HAROUNA, L’ORPHELIN BERGER , livre ebook

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Harouna, est un jeune berger qui a cru en son destin puis, s'est mis au travail pour attendre que le temps, maître de tout, fasse son devoir. Le parcours de ce jeune garçon est raconté avec des contes et anecdotes pleins d'enseignement. Durant tout son parcours, il a buté sur toute sorte d'obstacles, mais n'a jamais songé de lâcher le fil parce qu'épuisé ou découragé. Né dans une famille démunie, il a eu une vie parsemée de souffrances extrêmes. Sa grand-mère Nènè-Sarata - sa confidente et compagne, n'a pas elle aussi manqué de souffrir et pour elle, et pour son petit-fils, mais malgré tout cela, le jeune berger n'a pas abandonné ses vertus, ses valeurs et principes qui déterminaient sa vraie personnalité. C'est en fait un personnage modèle, d'une grande résilience que tout autre homme peut imiter sans la moindre hésitation.
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Date de parution

01 janvier 2024

Nombre de lectures

46

EAN13

9782386350054

Langue

Français

HAROUNA, L’ORPHELIN BERGER Roman
OUMAR DIALLO
HAROUNA, L’ORPHELIN BERGER
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Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social : Dixinn, Camayenne, Conakry, Rép. de Guinée E-mail:les1spirees@gmail.comSite web : lesplumesinspirees.com ISBN : 978-2-38635-005-4
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I  Ce matin, les rayons solaires jaillissaient devant le mur, ces rayons qui laissaient une température normale, une température qui réchauffait la peau de manière à ce qu'il n'eût pas de plaignant. Tout ce qui les recevait en profitait bien. A la façade, on remarquait un parfait éclairage, et la porte légèrement ouverte laissait entrer quelques rayons qui aussi éclairaient l'intérieur de cette pièce éparse. Les mêmes effets étaient remarquables chez les bâtiments avoisinants.  A la devanture, se trouvait assise Nènè-Sarata, une brave femme à la beauté flétrie par le temps comme toute autre femme de son âge. A bien l'observer, même étant dans cet état de vieillesse accéléré par les épreuves de la vie, on pouvait savoir qu'elle avait lourdement subi les lois de la nature malgré sa beauté d’avant. Ayant, sous l'effet de l’accumulation de plusieurs évènements fâcheux la colonne vertébrale épuisée, elle était adossée légèrement contre le mur. Elle se rappelait les remords que lui avait laissés le temps ou disons la nature ; elle méditait certaines réalités de la vie, certains de ses agissements. Elle se plaignait de la vie, la vie qui avait retiré de ses mains presque tout. Le seul enfant qu'Allah lui fit grâce est parti en aventure sans retour ni nouvelle. Chassé par l'extrême pauvreté et dans l'incapacité d’agir, ce garçon quitta le village sans dire au revoir à qui que ce soit. A chaque fois que sa maman voyait un aventurier, elle lui instruisait : « Si tu vois mon fils, dis-lui que je l’attends, et qu’il n’a pas besoin de quelque chose avant
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de revenir, je l’aime et il me manque énormément. Qu’il ait quelque chose ou pas, qu’il nous revienne. »  Après un bon temps sans aucune nouvelle de lui, un jour, une nouvelle parvint à la pauvre vieille par le biais d’un homme connu pour son nomadisme, que son fils avait trépassé dans un village lointain et que l’enterrement avait d’ailleurs eu lieu il y avait de cela quelques années.  - Vous pouvez passer à autre chose madame, car votre fils unique est déjà mort, lui apprit-il.  Elle était déboussolée, abasourdie et désappointée. Son seul espoir était parti à jamais et elle n’en revenait pas.  - C’est pareille nouveau que tu m’annonces, toi ? Alors tu peux partir maintenant car ton message est passé. Je ne peux croire au non-retour de mon cher fils, répondit-elle.  La nature avait fait d'elle un être chagriné et écœuré. Mais du moins elle avait où se réfugier ; elle avait un petit-fils, l’unique enfant que son seul fils avait lui aussi engendré. Elle regardait ce dernier affectueusement. En le voyant, elle déduisait en lui le reflet exact de son père, son fils à elle-même. Toute difficulté que peut vivre l’Homme, elle l'avait vécue ; tout jugement négatif que peut subir l'Homme de la part de la société, elle l'avait subi. Elle vécut une vie loin de toute vie paisible, de toute vie normale que peut nous offrir la société.  Harouna était très petit quand il vit son père partir pour un voyage qu’il croyait impératif dans le but d’aider les siens. Ce garçon innocent avait moins de deux ans quand il n’avait que comme père et mère sa grand-mère. Il fut hébergé par sa pauvre grand-mère qui avait un
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amour fou pour lui. Oui, c’était un petit mari et confident pour elle ; c’était son ange gardien comme elle aimait affectueusement l’appeler. Il était un grand trésor pour elle, il représentait le vrai sens de sa vie, car ayant perdu de vue son unique fils et n’ayant aucun soutien, elle mit tout son espoir sur son petit-fils.  Elle se battait pour la survie de cet enfant. Au fil du temps, il grandissait et comprenait petit à petit qu’il ne disposait d'aucune personne qui jouerait le rôle de père ni de mère si ce n'était pas cette vieille. Au fur et à mesure qu’il grandissait, il réalisait du jour au lendemain qu'il n'avait pas à se fier à quelqu'un d'autre, que sa vie, sa survie et son avenir dépendaient de son ardeur et sa détermination à changer le cours de son histoire. Il était la seule personne disposée à creuser terre et sable pour en tirer quelque chose de nécessaire afin de subvenir à leurs besoins fondamentaux.  Les choses devinrent de plus en plus dures et il comprenait que sa protectrice était au bout de son souffle. Conscient de cela, un matin, il proposa à sa grand-mère de lui donner quelques feuilles et racines médicinales qu’elle utilisait pour soigner des malades. Elle lui demanda la cause de cette requête.  -Pourquoi me demandes-tu une quantité de mes médicaments ? Es-tu malade mon trésor ? Tu as quoi aujourd’hui encore ? Tu souffres de quoi ? Dis-le-moi.  - Grand-mère, tu sais... Et il fit un petit instant de silence.  -N'aie pas peur mon mari, je saurai prendre soin de toi, ne crains rien, je suis là pour toi. -Grand-mère, je comprends ton inquiétude et je comprends réellement ta situation actuelle. Tu as fait
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énormément d’effort pour moi et tu continues de le faire même si tu n’as plus la même force et les mêmes moyens qu'autrefois. Mais je voudrais te rassurer aujourd’hui qu’il est temps pour moi d’agir, de te venir en aide, de t’épauler, de te réconforter et de soutenir tes efforts car tu n’as plus cette énergie pour tout faire. -Ecoute mon trésor, tu es plus qu’un petit-fils pour moi. Tu es mon seul bien, tu es la seule personne spéciale que j’ai sur cette terre. Alors je vais me battre jusqu'à mon dernier souffle, même s’il faut te donner mon sang pour que tu puisses vivre, je suis prête à le faire. S’il était possible de manger la chair humaine, j’allais me suicider pour que tu manges ma chair afin que tu grandisses vite et bien pour faire face aux multiples tournures et obstacles de la vie. Aujourd’hui, je suis peinée de te voir comme ça, je sais que tu mérites d’être mieux traité. Tu devrais être dans les meilleures conditions pour pouvoir bien t’en sortir. Notre société rencontre beaucoup de difficultés aujourd’hui pour devenir une société modèle.  Elle se sentait incapable de répondre aux besoins de son petit-fils, elle se disait en silence de quoi elle pouvait être capable de faire pour son garçon. Quel projet devrait-elle planifier pour son garçon afin qu’il arrive à tirer parti avec son jeune âge ? Elle ne faisait que s’interroger. Pendant cet instant, elle regardait faiblement Harouna.  Celui-ci eut du coup le visage chargé d'inquiétude. Sa grand-mère continua son discours.  -Je suis prête à tout sacrifier pour toi, car tu dois vivre, tu dois évoluer, tu dois réussir sinon j’aurai échoué dans ma vie et ça je ne me le pardonnerai jamais.
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Il fut très touché par ces mots. En regardant cette dernière, il dit :  -J’ai compris tout cela, ton petit fils a reçu des valeurs de toi. Maintenant écoute-moi bien, voici ce que je veux que tu fasses pour moi : il faut me donner une partie de ces produits médicaux.  -D'accord, j’ai compris. Tu voudrais que je te donne une partie de ces produits ? Ce n’est vraiment pas un problème ça. Alors c’est pourquoi faire avec ? demanda- t-elle.  -Non grand-mère, je t’expliquerai après mais il faut m'en donner et tu m’expliques un peu aussi l’usage et la posologie de ceux dont je ne connais pas le mode d’emploi.  -Si c’est vraiment ça que tu souhaites, je te le donne. Vas-y, prends. Il sélectionna quelques produits sous le regard de sa grand-mère.  -Alors écoute-moi attentivement, je vais t'enseigner la posologie de ces différents produits.  Avec des explications claires et précises, elle lui donna tous les éléments nécessaires pour qu'il fût à mesure de bien livrer les produits aux différents preneurs.  Après avoir écouté avec attention, Harouna prit ces produits et sortit de la piaule. Il se dirigea vers leur marché de troc. Après quelques kilomètres de marche à pieds nus, il rencontra une femme qui lui posa de questions.
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 -Toi jeune garçon, où vas-tu comme ça seul, très pressé et sans chaussures ? Y’a-t-il un problème ? demanda-t-elle.  -Tout va bien. Je vais au marché, répondit-il.  -Et ta grand-mère ?  -Elle se porte bien, répondit Harouna d’un air pressé.  La femme avait compris que le garçon ne voulait pas trop échanger, qu'il voulait plutôt continuer son chemin. Elle lui donna un peu d’eau à boire et lui dit :  -Prends soin de toi et sois prudent sur la route. Il faut marcher avec le groupe qui va devant là-bas, cours vite, rattrape-les pour ne pas marcher seul mon garçon.  Il but l’eau et remercia la dame. Il courut et rejoignit le groupe. Très proche du groupe, l’un des éléments entendit le bruit de sa respiration accélérée avant même celui de ses pieds. Surpris, il se retourna vite et vit que c'était un enfant chargé de bagage.  -Qui es-tu ? Où vas-tu ? demanda-t-il.  Subitement, les autres se retournèrent et tout le monde commença à demander. Dans ce vacarme, le garçon répondit d'un ton qui ne laissa pas trop réfléchir.  -Je vais dans ce village pour vendre des produits de première nécessité.  -Pareils que nous autres, alors cheminons ensemble, répondirent-ils en chœur. Quelque temps après, ils arrivèrent à destination.  C'était la première fois qu'il sortît seul de son village natal pour rejoindre un autre. Il était ce jour à sa toute première expérience de faire un marché hebdomadaire et puis hors des murs de son village.  Dès son arrivée au marché, il se rendit à l’endroit habituel où Nènè-Sarata avait sa place d’exposition. Un
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