167
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
19 mars 2021
Nombre de lectures
40
EAN13
9782379931918
Langue
Français
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Date de parution
19 mars 2021
Nombre de lectures
40
EAN13
9782379931918
Langue
Français
ONE KISS
Lindsey T.
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
Nom de l’ouvrage : One Kiss
Auteur : Lindsey T.
Suivi éditorial : Emma Landas
© Black Ink Éditions
Dépôt légal mars 2021
Couverture © Black Ink Éditions. Réalisation Juliette BERNAZ .
Crédits photo : Miguelanxo Photograph
Modèle : Carlos Gomez
ISBN 978-2-37993- 191-8
Black Ink Éditions
23 chemin de Ronflac - 17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
Table des matières
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
ÉPILOGUE
Remerciements
PREMIÈRE PARTIE
One kiss is all it takes
Falling in love with me 1
(Calvin Harris & Dua Lipa – One Kiss )
CHAPITRE 1
— On s’embrasse, et puis c’est tout ! On est d’accord là-dessus, hein ?
Appuyé près de la porte, face au plan de travail de la cuisine encombré de bouteilles vides et de paquets de chips éventrés, Sevan m’observe. Il acquiesce lentement, un demi-sourire énigmatique aux lèvres. Très sexy, le sourire. Les lèvres aussi. Comme tout chez lui d’ailleurs, et c’est bien le problème.
Je plisse les yeux, méfiante. Sevan se fiche tout le temps de tout, et de tout le monde. Spécialement quand ce « tout le monde », c’est moi. Je suis une de ses cibles préférées depuis le jour où nous avons été présentés, alors que je me tenais gauchement dans le séjour de ses parents. Et que j’étais accrochée, petite chose pas très sûre d’elle, au bras de son frère, Lorik. Mon ex…
Comment pourrait-il ne pas se moquer de la proposition que je viens de lui balancer, après l’avoir alpagué dans le salon où la fête bat son plein pour l’attirer dans la cuisine ?
Les basses de la sono nous parviennent par vagues, assourdies. Je secoue mes boucles châtains et lève le menton pour me grandir – ce qui est peine perdue étant donné que je suis restée bloquée à un mètre soixante-quatre depuis mes seize ans. Et que huit années ont passé sans que je prenne aucun centimètre supplémentaire, à mon grand désespoir.
— Je suis sérieuse, Sevan !
Il fourrage dans ses cheveux bruns, les ébouriffant un peu plus, puis présente ses paumes vers le ciel, comme pour le prendre à témoin de son innocence.
Innocence, tu parles !
Ce type est un appel au sexe ambulant, il le sait très bien, il sait que je le sais, et lui et moi savons que rien n’est possible entre nous. Rapport au petit frère qui a mis fin à nos cinq ans de relation il y a trois mois, et dont l’abandon creuse toujours des trous immenses dans mon âme. Trous que j’essaie de combler dans les fêtes et l’alcool… jusqu’à me retrouver ivre dans la cuisine d’un appartement parisien d'un quartier huppé à proposer cet étrange marché à mon ex-beau-frère.
OK, Sevan est une sorte de mélange d’acteur hollywoodien pour sa haute taille, ses épaules larges, son torse parfait, et de rock star pour son aura désenchantée, ses yeux noirs, ses cheveux un peu trop longs en bataille, sans oublier la cicatrice qui barre son sourcil droit. Mais il n’est pas pour moi.
Définitivement. Et je vais m’en convaincre en l’embrassant.
Logique, non ?
— Je vois que tu prends ça très au sérieux, en effet. Donc je t’embrasse, et c’est tout. D’accord…
— Non ! On s’embrasse ! le corrigé-je, en bafouillant un peu.
Sevan me scrute un instant, sourcil levé, puis se concentre sur un point situé derrière moi. Je ne peux que me rendre compte des efforts qu’il fait pour ne pas laisser libre cours à son hilarité. Il se reprend rapidement, et reporte à nouveau tout son intérêt sur moi.
— Pardon. Mille pardons. On s’embrasse…
J’essaie de ne pas prêter attention aux petits frissons que fait naître sa voix un peu rauque sur ma nuque. De celles qui donnent l’impression qu’il revient d’une soirée hype au cours de laquelle il s’est passé des trucs extraordinaires. Enfin, en l’occurrence, j’y suis aussi, à la soirée hype, cette fois-ci, et le seul truc extraordinaire… c’est ce qu’on s’apprête à faire.
Sevan fait un pas dans ma direction, son éternel demi-sourire railleur aux lèvres, et je déglutis.
— Tu crois que ça va suffire ? me demande-t-il.
Je pose précipitamment une main sur son torse lorsqu’il s’approche trop de moi. Ce qui se dessine sous mes doigts et sous le tee-shirt gris qui ceint sa poitrine – muscles fermes et nerveux – renforce ma détermination.
— Attends ! Il faut qu’on mette parfaitement les choses au point avant de commencer…
Sevan plante ses prunelles couleur d’encre dans les miennes. Mais il ne recule pas d’un centimètre.
— Je t’écoute, Cléo. Je te jure que je n’ai jamais été aussi attentif de ma vie à chaque mot qui sort de cette jolie bouche…
Je veux bien le croire. Et je rêve d’avaler cul sec un autre verre du cocktail que j’ai bu toute la soirée pour me donner du courage, et dont je suis incapable de me souvenir du nom. C’était rose, ça avait goût de bonbon à la fraise, et ça m’a, en partie, menée à la situation dans laquelle je me trouve à cet instant précis.
Le cocktail et ma meilleure amie Pauline, qui est confortablement assise en ce moment même dans un grand canapé moelleux avec de l’alcool à volonté alors que je galère dans la cuisine. Pourtant, c’est sur ses conseils que j’ai osé franchir le pas.
J’entends encore sa voix un peu ralentie par la téquila :
— Écoute, le seul moyen de te débarrasser de ce fantasme malsain est de le confronter à la réalité !
Ma demi-sœur Isis, pourtant toujours avide des avis psycho de Pauline, a manifesté sa désapprobation par une moue dubitative.
J’ai dû froncer les sourcils et demander un truc du genre :
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Tu l’embrasses une bonne fois pour toutes ! Je suis certaine que tu idéalises les choses. En résumé, tu nous fais un transfert typique. Tu ne peux plus avoir Lorik alors tu craques sur sa version plus… sulfureuse. Mais une fois qu’il aura glissé sa langue mouillée dans ta bouche, je suis sûre que tu redescendras aussitôt sur terre…
J’ai esquissé une moue dégoûtée, et ignoré le frémissement malsain qui a agité mon bas-ventre.
— Après tout, ai-je répondu après quelques instants de réflexion et un demi-verre du cocktail rose, pourquoi pas ?
Cela semblait être une idée sensée, sur le papier. Dans le vrai monde, c’est une idée pourrie.
— Cléo, tu es toujours avec moi ? J’attends tes instructions.
Recrash dans la mer d’obsidienne où surnagent les pupilles de Sevan. Mon cœur tente une accélération déraisonnable dans ma poitrine. Je crois qu’on y est. Impossible de reculer.
— D’accord, je… C’est moi qui dirige !
Le diable à la gueule d’ange me détaille, de plus en plus amusé, et son parfum masculin qui me parvient par bouffées menace de me faire tourner la tête. Enfin, tourner encore plus la tête.
— Ah ? Donc en fait, c’est toi qui m’embrasses ?
— Sevan !
Il est proche. Vraiment très proche. Trop pour que mes idées restent claires.
— Quoi d’autre ? enchaîne-t-il, imperturbable. Je dois avouer que c’est la première fois qu’une fille pose autant de conditions avant qu’on s’embrasse. Ou qu’elle m’embrasse.
— Je ne suis pas n’importe laquelle de tes nombreuses conquêtes, je te rappelle ! Souvenons-nous du but de ce baiser : on va se débarrasser une bonne fois pour toutes de cette tension sexuelle étrange qui est née entre nous ces dernières semaines, et basta ! Et pour ça, il faut baliser, pour ne pas déraper.
Sevan fait un autre pas. Ses paumes se posent sur le comptoir contre lequel je suis adossée, de part et d’autre de mes hanches. Je décide de ne pas voir les avant-bras bronzés aux veines saillantes qui m’emprisonnent sans violence. Plus facile à dire qu’à faire. Captive de ses bras, je suffoque alors qu’il ne me touche pas. Moi, je le touche. Car mes mains n’ont pas décollé de son torse, même si elles n’ont été d’aucune efficacité pour le retenir, vu la distance qu’il a parcourue au cours des dernières secondes.
Je les laisse lentement retomber le long de mon corps, ces mains inutiles.
— Baliser. Pour ne pas déraper, répète Sevan d’un air faussement songeur. D’accord. Donc tu diriges. Et ensuite ? On met la langue ou pas ?
Je m’empourpre aussitôt. Je le sais, car mes joues commencent à cuire. Le coin des lèvres de Sevan se relève un peu plus, comme s’il était très satisfait de lui-même. Ce qu’il est à quatre-vingt-dix-neuf pour cent du temps, soyons claire… et ce qui, je dois le reconnaître, même si je m’arracherais les orteils plutôt que de le lui avouer, le rend encore plus agaçant-sexy.
— Si tu continues à mordre ta lèvre comme ça, je crains d’oublier les consignes de prudence…
Bon sang ! Je relâche ma lèvre inférieure que je mordillais sans même m’en apercevoir, mais rien ne s’arrange. J’ai soudain l’impression qu’elle gonfle sous le regard assombri qui la scrute intensément.
Reste concentrée, Cléo !
— Oui… euh… Je crois que oui… Parce que si on ne le fait pas, on sera encore plus frustrés, non ?
Toute l’attention de Sevan est toujours dirigée sur ma bouche.
Je suis toujours emprisonnée dans ses bras.
Je dois trouver rapidement une issue avant de mourir par overdose de parfum masculin délicieusement brut et viril. Pourtant, je n’esquisse pas un geste. Au lieu de cela, je savoure mon agonie et attends la réponse de mon bourreau.
— Tu me demandes mon avis ? Je déteste la frustration.
Je l’aur