294
pages
Français
Ebooks
2023
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Publié par
Date de parution
08 juin 2023
Nombre de lectures
8
EAN13
9782384404803
Langue
Français
Être dragué en coup d'un soir par le fils d'une riche famille et finir jeté comme un malpropre, soupçonné d'être un voyou à cause d'une panne, ça c'est fait.
Préparer une expédition punitive qui tourne au fiasco mais pas à la punition, ça aussi, c'est fait.
Devenir "pote de sexe" mais être présenté à la famille comme pote de fac et recevoir une visite qui change votre destin et celui du "pote de fac"... Fait aussi.
Voici l'histoire d'un jeune gitan, viré par les siens pour homosexualité, mais acclamé en y retournant dans sa grosse bagnole... Contient des scènes déjantées, de l'humour décalé et de l'amour bien sûr.
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Date de parution
08 juin 2023
Nombre de lectures
8
EAN13
9782384404803
Langue
Français
Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
Le pote de sexe de monsieur est avancé
Copyright de l’édition © 2021 Juno Publishing
© 2023 Jacques Fortin-Payen
Relecture et correction par Patricia Nivoix
Conception graphique : © Francessca Webster pour Francessca’s PR & Design
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-480-3
Première édition : juin 2023
Édité en France métropolitaine
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
À propos de l’Auteur
Résumé
Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
Dédicace
Je dédie ce livre à tous les réprouvés, octavones comme mon aïeule, gitans, gay, jardiniers incompris, renards calomniés et autres membres de la biodiversité qu’elle soit humaine ou animale, sans oublier la biodiversité végétale qu’il ne faut pas piétiner, enfin la biodiversité éditoriale qui vous permet de lire le présent divertissement et à nous de l’écrire.
Le pote de sexe de monsieur est avancé
Jacques Fortin-Payen
Chapitre 1
Chat perché
— Être un chat !
Il aurait, debout au pied de ce mur, beaucoup aimé être un chat.
Jusque-là l’idée de violer les frontières inter-espèces ne l’avait jamais effleuré. Il avait juste rêvassé, enfant, devant cette affiche de film où un type doublement perché sur un montant de lit se prend pour un oiseau. Adolescent, il avait souhaité se téléporter dans la caravane d’à côté dans la couchette d’un certain Steeve, blond, bouclé, garçon de son âge déjà bien monté. Ils s’étaient retrouvés nus ensemble dans une cabine des bains-douches d’une aire de voyage. L’expérience fiévreuse le marqua à jamais.
De toute façon, il se serait agi de téléportation, pas de viol des lois de la biologie.
Donc pas de tentation transspécisme. Et pour cause : être sapiens sapiens , catégorie gens du voyage, genre masculin, version gay, tendance versatile, était un bon karma.
Il ne demandait qu’à s’y épanouir.
Pour en revenir au chat, on sait que les mammifères descendent d’un ancêtre unique, S apiens sapiens comme Félis catus. Du coup, le génome S apiens pouvait avoir conservé un petit bout inactivé d’ADN de C atus . L’activer l’aurait bien arrangé pour franchir ce mur qui s’interposait entre lui et sa cible (il était là pour une vengeance). Hélas, depuis tout ce temps, le bout de gène catus pelotonné dans un repli de la chaîne hélicoïdale sapiens devait dormir d’un profond sommeil de chat.
Il avait cependant un atout avec l’art de la « pyramide humaine », spécialité de sa famille. Chez lui, de père en fils, en se grimpant sur les épaules les uns des autres, on gagnait sa vie soit sous chapiteau et statut d’intermittent du spectacle, soit en fête foraine, rétribué « au chapeau » qui est au spectacle vivant ce que la corbeille est à la quête dominicale : chacun y met le minimum avec l’air d’avoir mis un max.
Dieu juge.
La pyramide est un art complexe. Il s’inculque dès l’enfance. Il faut dompter le vertige, avoir de bons dorsaux, pour celui qui grimpe tout en haut, de bons mollets, du culot, de l’équilibre, de l’énergie. La technique, comme le vélo, ne s’en perd pas, bien que la technique ne fasse pas tout. L’alternance d’apnées et d’applaudissements du public tantôt oppressé tantôt enthousiaste assure à l’acrobate le stimulant nécessaire à leur métabolisation (de l’équilibre, du culot et de l’énergie).
Mircea comptait sur ce talent héréditaire pour affronter le mur. La stimulation du public se résumerait ce soir-là à celle d’une unique hulotte hululant non loin. Pour métaboliser, ses hou-hou ne vaudraient pas les ho ! et les ha ! d’une foule tantôt oppressée tantôt enthousiaste. Elle hululait sans apnée et avec un enthousiasme de hulotte. Mesuré. Peut-être s’il avait eu quelque chose de vraiment chat, aurait-il pu compter sur plus d’enthousiasme. Ceci dit, rapport au sac qu’il portait sur le dos, le chat lui serait apparu bossu, handicapé. Comment aurait réagi la hulotte ?
Peu importait. Sa soif de vengeance le pourvoyait en adrénaline ! La rancune est une sacrée pourvoyeuse en adrénaline. Or, l’offense était encore chaude et lui archi-chaud ! S’il se dit que la vengeance se déguste froide, celle-là il la tirerait bouillante, à demeure, de ce pu… de pédé raciste et honteux qui, la veille, dans des draps de soie, l’avait doublement outragé.
Cette formulation « pu… de pédé honteux » pourrait, à juste titre, choquer les esprits sensibilisés au respect de la diversité. Dans la bouche de Mircea – dans la bouche gay de Mircea –, elle ne pouvait être taxée d’homophobe alors qu’elle en serait passible dans la bouche d’un mâle cisgenre, blanc hétérosexuel (surtout d’un âge certain) comme pas blanc d’ailleurs (et en ce qui concerne le « putain » on pourrait dénoncer la péripatéticiennophobie).
Le pédé honteux l’avait en effet doublement outragé : en tant que gay et en tant que Gitan, puisqu’on aura deviné que Mircea était aussi Gitan et qu’il se prénommait Mircea.
Après l’avoir éhontément dragué en jouant du violon sur ses « yeux bleus d’un bleu de lac de montagne » et « les ombreux reflets de sa belle peau mate de Bohémien », il l’avait invité dans un bar gay afin d’assurer sa prise, puis embobiné avec deux bières et un jeu de genoux pas très subtil puis embarqué dans son cabriolet de gosse de riche jusqu’au manoir familial. C’est là qu’il l’avait mis plus bas que terre !
Certes, Mircea avait eu une défaillance, de ces petites défaillances péniennes qui nuisent à l’estime de soi d’un mâle fût-il gay. Était-ce une raison pour se montrer outrageant envers le gay et l’enfant du voyage ? Non !
Le gars l’avait été.
D’où l’intensité de la rancune de Mircea.
Pour en revenir au petit bout de gène catus , outre la souplesse bondissante, l’activer lui aurait fourni une douzaine de griffes bien pratiques pour agripper la paroi. De plus, le chat y voit la nuit, Mircea pas grand-chose, il n’avait pas pris ses lunettes, trop fauché pour risquer de les perdre. Or, la nuit était une nuit sans lune.
Mais il se dit que même sans griffes ni lunettes, en trois coups de reins et quelques souples enjambées, les doigts dans le nez il y parviendrait ! Avec un bémol judicieusement anticipé : les fans de la propriété privée qui, pour la défendre, ne regardent pas aux moyens, n’ont pas attendu les écolos pour pratiquer le recyclage du verre. Rien ne se perd, tout se transforme. D’où cette idée de créneler le sommet des murs d’enceinte de ces tessons de culs-de-bouteille cimentés dans la masse, effilés, acérés, tranchants à souhait, arme de dissuasion passive pour intrus naïfs. Ainsi, le vieux mur moussu si tentant à escalader pour le voleur de pommes, de cerises ou de prunes, arrache une phalange, un bout de pantalon, un peu du gras des fesses.
Un voleur de pommes se laisse surprendre, pas un Gitan. Mircea n’était pas un banal voleur de pomme. Il porta sur le mur un regard de myope audacieux et farouche, invoqua l’esprit de ses ancêtres, as de la pyramide humaine, banda ses muscles, pria que le petit bout d’ADN de chat, sait-on jamais, s’éveille.
Hop, coups de reins, OK !
Enjambées ! Souples, cela se discutait.
Les doigts dans le nez, à voir !
Car parvenu en haut, c’est en position instable qu’il dut malgré un rappel de ses réflexes d’acrobate, brasser l’air pour éviter la chute. En spectacle vivant, brasser l’air avec frénésie en espérant rétablir sa stabilité relève du burlesque, pas de l’acrobatique. Le burlesque n’a pas sa place dans l’art austère de la pyramide humaine. Le garçon qui, d’épaule en épaule, sue à les grimper pour finir sur la dernière paire, aspire à s’y poser raide et fier, telles ces figurines made in China qu’on pique sur les pièces montées.
Pas en battant des ailes !
Si au lieu de se tenir droit il oscille, le public dépité siffle, ou, sans pitié, retient son souffle dans l’attente de la chute spectaculaire à poster pour insta . Conséquence, le gars en déséquilibre qui ne sait