Une vie à refaire , livre ebook

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2022

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La vie d’Israel Ingham n’est pas facile. Il a grandi dans un foyer dépourvu d’amour et de chaleur. Jamais à la hauteur des attentes de son père, son homosexualité n’a fait que s’ajouter à la longue liste de déceptions.

Jusqu’au jour où une lettre de l’hôpital pour enfants d’Eastport change la donne, une terrible erreur humaine est révélée au grand jour : vingt-six ans plus tôt, deux bébés ont été échangés et sont repartis dans la mauvaise famille.


Avec l’aide de son meilleur ami, Sam, Israel décide de rencontrer sa mère biologique et son fils, celui-là même qui a vécu la vie qu’Israel aurait dû avoir. Sam a toujours été son rempart dans la tempête, son seul soutien, son unique source d’amour. Avec lui à ses côtés, Israel sait qu’il pourra faire face à tous ces sentiments qui menacent de le submerger, mais aussi à cette attirance qui se fait de plus en plus forte entre eux.


Au milieu de ces émotions tumultueuses, Israel est prêt à s’ouvrir à un monde de nouvelles perspectives, mais avant cela il a besoin de disséquer sa relation douloureuse avec ses parents s’il veut sauver ce qu’il en reste. Car parfois, la preuve qu’on n’est pas vraiment une famille suffit pour en devenir une.


#Secondechance #Famille #MM #FriendstoLovers

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"C'était si incroyablement bon. J'ai acheté ce livre avec l'intention de lire quelques chapitres et j'ai fini par le terminer en une nuit. L'intrigue était si originale qu'elle m'a gardée éveillée tout le temps. Et surtout, il y avait ce que je préfère : friends-to-lovers" - Ashley

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Publié par

Date de parution

28 septembre 2022

Nombre de lectures

4

EAN13

9791038109261

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

N.R. Walker 
Une vie à refaire




Traduit de l'anglais (États-Unis) par Florence Nancy      
MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Switched  
MxM Bookmark © 2022, Tous droits réservés
MxM Bookmark est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Copyright © N.R. Walker, 2016 
Illustration de couverture ©  MoorBooks Design
Traduction © Florence Nancy 
    Suivi éditorial  ©  Dehlia Alby
  
  Correction ©   Relis-tes-ratures

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038109261
Existe en format papier


Dédicace


À la Famille…
Qu’importe sa taille et ses membres.


Chapitre 1

Je n’avais pas le temps pour ça. Je devais faire des calculs, m’occuper de courriels, respecter des dates butoirs, et je savais que j’aurais quatre coups de fil à passer chaque fois que je perdrais dix minutes. En tant que manager des jeunes cadres de la société iCon, l’empire du conseil fondé par mon père, je subissais des pressions de tous les côtés.
À vingt-six ans, j’étais préparé à ce rôle dans la société : formé à marcher sur ses traces, que je le veuille ou non. C’était ce qu’on attendait de moi. Dans ma jeunesse, j’avais été une source constante de déception pour mes parents. En tant que leur unique enfant et leur seul héritier, j’avais ravalé ma fierté, accepté mes obligations et mes devoirs et je faisais le job.
En revanche, ce rendez-vous n’entrait pas dans mon domaine d’expertise. Je ne savais absolument pas pourquoi ma présence était requise pour faire du relationnel à cette collecte de fonds. Comme je l’avais dit, je n’avais pas le temps pour ça. Je n’avais pas non plus le pouvoir de répondre à leurs demandes de dons. Je ne savais donc pas pourquoi j’étais là.
Ma mère avait reçu une lettre de l’hôpital pour enfants d’Eastport à Sydney, l’hôpital dans lequel j’étais né. La lettre sollicitait notre présence. Ma mère ne m’avait rien dit de plus, seulement qu’elle, mon père et moi étions invités à participer. Je supposais que mon père déclinerait l’invitation, invoquant des rendez-vous d’affaires autre part. Or, je fus surpris de le trouver au côté de ma mère dans la salle d’attente. J’entrai précipitamment. Je n’étais pas en retard au rendez-vous mais j’arrivais après lui, ce qui était une nouvelle déception à ajouter à sa liste.
Ma mère m’adressa un bref sourire. La seule réponse de mon père fut un léger mouvement de sourcil, mais à part ça, il ne me regarda pas.
Un jour ordinaire dans la vie d’Israel Ingham. Je ravalai un soupir et sortis mon téléphone. Je fis défiler les messages, faisant semblant de me ficher complètement que mes parents me détestent.
— Merrick et Julia Ingham ? appela un homme grisonnant en costume anthracite, depuis la porte de son bureau.
Mes parents se tournèrent vers lui, et lui me regarda.
— Israel Ingham ?
— Oui, répondis-je.
De toute évidence, j’étais le seul de la famille à avoir des bonnes manières.
— Je suis Phillip Dovich, conseiller juridique aux services sociaux de la Nouvelle-Galles du Sud. Par ici, s’il vous plaît.
Il déglutit bruyamment.
Nous entrâmes dans son bureau. Deux autres personnes étaient assises au bout d’un imposant bureau en acajou. Elles étaient manifestement des personnes juridiques, mais difficile de dire si elles étaient des témoins ou des avocats plaidants. Il me fallut une fraction de seconde pour comprendre que ce rendez-vous n’avait rien à voir avec une collecte de fonds.
Se mordillant la lèvre inférieure, Phillip Dovich ne semblait pas savoir par quoi commencer. Son teint pâlit, s’accordant au gris de ses cheveux. J’avais participé à suffisamment de réunions pour savoir que cet homme allait nous livrer des informations qu’il aurait préféré ne pas divulguer.
— Il n’y a pas de manière facile d’annoncer cela, commença-t-il.
Puis, comme s’il se souvenait d’un laïus qu’il avait mentalement préparé, il lâcha une bombe qui allait changer notre vie à tous les trois.
— J’ai été informé que, le jour de la naissance d’Israel, une méprise a été commise à la suite d’une erreur humaine.
Il s’arma de courage et regarda mes parents.
— Monsieur et madame Ingham, nous pensons que l’enfant que vous avez élevé comme le vôtre n’est pas votre fils biologique.
Nous restâmes assis, silencieux, pendant que l’homme en face de nous expliquait que la vérité avait récemment éclaté au grand jour lors de circonstances imprévues, lorsqu’une autre femme avait demandé une analyse sanguine. Son fils passait des examens sanguins de routine sur son lieu de travail quand elle avait remarqué une incohérence. Le groupe sanguin déterminé était différent de celui inscrit sur son acte de naissance.
En fin de compte, le garçon était né le même jour, le même matin, dans la même maternité que moi. Et nous étions les deux seuls garçons nés ce jour-là. Des recherches plus poussées dans les archives médicales de mon appendicite, opération effectuée dans ce même hôpital lorsque j’étais un jeune garçon, avaient révélé que mon groupe sanguin correspondait à celui mentionné sur l’acte de naissance de l’autre garçon, pas sur le mien.
Bien sûr, un test ADN serait nécessaire.
Ma mère fixa Phillip Dovich sans ciller. En revanche, mon père digéra les paroles de l’homme pendant vingt secondes avant de vomir des accusations à propos de responsabilité et de fiabilité. Sans aucun doute possible, l’équipe juridique de l’hôpital savait avant notre arrivée qui nous étions, ce qui expliquait sûrement leur nervosité.
Mon esprit tourbillonnait pendant que mon père fulminait et s’emportait. Monsieur Dovich répondait du mieux qu’il pouvait à toutes les questions. Confus, embrouillé et incrédule, mon cerveau luttait pour donner un sens à ce que je venais d’apprendre. C’était tellement absurde et pourtant si réel, d’une certaine manière.
Était-ce la vérité ? Je veux dire, je n’avais rien de mes parents. Certes, j’étais pâle comme ma mère et grand comme mon père, mais notre ressemblance s’arrêtait là. Mes yeux étaient d’un marron très, très foncé, différent du brun clair de ceux de ma mère et du bleu de mon père. Mes cheveux étaient plus sombres. La forme de mon visage était différente. Ma carrure aussi. Mais ce n’était pas tout : je ne ressemblais en rien à mes parents. Pas plus dans mes manies que dans mon tempérament, mon comportement ou ma personnalité.
Mon cœur cognait dans ma poitrine. Ma mère, silencieuse, essuya une larme au coin de ses yeux. Je n’avais jamais vu ma mère pleurer. Jamais. D’habitude, elle affichait en permanence un air de profonde indifférence. C’était la toute première fois que je la voyais pleurer et je n’étais pas sûr si c’était de tristesse ou de chagrin, de douleur ou de trahison, ou de ce que vous étiez censé ressentir en de pareilles circonstances.
J’étais presque sûr qu’elle pleurait parce qu’elle comprenait enfin. Je n’étais pas leur échec, finalement.
— Monsieur Ingham.
Phillip Dovich s’adressait à moi. Je n’avais même pas remarqué que mon père avait cessé de parler. Je me tournai pour le regarder. Je le trouvai près de la fenêtre, son téléphone à l’oreille. J’étais certain qu’il parlait à Nigel, son avocat.
— Israel ?
Hébété, je me retournai vers l’homme qui me parlait.
— Oui ?
Monsieur Dovich m’adressa un sourire doux et patient.
— Accepteriez-vous de vous soumettre à un test ADN ?
Voulais-je savoir si ma vie entière avait été un mensonge ? Voulais-je apprendre que mes parents n’étaient pas responsables de toutes ces années passées à les décevoir ? Que leur vrai fils n’était pas un raté, guère intelligent et manquant de discipline ? Qu’après toutes ces années, ils n’avaient pas un fils gay ? Voulais-je découvrir si ces gens, qui m’avaient dit qu’être gay était « une souillure embarrassante » sur leur nom de famille, n’étaient peut-être pas mes parents, après tout ? Voulais-je vraiment savoir ? Sans concevoir les répercussions à venir, sans savoir où cela me mènerait personnellement et financièrement, voulais-je vraiment savoir ?
Je hochai la tête sans hésiter.
***
Une heure plus tard, après nous être tous pliés à des prélèvements de salive et à des prises de sang, j’étais de retour dans la salle d’attente de monsieur Dovich. Je n’étais pas sûr de ce que j’allais faire ni où j’irais. Qu’est-ce qu’on faisait quand on apprenait qu’on avait peut-être été échangé à la naissance ? Après avoir attendu dix minutes, mon père déclara être trop débordé pour patienter plus longtemps et partit, son téléphone toujours à l’oreille, sa bouche réduite à une fente furieuse et son regard déterminé et froid. Le suivant docilement, ma mère murmura un au revoir. Ne sachant quoi dire d’autre, je lui promis de l’appeler plus tard, mais il n’existait qu’une seule personne à qui je voulais parler.
Je sortis mon portable, trouvai le numéro de Sam et pressai la touche d’appel.
— Salut ! répondit sa voix toujours joyeuse. Pourquoi est-ce que tu m’appelles ? Tu ne croules pas sous le travail ? Est-ce que ton vieux sait que tu passes des appels privés pendant les heures de bureau ? ajouta-t-il, secoué par un rire.
Je souris dès que j’entendis sa voix, et des larmes me vinrent aux yeux. Je prononçai son nom dans un sanglot.
— Sam.
Son ton se fit alerte et inquiet.
— Que se passe-t-il ?
À ce moment-là, la porte du bureau de monsieur Dovich s’ouvrit et il entra dans la salle d’attente, suivi par une femme et un jeune homme de mon âge. Monsieur Dovich s’arrêta net. Visiblement, il ne s’attendait pas à me trouver là. Je me levai à cause de la réaction de la femme derrière lui. Dès qu’elle me vit, elle porta la

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