21
pages
Français
Ebooks
2018
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Ebook
2018
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Publié par
Date de parution
01 septembre 2018
Nombre de lectures
58
EAN13
1230002567907
Langue
Français
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Date de parution
01 septembre 2018
Nombre de lectures
58
EAN13
1230002567907
Langue
Français
SOUS les DOUCHES
Stephen Lapointe
PAUL
et puis bon week-end !
Je venais de quitter le boulot, après une semaine hyper difficile, entre les réunions, les déplacements en proche banlieue et les rendez-vous avec des têtes du monde de l'entreprise. C'était tout nouveau pour moi, deux ans à peine que je sortais de l'école, et j'avais bien galéré pour trouver un travail.
Mais voilà maintenant trois mois que j'ai commencé dans cette grande firme, à tout juste vingt-six ans, je ne pouvais pas rêver mieux pour commencer une carrière dans l'économie. Je côtoyais les bonnes personnes, étais très performant et arrivais à me faire doucement respecter dans cet univers qui m'étais encore inconnu il y a quelques temps.
On n'est jamais prêt pour ce genre de changement : je suis passé de la maison familiale à me toucher deux à trois fois par jour en checkant les offres d'emploi à jeune cadre dans une grande entreprise. J'avais d'autres responsabilités que celle de me branler plusieurs fois dans la journée !
Mais il a fallu faire les modifications nécessaires dans mon train de vie, c'était fini de sortir tout le temps avec les potes : j'avais désormais mon appart à gérer, mes propres économies à faire, des costumes à acheter et trouver la bonne cravate pour l'assortir au reste de la tenue. Mes parents étaient fiers, je commençais aussi à l'être.
Mais c'était tellement de pression, on ne se rend pas compte quand on est encore le nez dans les cours... Je n'arrivais plus à dégager du temps pour moi, étais constamment plongé dans des dossiers : c'était limite si j'avais du temps pour une vie sexuelle !
Moi qui adorais ça en plus, ça commençait à être compromis. Mais j'avais surtout un objectif : outre celui de vouloir évoluer au sein de cette entreprise (mon chef était vraiment satisfait de moi), j'avais le water-polo. Deux fois par semaine, je retrouvais une ambiance conviviale, bon enfant, avec des gars d'à peu près mon âge.
On s'amusait vachement, et surtout c'était un défouloir tellement grand que je ne pouvais plus m'en passer. Je me tuais dans l'eau à vouloir éliminer tout le stress de la journée, ou des journées précédentes. Je n'avais qu'une hâte quand le jour du sport arrivait : me foutre en caleçon de bain et plonger la tête la première.
À chaque fois, mon esprit de compétition se réveillait et me donnait encore plus l'envie de vaincre les camarades. Mais ils étaient tous très cool, sans prise de tête, on était principalement là pour s'amuser au final.
Et ce soir, c'était l'heure d'aller se défouler dans la piscine ! J'avais pris mes affaires de rechange et étais près à échanger quelques balles avec les copains.
Dans les vestiaires, il n'y avait aucune gêne entre nous, pratiquement tout le monde s'était déjà vu à poil, et on ne faisait pas de différence de sexualité.
Pour ma part, je ne me rangeais dans aucune catégorie précise, j'aimais autant baiser une meuf que prendre le cul d'un mec, du moment que chacun kiffait, c'était le plus important. Le temps de se rincer avant d'entrer dans l'eau et c'était parti pour une bonne partie bien fatigante mais qui au final nous a tous fait le plus grand bien.
La douche bien chaude relaxante d'après-match nous a foutu dans un état corporel nonchalant, et chacun n'attendait qu'une chose : le bus pour rentrer tranquillement chez soi.
Mais tout à l'heure, pendant que je me changeais, les cheveux toujours humides, en sortant des douches, j'ai remarqué qu'il y avait ce gars, je crois qu'il s'appelle Mark ? Ouais, ça devait être Mark, qui me regardait pas mal.
Je n'avais jamais trop fait attention à lui, parce qu'en général, les mecs plus vieux ce n'est pas tant mon truc, je préfère les prendre autour de mon âge, parce que je m'entends mieux avec eux.
On se retrouvait parfois dans la même équipe, j'avais dû déconner quelques fois avec lui à propos d'une balle envoyée dans la gueule, ou pendant qu'on se rhabillait avant de partir, mais sans plus. Ce n'était qu'aujourd'hui que j'avais plusieurs fois capté son regard.
Physiquement, on ne pouvait pas dire qu'il était dégueulasse : une bonne musculature de mec, plutôt viril en plus, la mâchoire carrée, quelques poils sur le torse, des bons pectoraux que je prendrai soin de plus regarder la prochaine fois, des jambes solides, non franchement un bon gars.
Avec de gabarit là, pour sûr que je ne dirais pas non s'il me proposait de se retrouver après un match, mais c'était pas dans l'optique.