La voix du coeur , livre ebook

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JUNO PUBLISHING
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La voix du cœur
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
© 2022 Serïne
Relecture et correction par Sandrine Joubert, L. Ross
 
Conception graphique : © LJ Designs
Image chapitre : Vecteezy.com
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-38440-287-8
Première édition : décembre 2022
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
« Le cœur est un guide. Sa voix souffle sur les pensées et s’exprime à travers les battements dans la poitrine. L’entendre n’est pas si facile, l’écouter demande courage, force et volonté. Puis vient le choix, suivre la voie qu’il trace ou se détourner de son chemin. »
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
À toutes les personnes qui m’entourent et m’aiment en dépit de tout, merci d’être là. J’espère que nos routes continueront de se croiser jusqu’à la fin des temps.
À toute la famille Juno, merci infiniment pour tout. Merci surtout pour votre confiance et votre soutien.
À vous tous, lecteurs, lectrices, merci de permettre à l’auteure en moi de vivre et s’épanouir. Bienvenue dans le monde de Marc et Vincent. Leur nom de couple ressemblerait à Ma-Vi… Dans ce livre, c’est toute l’existence de Marc qui est chamboulé. La voix du cœur qui indique la voie… J’émets un souhait, celui d’entendre votre cœur battre avec le sien, dans un Bo-Bom retentissant. Bon voyage entre les lignes et à très bientôt.
 

 
 
 

 
 
 
 
 

 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Je l’ai connue en primaire. Je la fréquente depuis dix ans. Je vis avec elle depuis six. Et je l’aime depuis toujours.
Depuis tout ce temps, je me surprends encore à la contempler comme au premier jour. Nathalie m’a toujours fasciné. Cette fille est la gentillesse incarnée. Elle a ce regard si doux. Ce sourire si chaleureux. Elle vous tend la main, là où les autres vous jettent à terre. Elle rit avec vous, comme elle pleure avec vous. Elle donne aux gens bien plus que la plupart. Son amour n’a d’égal que sa délicatesse. Elle n’en est pas moins la femme la plus forte que je connaisse. Je pourrais discourir sur elle des heures entières, mais la connaître est le seul véritable moyen d’appréhender cette jeune femme. L’essentiel est de saisir à quel point elle est formidable. Je tiens à elle comme à la prunelle de mes yeux. Parce qu’elle est tout cela. Parce qu’elle m’a tout donné. Ma vie avec elle ressemble à un long voyage tranquille. Dix années sans accrocs, sans remous, sans turbulences. Il n’y a aucune difficulté à être avec elle. Elle fait au moins autant attention à moi que moi à elle. Entre nous, cela a toujours été d’une facilité déconcertante.
Mais tout ceci ne pouvait durer continuellement. Le premier soubresaut que notre relation a connu s’est produit sans que je le prévoie en aucune manière. J’en ai été le premier surpris. Et je me suis haï pour cela.
 
 
Nous étions chez mes beaux-parents : Elisabeth et Jules. Ceux que je considère comme ma deuxième famille. Toujours cet accueil tout en sourire et en chaleur. Nat a toujours tenu de ses parents. C’est d’eux qu’elle tient cette faculté à donner aux autres sans rien attendre en retour. Cette famille est juste fascinante. En faire partie me surprend encore aujourd’hui. Toutes nos années d’amitié et nos dix années de couple n’y changeaient rien. Ils m’avaient tout de suite accueilli comme l’un des leurs. Sa mère était toujours inquiète pour moi, elle essayait par tous les moyens de me « remplumer », comme elle disait. Et son père me taquinait en permanence, m’intimidant aussi parfois pour me forcer à prendre le plus grand soin de sa fille.
Je n’en avais nullement besoin. J’aurais tout fait pour cette fille. Je ne comprendrai jamais pourquoi elle m’avait choisi. En revanche, je faisais tout pour la garder. Elle me rendait heureux. La vie était si simple avec elle que cela en était troublant. Cela m’allait très bien ainsi. On était ensemble et on était heureux. Du moins, c’était le cas pour moi. Et j’avais compris mon erreur d’avoir cru que c’était aussi le sien, ce soir-là.
Nous étions autour de la table. Après avoir enfin terminé le repas de belle-maman, l’ambiance était sereine. Puis…
— Marc, qu’as-tu pensé du mariage de Myriam et Fabrice ?
Myriam était la meilleure amie de Nat. Fabrice, lui, travaillait avec moi et nous étions devenus très vite des amis proches. C’était d’ailleurs moi qui les avais présentés l’un à l’autre, il y avait maintenant six ans. Ils étaient mariés depuis tout juste un mois.
— Une merveille. Le marié était radieux et la mariée époustouflante !
— Superbe, en effet, embraya mon beau-père, mais pas autant que l’était ma merveilleuse femme.
— Vil flatteur !
— Mais c’est la vérité ! Ma chérie, tu étais si…
Le voilà qui était à nouveau parti sur son sujet favori : sa chère femme. Trente ans qu’ils étaient mariés, mais vraiment, ils avaient le comportement d’un tout jeune couple. C’était beau à voir. Et exemplaire de bien des manières. Ma chère et tendre les regardait avec admiration et… envie, peut-être.
Elisabeth était rouge d’embarras. Elle n’arrivait pas à faire taire son mari. Elle n’y parvint qu’en déviant l’attention. Sur moi. ( Aïe. Je n’avais pourtant rien demandé ! )
— Pas autant que le sera ma fille, c’est évident. D’ailleurs, quand vas-tu enfin faire ta demande, Marc ?
Je remerciai le ciel de n’avoir rien dans la bouche. Je l’aurais recraché ou avalé de travers, sans aucun doute. Je jetai un œil à ma Nathalie et son regard me bouleversa. Elle en mourrait d’envie ! Je le vis. Et elle devait y penser depuis longtemps. Moi, j’étais complètement passé à côté. Et là, une énorme boule se bloqua en travers de ma gorge. Ma respiration se coupa et ma vue se brouilla. J’ai eu une absence, je crois. En tout cas, il ne me reste de cet instant qu’un trou noir en guise de mémoire.
Nat répondit à ma place, réussissant –  je ne sais par quel miracle  – à éluder la question, mais je remarquai la lueur de déception et de tristesse dans ses yeux. Je vis la tension dans son corps. J’eus mal de la voir comme cela. Elle souffrait par ma faute et cette idée me dévastait, mais… Un mariage ? Cette idée me… Je ne savais pas ce que j’en pensais. Ni même ce que je ressentais en y pensant. J’avais passé le reste de la soirée enfermé dans mes pensées. Puis on était rentré. Seul avec elle dans notre appartement. C’était la première fois que cela me faisait peur. La première fois où cela me mettait mal à l’aise. Nat vit tout, comprit tout, sans surprise.
— Ne te tracasse pas pour ça.
— Si. Bien sûr que si.
— Ma mère a lancé cette idée sans y penser.
— Elle, oui. J’en suis persuadé.
— Alors, ne sois pas si…
— Nat. C’est à toi que je pense.
— À moi ?
Elle fut sincèrement surprise. Et cela me serra le cœur. Elle pensait plus à moi qu’à elle. Comme toujours.
— Ça fait combien de temps que tu y penses ?
Elle comprit tout de suite. Et toute émotion déserta son visage.
— Quelque temps.
— Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ?
— Parce que je voulais te laisser le temps d’y penser.
Elle était sincère. Une bulle d’amertume se logea dans mon cœur.
— Ça ne m’a pas traversé l’esprit, avouai-je douloureusement.
— Je sais.
— Je suis désolé.
— Non. Ce n’est pas ton truc. Je le sais bien.
— Mais toi, Nat ?
— Peu importe. Je suis avec toi. Ça me suffit.
— Tu penses trop à moi.
J’étais mal. Tellement mal. Et elle eut cette réaction typique d’elle : elle m’enlaça par-derrière, peut-être pour m’épargner son regard. Probablement pour cela .
— Ne t’en fais pas pour ça, s’il te plaît.
— Je m’en veux tellement, si tu savais.
— Pourquoi ?
— Parce que je n’ai rien vu. Tes sentiments et tes désirs m’ont échappé. J’ai honte.
— Si tu n’as pas envie, ce n’est pas grave. Je t’assure.
— Je ne crois pas que… Hum… Je ne sais pas.
— Tu pourrais y penser ?
Je décrochai ses bras. Me tournai vers elle. Je fixai ses yeux. Je l’observai.