MALEDICTION , livre ebook

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Date de parution

01 juillet 2024

Nombre de lectures

580

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Roman
1
MALEDICTION
NATHALIE FLORE
2
CHAPITRE 1 ouchée dans ma chambre, j'écoutais mon père se disputer avec ma mère, du C moins sa femme. Leur porte était celle juste collée à celle que j'occupe avec ma petite sœur qui, à cette heure de la soirée se trouve encore dehors à errer dans les rues à la recherche de je ne sais quel autre homme. De toutes les façons, c'était avantageux pour moi de la savoir dehors et par conséquent, je passais plus de temps seule dans la chambre, sans prise de tête, sans engueulades et je pouvais m'endormir paisiblement. Mais comment fermer les yeux en écoutant les engueulades des parents, et surtout que je n'avais aucune idée du sujet de cette violente dispute. Depuis quelques mois le climat était morose dans cette maison. Je voyais très souvent mon père dans les vaps en pleine réflexion et ma mère toujours nerveuse qui criait sur tout le monde. Est ce ma faute, est ce ma présence qui les gêne car je savais que le fait de ne pas être l'enfant biologique de maman Sarah causait des soucis entre les parents et je voyais bien la différence que cette femme faisait entre mes frères et moi. Je m'appelle Alexandra, mes amis m'appellent Alex. Je suis l'aînée de mon père et celle qui me suis directement s'appelle Doriane âgée de 15 ans et le dernier Benjamin âgé de 13 ans et demi. Moi j'en ai 17 cette année et je vais en classe de Première. Nous vivons dans une petite maison héritée de mes grands-parents dans un quartier appelé Domayo du côté de l'extrême Nord du pays. C'est un lieu calme, paisible où tout le monde connaît tout le monde. Un coin reculé du centre ville où nous avons grandi. Je connais cet endroit du fond en comble. Je me rappelle encore lorsque j'allais jouer après les classes avec les amis qui ne sont plus dans cette ville. Tout le monde s'en allait autour de nous mais nous restions sur place. La population est constituée à 80% de musulmans, nous faisons partir des habitants chrétiens et principalement originaire du centre. Mon grand père était un ATANGANA qui avait épousé une femme de l'Extrême Nord ce qui explique son implantation dans cette ville où il a passé toute sa vie jusqu'à son dernier souffle. Papa travaille dans les champs et ça lui rapporte assez d'argent pour prendre soin de sa petite famille tant dis que maman a une activité commerciale qui lui permet de sortir le matin pour revenir le soir. Je passe la plupart de mes journées à faire le ménage, à manger car ma petite sœur ne se gêne pas pour m'aider, elle préfère aller se balader et revenir en soirée. Étant la grande sœur, je me sens obliger de m'occuper de la maison en l'absence des parents mais toujours est-il qu'il est difficile de raisonner une fille comme Doriane qui ne fait qu'à sa tête et ne se fait pas blâmer par sa mère ce qui l'encourage à
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multiplier les bêtises. Ma sœur et moi, c'est comme le chat et la souris. Je fais des efforts pour qu'on s'entende mais elles sont vaines. Contrairement à son petit frère qui m'aime beaucoup et nous partageons nos passions ensemble, Doriane me prend pour une rivale à abattre. Je suis mon père sortir de sa chambre en claquant la porte. J'ai bien envie d'aller lui demander si tout va bien mais j'évite de me prendre un coup de poing. Mon père est un homme calme, tellement calme qu'il se laisse dominer par sa femme. Je me réserve le droit de me mêler de leur relation mais ça me fait du mal de le voir se faire malmener par cette dernière. Je profitais du calme de la maison pour fermer les yeux, cherchant désespérément les bras de Morphée lorsque la porte s'ouvrit sur Doriane. Je faisais mine de ne pas l'avoir écouté entrer pour éviter les querelles. Je pouvais la voir se changer en proférant des injures à l'endroit de je ne sais qui. Il me semble que mon père l'a réprimandé lorsqu'il l'a vu dehors sûrement avec un homme. Je ne comprends pas pourquoi ma sœur à son jeune âge au lieu de se consacrer à ses études, à choisir tourner la tête vers le sexe masculin et ce ci au vu et au su de sa mère qui ne réagit pas. Tout au contraire, elle me réprimande lorsque c'est moi qu'elle trouve en compagnie d'un homme que ce soit un camarade de classe ou un prétendant. Je reconnais être une belle femme, j'ai des formes à l'africaine, avec un teint éblouissant, d’une blancheur à l’européenne qui fait des jaloux, surtout de ma mère qui aurai voulu que sa fille ait le même teint que moi, je l'ai hérité de ma défunte mère. Sans me jeter des fleurs à mon âge je pense que j'ai tout ce qu'un homme aimerait avoir dans son lit mais je me préserve, j'évite toute distraction parce que je veux réussir dans la vie. Je ne veux pas finir comme ma belle-mère à vendre les beignets au marché ou encore comme mon père à passer la matinée à cultiver les plantations des autres, à transporterd’énormes sacs sur le dos et parcourir des kilomètres pour les livrer. Je rêve d'être une enseignante d'État, je veux donner les cours dans les universités de mon pays et pourquoi pas ailleurs ? J'aimerais être une femme redoutable et indépendante, une femme forte et une femme responsable. Je rêve de sortir ma famille de la pauvreté, de nous construire une grande maison dans laquelle chacun aura à son service un employé. Oui je rêve grand et je sais qu'un jour j'y arriverai même si c'est à moitié. Il est 8 heures lorsque je quitte mon lit pour aller me laver les dents. C'est la dernière semaine avant la reprise des cours et je me demande si mon père m'a déjà inscrite à l'école... A chaque fois que j'évoque ce sujet avec lui, il devient muet. Ce matin à table, je retrouve ma petite famille comme presque tous les matins. _ Bonjour Alex, salut Benjamin. _ Bonjour Ben, bonjour papa, maman. 4
Je m'assois aux côtés de mon petit frère. La table n'est pas garnie comme celle des personnes nanties. Nous déjeunons soit avec du pain et du lait ou alors des beignets que ma mère vend lorsqu'elle revient avec un reste de ses ventes. Des rares fois lorsqu'il n'y a pas de lait chacun tartine son bout de pain avec du miel ou des avocats s'il y'en a. Nous nous contentons du peu que nous avons et cela nous suffit, du moins cela me suffit contrairement à ma sœur qui en a marre de cette vie qu'elle qualifie de minable nous comparant sans cesse à celles de ses camarades. Mon père est très calme, ma mère aussi. Leur silence cache un sujet qu'ils souhaitent évoquer avec nous mais n'y arrivent pas. Je fais mine de ne pas remarquer leur gêne, je discute avec mon frère qui me raconte sa petite escapade qu'il a faite hier soir avec ses amis dans la forêt. Nous rions à ses anecdotes. Je vois mon père se racler la gorge. Il va dire quelque chose. _ Doriane c'est la dernière fois que je te trouve dehors avec un homme...la prochaine fois tu n'entreras plus chez moi. _ Mais papa je ne faisais rien de grave. _ Tu la fermes mademoiselle. Il était 22h tu ne faisais rien ? Tu veux peut-être que je te fesse tu crois que tu as grandi ? _ Doucement avec elle, intervient maman. Tu sais qu'elle est fragile. _ C'est toi qui l'encourage dans cette voie…je te préviens Doriane, la prochaine fois tu restes dehors. J'en ai assez de toi et de tes bêtises. Ma maison n'est pas un bordel. _ C'est injuste Papa, cri Doriane. Si c'était Alex, tu n'allais pas la réprimander. _ Ah tu veux te mesurer à ta sœur aînée c'est ça ? Méfie toi de moi et quand je parle tu la fermes, tasœur n'est pas ton égal.Voilà comment j'ai pris à nouveau une balle perdue. Lorsque mon père me défendait,je recevais des regards sanglants de la part de ma sœur et de sa mère. Mon père a repris la parole après quelques secondes de silence. _ Alex, tu m'as demandé dernièrement si je t'avais déjà inscrit, tu ne vas plus fréquenter ici. J'ai sursauté à cette annonce et j'ai mis la main sur la poitrine pour écouter mon cœur battre à toute allure. Je ne m'attendais pas à une telle déclaration et j'ai peur de 5
suivre la suite. J'ai peur qu'il me dise, comme ça avait été pour la plupart des filles de cette localité du Nord, que j'irai en mariage. Certes, nous n'étions pas de leur tribu ni de leur religion, c'est la providence qui nous a entraînés à vivre dans cette maison que nous a laissé les grands parents. Je m'attends à tout de mon père et de sa femme qui est pour la plupart des temps derrière toutes les décisions qu'il a eu à prendre à mon sujet. Mon père poursuit. _ Ta tante, tata Jeannine viendra te chercher tu vas habiter désormais avec elle. _ Hein ! Comment ça papa. Tata Jeannine est loin à Yaoundé. _ Exactement tu iras vivre là-bas. Commence à faire tes valises. Elle viendra demain matin, le voyage sera long. Ma petite sœur s'énerve, elle n'est pas du tout d'accord avec ce choix et le manifeste. _ Papa tu fais encore la combine, pourquoi c'est Alex qui part à Yaoundé, pourquoi pas moi ? _ Tata Jeannine a demandé un enfant. Vous savez qu'elle n'a pas d'enfants et si tu te comportais mieux, je t'aurai envoyé mais il faut revoir ton éducation. _ C'est injuste ça. Maman tu ne dis rien ? Ma mère a quitté la table toute nerveuse et c'est là que j'ai compris l'objet de leur querelle de la veille. La sœur aînée de mon père a sollicité avoir un enfant etmon père m'avait choisi ce qu'elle n'avait pas apprécié. Comme sa fille l'a souligné, elle a pensé à une combine alors que mon père a bien réfléchi avant de tourner son choix sur moi...je suis plus posée que ma sœur et je pourrais l'aider dans les tâches ménagères ce que ma sœur peine à faire. Ce changement de ville me laisse perplexe dans la mesure où je vais quitter cette ville où j'ai vu le jour, où je me suis fait des amis et où j'ai eu mon premier baiser. Je vais quitter enfin cette ville qui me dégoûtait déjà à vu d'œil, je vais changer d'air, quoi de mieux que de visiter la capitale de mon pays, je n'y étais jamais allée, je suis toute excitée à l'idée de me retrouver dans cette grande ville. Il faudra que je m'habitue au climat, aux personnes y vivant à leur rythme de vie et surtout à ceux de ma tante qui, si j'ai bonne mémoire s'était mariée récemment. C'était son troisième mariage à seulement 53 ans. Ce qui m'intrigue le plus est la vie en sa compagnie. Dans mes souvenirs, elle était difficile à vivre, toujours à se plaindre de tout, ce qui est la cause de sa solitude. Tout au moins, j'espère que cet homme qu'elle a épousé l'a changé. Pendant que je fais mes valises, ma sœur entre dans la chambre, elle me toise.6
_ Qu'est ce que tu as donné à papa pour qu'il te choisisse ? _ Je suis moins volatile que toi, je suis posée et je ne passe pas mon temps dehors à discuter avec les hommes. Yaoundé est une grande ville, si tu n'es pas sage, tu te feras avoir par des voyous. Tu es encore petite. _ blablabla, du n'importe quoi. J'aurai été mieux là-bas et toi ici. _ Je comprends ton problème, tu vas te retrouver seule ici tu seras obligée de travailler. Hahahaha tu vas laver les habits de maman, de papa tu vas aider maman à tourner la pâte des beignets, tu vas aller vendre avec elle et tu vas faire la cuisine. Tu sais, ce n'est pas mal si tu apprends à faire quelque chose de tes 10 doigts peut-être que prochainement, c'est toi qu'on choisira lorsque j'aurai fini mes études et que je serais chez moi. _ Pff ! _ Au lieu de râler tu peux m'aider à faire mes valises. Peut-être que si tu te comportes bien je t'enverrai des vêtements de marques. _ Je n'en ai pas besoin tu peux les garder. Elle est sortie pour se rendre dans la chambre de sa mère où cette dernière est dépassée par les évènements. Elle n'avait pas réussi à faire changer d'avis à son mari, elle qui parvenait toujours à lui retourner le cerveau. Elle était désespérée et choquée. Je l'avais entendu déverser son venin sur sa fille qu'elle accusait d'être mal élevé. Doriane est sortie de sa chambre en pleurant. Elle est allée se réfugier chez sa copine au quartier. J'ai finalement reçu l'aide de mon petit frère qui m'a assisté jusqu'à ce que je boucle mes valises. _ Voilà la Yaoundéenne, ta valise est prête. _ Merci Ben. Tu vas trop me manquer. _ Toi aussi. Tu vas souvent m'appeler sur le téléphone de papa. Je suis sûr que tata va te donner un téléphone. _ Oui peut-être, je serais contente. Ah cette maison va me manquer. S'il te plaît veille sur ta sœur même si elle se croit grande c'est encore un enfant. Maman la gâte trop. 7
_ Ah c'est son problème. Moi je m'en fous. J'ai juste envie de vite fréquenter et voler de mes propres ailes. _ Ça arrivera. Ta sœur traine à l'école elle n'arrête pas d'échouertu l'as retrouvé en troisième il faut travailler pour avoir ton examen. Ne la regarde pas. _ Ne t'inquiète pas pour ça. Je suis un éclair. _ hahahaha je n'en doute pas. J'aurais été plus heureuse si j'avais eu uniquement des frères, ils sont si faciles à vivre contrairement aux filles. Je ne peux pas compter le nombre de fois où j'ai bagarré avec ma sœur, le nombre de fois où nos luttes nous ont conduit au dispensaire du quartier. C'était ainsi la cohabitation avec cette dernière. En tant que sœur aînée, je ne me laissais pas faire. Parfois je faisais mine de ne pas l'écouter car quelque part, je savais que c'est sa mère qui en partie responsable de son éducation et c'est elle qui la pousse à me provoquer. Je me rappelle encore bien de ce jour où mon père m'avait présenté à maman Sarah, je venais d'avoir 3 ans et elle portait sa première grossesse. C'était une belle journée que nous avions passé ensemble et ce jour là, je m'étais dis que j'avais trouvé une nouvelle maman. Je crois bien que c'est ce jour où mon père avait décidé del’épouser et moi j'étais contente. Ma déception fut grande lorsqu'elle avait donné naissance à sa première fille qui est très vite devenue une concurrente pour moi. Alors que je n'étais qu'un enfant, je me voyais me battre avec la nouvelle arrivée pour avoir l'attention de mon père, et par la suite, j'avais perdu la sienne alors qu'elle avait promis de s'occuper de moi comme sa propre fille. Je m'étais enfermée dans mon coin et j'acceptais toute attention de la part de mes parents selon leur rythme, j'avais arrêté de me plaindre et d'apprendre à faire les choses de moi même. C'était tout au plus un plaisir d'avoir une maman à la maison, les repas étaient variés et je pouvais manger à ma faim mais je manquais de l'attention de mes parents. Je m'étais rapprochée de ma maîtresse à cette époque qui me faisait des câlins et bisous ce que je n'avais pas de ma mère et plus de mon père. L'arrivée de Benjamin était encore pire que celle de Doriane, je m'étais totalement débarrassée de cette volonté de toujours recevoir de l'attention et de l'amour. Ça n'a pas toujours été facile avec les évènements culturels ou artistiques et même de fin d'année car ma mère faisait toujours des différences dans l'achat de nos tenues. Mes vêtements étaient de la friperie tant dis que pour mes frères sortaient de la boutique. Ça ne me dérangeait pas, mon bonheur n'était pas dans les vêtements mais plutôt dans la journée que je m'apprêtais à passer et je me rassurais toujours de passer une meilleure journée que les autres. Quitter cette maison me plonge dans un lointain souvenir, celui de mon enfance, de mes grands parents. Je deviens nostalgique. La question qui me vient en 8
tête à cette instant est celle de savoir ce qui m'attend chez ma tante à Yaoundé, quel sera ma vie dans cette nouvelle ville ? CHAPITRE 2 Mon réveil a retenti lorsqu'il est 6h00. La veille avant le couché, mon père m'avait demandé de me lever tôt pour m'apprêter et être prête avant 8 heures. J'avais donc réglé mon petit réveil à cette heure du matin. La nuit n'a pas été de tout repos pour moi. Je l'ai trouvé atrocement longue pour une nuit que j'avais l'habitude de passer et me plaindre au réveil lorsque le soleil se levait assez rapidement à mon goût. Cette nuit a été la plus longue. Je n'avais pas suffisamment dormi. J'étais tourmentée entre mon voyage et l'idée de quitter définitivement cette maison, ce lit qui m'a vu grandir et que je partage avec ma sœur. En parlant d'elle, je ne la trouve pas sur le lit. Je me suis levée pour me laver les dents. La porte des toilettes est fermée de l'intérieur, je crois bien que Doriane s'y trouve. J'ai patienté dans la chambre pendant une quinzaine de minutes, elle n'est toujours pas sortie. Lassé d'attendre, je suis allée cogner à la porte. _ Doriane tu peux sortir ? je vais me laver _ Eh laisse moi je suis occupée. _ Mais tu es là depuis plus de 30 minutes et je n'écoute même pas une goutte d'eau se verser. _ Quel est ton problème, je fais ce que je veux. _ Mais dépêche toi tu vas me mettre en retard. Eh Doriane sort de là tu m'agace déjà trop je suis sûr que tu fais exprès pour que tata arrive alors que je ne suis pas prête. _ Tu peux penser ce que tu veux, laisse moi me mettre à l'aise. Je suis déjà en colère et j'ai commencé à frapper à la porte avec violence. Mes coups ont alerté ma mère qui est arrivée nerveusement en attachant son pagne aux reins. _ Mais qu'est ce qui se passe ici le matin, Alex je peux savoir pourquoi tu fais autant de bruits. _ Doriane ne veut pas sortir de la douche. 9
_ Maman je me met à l'aise, hurle Doriane à travers la porte. _ Elle ment maman, elle est entrée depuis elle ne se lave même pas. Moi je suis pressée. _ ET c'est parce que tu es pressée qu'on ne doit plus se mettre à l'aise ? Tu ne peux pas imaginer qu'elle ait mal au ventre et veut se soulager. _ Mais maman depuis la ? Ekieeee ! _ Ne me frappe plus cette porte tu vas réveiller Benjamin. Eh Doriane si tu as fini tu sors moi aussi je vais me mettre à l'aise. _ J'arrive maman. Doriane est enfin sortie, je l'ai toisé et je crois bien que si sa mère n'était pas là j'allais lui cogner la tête. Ça me plairait bien de lui donner une bonne correction avant de quitter cette maison. J'ai laissé maman Sarah se mettre à l'aise avant d'y aller à mon tour. Il n'était pas question que je perde plus de temps, connaissant ma tante très carrée sur la ponctualité, elle serait capable de m'abandonner pour rentrer. Je me demande si elle connaît encore le chemin de cette maison, ça faisait une éternelle qu'elle n'y avait pas mis les pieds et que je ne l'avais pas vu. Le jour de son mariage, seule mon père y était, même sa femme ne l'avait pas accompagné. Ma tante ne la voulait pas à son mariage pour des raisons de rivalité qu'elles ont toujours eues. J'ai revêtu d’une robe assez jolie que mon petit ami m'a offert avant de s'envoler pour le littoral où il poursuit ses études à présent. Je me rappelle avoir pleuré ce jour où il quittait la ville. Cette robe je la garde précieusement pour des occasions comme celle-ci. Je vais entrer dans une nouvelle ville, une ville androïde comme mes copines le disent, je me dois d'être bien vêtue. Alors que je suis en train de m'habiller, j'écoute les voix au salon, notamment celles de mon père, de ma sœur et une autre que je ne reconnais pas. Ça doit être ma tante, elle est déjà là. Je me suis dépêché de m'habiller. J'ai porté l'unique ballerine qui est encore en état. Mes cheveux bien coiffés par ma sœuril y a encore quelques jours brillent encore. Ma sœur a le don de tenir les tresses, elle le fait si bien que ses camarades et voisins s'alignent devant notre porte pour recevoir un coup de beauté de ses doigts de fées. Pour ma part, je devais la flatter pendant plusieurs jours pour qu'elle accepte de me coiffer. Bénéficiant des produits de mes copines musulmanes que je mettais sur mes cheveux, je pouvais les laisser au vent ou en faire des rouleaux tellement ils étaient longs. Ma mère voulait les couper une fois lorsque je venais d'entrée en classe de 6e. J'avais fuis la maison pendant des heures. Mon père avait alerté les autorités de ma disparition. Après quelques heures, 10
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