Douceur de vivre à Oaxaca , livre ebook

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Elles sont simples, les histoires que J.-R. Fournier relate. Humbles, comme celle de ce peintre inconnu et vivant sa passion dans l’anonymat. Émouvantes, comme celle de cet architecte affolé par l’idée de sa propre vieillesse. Mélancoliques, comme celle de ce voyage parisien ardemment désiré, cruellement annulé. Simples, mais pourtant pas simplistes. Car le tour de force de l’auteur consiste encore à hisser ses personnages à un niveau littéralement extra-ordinaire. C’est-à-dire à un degré plus intense, plus brillant, plus périlleux aussi. Ainsi de cette nouvelle qui retrace la carrière fulgurante d’un boxeur digne d’Icare. Ainsi de ces textes amoureux dans lesquels la passion apparaît à la fois comme salvatrice et destructrice. Ainsi de ces récits où la fascination des hommes se fait troublante, obsessionnelle, meurtrière. Après "Les Lilas sous la lune" et "La Traversée de la nuit", J.-R. Fournier nous revient avec un recueil de nouvelles placées dont l’humain est une nouvelle fois le cœur. Un humain en proie à ses angoisses, à ses émotions, à ses désirs fous, à ses toquades, à ses désillusions, à ses espoirs, à ses comportements incongrus, à ses coups de sang, à ses faiblesses et à ses grandeurs secrètes, peint en mots sincères, justes, jamais sensationnalistes, situés au plus près des âmes et des vies intérieures des personnages.
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Publié par

Date de parution

01 juin 2010

Nombre de lectures

35

EAN13

9782748362800

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Douceur de vivre à Oaxaca
Jean-Raoul Fournier Douceur de vivre à Oaxaca et autres nouvelles
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0115782.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
Champion ! Raymond Jouve rêvait depuis longtemps de devenir un jour un grand champion de boxe. Oui, mais comment par-venir à la gloire et faire partie du cercle restreint des grands champions, de l’élite, alors que l’on vit dans un petit village du sud de la France, que l’on n’a pas beau-coup d’argent, qu’on ne peut pas s’entraîner correctement et qu’on ne connaît personne ? Certes, Raymond avait de réelles qualités de pugiliste, il adorait la boxe, avait tou-jours rêvé de devenir boxeur et de se hisser jusqu’au sommet de cet « art ». Il était de taille moyenne, avait un corps d’athlète, très musclé (une musculature dont il était très fier et qu’il entretenait amoureusement tous les jours en faisant toutes sortes d’exercices physiques) et surtout il était doué d’une grande souplesse de jambes. Il savait aus-si frapper fort, très fort. Il s’entraînait chez lui, dans la cour de la vieille ferme de ses parents, de petits agri-culteurs qui vivaient modestement de la culture de quelques vignes de Côtes-du-Rhône. Raymond ne cessait de rêver à ce titre rêvé de champion du monde ! – « Allons donc ! lui répétait souvent son père, mon petit, la boxe n’est pas un métier ! Tu vas te faire rouer de coups, tu ris-ques de perdre la vue et tu ne gagneras jamais ta vie en faisant de la boxe ! Deviens agriculteur comme moi, c’est dur, c’est pénible, tu ne gagneras pas des mille et des cents, mais enfin, tu gagneras ta vie et celle de ta famille si un jour tu te maries… ». Raymond écoutait calmement son père mais n’en pensait pas moins. Il deviendrait boxeur et serait un jour champion du monde !
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Raymond allait au seul cinéma du village pour y regar-der les « Actualités françaises » bien plus que le film qui suivait et qui le laissait indifférent. Car aux actualités il voyait souvent le champion français du moment, un cer-tain Charles Humez, qui était devenu champion d’Europe récemment en battant un Italien à Rome, un soir d’été. Humez avait déclaré, à peine le combat terminé qu’il allait maintenant combattre l’Américain Gene Fullmer, le champion du monde surnommé le « boucher de New York ». « Dans trois mois, je m’envole pour New York et je ramènerai en France la couronne de champion du monde ! ». Le beau rêve de Charles Humez ne devait ja-mais se réaliser, car le boxeur français, le soir du combat à New York, fut largement battu aux points par Fullmer, non sans avoir quand même tenu tête courageusement et crânement au champion du monde pendant quinze repri-ses. L’Américain n’était pas parvenu à le mettre K.-O. malgré les coups de massue qu’il avait assénés reprise après reprise sur la tête et sur le corps du Français. Humez, à la fin du combat, avait le visage dégoulinant de sang, mais était toujours debout. La presse américaine et la presse française avaient salué comme il se doit le combat « héroïque » du « Gaulois ». Humez rentra en France et peu de temps après disparut de la scène et abandonna la boxe… Raymond ne voulait surtout pas imiter Charles Humez. D’ailleurs, tous ces grands combats de boxe qu’il regardait aux « actualités françaises » ne lui plaisaient pas. Cette boxe était laide à regarder. Les deux pugilistes se tenaient quasiment l’un sur l’autre et passaient leur temps à s’envoyer des coups. Aucun art, aucun style, aucun sens artistique de la boxe. Un sens artistique à la boxe ? Mais bien sûr ! Raymond, lui, ne boxerait jamais comme Hu-mez et les autres. Raymond, sur le ring, danserait sans cesse comme… un danseur de ballet, mieux ! Il voletterait,
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