Je ne serai plus la nuit , livre ebook
176
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Vanessa, jeune Indienne de seize ans, est amoureuse du jeune éphèbe, Clément. Ils se rencontrent au lycée et pensent pouvoir braver tous les drames de la vie. L’âge aidant, accompagnés de la passion dévorante, ils se marient quelques années plus tard. Mais arriveront-ils à faire face ensemble à tous les événements, même les plus inattendus? Grâce à son écriture langoureuse, par moments incisive, vous serez les lecteurs voyeurs du journal intime de cette jeune Vanessa, que vous verrez grandir et sa vie se transformer au fil des pages et des années. Des réflexions à chaud sur l’amour, la passion, la mort, reprises dans de mûres pensées poétiques.
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Je ne serai plus la nuit
Sarah Guidet Je ne serai plus la nuit
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0113423.000.R.P.2009.030.40000Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009
Nos forces viennent de nos faiblesses, à toi maman
9 juin 1993 L’air est pesant, ce soir il fait lourd, au coin d’un mur, dans une cour délabrée d’un lycée, je vais changer à tout jamais le cours de ma vie… En effet un peu plus tôt dans l’après midi, je lui avais dit « si tu ne te décides pas maintenant, après il sera trop tard ! » Il avait simplement acquiescé en me précisant qu’il passait son BAC dans une semaine, et qu’il ne voulait au-cun élément perturbateur avant, dans sa vie d’étudiant ! Et voilà qu’à une minute de rentrer dans mon dortoir, à l’internat, du haut de mes seize ans, moi Vanessa, élément perturbateur, décroche enfin ce premier baiser déposé ti-midement par ce grand blond qui me faisait fondre depuis quelque temps déjà… Un baiser furtif, donné à la sauvette et qui m’a trans-formée à tout jamais. Je remonte péniblement les marches qui me conduisent à cet interminable dortoir garni de quarante chambres. À travers la vitre, j’aperçois de l’autre côté de la cour, son dortoir, que fait-il à cet instant ? Pense-t-il à moi et à ce cadeau si précieux qu’il vient de m’offrir ? un amour de jeunesse, pas un petit, un grand, un vrai. Étendue sur mon lit, les bras repliés sous ma tête, je ne pense plus, je dépasse ce lieu, si impersonnel, j’oublie le
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bruit des douches, les filles qui vont et viennent, la pionne qui râle car des fringues traînent dans le couloir. Je pars peu à peu, je vais, je le sais le rejoindre en si-lence ; il s’appelle Clément, il a vingt ans, mince, et blond ! Moi qui ne voulais pas de blond, je me l’étais juré et là, il en fallait un et c’était lui, plus rien n’avait d’importance, il réchauffait ma tête, prenait de la place dans mon petit cœur encore si fragile. Je sortais d’une petite amourette de six mois qui a mal fini évidemment, et comme à chaque fois je m’étais lancée à fond en croyant que cette fois c’était la bonne. Et là à corps et à cœur perdu, je refaisais le grand saut. Qualité ou défaut, je n’arrive pas à faire les choses à moitié, je suis le contraire de la demi-mesure, quand je donne c’est tout ou rien. J’ai 16 ans et oui je veux y croire, il a l’air si gentil, si fragile, je le connais bien. Depuis un an, dans le bus qui nous ramène chez nos pa-rents, je m’assieds à côté de lui et on se raconte nos histoi-res d’amour. Je suis devenue un peu plus qu’une copine, je suis devenue l’amie… Alors au fils des conversations, j’ai appris à lire en lui comme dans un livre ouvert, j’ai fait de même, je lui ai laissé ressentir mes émotions. Échanges de bons procédés, je comprenais mieux la gente masculine et lui tentait de percer les mystères de la femme… si tant est que l’homme ait cette capacité ! Peu à peu, mes paupières s’alourdissent, cette nuit en moi s’installe un mélange de paix et d’excitation, je sais mon cœur apaisé mais ma pauvre tête elle, se demande ce qui va se passer.
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