LA VENGEANCE D'UNE ÂME , livre ebook

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Dans cette histoire captivante, Francine est une femme qui a enduré de nombreuses souffrances sous le toit de Roméo. Pour assurer sa richesse, elle a fait un sacrifice ultime en vendant sa chance spirituelle. Alors que ses efforts commencent à porter leurs fruits, Roméo l'abandonne sans scrupules pour construire sa vie à l'écart. Dévastée par cette trahison, Francine décide de récupérer sa chance, entraînant Roméo dans la pauvreté et les difficultés. Désespéré et sous l'influence d'un ami malintentionné, Roméo prend une décision tragique, celle de vendre l'âme de Francine en échange de la gloire du diable. Cette histoire explore la quête de vengeance d'une âme brisée et les conséquences des choix faits dans l'ombre.
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Publié par

Date de parution

01 septembre 2024

Nombre de lectures

17

Langue

Français

Pierre SOKENOU
LA VENGEANCE D'UNE ÂME Roman
CHAPITRE 1
De très loin, on entendait le chant des coqs. Quelques fois, le cri de quelques oiseaux. Au plus loin dans le ciel, le cri du tonnerre se manifestait. Sur le toit des maisons, on entendait quelques petites gouttes de pluie.
Ce matin de bonheur, Roméo avait déjà rompu son contrat avec le sommeil. Toute la nuit, ça se voyait qu’il n’avait pas fermé les yeux à défaut des soucis qui lui rongeaient le cœur. Ah oui, en pensant à sa vie de galère, de diplôme sans moyen pour ouvrir son propre atelier.
Comment est-ce que tous ceux avec qui j’ai passé mes quatre ans d’apprentissage seront en train de rouler de belles motos et moi qui avais été encore plus intelligent qu’eux dans le temps serais en train de traîner les pieds et les fesses sur des taxis motos ? finissait-il par se demander ce matin-là, en larmes.
À ses côtés, était aussi en éveille sa femme Francine. Celle-ci, triste, avait exactement le même souci que son homme. Elle se demandait elle aussi pourquoi tant de dévolus secouaient le couple ? Se nourrir leur était tout le temps difficile ; se vêtir, le couple n’en considérait guère car, il faudra tout d’abord assouvir le besoin de l’estomac avant de penser à ce qui va protéger le corps. À peine avait-il fini de parler que son épouse lui murmura : Ne crains rien, bébé, ça ira, j’en suis sûre et certaine…Cogne-moi la paix, femme malchanceuse; s’écria de dire l’homme, tout rouge ; tu es la poisse qui ennuie ma vie sinon, depuis trois ans que tu t’es installée sous mon toit, plus aucune chance. Je regrette de t’avoir connue, je te le jure. Des femmes apportent du bonheur à leur mari ; d’aucunes, c’est du malheur, ton cas en témoigne.
Sur ce, Roméo roula du lit, se retira de la chambre à coucher et se dirigea au salon. La jeune femme, comme si ces humiliations venaient de la blesser au plus profond de son cœur, s’est mise à pleurer en transe, le regard fixé sur le plafond.
Elle a passé une vingtaine de minutes à pleurer seulement. Lorsqu’elle a correctement fini de pleurer, elle s’est calmée et s’est emparé de son téléphone. Elle a ensuite lancé un appel et, de sa voix remplie de tristesse et de chagrin, elle a pu dire à son correspondant qui a décroché son appel : « maman, votre fils a encore commencé la même chose ». Au bout du fil, elle a entendu une question à laquelle elle a répondu : « il continue toujours de me traiter étant la poisse de ses malheurs ». Et aussitôt, les larmes de la jeune femme ont redoublé encore d’ardeur.
Tcho, maman, le soutenez-vous ?
Si ce n’est pas vrai, lui a répondu une voix au bout du fil ; la vie de mon fils n’était pas comme ça ! C’est lorsque tu es entrée dans sa vie que toute sa vie a bouleversé d’un seul coup !
Tcho, maman ? Maman ? Maman ?
Arrête de m’appeler maman ! Mais je sais que tôt ou tard, tu partiras de son toit puisque tu n’es pas sa destinée.
Et sur le coup, l’interlocutrice lui raccrocha au nez.
En bref, Francine était au téléphone avec sa belle-mère, la mère de son époux.
Tcho ! Qui ai-je offensé ? Qui ai-je offensé, Seigneur ? Pourquoi me laisses-tu à l’exposition de tous ces chantages ? N’est-ce pas toi qui m’as envoyée sur terre ? Et pourquoi tant d’injures à mon égard ? Pourquoi tant d’humiliations, Père ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi ? Pourquoi, Seigneur ? Pourquoi ?
Francine, ne pouvant maîtriser ni ses larmes, elle les déversait sans s’arrêter. Les larmes lui dégoulinaient des paupières.
Soudain, une idée lui a effleuré l’esprit et sur-le-champ, elle s’est levée et s’est dirigée vers sa garde-robe ; a enlevé sa robe de nuit, enfilé une autre qui n’était guère transparente comme l’ex. Elle a traversé le couloir, ensuite le salon et enfin la cour de la maison. A son arrivée sur la pelouse externe, elle a hélé un conducteur de taxi-moto et, après indications de l’endroit où elle désirait se rendre, le conducteur lui a demandé de monter, ce qu’elle a fait avec perplexité. *** L’église du Christianisme Céleste Saint Raphaël était au calme au quartier Dona, un des sous-quartiers de la ville de Lokossa.
A l’instant où le soleil s’installait paisiblement dans le ciel. Ses rayons étaient doux sur la peau des humains.
La cour de ladite église accueillait la présence de madame Taminou, l’épouse de Roméo, l’homme chômeur. Lorsqu’elle est entrée dans la cour et est arrivée devant l’église, elle a demandé d’après “Baba woli”.
Baba woli n’est pas de garde aujourd’hui ; lui a répondit une vieille femme ; voulez-vous le voir ?
Oui maman, je veux le voir, a répondu la visiteuse. Passez le voir demain matin, vous le verrez. Sinon aujourd’hui, ce n’est pas possible.D’accord, maman, je repasserai. Passez une excellente journée.
Merci, ma fille ; au revoir.
Et la jeune femme a repris le chemin.
Après avoir quitté la cour qui venait de la recevoir, elle a longé le chemin mais cette fois-ci, à pieds. La seule pièce de deux cents francs qu’elle avait, elle l’avait déjà remise au conducteur qui l’avait déplacée de la maison de son mari à l’église. Ce faisant, elle a marché plus d’une heure avant d’atterrir la devanture d’une maison. Là, elle a poussé le portail et s’est introduite dans la cour. À peine qu’elle a ouvert le portail, une voix l’a aussitôt rattrapée en ces termes :
Bonjour ma fille.
La nouvelle venue n’a pas répondu aussitôt. Ellea continué sa marche jusqu’à arriver devant cette personne qui se tenait debout sous la véranda.
Est-ce que tout va bien ? lui a demandé la même personne. Maman, je suis dépassée ; a répondu la malheureuse. Dépassée de quoi ?
Et en larmes, la jeunefemme s’est mise à se justifier.
Ma fille, a commencé la dame ; le mariage a toujours été ainsi. L’on n’est jamais parfois où il devrait être ou doit rester. Je ne peux que t’encourager…
Jamais, maman ; j’en ai marre et je n’en peux plus.
On ne dit pas ça ! Il y a un adage qui dit ceci : « ne vouloir pas tel qu’on est ; c’est tel qu’on ne désire pas être qu’on finit par être ». Ce qui veut dire quoi ? Accepte toutes ces humiliations dont tu es l’objet et continue de prier ton Dieu ; il viendra à ton secours, crois-moi. Moi que tu vois ici, j’ai vécu tout ça. Ma belle-mère, elle venait jusqu’à la maison, m’insulter comme elle voulait. Elle me maudissait et criait partout mon nom. Aujourd’hui, où suis-je ? Et elle, où est-elle ? Qui de nous deux a gagnéla bataille ? N’est-ce pas moi ? Alors, ne va nulle part. Ou si c’est dans cette maison que tu penses revenir, ne pense jamais que tu as encore ta place ici. Le
mieux, c’est de subir le pire et de savoir que le meilleur est en cours. Et n’oublie pas que tues enceinte ! Alors, retourne-toi à la maison. Si tu as besoin de mes conseils ou de quoique ce soit, tu en auras. Mais revenir ici, je ne te le permettrai pas, crois-moi.
Et la jeune femme, déprimée, a remercié vaille que vaille, sa mère et a repris son chemin.
As-tu d’argent pour prendre du taxi ?
La jeune femme, les yeux rouges de larmes, a secoué la tête en guise de non.
Ok, tiens ce billet de cinq cents francs et sache que ça va aller un jour, lui a dit la mère. Francine a repris le chemin mais toujours en larmes.
CHAPITRE 2
Le soleil était encore dans son lit et ne savait même pas encore s’il fallait se lever ou non lorsque Francine a pénétré de nouveau dans la grande cour de l’église Saint Raphaël. Bien que le matin soit encore tout neuf, deux femmes balayaient déjà la vaste cour de l’édifice. La malheureuse femme s’est dirigée à l’adresse d’une d’elles et l’a saluée.
Oui bonjour jeune femme ; lui a répondu cette dernière ; n’était-ce pas toi qui souhaitais voir Baba woli ?
Oui maman, c’estmoi.
Ça montre que tu traverses certainement un dur moment. Alors, viens je vais te trouver une place ; Baba woli sera bientôt là.
Et la jeune femme a suivi la dame jusqu’à la salle d’attente ; et là, s’y trouvaient quelques bancs.
Assieds-toi, ma fille ; et sache que tous tes problèmes sont déjà résolus.
Merci, mère.
Sept heures ; huit heures ; huit heures trente minutes. Enfin l’arrivée de l’homme clairvoyant. Lorsque celui-ci a garé son vélomoteur, il s’est dirigea vers la salle d’attente et là, ila vu sept personnes qui piaffaient d’impatience. Il les a saluées et a demandé celui ou celle qui était le premier à arriver. Francine a levé le doigt.
D’accord, suis-moi.
Et la jeune femme s’est levée et a suivi l’homme en soutane, pieds nus. Lorsqu’ils sont arrivés au centre de l’église, le clairvoyant lui a doigté une chaise en plastique sur laquelle il lui a demandé de poser tranquillement ses deux fesses. La jeune femme, respectueusement et poliment, a obéit. L’homme s’est dirigé vers
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