Nouvelles de Brest, tome 2 , livre ebook

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2023

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À travers des histoires passionnantes d’hier et d’aujourd’hui, se déroulant toutes à Brest et ses alentours, un voyage dans le temps et l’espace brestois se dessine.


Se succèdent alors de captivants récits historiques, d’émouvantes histoires d’amour, de palpitantes intrigues policières, de fascinants récits d’anticipation, de saisissants voyages intérieurs ainsi qu’un conte enchanteur.

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Publié par

Date de parution

15 mai 2023

Nombre de lectures

0

EAN13

9782383515234

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Dédicace
Je dédie ce recueil de nouvelles à plusieurs personnes importantes dans ma vie.
D’abord, à mes enfants et petits-enfants, si chers à mon cœur.
Ensuite, à mon épouse qui, en plus de sa lecture attentive et indulgente, m’a partagé sa connaissance inestimable de Brest et de sa région.
Enfin, à quelques parents et amis qui pourraient se reconnaître à travers les pages de ce modeste recueil, s’ils ont un jour l’occasion de le lire.
Préface
Cher Lecteur,
C’est avec une grande joie que je te présente ce nouveau recueil de nouvelles, fruit de mes expérimentations continues en tant qu’écrivain amateur. Chacune des histoires que tu vas découvrir dans ce livre est une invitation à explorer de nouvelles formes littéraires et à t’immerger dans des univers singuliers et originaux.
L’expérimentation est une composante essentielle de la création littéraire car elle permet de dépasser les limites de la forme traditionnelle de la nouvelle et d’ouvrir de nouvelles perspectives. Dans chacune de ces histoires, j’ai cherché à repousser les limites de la narration, à jouer avec le langage, la structure et la temporalité pour créer des histoires qui, je l’espère, te surprendront et te captiveront.
Chacune des nouvelles de ce recueil est donc, par définition, unique en son genre, offrant une expérience de lecture différente de tout ce que tu as pu lire auparavant. Certaines histoires te transporteront dans des mondes imaginaires, tandis que d’autres te pousseront à réfléchir sur des questions philosophiques ou sociétales. Toutes les nouvelles présentées ici ont en commun une volonté d’innovation, de créativité et d’originalité.
En lisant ces histoires, tu seras invité à explorer de nouvelles frontières de la littérature. Tu seras surpris, choqué, émerveillé peut-être, mais surtout, tu seras transporté dans des univers extraordinaires où l’imagination et la créativité sont au cœur de chaque histoire.
Je suis fier de te présenter ce recueil de nouvelles « expérimentales » et j’espère que tu y trouveras autant de plaisir à les lire que j’ai eu à les écrire.
Alors merci à toi, et bonne lecture !
Frédéric
L’affaire du Ponant

Nouvelle policière
Joël Cadiou, propriétaire du bar-restaurant Le Ponant, situé quai de la Douane au port de commerce, avait disparu, il y a déjà une semaine. La police maritime vient de repêcher son corps flottant entre deux eaux à l’extrémité du bassin situé juste en face de son établissement, près de l’embarcadère de la Pen-Ar-Bed. Ses pieds étaient liés à une courte, mais solide corde, elle-même fermement accrochée à un jerrican de vingt litres, rempli d’eau de mer. À l’évidence, il s’agit d’un suicide, même si on n’a pas trouvé de lettre d’explication de son geste.
L’affaire fait grand bruit à Brest, tant le Chef Cadiou et son restaurant étaient connus et appréciés. C’est l’inspecteur Le Meur, dont la réputation n’est plus à faire, qui est chargé de l’enquête. Il se met aussitôt au travail et recueille les premières informations concernant la victime, son entourage, ses fréquentations. Il n’a aucune difficulté à retrouver les protagonistes de cette affaire, y compris la dernière compagne du défunt, qu’il a pu voir au bras d’un vieux monsieur, ne cachant pas son aisance financière.
Voici son compte rendu d’enquête.
« Ci-après, résultat de mon enquête préliminaire, sur la base d’informations recueillies auprès des voisins et ex-salariés du défunt.
Joël Cadiou est un homme d’à peine un mètre soixante, un visage glabre, creusé de rides de gaieté, de petits yeux noirs en amande très vifs, que l’on distingue difficilement derrière des verres épais, une grande bouche, jadis toujours souriante, surmontée aujourd’hui d’une petite moustache grisonnante, une pomme d’Adam saillante et toujours en mouvement, un début de calvitie galopante sous des cheveux tirant sur le roux, et une légère bedaine.
Ces derniers temps, son visage était toutefois pâle et terne et il avait perdu son sourire légendaire. Il était, dit-on, d’un tempérament plutôt réservé (surtout ces derniers temps) mais se relâchait spontanément après quelques verres. Il était principalement connu pour avoir été, jusqu’à il y a quelques mois en arrière, un infatigable travailleur, toujours en quête de perfection.
C’était un enfant de l’assistance. Il avait été trouvé à l’âge de trois mois environ, sur les marches de la Clinique Glasgow. Sur ses vêtements était épinglé un petit bout de papier, maculé de gouttes d’eau (ou plus vraisemblablement de larmes, versées sans doute par la jeune maman désespérée) sur lequel on pouvait difficilement deviner les indications suivantes : Joël, né le treize juillet 1970. La maman avait probablement choisi la facilité pour donner un prénom à l’enfant (13 juillet, Saint-Joël). D’après les archives de la clinique, lors de la prise en charge du bébé, les infirmières du service maternité pédiatrie ont rapidement constaté qu’il était bien portant et vêtu de vêtements propres et de bonne qualité. Elles ont également constaté qu’il était circoncis. Son nom lui avait été attribué plus tard, lors de son adoption par la famille Cadiou, honorablement connue à Guilers. Malgré la condition modeste de sa famille d’adoption, il semble avoir vécu une enfance heureuse, ce qui lui a permis de grandir comme presque tous les autres enfants. À l’adolescence, il a choisi d’effectuer un apprentissage dans les cuisines d’un grand hôtel-restaurant du centre-ville de Brest, dont il est sorti muni de son CAP avec mention, ce qui l’a encouragé à poursuivre, plusieurs années encore, dans cette voie, dans laquelle il se sentait à son aise. Son BTS obtenu haut la main, il est devenu le plus jeune Chef d’un restaurant étoilé, de toute la région brestoise et alentour.
Après trois ans consacrés à régaler ses convives les plus exigeants, et à perfectionner son art, malgré les nombreuses propositions de postes qu’il recevait sans cesse, il a choisi d’emprunter une somme importante à la banque pour reprendre un restaurant menacé de faillite. L’aventure s’avère périlleuse, mais malgré toutes les embûches, les tracas et autres difficultés, il s’accroche et maintient le cap. Et comme on pouvait s’en douter, le succès est au rendez-vous, le restaurant ne désemplit pas. Joël est partout, à l’accueil des clients, au bar, en salle et surtout, malgré l’embauche progressive de toute une escouade de personnel, il reste le chef incontesté devant ses fourneaux.
Sa réputation est faite, il est désormais reconnu pour son excellente cuisine, dans laquelle il met en valeur majoritairement les produits de la mer. Sa spécialité « numéro un » (qui a fait sa réputation et lui a valu de recevoir la distinction d’une Assiette au guide Michelin) c’est le « h omard mi-cuit au beurre de Guérande, à la menthe poivrée et aux amandes grillées ». Ses clients fidèles reconnaissent également le haut niveau de qualité de son établissement en ce qui concerne l’amabilité du service, le professionnalisme de la brigade, les splendides arts de la table et la décoration moderne et chaleureuse.
Depuis quelques années, Joël a un grave problème de santé. Il est atteint de polyarthrite rhumatoïde. Cette maladie inflammatoire, chronique, auto-immune et évolutive, atteint les articulations et les détruit peu à peu. Ses mains, son principal outil de travail, se déforment de plus en plus et ne lui permettent plus de réaliser les gestes techniques nécessaires à son travail quotidien, comme il le faisait auparavant. Sans doute, en partie, à cause de ces difficultés croissantes, durant toutes ces années où il s'investit sans compter, il vivait seul. Ses confortables revenus lui avaient permis d’acquérir les appartements situés juste au-dessus du restaurant. Il en occupait le plus grand, avec vue sur la rade et ses grandes baies vitrées, donnant sur les quais et l’embarcadère de la Pen-Ar-Bed. Rien ne lui faisait plus plaisir que d’observer les mouvements de navire dans le port et la rade. On le voyait alors, debout derrière son immense porte coulissante transparente, les yeux braqués sur l’horizon, ses mains en visière, pour se protéger des rayons du soleil.
Dans les autres logements, il hébergeait parfois les collaborateurs qui en avaient besoin, ainsi que les extras.
Le soir, tard, après le service, il lui arrivait, durant une période, de rester prendre un verre avec son équipe. Mais cela se terminait à des heures avancées de la nuit et entraînait immanquablement de nombreux retards du personnel le matin suivant, en particulier des moins résistants à l’alcool. Il mit donc, à contrecœur, un terme à ses invitations de fin de service.
À l’heure où les équipes se consacrent au nettoyage de la cuisine, il s'installe au bar et tient compagnie aux derniers clients.
C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Benoît Le Moigne. Il a une trentaine d’années et partage de nombreux points communs avec le patron. Ils se ressemblent un peu d’ailleurs. Il n’est pas très grand non plus, et souffre aussi d’un début de calvitie précoce sur l’arrière du crâne. Issus de l’assistance, comme Joël, et ayant connu de nombreuses galères, ils ressentent une réelle affection amicale mutuelle, pleine de compassion, pour l’un et de respect, pour l’autre.
À l’évidence, Benoît est une parfaite tête de linotte, mais toujours enthousiaste, exalté même, avec un bagou inarrêtable. Il a les cheveux d’un blond intermédiaire, entre blé et chaux, coiffés en arrière, comme James Dean.
Benoît ne se fait pas prier pour raconter sa miséra

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