L’estocade de Béndöh , livre ebook

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Étant jadis un havre de paix, Béndöh est un village constitué des hommesdignes vivant dans le respect des valeurs ancestrales telles la vertu, la solidarité,le respect, la justice, etc. Ses fils et filles étaient fiers de ce climat de placidité,héritage de leurs aïeuls, fondateurs de ce village ainsi que celui de Béndouba.Mais un jour, des bouviers, à la solde du préfet et du commandant, envahirentle village Béndöh. Nadjibé, le fils du chef trouva la mort, suite à unaffrontement l’opposant à un bouvier, en voulant défendre son champ. De nuit,les bouviers attaquèrent le village, l’incendièrent, faisant une quarantaine dedécès du côté des villageois. Dès lors, une réunion de crise fut convoquée auvillage et opposa deux camps : le premier voulant répondre à la violence par laviolence et le deuxième voulant suivre la voie de la justice. Le deuxième campl’emporte. Une manifestation de la société civile fut organisée à cet effet etJean-Pierre, avocat, descendant du fondateur du village Béndöh, enquêta surl’affaire afin de déterminer les vrais coupables. Se voyant sur le point d’êtredémasqués, le préfet et le commandant accusèrent les chefs des deux villagesqui à leur tour déposèrent plainte contre ces derniers. Jean-Pierre réussiratoutefois à démasquer les vrais coupables. Mais que peut-il faire contre cesreprésentants de l’État ? La justice sera-t-elle plus forte qu’eux ? Le sang duvillage Béndöh sera-t-il vengé ? L’auteur nous convie à le suivre au cœur de cedrame qui ne cesse de déchirer sa société.
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Publié par

Date de parution

01 avril 2022

Nombre de lectures

5

EAN13

9782376701927

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

L’estocade de Béndöh
Roman
1
2
MBAIOSSOUM REOUKAOUDE
L’estocade de Béndöh
Roman
Éditions Toumaï L’Éditeur de nouveaux talents
3
4
Ce texte publié aux Éditions Toumaï est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée àl’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code de la Propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur.
Éditions Toumaï Avenue Taïwan B.P : 5451 N’Djaména-Tchad Tél : +235 63 05 65 02 e-mail:editionstoumai30@yahoo.com
ISBN:978-2-37670-192-7
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Toumaï enAvril 2022 5
6
J’ai le cœur serré quand j’écris les pagesqui suivent parce que l’amour triomphe de tout.
Hommage rendu aux vertus de la société civile qui lutte de toute sa force pour l’avènement d’une société juste.
7
8
Du jour au lendemain, le temps qui se lève annonce une nouvelle époque qui s’instaure peu à peu avec unesprit nouveau renaissant dans Béndouba, une grande ville de Baakass qui peine pour réussir. La vie pleine de gaieté d’hier que Brahim Soumaïne avait vécue avec ses compagnons d’âge mûr contrastedésagréablement avec les difficultés de la vie d’aujourd’hui. En ce moment, les hommes ne croient plus en leurs amis puisqu’ils ne croient plus à la parole des uns et des autres. Le pays noyé vit dans une grande instabilité socio-administrative extraordinaire durant ces années perdues où le fil de la vie coule lentement, justifiant son opinion. Le cœur des hommes se dessèche comme la chaleur déshydrate les plantes. Lorsque toutes leurs activités sont à l’envers, l’amertume ressentie par les gens du département de Béndoubaqui s’abandonnent au désespoirest semblable au feu qui gagne les maisons voisines, de telle sorte qu’ils se trouvent tous dans un environnement lugubre, se jugeant perdus. Ils n’ont plus leur sensibilité du terroir, alors, ils sombrent dans la misère et vivent une situation troublante qui ne présente que des désagréments parce que le pays qui a subi des guerres fratricides, destructrices, est victime de la haine et du mensonge dont le cœur de la vérité est la ruse de la guerre envahissant tout tue toutes les activités et plonge la ville dans une misère noire. Le mauvais temps qui contribue à la pollution de toute la ville fait régner la loi du grand silence et du plus fort dans la ville morte. De jour en jour, l’orage approche quand le cielà l’horizon fuyant s’obscurcit comme tout le pays qui marche dans une nuit profonde. Le soleil brille par intermittence pendant que le nuage s’éloigne. Une vie morne se prolonge lorsque Jean-Pierre revient du palais magnifique du chef de canton, Dionbé, qui respire le calme comme son héros légendaire, Dongorbé, le fondateur de Béndouba. Il y est allé prendre un colis minutieusement emballé qui lui a été envoyé par son ami et son collègue, Théophile, un autre avocat à la Cour de Bébobeur. Tous les deux appartiennent à l’ordre des avocats et au barreau du pays, le premier de Bébodogo et le second de Bébobeur. La commission qui lui a été destinée est gardée en secret par la troisième femme de Dionbé, la tante paternelle de son ami. Exceptionnellement ce jour-là, le ciel est d’un merveilleux azur de l’après-midi qu’il admire quand il passe par le devant de la maison de Soumaïne Brahim, l’un des grands commerçants de Béndouba dont les affaires ne marchent 9
plus. Elles ne lui apportent que des mécomptes. Son commerce dépérit, ne payant plus comme autrefois, puisqu’il fait mauvais temps. Cet homme actif et entreprenant éprouve de grandes pertes. Aussi sa santé n’est-elle pas meilleure qu’elle l’était. Pourtant, sa grosseur se voit bien à travers son boubou qui flotte autour de lui quand bien même un long jeûne ne l’affaiblit pas. L’homme massif est d’un caractère égal, modéré en tout. Il mène une vie plus calme, plus régulière, qu’on n’aurait imaginée. Cet homme-là tient à ses habitudes et déteste le changement où la haine et le mensonge dont la ruse de guerre dévaste le pays. Il ne tolère pas aussi les fredaines de jeunesse. Comme un bon père, ses soucis sont de léguer ses vertus à ses enfants. Quand Soumaïne aperçoit Jean-Pierre dont il dit toujours du bien parce qu’il est, d’après lui, l’image de son grand-père, portrait ressemblant, ils’approche de ce dernier, presqu’en courant, et lui dit:
-Mon fils, je suis très content de te revoir, bardé de diplômes et de titres. Tout le monde en parle à Béndouba. Tu es diplômé plusieurs fois en droit, tu es maintenant avocat à la Cour de Bébodogo et président de ton association des droits de l’Homme. Nous sommes très fiers de toi et heureux de ta réussite. Tu es plus géant que ton grand-père, Sergent-Chef Moyo, et ton père, Deuro, réunis. Tu atteins le sommet de la gloire après que ces deux hommes aimables de Béndouba sont morts mais tu me les rappelles pour toujours ! -Merci, papa. Je te remercie de toutes tes gentillesses. -Oui, ta simplicité et ton humilité me les rappellent. Tu sais, quand je recevais ton grand-père, Sergent-Chef Moyo, ici, chez moi, il me disait souvent : Soumaïne, je suis venu simplement pour te dire bonjour. Devant la noblesse de son cœur si désarmante qu’elle est éblouissante, nous nous mettions à causer fraternellement de tout et de rien. Il gardait une jeunesse de cœur et d’esprit quand il me racontait sa riche vie militaire dans l’armée française où il s’était souvent distingué. Il s’était battu et avait pris de tout temps le dessus sur les Blancs. Malgréles épreuves de la vie qu’il avait vécues chez eux, marquant dans sa vie, il demeurait le même homme que j’ai toujours admiré. Il était dans Béndouba notre colonne d’entente parce qu’il avait bénéficié d’un énorme crédit de toute la population. Il avait eu une vie hors du 10
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