Dans les étages supérieurs d’un immeuble, surplombant Paris, un homme croise brièvement une femme, sibylline. A peine quelques mots échangés et une carte de visite tendue par l’inconnue avant que les portes de l’ascenseur ne se referment. Une apparition qui, dès le soir même, laisse un message sur le répondeur de l’architecte, comme si elle voulait jouer au chat et à la souris. Une charmante intruse qui semble même avoir piraté son blog… Pour Hugo, la quête qui s’ouvre à lui se pare alors déjà des couleurs de l’amour. Pourtant, Louise doit avant tout lui transmettre autre chose, un message, laconique, d’à peine quelques mots: « Rue Franklin Roosevelt ». Trois mots qui le ramènent vers New York, vers son enfance, vers un passé occulté qu’il faut à présent remonter, sur les traces d’Alba, en compagnie d’une nièce curieuse d’accéder, enfin, à l’histoire familiale. Quête mémorielle tout autant que déambulations à travers les rues d’une enfance new-yorkaise, "Te retrouver", en rappelant subitement à un jeune architecte son passé verrouillé, place celui-ci à la croisée des chemins. Et s’impose dans le même temps comme récit ensorcelant, intriguant, balançant entre présent et réminiscences, créant le portrait d’un trentenaire pudique, discret, qui glisse ses pas dans ceux de l'enfant qu'il était… Une fuite en avant tout autant qu’un chemin rebroussé donc, pour retrouver, enfin, le seul élément stable, certain, ineffaçable, de toute une vie…
Voir