Le cadet du baron , livre ebook

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Après "Le Baron des Serfs" : La noblesse est maintenant muselée par Louis XIV. Les Espagnols et les Austro-hongrois attaquent la France, un conflit fraternel va créer des désordres et mettre en péril les possessions de Denis-de-Perthuis. Les années passent, Denis, mal secondé par son fils aîné débauché, va devoir instruire son plus jeune fils, comme son père Denis il va diriger le domaine.

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Date de parution

20 juillet 2023

Nombre de lectures

0

EAN13

9782385910730

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Titre
François Ihuel
Le cadet du baron
Chronique des années 1665-1670

DU MÊME AUTEUR
D U MÊME AUTEUR
Romans :
North England
Le baron des serfs
Le cadet du baron
Roland-de Perthuis
Les petits payous de nos montagnes
Autobiographie :
ADHOMO Tome 1
ADHOMO Tome 2
ADHOMO Tome 3 Mes premiers boulots 1950-1966
ADHOMO Tome 3 bis Mon scoutisme particulier
ADHOMO Tome 4 Seize mois dans la Royale
ADHOMO Tome 5 Mes boulots 1969 -1971
ADHOMO Tome 6 Mes boulots 1971 -1972
ADHOMO Tome 7 Mes boulots 1972 -1975
ADHOMO Tome 8 Mes boulots 1975 -1976 "apprenti routier"
ADHOMO Tome 9 Mes boulots 1976 -1978 "Routier débutant" 4
ADHOMO Tome 10 Mes boulots 1978 -1979 "Grande route et bas fonds"
ADHOMO Tome 11 Mes boulots 1979 "Le Gouffre et le tremplin"
ADHOMO Tome 12 Mes boulots 1979-1981 "Un grand virage social"
ADHOMO Tome 13 Mes boulots 1981 "Pleine route et grands horizons"
ADHOMO Tome 14 Mes boulots 1982-1983 "De la route au fer"
ADHOMO Tome 15 Mes boulots 1983-1988 "sous les rues de Paris"
ADHOMO Tome 16 Mes boulots 1982-1983 "Retour à l'air libre"
Reprises autobiographiques :
Onze métiers – Cent galères tome 1
Onze métiers – Cent galères tome 2
Onze métiers – Cent galères tome 3
Onze métiers – Cent galères tome 4
Onze métiers – Cent galères tome 5
Onze métiers – Cent galères tome 6
M ONTBARD , 1666
Depuis que le baron Denis est responsable de la baronnie, quinze ans ont passé dans un calme relatif, seulement perturbé par les mauvaises années qui rendent difficile la vie des paysans. Ces derniers se sont tous pliés au fait que le maitre c’est Denis, même les plus réticents qui ne pouvaient admettre qu’un simple fils de serf puisse les dominer, il est vrai que les origines réelles de Denis-de-Perthuis n’ont pas été propagées partout, et puis peu l’ont cru au début, il a fallu que le roi anoblisse Denis pour qu’enfin se fasse l’idée qu’il est de bonne naissance afin que le baron François l’impose comme tel. Toutefois, cette paix locale est fragile, les charges sont importantes pour les paysans en ce milieu du XVII ème siècle, le jeune roi Louis XIV a les dents longues et les dépenses excessives, tablant sur la population de la France, qui est la plus importante de toute l’Europe, il semble considérer que les revenus d’un peuple si nombreux sont inépuisables. C’est un peu le défaut des rois, puis des chefs d’État qui suivront des décennies plus tard, ces apparences qui laissent entrevoir une manne providentielle inexistante. Depuis le départ d’Alberto, et l’officialisation de Denis au titre de baron, ce dernier a eu des enfants, deux filles et trois garçons, le premier, Roland, en souvenir de son père, né d’une fille de ferme de médiocre condition qui a accouché avant qu’il ne soit nommé et reconnu, comme il a dû se marier avec une fille de bonne naissance ce premier fils est un bâtard. Sont ensuite arrivées au monde deux filles, puis un autre garçon et enfin un dernier plus tardivement. Si la peste est moins présente la variole fait des ravages, la mortalité infantile est grande, elle frappe toutes les couches de la société de ce siècle. Bien que son rang le mette à l’abri de la famine, la maladie ne fait pas de particularisme, et puis Denis fait tout pour qu’aucun des paysans de son domaine ne souffre de manque, il connait trop le sujet pour laisser s’installer la misère.
Le Baron François-de-Turin, âgé de 74 ans, meurt de maladie sur ses terres de Pignerol, affaibli par l’âge il n’a pas résisté à cette énième épidémie, qui a également frappé cette partie nord de l’Italie intégrée à la France. Jusqu’alors il passait au travers du fait de sa robustesse, il laisse donc ses domaines à ses deux fils adoptifs, Alberto, bien implanté en Piémont, et Denis, bien loin en Bourgogne, ce premier est un excellent gestionnaire, il fera perdurer ses richesses mais il doit aussi partager avec Denis qui est resté en France, puisque tous les deux sont adoptés. C’est suite à cette succession qu’Alberto se déplace à Montbard pour en discuter avec Denis, il s’agit de trouver un consensus qui ferait que, l’un comme l’autre, puisse devenir maitre à part entière des terres que chacun domine, tout en renonçant à la part que chacun a sur la totalité de l’héritage. Pour cette occasion Denis prépare quelques festivités pour accueillir son frère d’adoption et pour l’héberger quelques semaines avec sa suite, il ne l’a plus revu depuis quinze ans. Alberto est maintenant âgé de 43 ans, sa jeunesse s’en est depuis longtemps allée, il s’est aussi bien empâté de bonne chère et d’une vie de noblesse, devenu gros, alors qu’il était presque filiforme, il se déplace avec précaution comme tous ces gens pour qui la bonne chère a réduit la mobilité, c’est comme ça que Denis voit arriver cet homme, limite obèse, qu’il ne reconnait pas tout de suite, il est vrai qu’Alberto a laissé pousser barbe et moustache généreuses déjà grisonnantes. Il n’a pas d’épouse non plus, étant resté entièrement dépendant de sa particularité il s’entoure de jeunes hommes qu’il entretient pour ce faire et qu’il rémunère, son gras physique n’attirant plus de ses traits si avantageux aujourd’hui disparus. C’est donc accompagné de deux de ses préférés qu’il arrive à Montbard, en fin d’après-midi d’une journée pluvieuse, Denis est surpris de ce personnage qu’il connait tant et qui est tellement transformé, toutefois il est heureux de le revoir puisque les deux sont très liés et restés en très bons termes. Alberto n’a pas oublié son frère d’adoption, il garde au fond de ses souvenirs leurs étreintes réciproques qui les ont tant rapprochés, Denis a oublié lui, comme une passade de jeunesse qui s’éteint au fil des ans qui défilent. Bras grands ouverts il étreint Alberto du mieux qu’il le peut, ses mains ne pouvant se joindre autour de cet imposant personnage il en rit, ce qui amuse Alberto qui se met aussi à en rire, ces deux complices sont restés si fidèles l’un à l’autre que cet inconvénient physique en devient presque inaperçu. L’accolade dure longuement, Alberto est presque au bord des larmes de joie de pouvoir presser contre lui ce garçon qu’il a tant aimé, c’est Denis qui se libère de cette emprise, un peu gêné de cet excès public de tendresse.
Denis, du haut de ses 42 ans, a encore une physionomie avenante, il est vrai qu’il ne fait aucun excès et qu’il bouge énormément, à les comparer on leur donnerait facilement dix ans de différence alors qu’ils n’en ont même pas un. Denis reste sans poil, sa femme Yolande l’exige, soucieux de lui plaire il accepte ses caprices de femme, d’autant qu’elle est autoritaire, et puis il n’a jamais aimé les visages envahis de barbe et moustache difficiles à entretenir. Les deux, étant aussi pressés l'un que l'autre de parvenir à un accord sur l’héritage colossal du baron François, Alberto ne tourne pas autour du pot, il sait qu’il détient la plus grosse part, les terres en Piémont font quatre fois celles de Montbard et rapportent énormément. Par contre celles de Bourgogne restent assez réduites mais satisfont tous ceux qui y sont et qui en dépendent, pourtant les taxes et impôts levés par le roi grèvent les revenus bourguignons, il est devenu parfois difficile à Denis de garder un équilibre économique suffisant. Ils sont nombreux les anciens seigneurs de France à avoir été réduits à la presque misère, l’appétit grandissant du Roi Soleil n’est pas de leur goût mais que faire, maintenant que la noblesse est à genoux devant cet orgueilleux monarque. Toutefois Denis a gardé des goûts simples et sait s’accommoder de peu, la plupart de ses paysans sont de même, pourvu qu’il y ait suffisamment pour vivre sans inquiétude, l’excès de richesses ne les intéressant pas pour la plupart, d'autres, plus avides, se souviennent de la pendaison de l’intendant et ne se risqueraient pas tenter tromper le baron Denis. Le testament du baron François stipule que tout doit être partagé à égalité, puisqu’il n’avait pas de préférence pour l’un ou l’autre de ses fils adoptifs, c’est pourquoi Alberto est soucieux, disposant de plus des trois quarts des richesses il aimerait bien conserver la partie italienne, de loin la plus avantageuse puisque c’est lui qui s’en occupe ; c’est ce qu’il est venu soumettre à Denis. Ce dernier comprend la démarche et ne s’y oppose pas, mais il y a un problème de reconnaissance nobiliaire, la noblesse de Denis est assujettie à ses parts de possessions héréditaires d’Italie, s’il perd ces possessions il devient plus fragile pour la noblesse de France, même si le roi a ratifié son titre. Le patrimoine, que représente la partie italienne de la succession, rentre dans les dispositions prises et incluses dans le titre de noblesse attaché à des richesses propres, or les terres de Bourgogne ne représentent qu’une part négligeable de la succession, il devient difficile de garder un titre si ce qui le motive n’existe plus. Denis va donc devoir se rendre auprès de la cour afin de rencontrer le roi et lui exposer sa situation pour garder son titre de noblesse, pas sûr qu’en ces temps d’avidités pécuniaires, en recettes pour l’État, soit si facile à faire avaliser. Il accepte donc la proposition d’Alberto mais à condition de conserver son titre qui le met à l’abri de l’appétit grandissant de ses voisins domaniaux privés, surtout vers Châtillon. S’il ne lui reste plus que la Bourgogne il ne sera plus considéré de la même façon, il devient impératif que le roi entérine sa noblesse, en ne considérant plus que la baronnie de Montba

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