Recherche âme désespérément , livre ebook

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2022

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Jeune sorcière clairvoyante recherche désespérément son âme, qu’importe les moyens mis en œuvre pour la retrouver...


Dans un monde régi par des clans ancestraux où les sorciers possèdent des pouvoirs uniques et dangereux, m’enfuir était la seule solution.
Mais recommencer ma vie en tant que serveuse dans un bar qui attire tous les sorciers du coin n’était peut-être pas la meilleure des idées.


Enfin, tout allait bien jusqu’à ce qu’un type aussi séduisant qu’arrogant utilise sa magie contre moi, réduisant en cendres mes espoirs d’échapper à mon passé. Celui où j'étais un monstre enchaîné dans un clan sans pitié, une sorcière qu'on ne pouvait pas tuer, mais briser avec des actes infâmes...



Ma vengeance aura le prix du sang et de la mort !


#Sorcière #UrbanFantasy #Clans #MagieÉlémentaire #Âme #Divinités

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Publié par

Date de parution

09 mars 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9791038103627

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

5 Mo

Nyx Ambroise 
Recherche âme désespérément
Aurore Callahan - T.1  




Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Recherche âme désespérément  
Collection Infinity © 2022, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Trifbookdesign
    Suivi éditorial  ©  Delphine Barotin
  
  Correction ©   Elyséa Raven

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038103627
Existe en format papier


Chers lecteurs,
Un glossaire et d’autres informations utiles se trouvent
à la fin de ce roman afin d’éclairer votre chemin
tout au long de votre lecture.
 
 


Prologue
 
Un Corbeau devant moi croasse,Une ombre offusque mes regards,Deux belettes et deux renards Traversent l’endroit où je passe :Les pieds faillent à mon cheval,Mon laquais tombe du haut mal,J’entends craqueter le tonnerre,Un esprit se présente à moi,J’ois Charon qui m’appelle à soi,Je vois le centre de la terre.
 
Ce ruisseau remonte en sa source,Un bœuf gravit sur un clocher,Le sang coule de ce rocher,Un aspic s’accouple d’une ourse,Sur le haut d’une vieille tour Un serpent déchire un vautour,Le feu brûle dedans la glace,Le Soleil est devenu noir,Je vois la Lune qui va choir,Cet arbre est sorti de sa place.
 
Théophile de Viau, Un corbeau devant moi croasse , 1621
 
Les ténèbres immuables, partout, sans restriction…
Je cours pour m’enfuir, même si dans ce brouillard où tout semble difforme et incertain, je ne sais pas très bien où je vais ni comment j’en suis arrivée là.
Une terreur sans nom se diffuse à l’intérieur de mes veines, pourtant, j’ai conscience qu’un tel sentiment d’horreur ne peut pas être réel. Cette sensation s’écoule dans chacune des fibres de mon corps tel un venin brûlant qui fait battre anormalement mon cœur. Je sens presque qu’il s’arrache de ma poitrine. Ce poison atteint mes poumons, mes bronches sifflent puis commencent à se faire douloureuses.
Mais je ne céderai pas.
Je suis plus forte que ça   !  
Enfin, je l’espère…
Dans ma course effrénée, j’entends ses pas se rapprocher et discerne son souffle également. Quand quelque chose frôle mon dos, un hurlement franchit malgré moi la barrière de mes lèvres. Se trouve-t-il si proche que cela   ? Je ne peux pas me permettre de détourner mon regard de ce chemin de terre et de pierres escarpé, si je ne veux pas perdre mon avance. Les larmes me montent aux yeux sans que je m’en rende compte. Que fera-t-il lorsqu’il m’aura attrapée   ? Me ramènera-t-il dans ce lieu maudit   ? Cet enfer où m’attendent mille tourments, en plus de ceux déjà subis.
Quand le désespoir me gagne presque entièrement, je songe à ce qu’il se passerait si je cessais de fuir… Des perles salées s’échouent sur mes joues. Pourquoi ces sentiments qui me sont habituellement étrangers choisissent spécifiquement ce moment pour me submerger   ? Telle une vague charriant des émotions toxiques contre un cœur endormi depuis bien longtemps. Je me noie dans ce typhon de peur et d’horreur, tout en priant pour que me revienne cette léthargie affective, celle qui me permet de raisonner avec une logique froide.
C’est à cet instant qu’une douleur traverse mon auriculaire. Sans cesser de courir dans cette brume opaque et sinistre, je tends ma main gauche devant moi afin de mieux l’observer. La marque complexe qui serpente sur tout mon doigt, fruit d’un sceau renfermant un sort, a pris des teintes très vives. Le rouge cinabre se mêle au vert émeraude, contrastant violemment avec ce monde aux couleurs mornes. À la vision de ces arabesques qui semblent se mouvoir sous l’effet de leur propre volonté, je redouble d’efforts pour tenter d’aller plus vite.
Ma magie bouillonne, elle veut se défendre, me protéger, éradiquer celui qui représente une menace   ! Mais je la contiens en moi, tant bien que mal, et dois me faire violence afin de ne pas la laisser s’échapper. Il est trop tard pour utiliser ma puissance, ces horribles arabesques bloquent ma magie quand il est proche. Et les couleurs luisent de plus en plus…
C’est mauvais signe   !
Au loin, au bout de ce chemin tortueux, je discerne une légère lueur. Cette lumière, inattendue, projette sur le sol les silhouettes funestes de grands arbres aux ramures dénuées de vie qui bordent ce sentier. Ce dernier semble se resserrer jusqu’à l’endroit où les branches énigmatiques se rejoignent pour former une échappatoire. À bout de souffle, et bientôt d’énergie, cette clarté est tout ce qu’il me reste.
Après ce qui me paraît une éternité, j’atteins la sortie de cette forêt ténébreuse. Je me retourne alors et examine la marque sur ma main : les nuances ne sont plus aussi intenses ni éclatantes. J’ai pris de l’avance sur lui et je ne dois pas laisser passer cette occasion de le retarder dans sa course. Je murmure faiblement :
—  Elhaz   !
J’accompagne ce mot chargé de magie d’un geste de la main. Ce dernier manque de précision, mais j’ose espérer que cela suffira.
Aussitôt, avec un soulagement non négligeable, j’observe mon sortilège prendre forme et une volute de magie couleur or se diffuser vers l’échappatoire des ténèbres. Le sort runique fait apparaître un magnifique cerf d’allure éthérique. Il pose son regard ambré sur moi. De sa stature imposante, le cervidé me dépasse largement. Je lui souris et tends une main vers l’une de ses ramures. Même s’il ne s’agit que d’un enchantement, je peux le toucher, une chaleur irradiante se dégage de lui.
— Protège-moi… et retiens-le tant que tu pourras   !
Le souverain de la forêt, dont il émane des lueurs dorées, hoche légèrement la tête puis se dirige à l’unique endroit où mon poursuivant pourrait surgir. Face à la seule sortie possible, au cœur de cette barrière impénétrable constituée d’une centaine d’arbres millénaires. De ce côté-ci, les Chênes Anges se révèlent particulièrement épanouis : leurs branches paraissent immenses, couvertes de feuilles verdoyantes ou teintées d’un orange chaleureux que l’on retrouve en automne.
Je me détourne rapidement afin de continuer ma course, suivant des chemins que j’ai déjà arpentés tant de fois. Je rejoins bientôt le bord d’un précipice.
Dans le lointain, au-dessus du gouffre abyssal qui s’ouvre devant moi, je distingue deux ponts parallèles formés de petits îlots en pierre qui lévitent. Le problème est que chaque élément composant ces deux archipels est séparé des autres par quelques mètres pour atteindre deux îles finales…
Je me rends bien compte que ces dernières sont inaccessibles avec de simples compétences physiques. Je m’immobilise quelques instants pour analyser les lieux. Derrière moi, le cerf runique pousse un long brame, signe que le bouclier qu’il génère ne tiendra plus très longtemps.
Le paysage qui s’offre à mon regard est déconcertant. À l’horizon, à part ces deux îles diamétralement opposées, il n’y a rien d’autre, hormis cette brume grisâtre qui semble faire écho à l’infini.
L’énergie que renferment les îles suspendues se révèle également très contradictoire : pour celle de gauche, il s’agit d’une énergie sépulcrale, et sinistre… Le brouillard demeure plus intense sur cette île qu’ailleurs, il empêche d’y distinguer quoi que ce soit précisément, en dehors d’un objet qui transcende le lieu. Pour celle de droite, la brume se transforme en lueurs chatoyantes, tel un soleil qui la baignerait de ses rayons chaleureux. Une douce lumière dorée nimbe l’endroit où chaque fleur et brin d’herbe semblent radiants de vie.
Ces espaces suspendus dans le vide possèdent pourtant un point commun : un sceptre, impressionnant par sa taille, semblable à une croix celtique qui trône au centre des deux îles. Tout au long de l’axe principal de ces pièces d’orfèvrerie s’entrecroisent des entrelacs et des nœuds infinis.
Il n’y a ni commencement ni achèvement.
Au cœur des formes qui serpentent gracieusement sur les sceptres jumeaux, je crois discerner une multitude de symboles runiques et celtiques luisants, mais je suis beaucoup trop loin pour les distinguer avec précision. Une chose reste sûre, les objets précieux sont surplombés par un pentacle en argent.
Sur ma gauche, le sceptre ténébreux est taillé, avec une finesse exceptionnelle, dans ce qui ressemble à un diamant noir constellé de mille feux sombres. Malgré la beauté de cet ouvrage, un malaise me gagne lentement depuis que j’ai posé les yeux dessus. Brisant ma contemplation, un large corbeau vient se percher sur le pentagramme aux lignes délicates en croassant avec vigueur. Son regard calculateur me transperce, comparable à une vaste étendue d’un noir de jais, du même noir d’encre qui colore ses plumes.
L’oiseau de malheur me ramène à l’urgence de ma situation. Comment vais-je pouvoir fuir cette fois   ? Vais-je mourir face à cet abominable précipice   ?
Je détourne mon attention sur l’île opposée à la première. Au centre de l’espace enchanteur se trouve le second sceptre édifié dans ce qui me paraît être un diamant étincelant.
L’énergie qui émane de cette île demeure pure, inaltérée, redoutable et familière. Soudain y apparaît une louve cendrée. Voilà la seule chose qui avait changé au fil du temps, le pelage de cette louve au départ d’un blanc éclatant s’était teinté peu à peu de la couleur de l’acier. La créature élancée semble très agile grâce à sa petite carrure qui doit la rendre plus furtive que ses congénères massifs.
Tout à coup, le corbeau prend son envol dans ma direction, planant au moyen de puissants battements d’ailes au-dessus des différentes parties de l’archipel. La louve cendrée, quant

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