Déboires de jeunesse , livre ebook

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L'auteur N'Falamini KABA y donne un coup de pinceau sur les thèmes de pauvreté, souffrance, chômage, désespoir, haine, ethnocentrisme, communautarisme et de mal gouvernance dans la République de Khamè. Ainsi, il fait un récit sur l'histoire mélancolique du jeune Sirimandjan qui a connu d'énormes difficultés durant son cursus universitaire, mais qui était très optimiste d'un changement de la situation lors de l'élection de Facely qui était issu de sa communauté et qu'il considérait comme un messie. Après quelques années de règne de ce dernier sans dichotomie des réalités d'avant, Sirimandjan fera face à un autre problème de grossesse de sa petite amie Yélia. Cela mettra les deux familles dans une opposition au sujet du mariage de la jeune fille.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2024

Nombre de lectures

44

EAN13

9782493098726

Langue

Français

N’Falamini KABADéboires de jeunesse
Roman
Éditions Yigui, 2024
Tous droits réservés pour tous pays
ISBN : 978-2-493098-72-6
I
undi soir dans un quartier défavorisé. Le soleil, sans dissLipaitpeu à peu sans le moindre bruit ni la moindre trace rémission, glissait lentement vers l’ouest où, comme d’habitude, il se retranchait. Puis, sa luminosité se laissée, mais perceptible. Au même moment, dans le ciel bleu, on entrevoyait les nuages blancsdéfilerà pas de tortue. Au bout du compte, la nuit s’apprêtait à absorber la journée, comme à l’accoutumée. Sirimandjan se trouvait à l’un des plus grands et ennuyeux carrefours de Toma, une commune de Kryna. Ennuyeux par son interminable embouteillage provoqué par l’indifférence des policiers et l’indiscipline des conducteurs. Par ailleurs, tout le monde était pressé. Tout le monde vaquait à ses préoccupations. Visiblement, les rayons lumineux de ce phénomène si naturel couraient au fil du ciel pour rejoindre leur gîte. De l'autre côté, à l’est, le firmament s’assombrissait peu à peu, car cette créature d'Allah avait déjà quitté cet endroit. Puis, un si grand ombrage couvait la terre et son contenu, ce qui annonçait implacablement la venue du crépuscule. Sirimandjan longea la descentede la transversalevenant de Tora, une autre commune de Kryna. Les boutiquiers de tous genres bordaient les rues. Certains marchands vendaient à ciel ouvert sur le trottoir. D’autres, marchands ambulants, circulaient entre les engins roulants et les passants avec leurs articles tantôt sur la tête, tantôt à la main. Ils piaillaient
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pour attirer les acheteurs vers leurs produits : les uns avaient des denrées comestibles, les autres des fournitures scolaires, d’autres encore, les articles detous genres... Soudain, un bonimenteur se présenta devant Sirimandjan avec des produits de la pharmacopée à la main. Comme un incantateur, il lui brandit ses produits : « Voici des médicaments qui peuvent vous être d’une grande utilité. Vous avez à ma main droite ceux-ci contre la constipation et ceux-ci à ma main gauche qui sont très efficaces pour soigner l’impuissance sexuelle. » À Kryna, capitale de la République de Khamè, plusieurs personnes souffraient de ces deux maux, mais, rapidement, Sirimandjan s’esquiva et poursuivit son chemin.«Tout guérisseur qui se jette des fleurs n’est qu’un escroc qui tend l’hameçon aux innocents, se dit-il dans son for intérieur. » Arrivé au bord de la voie de la nationale No 1 de Kryna, il s’arrêta. Entre temps, il regarda dans la direction de sa main gauche, puis celle de sa main droite. À des endroits différents, des tacots étaient stationnés rétrécissant les rues secondaires et l’artère principale. Ces chauffeurs chargeaient leurs épaves des passagers qui désiraient partir à Tora tout en longeant la transversale. Plusieurs piétons étaient arrêtés comme Sirimandjan au bord de l’artère principale pour traverser. En revanche, les véhicules filaient à vive allure sans se soucier d’eux. Cette attitude était de coutume dans cette capitale. Non seulement, les agents régulateurs de la circulation étaient absents, mais encore les feux et panneaux de signalisation n’existaient point, ce qui, malheureusement, entraînait plusieurs accidents mortels.
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Assez de cette attente pénible, un homme se déchaina comme un policier, puis surgit devant une voiture Renault-Mégane d’une couleur cendre. Soudain, le conducteur freina. Tous les piétons se précipitèrent sur la voie pour atteindre l’autre bas-côté de la route. Après eux, les véhicules reprirent leurs allures habituelles. Dans cette capitale, les citoyens régulaient la circulation. Quant aux agents de police, ils se chargeaient de recueillir quelques broutilles que les chauffeurs de taxi leur donnaient en cas d’infraction ou pour mendier. À pas d’homme, le corps céleste se penchait vers son gîte, c’était presque la fin de son parcours journalier. Sirimandjan retrouva ses amis dans leur endroit habituel chez Bandjan. Ce dernier faisait des prestations des chaises ettentes aux gens qui organisaient des cérémonies de toutes sortes : mariage, baptême, décès, etc. Il était un étudiant diplômé en économie-finance. Entre temps, Sirimandjan salua l’assistance, puis tous, en chœur, répondirent au bonsoir donné, par ce dernier. Cette assemblée était composée de jeunes detous âges confonduset des conditions de vie différentes. Les uns étaient des diplômés en attente de leur premier emploi : Momo, l’aîné de ce groupe était diplômé en biologie et Seinkoun en mathématiques. Or, les autres, comme Ebélamou, Assimiou, Mamadouba étaient des bacheliers admis à l’université ou aux instituts en attente de leurs orientations. Hormis Djédéba qui n’avait que son baccalauréat et qui abandonna par faute d’admission au concours qu’il avait tenté une seule fois à l’époque. Pour pallier à ses nombreux échecs des promus pour l’université,
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ce concours fut supprimé au profit des orientations. Ce processus avait pour critère de remplir des fiches où des profils à choisir y étaient inscrits. Sirimandjan s'assit à côté de Bandjan après s’être procuré une chaise dans le magasin. Ces chaises à prêter leur servaient de siège. Ces retrouvailles étaient de coutume devant ce magasin chez Bandjan qui était l’hôte de cette association informelle de jeunes cadres. Ils se réunissaient toujours autour du thé vert de Chine comme dans plusieurs autres contrés du pays. D’ailleurs, les gouvernants se moquaient de cette routine de la jeunesse de la République de Khamè. Alors, ils refusèrent de créer de l’emploi, encore moins les opportunités d’emploi pour cette jeunesse. La jeunesse devrait-elle continuer à attendre un gouvernement qui n’a rien à cirer de son sort ? Que non... Dans cette assemblée, les débats étaient focalisés très souvent sur lapolitique qui préoccupait cette population éprise d’un avenir meilleur depuis sa sortie du carcan colonial. Même les analphabètes avaient pour thème de prédilection : la politique. Lorsque rien ne va bien dans un pays, le sujet politique se mue en air, indispensable au quotidien du pauvre citoyen.Quelles sont les nouvelles Siriman? Lui demanda Momo.Rien de spécial, c’est le statu quo, répondit-il en prenant place auprès de Bandjan. Ce magasin se situait au bord d’un carrefour d’une route secondaire qui longeait un couloir. Les gens y passaient en permanence empruntant des directions opposées. Certains remontaient en provenance de leurs domiciles, d’autres
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redescendaient pour rejoindre les leurs. Imparablement, le crépuscule approchait à pas de tortue. La couverture ombrageuse s’étalait, comme un drap de lit, pour couvrir la terre. Le ciel lumineux s’assombrissait peu à peu. Cette action répétitive était programmée par la Force divine sans l’aide de qui que ce soit, ni de quoi que ce soit.La situation de ce pays est préoccupante, lança Bandjan à l’endroit de l’assemblée.C’est un problème radical, dit Seinkoun. Du sommet à la base, ça ne marche pas.Comment voulez-vous que ça aille du moment que le Président est mal en point, s’exprima Djédéba sèchement. Tandis que Mamadouba agitait sa petite bouilloireàthé sur le feu. Elle bouillonnait, posé sur un petit fourneau. De temps à autres, il se donnait du plaisir à cuire du thé pour leur offrir.Tous les cadres qui sont auprès du Président le dupent, dit Ebélamou avec douceur et flegme.Ils sont de véritables félons, dit Sirimandjan. Mais tout cela prendra fin un jour, ajouta-t-il avec certitude.Vous savez le favoritisme et l’ethnocentrisme ont gangrené ce pays, dit Assimiou d’un ton pessimiste. Alors, pour moi on est mal barré.Le vrai problème de ce pays, reprit Momo d’un ton élevé,se situe au niveau des intellos. Quand les militairesontaccaparélepouvoir à la mort du premier Président, ils ont dit qu’ils sont ignorants en politique et en gestion administrative. C’est
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pourquoi, ils ont fait appel à tous les intellectuels de cette nation se trouvant à l’étranger qui, d’ailleurs, clamaient être marginalisés par le premier régime. Et aujourd’hui, après une vingtained’années d’exercice auprès du Président, voyons de plus près ces résultats alarmants. Nous assistons à lapire catastrophe de leur gestion. Hier, on disait que ce pays était dépourvu d’intellectuels, aujourd’hui nous assistons à une affluence de filous autour de ce bougre qui ne veut pas aussi sauver cette situation miteuse, termina Momo par ces propos acerbes. Momo avait accusé au prime abord trois ans de retard lié aux échecs dans les concours avant d’accéder à l’université. Il avait terminé ses études, alors qu'il était dans la trentaine d’annéessans emploi. Un retard assez significatif dans la vie d’un homme. L’appel du muezzin résonnait tandis qu’ils étaient en pleine discussion mélangée àla causerie. Cet appel les interpellait à leur devoir divin en tant que musulmans; l’heure de la prière s’annonçait. Chacun devant sa boutique ou magasin, s'activait en prenant son ablution comme pour se sanctifier avant de paraître devant le Créateur de l’univers et tout son contenu. Cependant, Mamadouba était derrière son matos de thé accélérant sa cuisson pour servir à chacun un verre de cette première cuisson avant la prière. Cependant, Bandjan s’occupait à trouver de l’eau à mettre dans son unique bouilloire. Quatre premières personnes furent servies par Mamadouba dans un plateau. Pour ce faire, les aînés eurent la préséance d’être les premiers servis: Momo et Djédéba
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