Une âme de père Noël , livre ebook

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La magie de Noël saura-t-elle atteindre Étienne ?
C’est évident, Étienne a des soucis de karma.


Largué il y a un an, il subit sa vie actuelle. Ça fait beaucoup trop longtemps que ça dure. Pour couronner le tout, le mois de décembre est de retour, et Noël avec lui. Hors de question de décorer le moindre sapin, qu’on se le dise. Cette année, il compte bien rester tranquille chez lui.


Sauf que ses amis ont décrété qu’il organiserait le réveillon. Lui, la bonne blague!
Ah, et ils ont aussi décidé de jouer les Cupidon.


Et ça, c’est sans parler de sa rencontre avec Jade, une institutrice au tempérament de glace.
Décidément, cette année sera la pire de toutes.


À moins qu’Étienne ne se découvre une âme de père Noël en chemin ?


#Souffleurd’Âmes #RomanceDeNoël #Cute

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Publié par

Date de parution

08 décembre 2021

Nombre de lectures

0

EAN13

9791038106536

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Laura Collins 
Une âme de père Noël




Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Collection Infinity © 2021, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Moorbooks design
    Suivi éditorial  ©  Blandine Pouchoulin
  
  Correction ©   Elyséa Raven

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038106536
Existe en format papier


« C’est Noël, il est grand temps de rallumer les étoiles. »
Guillaume   Apollinaire
 
 


Prologue
 
20   décembre…
 
Charlotte poussa la porte, déposa les clés sur la console de l’entrée et marqua un temps d’hésitation. Elle évita mon regard perplexe, ôta son manteau avec des précautions étranges et déchaussa lentement ses bottes. Même à bonne distance, du canapé où je me trouvais, je sentais sa fébrilité. Je posai la tablette sur laquelle je lisais quelques mails sur la table basse et l’observai avec plus d’attention. Ce n’était pas pour rien qu’elle rentrait plus tard que d’habitude. C’était délibéré. Une fois ses bottes rangées, elle lâcha un soupir et se retourna. Lorsqu’elle croisa mes yeux, elle se figea.
— Mauvaise journée ? demandai-je, persuadé que ce n’était pas le problème.
— Hum…
Charlotte était lunatique. Cela faisait quatre ans qu’elle partageait ma vie. Certains jours, son besoin de solitude surgissait sans prévenir. Comme aujourd’hui sans aucun doute. S’engager l’effrayait. Elle ne voulait faire aucun projet. D’aucune sorte. Elle confondait vie commune et dépendance affective. Cela faisait longtemps que je ne bataillais plus pour la convaincre que ça n’avait rien à voir. Je n’entravais pas sa liberté, du moins je faisais tout pour. Son obsession restait son boulot de médecin.
Ou plutôt la cardiologie, sa grande passion. Je respectais ça. J’aurais aimé pouvoir en faire autant. J’admirais sa détermination, sa ténacité, son courage. J’aimais voir ses yeux briller quand elle me racontait un succès, un diagnostic difficile posé, un échange fructueux avec ses collègues. J’aimais ce petit bout de femme et sa combativité. J’oubliais souvent ses faiblesses, ou je les lui pardonnais vite. Son ambition s’accordait bien à mon besoin d’indépendance, longtemps nécessaire.
Le réconfort de mes bras ne l’apaiserait pas, elle détestait que j’intervienne lorsqu’elle allait mal. Je m’étais cassé le nez suffisamment pour ne plus répéter cette erreur. La questionner ne servirait à rien, elle se braquerait, me taxerait de trop la couver. Je repris ma tablette et fis mine de lire mes mails. Quand elle serait décidée…
Je coulai un regard vers Cléo, Cléopâtre de son vrai nom, une petite chatte chartreuse capricieuse, que j’avais recueillie cinq ans plus tôt. Ou qui m’avait choisi. C’était plus flatteur. Enfin j’essayais de m’en persuader. Depuis mon retour de la boutique, elle lorgnait le sapin de Noël avec convoitise. Postée au pied, elle levait son museau, comme si elle déterminait le choix de son prochain forfait. Un par jour, depuis que Charlotte l’avait installé, avec un enthousiasme débordant. Hier, Cléo avait réussi à faire chuter le sapin d’un coup de patte bien assené. Apeurée, elle s’était planquée sous le canapé le restant de la soirée. Visiblement, elle avait déjà oublié. Une mémoire de poisson rouge enfermée dans un corps de chat.
Charlotte fit quelques pas vers moi. Sa posture raide, sa mâchoire crispée et ses poings serrés le long de ses jambes et surtout le malaise qu’elle laissait filtrer m’alertèrent. Cette fois, ce n’était pas une simple contrariété. Je laissai ma tablette et lui accordai toute mon attention. Elle eut une longue inspiration, puis vint s’asseoir sur la table basse, face à moi :
— J’ai pris une décision. Difficile, lâcha-t-elle, la voix dure.
— À quel sujet ?
— Nous…
Mon sang se figea. Le flot de ses émotions déferla sur moi, compliqué à démêler. Elle fuit mon regard et riva ses yeux sur mes mains, posées à plat sur mes genoux.
— J’ai dû choisir, ajouta-t-elle avec précipitation. Entre une super proposition de poste à Bordeaux et nous, ici, à Paris.
— Tu as choisi le poste, conclus-je, pressé d’en finir vite avec ce moment douloureux.
— Tu ne quitterais pas ta boutique, et je ne veux pas t’imposer une relation à distance.
Si, je l’aurais fait. Mais elle n’en savait rien. Je ne le lui avais jamais laissé entendre, pour ne pas lui mettre la pression. Mon cœur s’écrasa dans ma poitrine. Elle avait décidé pour nous deux. Me battre pour sauver notre couple ne servirait à rien. J’en avais conscience depuis longtemps. L’évidence me sauta aux yeux avec une violence bien pire que ses mots.
— Tu ne dis rien, balbutia-t-elle, décontenancée par mon silence.
— Pour quoi faire ? Tu as choisi.
Ma voix s’était voilée. Le formuler tout haut me flanqua un coup de poing brutal dans l’estomac. La colère arriverait plus tard, je le savais. Cléo dut percevoir quelque chose, elle abandonna son projet et vint folâtrer contre mes jambes. Je poursuivis, refoulant la détresse qui me coupait le souffle :
— Tu as toujours choisi ton boulot, Charlotte. Je l’ai accepté dès le début. J’ai pris ce risque, je l’assumerai. Si tu voulais que je me batte, tu m’aurais laissé le faire bien avant, n’est-ce pas ?
Elle l’admit d’un regard peiné et émit un soupir bruyant.
— Je ne veux pas te faire du mal, concéda-t-elle, d’une voix plus douce.
— C’est trop tard, Charlotte. Quand prends-tu ce poste ?
— Le 2 janvier.
Nouveau coup de poignard dans le torse. Je crus manquer d’air.
— Sois gentille d’ôter ce foutu sapin, dis-je alors en me levant, sentant la fureur enfler dans mes veines.
Je fis les quelques pas qui me séparaient de l’entrée, attrapai mon manteau, mon portefeuille et les clés de l’appart. Il fallait que je fasse un tour. Vite, sous peine de lâcher la rancœur qui sonnerait le glas de notre relation encore plus rapidement.
 

 


Chapitre 1
 
« Les amis sont des compagnons de voyage
qui nous aident à avancer sur le chemin
d’une vie plus heureuse. »
Pythagore
 
Onze mois plus tard…
30 novembre
 
— Oh non, Étienne, tu ne te défileras pas ! On participe tous et tu n’as aucune raison de refuser ! déclara Lucie, les sourcils froncés.
J’étais tombé dans un traquenard. Je ne leur en voulais même pas. Tous autant qu’ils étaient m’avaient eu en beauté : Nathan, Sarah, Clément, Sophie, Paul, Alban et Lucie. Surtout elle d’abord, parce qu’elle me côtoyait au quotidien et ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter de mon sort. Un sort de célibataire qui regardait Noël arriver avec son cortège de mauvais souvenirs.
J’avais accueilli Lucie dans ma boutique d’antiquités cinq ans plus tôt pour y faire de la restauration. Ce qui n’avait été au début qu’un moyen de lui changer les idées, alors qu’elle était au plus mal dans sa vie, était devenu une véritable passion. Aujourd’hui, depuis que son mentor avait pris sa retraite, ce petit bout de femme énergique gérait seule l’atelier dans lequel elle retapait les meubles éclopés ou fatigués qu’on rentrait. Elle était douée, vraiment douée.
Il avait suffi que j’aie le malheur, quelques jours plus tôt, de lui dire que je n’avais aucun projet pour Noël pour qu’elle dégaine l’artillerie lourde. La bande de mes amis au complet. Ceux avec qui je partageais tout ou presque. Tous rassemblés dans l’appartement fraîchement acheté par Lucie et Alban.
Je regardai, narquois, la boîte métallique qu’elle venait de poser sur la table où nous étions tous réunis et les petits papiers pliés qu’elle contenait. Ses yeux bruns étincelèrent de malice.
— La crémaillère, hein ?
Elle se mordilla les lèvres et se tourna vers Alban, dont le sourire en coin en disait long sur leur complicité. Il la dévisagea, se demandant sans doute comment elle allait s’en sortir. Il connaissait nos joutes verbales. Elles l’amusaient beaucoup.
— L’un n’empêche pas l’autre, commenta-t-il.
— Traître ! Et la solidarité masculine, tu en fais quoi ?
— Il te reste Nathan, Clément et Paul, répliqua-t-il impavide.
— On ne savait pas ! s’exclamèrent en chœur les deux premiers.
Je levai les yeux au ciel devant ce complot éhonté, puis soutins le regard de Lucie qui se retenait de rire.
— Qu’est-ce que je dois savoir encore avant de tirer un de ces papiers ?
— Bah tu connais, non ? On le fait depuis trois ans !
— Le principe du cadeau, oui je connais. Je n’ai rien contre. J’aime faire.
— Un vrai père Noël, sourit Sarah derrière elle.
Je grimaçai devant ce compliment sincère, que je ne méritais pas. Gâter les gens que j’appréciais, dénicher la petite trouvaille insolite, c’était mon truc. Un effet collatéral de mon boulot. Quand on tient une brocante, on furète partout et on a l’œil. Mon regard se posa un bref instant sur le ventre rebondi de Sarah. Son premier enfant avec Nathan, un bébé très attendu dans notre cercle.
Le second après la fille de Clément et Sophie. La grossesse lui allait bien, elle était rayonnante. Son médecin de mari prenait soin d’elle à merveille, tout neurologue qu’il était. Il la couvait beaucoup. Elle protestait souvent, mais ces deux-là s’aimaient bien trop pour que ça porte ombrage à leur relation. Nathan était très pris par son boulot, il compensait ses absences comme il pouvait.
— Il abrite des fantômes dans les vieilleries de son arrière-boutique et il a peur d’un petit bout de papier, ricana Clément.
— Je n’ai peur de rien, je veux savoir ce que vous avez comploté.
— Tout de suite les grands mots, protesta Nathan.
— Toi, tu couvres ta sœur, et c’est pas ton faux air de médecin respon

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