Kilmeny du vieux verger , livre ebook

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Pour une première et unique fois, le personnage principal d’un roman de Lucy Maud Montgomery est un homme : Eric, instituteur comme Anne, qui se laisse charmer par le décor enchanté des environs de la Maison aux pignons verts et par Kilmeny, musicienne amante de la nature, mais malheureusement muette. En sa personne, Eric rencontre l’âme sœur, mais Kilmeny guérira-t-elle de sa mystérieuse maladie, ce qui permettrait aux deux amoureux de se marier ?
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Publié par

Date de parution

25 février 2014

Nombre de lectures

17

EAN13

9782764420904

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

De la même auteure

Anne… La série (8 tomes)
Anne… La Maison aux pignons verts
Anne d’Avonlea
Anne quitte son île
Anne au Domaine des Peupliers
Anne dans sa maison de rêve
Anne d’Ingleside
La Vallée Arc-en-ciel
Rilla d’Ingleside



De la même auteure chez Québec Amérique
Chroniques d’Avonlea
Le Monde merveilleux de Marigold
Kilmeny du vieux verger
La Conteuse
La Route enchantée
L’Héritage de tante Becky
Sur le rivage
Histoires d’orphelins
Au-delà des ténèbres
Longtemps après
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Montgomery, L. M. (Lucy Maud), 1874-1942
[Kilmeny of the orchard. Français]
Kilmeny du vieux verger
(Collection Littérature d’Amérique. Traduction)
Traduction de : Kilmeny of the orchard.
ISBN 978-2-89037-861-2 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1667-9 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2090-4 (ePub)
I. Titre. II. Titre : Kilmeny of the orchard. Français. III. Collection.
PS8526.055K514 1992 jC813’.52 C92-096226-2
PS9526.055K514 1992
PR9199.3.M6K514 1992



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Dépôt légal : 2 e trimestre 1992
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Révision linguistique :
Direction artistique :
Adaptation de la grille graphique :
Mise en pages et livres numériques : Studio C1C4
En couverture : ©

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© 2013 Éditions Québec Amérique inc.

www.quebec-amerique.com
Lucy Maud Montgomery
Kilmeny du vieux verger
roman
Je dédie ce livre, avec toute mon affection, à ma cousine Beatrice A. McIntyre
Kilmeny leva les yeux, adorable et gracieuse, Mais, sur son visage, aucune trace de sourire ; Fixe était son visage et fixe son regard, Immobiles et figés comme la verte prairie Ou comme la brume posée sur une mer étale.
Pareille beauté, aucun barde jamais ne pourra la chanter, Car elle ne possédait ni orgueil ni passion.
Sa tunique, c’était le lis, Ses joues, la rose mousseuse sous la pluie ; Et sa voix avait les accents d’une lointaine mélodie Flottant au crépuscule sur les flots infinis.
James Hogg, « The Queen’s Wake »
1 Les réflexions d’un jeune homme
En ce début de printemps, un pâle et doux soleil couleur de miel baignait les terrains et les bâtiments de brique rouge de Queenslea College. Ses rayons, perçant entre les branches nues et bourgeonnantes des érables et des ormes, mouchetaient les sentiers de délicates taches ocre et dorées et ranimaient les jonquilles qui dressaient leurs têtes vertes et effrontées sous les fenêtres du vestiaire des étudiantes.
Une petite brise d’avril, aussi fraîche et douce que si elle avait soufflé sur les champs de la mémoire plutôt que dans des rues misérables, bruissait dans les cimes des arbres et agitait les vrilles lâches du lierre tapissant la façade du bâtiment principal. C’était une brise porteuse de multiples messages, mais elle ne racontait rien qui ne se trouvât déjà dans le cœur de celui qui l’écoutait. Aux étudiants qui, devant la foule admirative des parents et des sœurs, venaient de recevoir leur diplôme des mains du « Vieux Charlie », le sévère recteur de Queenslea College, peut-être cette brise parlait-elle de doux espoirs, de brillants succès et de grandes réalisations. Elle vibrait des rêves que nourrit la jeunesse, ces rêves qui ne se réaliseront peut-être jamais entièrement, mais qui n’en sont pas moins importants. Que Dieu vienne en aide à celui qui n’a jamais entretenu de tels rêves, à celui qui, à l’heure de quitter son alma mater , n’a pas bâti déjà de nombreux châteaux en Espagne. Celui-là n’a pas su profiter de sa chance.
La foule sortit et s’éparpilla sur le campus avant de se disperser dans les nombreuses rues qui naissaient plus loin. Eric Marshall et David Baker s’éloignèrent côte à côte. Le premier, qui venait d’obtenir son diplôme de la Faculté des arts, s’était classé premier de promotion. Son compagnon, qui était venu assister à la cérémonie, éclatait de fierté devant les succès d’Eric.
Une longue et solide amitié liait les jeunes gens, même si, sur le plan strictement chronologique, David avait dix ans de plus qu’Eric, et qu’il en possédait cent de plus si l’on tenait compte de son expérience et de sa connaissance intime des difficultés de l’existence, qui font vieillir un homme plus rapidement et plus sûrement que le simple passage des ans.
Physiquement, les deux hommes ne se ressemblaient pas du tout, bien qu’ils fussent cousins au second degré. Eric Marshall était grand et musclé ; il avait les épaules larges et avançait d’un pas souple et assuré qui révélait beaucoup de force et d’énergie en réserve. C’était l’un de ces hommes au sujet desquels les individus moins favorisés par le sort sont en droit de se demander pourquoi celui-là a été à ce point favorisé par le ciel. Non seulement avait-il reçu l’intelligence et un physique agréable, il possédait également cette qualité indéfinissable qu’on appelle le charme et qui n’a pas grand-chose à voir avec la beauté physique ou les capacités intellectuelles. Il avait des yeux gris-bleu au regard ferme, un menton volontaire et des cheveux châtain foncé dont les vagues prenaient des reflets dorés au soleil. C’était un fils de riche, au passé droit et franc et à l’avenir prometteur. On le considérait comme un esprit rationnel, peu enclin aux rêves romantiques ou aux visions d’aucune sorte.
« Je crains fort que, de toute sa vie, Eric Marshall ne s’abandonne jamais à la moindre action chimérique, avait observé un professeur de Queenslea réputé pour ses remarques sibyllines. Mais si un jour cela lui arrivait, il posséderait alors la seule chose qui lui manque. »
David Baker, le compagnon d’Eric, était petit et trapu, et ses traits irréguliers composaient un visage laid mais plein de charme. Il avait les yeux bruns, perçants et secrets, et une bouche au pli amusé qu’il pouvait à volonté rendre sarcastique, moqueuse ou charmeuse. Il s’exprimait généralement d’une voix douce et musicale comme celle d’une femme ; mais les rares personnes qui avaient eu l’occasion de voir David Baker animé d’une juste colère et d’entendre les paroles coupantes qui s’échappaient alors de ses lèvres n’éprouvaient aucune envie de voir l’expérience se répéter.
Il était médecin, spécialiste des problèmes de la gorge et de la parole, et sa réputation commençait à s’étendre dans tout le pays. Il était membre de la Faculté de médecine de Queenslea, et on murmurait que, d’ici peu, il serait appelé à occuper un poste important à l’université McGill.
Sa route vers le succès avait été semée d’embûches et de difficultés qui auraient découragé la plupart des hommes. L’année où naquit Eric, David Baker était garçon de courses pour les magasins à rayons Marshall & Cie. Treize ans plus tard, il obtenait, avec grande distinction, son diplôme de la Faculté de médecine de Queenslea. M. Marshall lui avait fourni toute l’aide que ce jeune homme fier et résolu avait daigné accepter. Il avait même insisté pour l’envoyer poursuivre des études post-universitaires à Londres et en Allemagne. Avec le temps, David Baker remboursa jusqu’au dernier sou les sommes que M. Marshall avait dépensées pour lui, mais jamais il ne cessa de nourrir un sentiment de profonde gratitude envers cet homme bon et généreux, et l’affection qu’il portait

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