Des mails et moi , livre ebook

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« - Raconte un peu comment va la vie pour toi ? - Hé bien Lara Croft a troqué son short, jarretière et coutelas, contre un déguisement de ménagère de moins de 50 ans qui a encore braqué tous les supermarchés aux alentours afin de nourrir sa portée. Les enfants sont revenus, et les rappels à l’ordre, musclés pour certains et lassants pour d’autres, ont repris (j’aurai peut-être dû garder le coutelas finalement...) - Sois forte Lara. As-tu essayé de les droguer… ? - Ou alors laisser traîner des tapettes à souris géantes avec du Nutella ? » Le lâcher d’oie blanche dans la jungle du célibat après 40 ans, s’accompagne inévitablement de quelques errements affectifs post-traumatiques. Surtout avec trois pré-adolescents en bandoulière. Puis, un jour, une rencontre… La rencontre. Premier mail d’une longue série, romantique, drôle et spontanée. La sincérité ayant toujours été de mise, nous nous sommes livrés l’un à l’autre, bien avant l’échange des corps et des baisers savoureux. Je vous livre nos confidences comme on partagerait un excellent vin avec des amis, comme on renaît après l’enfer, pour célébrer la vie et l’amour de la vie !
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Date de parution

08 novembre 2013

Nombre de lectures

0

EAN13

9782312017075

Langue

Français

Des mails et moi
Pénélope Clarck
Des mails et moi










LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01707-5
Prologue
Certains prennent une année sabbatique, moi je me suis accordé une année de plénitude…
L’un des plus beaux cadeaux que je me suis fait depuis longtemps. Après trois années au cœur de la tempête, c’était bien le moindre.
N’empêche. J’ai vu des gens autour de moi s’enfoncer dans le marasme, comme si les larmes appelaient encore plus de désespoir, et si tomber toujours plus bas demeurait la seule voie possible.
On a toujours le choix.
47 ans, 3 beaux enfants, 18 ans de vie commune, un couple qui commence à s’effriter sous l’usure du quotidien et qui explose dès que les enfants grandissent et que je m’attelle à négocier un grand chantier-virage professionnel.
Galère personnelle, professionnelle, familiale et financière.
Il est dit que la vie nous amène toujours en face de ce que nous devons encore travailler…
Pas possible ! J’avais donc autant de copies de retard… ?
Mon projet professionnel (création d’un centre de beauté-bien-être bio) prenait forme malgré mes nombreuses gardes infirmières que ma situation financière m’imposait. A côté de cela : le bras de fer avec le père de mes enfants, des heures de travail difficilement compatibles avec une vie de famille monoparentale, puis au bout d’un an, la garde alternée de mes enfants qui acheva de me broyer le cœur…
Le lâcher d’oie blanche dans la jungle du célibat après 40 ans, s’accompagne inévitablement aussi de quelques errements affectifs post-traumatiques.
Bref, après avoir pris de plein fouet ces quelques dérèglements climatiques, je décidai enfin de me consacrer du temps, toute seule. Enfin, une semaine sur deux…
Bac à 17 ans, carrière professionnelle épanouissante, sportive, à l’aise socialement, des ami(e)s solides, des bonnes copines, une clientèle fidèle et reconnaissante, 3 fils (géniaux et très remuants), un toit, une voiture, des loisirs et des voyages, je savais ce que gagner de l’argent voulait dire, ne pas en avoir aussi, des épreuves surmontées jusque-là…
Mais affectivement, toujours à côté de la plaque.
C’est vrai ! J’avais une fâcheuse propension à être attirée par des "vases fêlés ", cœurs abîmés, abonnés aux casseroles… Une véritable brocante des âmes.
Un petit matin de Décembre, je me disais que la vie s’apaisait et qu’il était grand temps de prendre soin de moi. Exit donc tous les broyés de la vie qui atterrissaient nécessairement devant la porte de l’infirmière ! Le Saint-Bernard rangea définitivement son tonneau, Mère Térésa sa voilette, et vive la vie !
Il me fallait comprendre, agir et changer enfin.
Chapitre I
D ÉMÊLEZ - MOI

L’ère des gourous étant définitivement révolue, les derniers dictateurs sous les feux des bombes ou des projecteurs, c’est selon, il convient de se prendre en main si l’on veut être acteur de son propre changement. Et d’aller chercher les réponses là où elles se trouvent, c'est-à-dire au plus près de notre cœur.
Si l’on s’attache à rester fidèle s à nos idéaux, nous restons centré, et dans ce cas, nous n’avons aucun mal à trouver des "guides " sur notre chemin de vie qui seront en harmonie avec l’objectif de notre recherche intérieure.
Nos mémoires familiales, éducatives, sont tellement saturées d’informations qu’il est encore nécessaire de faire appel à l’extérieur pour nous aider à reconnaitre, décoder et avancer.
Les techniques sont multiples, les praticiens variés, les formations étayées pour la plupart ; là encore, pas de recette-miracle, le sérieux des thérapeutes est à éprouver, à ressentir ; il convient là encore de se faire confiance ; nul n’est mieux placé que nous-même, dans le respect de notre libre arbitre pour choisir quel outil nous sera indispensable.
Avancer en confiance, dans le lâcher-prise et dans le respect de ce que nous sommes est une garantie d’épanouissement.
Mes peurs ont constitué de grands freins, dans ce sens où elles ont cristallisé des situations, et ont été des sources de plus grandes complications encore, empêchant la vie d’être fluide et les problèmes de se dénouer.
Peur de perdre mes enfants une semaine sur deux, peur de perdre mon toit, de ne pas m’en sortir, ont envenimé grandement les relations avec le père de mes enfants. La peur de me retrouver seule, ou de ne plus plaire m’a fait inévitablement faire de mauvais choix…
Mais nos défaillances sont aussi le signe de notre humanité, et là aussi, la tolérance et le sens de l’humour peuvent nous aider à lâcher du lest… ! Chaque expérience peut être bonne à prendre et à vivre.
Donc, la vie étant à l’écoute de mes demandes de clarification dans le domaine affectif et sentimental, mit sur mon chemin des aides magnifiques dans le domaine de la psycho-généalogie, le chant thérapeutique et autres différentes techniques corporelles d’accompagnement.
Cette année fut donc une solitude délectable et néanmoins studieuse, une contemplation enthousiaste de la vie, une grande complicité avec mes enfants qui m’a aidée à porter un quotidien parfois encore lourd, et une joie éprouvée dans chaque acte simple. Remercier la vie pour ce qu’elle est au fond !
Plus j’avançais dans la compréhension de mes choix sentimentaux, plus je voyais très nettement apparaitre les contours de ma véritable personne, mes désirs profonds, mes priorités et mes limites.
Je voyais enfin qu’il existait un autre type d’hommes autour de moi qui n’étaient pas obligatoirement déracinés par la vie, ou éternellement adolescents, mais solides, droits, équilibrés, aimants et stables. Une révélation !
Et tout naturellement, ma demande inconsciente se modifia.
La vie, continuellement joueuse, me proposa encore des rencontres qui ressemblaient à celles du passé, que je déclinais, mais cette fois-ci en pleine conscience ; les projections des hommes m’apparaissaient si clairement… ! Pour certains vous êtes leur fantasme incarné, femme parfaite, ils ne désirent voir que l’apparence qui coïncide idéalement avec leurs critères ; ces hommes-là ne se situent pas au plus près de leur cœur, mais dans certains schémas sociaux, familiaux ou esthétiques.
Ils ne vous" voient " pas et ne vous entendent pas !
Comment les blâmer ? Moi-même, j’avais agi jusque-là en projections idéales de l’homme fantasmé, en occultant tout ou partie de la personne… L’atterrissage se fit toujours en catastrophe sans forcément la présence des équipes de secours au bord de la piste.
Au vu de cette maturité grandissante, je projetais même de fêter avec de nombreux amis un véritable" enterrement de vie de jeune fille ", qui marquerait définitivement mon passage à la vie adulte !
Je n’en eus guère le temps.
Car un jour, une rencontre…
La rencontre.
Par un beau mois de Juillet, chaud et ensoleillé, dans la joie de l’imprévu, sans projections ni attentes…
Chapitre II
D’ AIMER : L ’É MOI ! …

Suite aux inondations catastrophiques dans le Var un mois plus tôt, j’organisai une collecte de meubles, vaisselle, électro-ménager dans ma résidence, empruntai une fourgonnette et décidai un 14 Juillet d’apporter le tout à la Mairie d’une ville varoise. Des amis très chers vivaient là, et s’ils n’avaient pas été touchés eux-mêmes, déploraient de nombreuses victimes parmi leurs amis ou connaissances ; certains avaient vraiment tout perdu.
Théo, Lucie et leurs enfants sont une famille adorable que je connais depuis une vingtaine d’années. Elle, styliste, lui, infographiste reconverti en tailleur de pierre.
Comme beaucoup d’ami(e)s, Lucie voulait me présenter quelqu’un, redoutant que je passe le reste de mon existence en dépressive recluse, regrettant le temps où mes enfants occupaient toute ma vie, traînant la gent masculine dans la boue, en sirotant une ménopause agressive.
Malgré tous les gages de bien-être que je lui donnais, elle me répétait depuis un an qu’il fallait ab-so-lu-ment qu’elle me présente le nouveau tailleur de pierres avec lequel Théo travaillait

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