69
pages
Français
Ebooks
2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782374474823
Langue
Français
Une nouvelle saison commence pour Francesca Morel, chef de réception du Grand-Hôtel de la plage.
Des désirs plein la tête, de l'amour plein le coeur, elle espère pour cet été mettre un peu de fantaisie dans sa réalité... Sans savoir que trois hommes vont bouleverser sa vie, chacun à sa manière.
Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782374474823
Langue
Français
Chiaraa Valentin
Soleil d’Automne Romance
Erato-Editions
Avertissements
C eci est une œuvre de fiction.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat.
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ISBN papier : 978-2-37447-483-0
ISBN numérique : 978-2-37447-482-3
Mai 2021 - Imprimé en France
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato Editions - Crédits photos : Adobe Stock
Correction : FDK - K. Lasan - Suivi éditorial : Eva Saracino
C ette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales
Chapitre 1
« Rappelez-vous de regarder les étoiles et non pas vos pieds. » - Stephen Hawking
La chaleur de cette nuit étrange m’enveloppe complètement. Je n’ai plus conscience de la réalité, je ne suis plus que sensation et désir.
L’inconnu me demande de le suivre et je n’ose lui dire non. Je me vois lui poser des questions et l’entends me répondre, pourtant je ne comprends pas ce qu’il dit.
Il ouvre une porte et m’invite à entrer. Je pénètre dans une chambre immense, les murs sont habillés de tentures rouges et des tableaux de maîtres la décorent. De nombreux meubles de grandes factures aménagent la pièce et là, en plein milieu, surélevé par une large marche, un lit à baldaquin king size semble flotter au-dessus du sol. Il est couvert d’un drap de soie qui me donne immédiatement envie de sentir sa douceur contre ma joue.
Mon inconnu m’observe pendant que je visite les recoins et les coulisses de cet endroit. Il s’approche de moi en silence et sans que je sache comment, je me retrouve nue. Je frissonne, tente maladroitement de cacher les secrets de ma féminité, mais d’un regard il me paralyse et m’empêche de faire le moindre mouvement.
Une fois près de moi, il me soulève sans difficulté et me pose délicatement sur le lit, c’est à ce moment que je m’aperçois que lui aussi est nu. Par quel miracle est-ce arrivé, je l’ignore.
Je suis donc allongée contre son corps musclé, entourée de ses bras. Je ne sais pas pourquoi je suis là, je me remémore à peine comment j’y suis venue. Il effleure mes cheveux tendrement, en murmurant une chanson dans un langage mystérieux. Cet air me raconte quelque chose, il me montre une voie que je ne connais pas et qui me prépare à ce que veut mon inconnu.
Sans me quitter des yeux, il glisse deux doigts dans sa bouche puis me les donne à sucer, je m’exécute mécaniquement, une force m’empêche de lui résister. Une fois qu’il estime que cela est satisfaisant, il les introduit dans mon sexe et me les fait lécher à nouveau. Je suis comme hypnotisée, Il sait qu’il pourra faire de moi ce qu’il souhaite. Très vite, et sous son contrôle absolu, je me retrouve à avaler son membre viril, je le caresse avec ma langue, le découvre, le déguste, l’aspire loin, très loin. Mais cela n’est plus suffisant, j’ai envie de lui, je le désire violemment. Il ne cède pas à ma supplique et se répand dans ma bouche.
Je me mets à trembler de plaisir, il me reprend contre lui et me murmure :
— Ne t’inquiète pas, il ne peut rien t’arriver de mal quand tu es dans mes bras.
Complètement envoûtée désormais, je lui offre mes lèvres, la froideur des siennes me surprend même si son baiser est fougueux. Le contraste entre nous deux est saisissant, moi bouillante, lui si glacé, si détaché.
Lorsqu’enfin il se glisse en moi, je ne contrôle plus rien, ni ma tête ni mon corps, et encore moins mes cris de volupté. Il sait comment me mener à la folie et il en est fier. Quand il commence à bouger, je sens qu’il veut me rendre le plaisir que je lui ai donné.
Il me regarde droit dans les yeux, à certains moments avec un sourire, parfois froidement suivant les réactions que lui offre mon corps. Nous entretenons autre chose que du sexe, nous échangeons un instant hors du temps.
Ses mouvements s’accentuent et la rumeur de nos corps ressemble à s’y méprendre à des coups sur une porte.
La chaleur qui monte en moi m’indique que ma jouissance est proche et le son augmente en puissance.
***
— Putain, Kika !
É trange, mon inconnu à la même voix que mon meilleur ami et colocataire : William. Et alors que l’homme entre mes bras s’est arrêté, le bruit du tambourinement redouble d’intensité.
— On va être en retard ! Bouge-toi !
Ma tête bourdonne et je n’arrive pas à comprendre.
— Si tu ne te réveilles pas, j’entre et je te jette sous la douche !
Mon inconnu disparaît et j’ai la sensation que les murs se resserrent autour de moi. Il n’y a plus de tentures, plus de tableaux, plus de baldaquin, juste le canapé convertible dans lequel je suis couchée et ma commode. Le boucan n’est autre que mon ami qui s’acharne contre ma porte pour m’obliger à me lever.
La bouche pâteuse et les yeux encore à demi fermés, je lui réponds d’une voix ensommeillée.
— C’est bon, je me lève, ne fais pas chier.
Une fois le contact repris avec la réalité, je m’aperçois que j’ai toujours ma main glissée dans ma culotte et que ce n’était qu’un vulgaire rêve érotique.
Je soupire, voilà à quoi est réduite mon intimité depuis quelque temps.
Bien sûr, en tant que meilleur ami, William s’est proposé de ne pas me laisser en « jachère » et de s’occuper de ma libido. Après tout, je lui ai déjà rendu le même service lorsqu’il s’est retrouvé célibataire et les amis sont faits pour ça.
Mais en bonne fleur bleue que je suis, je rêve du grand amour ou à défaut, d’un mec qui me fasse grimper au rideau. Non que William ne sache le faire, il le fait même excellemment, mais il est mon meilleur ami et nous ne faisons que nous soutenir en cas de disette sexuelle, nous n’envisageons rien de plus ensemble et nous sommes très clair sur ce point, lui et moi.
Je laisse mes réflexions philosophiquement coquines sur mon oreiller, repousse mon drap et me lève tant bien que mal.
Une fois mon débardeur et ma culotte réajustés, je rejoins William dans la cuisine, pieds nus.
— Connard ! Juste au moment où mon rêve devenait intéressant, prononcé-je en guise de bonjour.
— Holà à toi aussi, douce et bienveillante jolie fille. Dure soirée ?
— Pff ! ne m’en parle pas. Un car entier qui débarque avec deux heures de retard, juste quelques minutes avant que je parte. Entre la présentation des prestations et la répartition des chambres, j’ai cru que je dormais sur place.
— Tu as repéré des personnes intéressantes ?
— Je pensais que tu filais le parfait amour avec je sais plus comment elle s’appelle, bref, la dernière en date.
— Kika ! me gronde-t-il. Pétunia est une fille extraordinaire. C’’est vrai ! Enfin, la majorité du temps. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi elle ressemble à un flan mou dès que j’essaye de mettre au fond.
J’éclate de rire devant la comparaison, mon pote n’a jamais fait ni dans la dentelle ni dans la poésie et cette pauvre fille va en faire les frais très rapidement.
— En plus, je commence aujourd’hui comme sauveteur, je m’en voudrais de ne pas profiter de toutes les opportunités qu’un tel métier m’offre.
Mon corps se réchauffe encore à cette idée. En effet, William va bosser avec l’homme sur lequel je fantasme : Joss. William et lui se connaissent depuis pas mal de temps, mais je n’ai jamais osé confier mon attirance à mon ami, j’aurais trop peur qu’il se foute de moi. En plus, même si je suis régulièrement fourrée sur son lieu de travail, le beau gosse de la plage ne sait pas que j’existe. À son bras défilent les plus belles femmes, qu’est-ce qu’il s’emmerderait avec une fille banale comme moi ?
Devant les yeux de chien battu que m’offre William pour que j’accélère mon déjeuner, je me dépêche d’avaler mon café avant d’aller me préparer.
— C’est à toi de rédiger l’ardoise du jour ! lui lancé-je, avant de filer à la salle de bains.
Chapitre 2
« Un rêve sans étoiles est un rêve oublié. » - Paul Eluard
Le soleil termine de se lever quand je tire le frein à main de ma voiture sur le parking du personnel. Ma robe bleue, pourtant légère, colle à ma peau et la douche prise il n’y a pas une heure est déjà un lointain souvenir.
Ce mois de juin est un des plus chauds que je n’ai connu depuis longtemps et la journée va être longue.
La porte de ma vieille Polo couine affreusement quand je l’ouvre pour m’extirper paresseusement. Mon fourre-tout récupéré, mon panier de plage et mon repas de midi à la main, j’attends que William me rejoigne à l’entrée du parking et nous filons vers le sable avant qu’il puisse prendre son poste.
Il fait ce boulot chaque été, depuis que… depuis quelques années, donc il connaît la routine et ne perd pas de temps. Nous nous séparons sur le sable pour qu’il puisse faire les premiers relev és de températures et je prends un instant pour admirer à nouveau, le décor qui fait mon quotidien.
La promenade sépare la plage où travaille William, de l’hôtel où je suis chef de réception.
Le poste de secours, lui, est situé au bord de l’eau et un chemin en lame de bois est posé dans le sable pour nous y conduire.
La grande plage est déserte à cette heure-ci. J’aime ces brefs instants, quand le monde semble m’appartenir, avant le b