillait de vêtements confortables, mais sans style particulier.
Ses collègues n’avaient jamais cherché à la connaître intimement ; ils la trouvaient mortellement ennuyeuse, la traitant avec civilité, mais sans chaleur. Cela convenait très bien à Laurence qui, de son côté, ne voyait en ces personnes que frivolité et insignifiance.
En fait d’aventures, Laurence n’avait pas été choyée. Elle était tombée amoureuse, à l’âge de dix-sept ans, d’un garçon un peu plus âgé qu’elle. Il l’aimait bien, lui aussi, mais avait dû rompre avec elle pour épouser une autre jeune fille malencontreusement tombée enceinte de lui, suite à ses faveurs quelque peu imprudentes.
Laurence n’avait depuis eu aucune autre relation durable. Elle avait donné sa virginité à ce garçon — de façon assez déplaisante, d’ailleurs — et s’était résolue à passer le reste de ses jours avec lui. Leurs deuxième et troisième relations physiques s’étaient avérées plus prometteuses, quoique encore maladroites, laissant entrevoir de nombreux plaisirs à découvrir. Mais il l’avait laissée tomber au même moment. Elle en avait été très bouleversée et s’était bien juré de ne jamais plus se laisser embobiner. Ce fut donc la fin de ses explorations en matière de plaisirs sexuels.
À cette époque, elle n’aurait pas prédit que cette « grève » durerait aussi longtemps. Mais elle n’avait pas trouvé le courage de chercher à rencontrer quelqu’un d’autre ; un nouvel amant qui, vraisemblablement, la blesserait une fois encore. Elle avait cependant appris à se procurer toute seule un peu de réconfort. Et quand elle devenait vraiment frustrée, elle se masturbait en imaginant qu’elle possédait cet homme qui avait osé la quitter. C’était alors l’autre femme qui gémissait de dépit, enceinte jusqu’aux oreilles. Une bien triste compensation qui l’avait conduite, peu à peu, à délaisser jusqu’à ce petit plaisir égoïste.
Laurence croyait donc bien s’être débarrassée de toutes ces tentations, mais voilà que, de manière incompréhensible, la petite phrase sur l’enveloppe aiguisait sa curiosité, l’incitant à ouvrir le pli.
Chère Madame Beaulieu,
Vous qui vous êtes jointe à nous auparavant
dans la recherche des plaisirs interdits,
Vous qui savez aborder vos désirs et vos passions,
vous qui appréciez la discrétion de nos explorations,
vous êtes cordialement invitée à notre premier bal masqué
pour souligner l’anniversaire
de notre première aventure.
Selon nos traditions, nous souhaitons
que vous partagiez cette invitation
avec votre ou vos partenaires intimes.
La soirée se déroulera à l’adresse
et à la date indiquées au bas de cette invitation.
Pour des raisons évidentes, nous vous demandons
de pré