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Publié par
Nombre de lectures
4
EAN13
9782493515391
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Après avoir passé des années en tant qu’esclave de sang du plus grand vampire du district 9, Basile se retrouve intégré dans la meute de la Lune Rousse, un peu malgré lui. Bien qu’il ait retrouvé sa jeunesse, il n’arrive pas à oublier son grand amour et a du mal à aller de l’avant. Jusqu’à ce qu’une nouvelle rencontre chamboule sa vie et qu’une ancienne connaissance s’y mette également... Le Destin aurait-il bien fait les choses ?
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LesÂmes-Jumelles
Tome 2
Àla croisée des mondes
Cathy Antier
Les
Âmes-Jumelles
Tome 2
Àla croisée des mondes
© JennInk Éditions
Tousdroits réservés.
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Aucunextrait de ce livre ne peut être reproduit, scanné oudistribué sous forme imprimée ou sous formeélectronique sans la permission express de l’auteure,sauf pour être cité dans un compte-rendu de presse.
Avertissements
Ce texte est une œuvre defiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou mortes,des lieux ou des événements réels n’estque pure coïncidence pour laquelle l’auteur(e) déclinetoute responsabilité.
Ce livre relate des grossessesmasculines.
Ce livre contient un langage de rueainsi que des scènes à caractère sexuel entrehommes, pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes.
Ilest destiné à un public averti .
PROLOGUE
Unpeu fébrile, je suis le reste de mes camarades, le long ducouloir brillamment éclairé. Mes yeux furètentpartout, n’arrivant pas à se focaliser sur quoi que cesoit de bien particulier. C’est tellement différent detout ce que j’ai pu connaître jusqu’àprésent.
Depuisseize ans maintenant, je vis avec mes autres camarades dans depetites maisons en pierre qui ne comportent bien souvent que troischambres au grand maximum. Lorsque nos mères ont six ou septenfants les uns derrière les autres, c’est un peucompliqué pour caser tout le monde. Mais nous arrivons tout demême à dormir sur un matelas, c’est le principal.
Etpuis, pour le moment, nous n’avons pas grand-chose àfaire en dehors d’aider les femmes avec les plus jeunes. Noussommes des sortes de nourrices pour les femmes trop sollicitéespar leurs marmots.
Unvampire énorme ouvre soudain une double porte devant nous, etnous aboie d’entrer et de nous mettre en rang dans le silence.Je suis la file devant moi, et me retrouve en plein milieu de lasalle. Je pense que c’est la meilleure place.
Parceque je ne suis pas devant, je ne risque donc pas de me faire repérertout de suite. Il va falloir attendre que le chef pénètreun peu plus les rangs avant de me remarquer. Même si mescheveux roux ne me laissent pas beaucoup de tranquillité.Depuis mon plus jeune âge, je suis vite repéré àcause d’eux.
Maisc’est aussi une bonne place, parce que je ne serais pas dansles derniers à être affecté. D’aprèsles échos qu’on a pu avoir, des reproducteurs quireviennent dans le camp après la cérémonied’affectation, les derniers sont les plus souvent ceux envoyéspour travailler en usine. Et je n’ai pas vraiment envie de meretrouver là-bas.
Théoriquement,vu la place que j’occupe, je devrais faire partie de ceux quiiront dans une société de services. Je risque de meretrouver à faire le standardiste dans une sociétéquelconque, ou encore homme de ménage.
Bienque nous n’ayons pas beaucoup d’espoir en grandissantcomme nous le faisons, j’avoue que, depuis quelques années,un rêve grandit peu à peu en moi. J’aimerais êtrecapable de suivre des cours de cuisine et pouvoir travailler auprèsde grands chefs. Ils ne sont plus vraiment nombreux, mais d’aprèsles légendes, il existait il y a plusieurs dizaines d’années,des hommes et des femmes qui se défiaient de par le monde pourêtre le meilleur cuisinier. Et c’est à ces gens-làque j’aimerais ressembler un jour.
Après,tout dépend où je serais envoyé aujourd’hui !
Avantde venir dans cette pièce immense, j’ai dit au revoir àma mère, puis à mes différents frères etsœurs. Ou en tout cas, ceux que je connaissais. C’est-à-dire,ceux qui étaient issus de notre mère. Comme j’ignorecomplètement qui peut bien être mon géniteur, jene sais pas si j’ai d’autres frères et sœurs.
Entout cas, j’ai dit adieu au dix qui resteront avec maman, et çam’a fait mal au cœur. Je ne pensais pas que ça meferait aussi mal. Après tout, nous sommes tous élevésdans cette optique que nous devons servir les vampires. Nous nenaissons que dans le but d’être leurs esclaves. Après,c’est le chef qui décide ce qui nous conviendrait lemieux.
Maisj’ai préféré leur dire au revoir, car jen’ai quasiment aucune chance de les revoir après lacérémonie de répartition. Seuls lesreproducteurs et les génitrices seront autorisés àretourner dans le camp nursery. Et avec la tête que j’ai,je ne risque pas de donner mon patrimoine génétique.
Quivoudrait d’un roux ?
Celafait bien dix minutes qu’on nous a fait entrer dans cettepièce, et de petites conversations commencent doucement àse faire entendre. Nous sommes tous autant sur les nerfs les uns queles autres, et discuter entre nous nous permet de faire un peubaisser la pression.
Lesilence se fait d’un seul coup tandis que les grandes portespar où nous sommes passés tout à l’heuresont poussées dans un geste brusque, et qu’un hommeabsolument magnifique pénètre d’un pas martial.Son regard hypnotisant s’attarde sur les premiers rangs, et jeme félicite une fois de plus pour avoir réussi àme mettre en plein milieu.
Jen’arrive pas à détacher mon regard de cet hommesuperbe. Je viens de passer ces dernières annéesentouré d’hommes très sexy, et de femmes toutesaussi belles, mais il y a comme une vibration qui émane duvampire et qui me met les nerfs en pelote. Comme s’il exerçaitune attraction étrange sur moi.
Mesyeux ne loupent pas le moindre mouvement qu’il pourrait faire,captant même le plus infime geste de ses doigts. Même sescheveux n’échappent pas à mon contrôle. Ilssont d’une couleur incroyable et semblent tellement doux.
Jeme secoue doucement, ne comprenant pas vraiment les penséesqui passent par ma tête. Jusqu’à cet instant, ilne m’était encore jamais arrivé de regarder unhomme de cette façon. Depuis ma plus tendre enfance, on m’abien expliqué qu’un homme devait aller avec une femmeafin d’avoir la possibilité de se reproduire. Mais seulsceux choisis pour être des reproducteurs auront la possibilitéd’avoir des enfants.
Pourtous les autres, c’est passage par la case stérilisationavant d’être envoyé vers les sociétésou les usines. Les vampires ont préféré mettredes garde-fous pour éviter de se retrouver avec unerévolution.
Quoiqu’il en soit, ce vampire déclenche de drôles detrucs en moi, et je n’aime pas vraiment ça. Je baissedonc les yeux, les gardant braqués sur le sol en béton,écoutant le discours qui est prononcé par sa voixmélodieuse et absolument sexy.
Jelève les yeux au ciel alors que ses mots passent dans ma tête,avant de me concentrer sur les paroles prononcées.
« Vousêtes tous arrivés à votre seizièmeanniversaire, et il est à présent temps pour vousd’entrer dans le monde. Comme vous le savez certainement, vousallez aujourd’hui être répartis parmi quatre corpsde métier. Ce choix sera fait par moi en fonction de ce que jelirai en vous. »
Quelquesmesses basses se font entendre, vite éteintes par le regardnoir lancé par le vampire. Le stress grimpe lentement en moi.Je n’ai vraiment pas envie de finir à l’usine. Ilparaît que les hommes et les femmes envoyés là-basne vivent jamais vieux. Mais le pire serait de finir esclave de sang.Ceux-là dépassent rarement les quarante ans.
Detoute façon, peu importe ce qui est choisi pour nous, leshumains n’ont pas vocation à vivre vieux. Lesreproducteurs sont éjectés des camps lorsqu’ilsdeviennent impropres à la reproduction. C’est-à-direlorsque leur système ne réagit plus assez vite.
J’aivu un homme se faire éjecter deux ans plus tôt parcequ’il n’avait pas réussi à satisfaire plusde quatre femmes dans une seule journée. J’ignore cequ’il est advenu de lui, mais toujours d’après lesrumeurs, les reproducteurs trop vieux pour faire leur métiersont vendus comme esclaves de sang pour les vampires les plusdémunis.
Ceuxqui travaillent en usine sont usés par le travail. Le plussouvent, les patrons les font travailler plus de quinze heures parjour, avec très peu de pauses. L’organisme a du mal àsuivre à ce rythme, et arrivé vers cinquante ans, illâche complètement.
Lorsquel’on est envoyé dans une société un peumoins usante, on peut aller jusqu’à soixante ans, maisla fatigue fait tout de même son office, et, une fois de plus,le corps lâche lamentablement. De plus, dans ce genre desociété, les vampires préfèrent avoir àfaire avec des gens plus jeunes, alors le plus souvent, vous changezde corps de métier en cours de route.
Etenfin, ceux qui sont vendus comme esclaves de sang. Là encore,ce que j’en sais ne provient que des on-dit, et ça n’apas l’air folichon. En tout cas, ça ne donne pas envie.Il paraîtrait que les vampires qui prennent votre sang vousprennent aussi votre vie. Je ne sais pas trop comment ça peutfonctionner, mais, en tout cas, les humains choisis pour ce rôlevivent encore moins vieux que les autres.
« Lorsqueje passerai devant vous, j’annoncerai la catégorie oùje vous envoie, et mon second vous donnera tous les documentsnécessaires et vous indiquera le chemin pour vous y rendre. Jene veux aucune contestation. Je suis celui qui décide. Lepremier à aller à l’encontre de mon choix seratué sur le champ. Me suis-je bien fait comprendre ? »
Unsilence de mort règne dans la pièce durant plusieursminutes, avant qu’il ne se mette en route vers le premiergarçon de la première ligne.
Nousne sommes pas extrêmement nombreux cette année. Àpeine une quarantaine de jeunes de seize ans. Pourtant, le vampirepasse plusieurs minutes avec chacun. Certainement pour être sûrde ne pas faire de bêtise.
Lesminutes passent. Longues et ennuyeuses, lorsque, soudain, je sens unfrémissement face à moi. Je relève lentement latête pour plonger dans les yeux les plus bleus qu’ilm’ait été donné de voir. Je me retrouvefasciné par leur couleur incroyable, et mon souffle se bloquedans ma gorge en voy