Souvenirs pointilleux , livre ebook

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2020

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Aussi vrai que ce récit semble être une autobiographie, il relate le quotidien d'un citoyen lambda qui naquit dans une famille modeste. Le personnage principal du roman connut une enfance certes ordinaire, mais bien plus compliquée que beaucoup de ses contemporains. Malgré l'amour que lui portaient ses parents biologiques, il vécut dans l'antre d'une famille élargie tumultueuse, avec une tante hostile à l'union de ses parents et une grand-mère protectrice. Au-delà du comportement antipathique de sa tante, il éprouvait du mal à s'exprimer correctement en langue française. Ayant conscience de ses carences linguistiques, il se résolut à combler ses lacunes. Malgré la vie qui ne lui souriait pas souvent, il s'accrocha à son idéal et forgea son chemin. De fait, la situation financière peu reluisante de son géniteur, loin d'être un obstacle, le motivait au contraire à se battre pour réussir. Pour atteindre ce but, il s'arma de courage et d'abnégation afin de triompher des vicissitudes de la vie. Sa détermination lui permit d'atteindre un niveau inespéré de réalisation de ses ambitions.
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Publié par

Date de parution

01 juillet 2020

Nombre de lectures

3 815

EAN13

9782956495857

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Souvenir juillet 2020 .qxp_Mise en page 1 11/03/2021 18:00 Page1
ROMAN
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Souvenirs pointilleux
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ADAYE TANO YAO
SOUVENIRS P O I N T I L L E U X
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Dépôt légaln° 16502 du 7 juillet 2020 Souvenirs pointilleux 124 pages
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A ma mère.
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Préface
ouvenirs pointilleux est un voyage minu-tieux dans le passé d’un jeune homme té-a poSussé ses premiers cris, à Tini théâtre de son en-méraire, courageux et surtout travailleur. Nous suivons l’auteur depuis Yezi d’où il fance. Ensuite, dans la ville qui l’accueillera pour ses études secondaires, pour finir au sud du pays, précisément à Abidjan, dans la capitale écono-mique. Le décor est ainsi planté pour ce voyage qui ne sera pas de tout repos.
Souvenirs pointilleux nous met face à la précision de la mémoire de l’auteur. Dès les premiers mots du livre, nous sommes invités à revivre avec Adayé les menus détails de sa venue au monde dans des condi-tions déjà difficiles. On est pris de compassion pour ce bébé au dos de sa mère qui peut-être prenait déjà conscience que les difficultés de la vie étaient bien une réalité et surtout le suivront pour longtemps. A six mois, pouvait-il déjà savoir que sa vie ne serait pas aisée ? L’on est tenté de le croire.
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Des leçons de vie très enrichissantes sont ensei-gnées tout au long de cette œuvre. Les personnages sont dépeints avec grand soin. De Dongo qui com-mença par nier la paternité d’une grossesse jusqu’à ce qu’il soit confondu par la sagesse africaine, à Wa-hôti grand méchant devant l’éternel, qui faillit per-dre la vie pour un repas placé consciemment entre ses jambes. L’histoire des personnages nous conseille sur les valeurs humaines.
Les femmes occupent une place de choix dans cette œuvre. De Kissi l’épouse, la mère, la belle-sœur, la coépouse, à Dakro l’acariâtre, en passant par Sika la sympathique, le lecteur est mis en présence de femmes aux profils divers et affirmés. Les amis sont décrits avec acuité. Les premières amours sont contées avec tant de sensibilité.
De Yezi, les difficultés se poursuivront jusqu’à Abidjan, mais l’auteur se battra farouchement. Bel exemple pour la jeunesse. Ce que nous possédons ou pas à la base, ne détermine pas forcement notre ave-nir. Seuls le travail acharné et la persévérance nous garantiront un avenir meilleur. Se battre avec téna-cité afin de se construire, tel est le message fort qui se dégage de ce concentré de souvenirs fort joliment détaillés pour le plaisir du lecteur. Les mots sont choisis à raison, le verbe est conjugué avec adresse. Grand bravo à Adayé pour ce voyage dans le temps et cette leçon de vie. Nul doute que ce premier roman sera le début d’une belle histoire entre l’au-teur et les amoureux de la lecture qui auront l’occa-sion de savourer d’autres œuvres issues de cette belle plume ô combien prometteuse !
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Anzata Ouattara Journaliste-écrivaine
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1 Chapitre
reize heures cinq minutes, autour de la splendide maternité de Yezi aux cou-qui dèTs l'aube, se tordait des douleurs de l'enfan-leurs éclatantes, s'affairait un groupe de femmes venues accompagner maman, tement. Les commérages sur l’événement heureux qui s’annonçait allaient bon train, comme d'habi-tude dans ce village aux mille facettes culturelles.
Les matrones, adeptes de la médecine tradition-nelle, apprêtaient déjà des décoctions. Elles se re-mémoraient certaines connaissances léguées par les aïeules, doutant de ce que la médecine moderne
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Souvenirs pointilleux
pourrait bien apporter d'efficace à une mère en travail. « Ah ! Si nous savions que cela prendrait tout ce temps... Pourquoi avons-nous laissé notre sœur dans les mains d'une jeune fille, sage-femme soit-elle, à peine sortie de l’école, au prétexte qu'elle saurait lire et écrire, ou du moins, qu'elle aurait été formée pour n'assister que les femmes en couches ? Dans ce cas précis, il conviendrait d’implorer les ancêtres et non de plonger la tête dans un livre ! Pourquoi ne sommes-nous pas allées solliciter la matrone qui, avant la construction de ce fameux dispensaire, opérait en la matière avec maestria ? Cette octogénaire, mille fois sollicitée, en dépit de son âge avancé, n'était-elle pas encore capable de sortir facilement n'importe quelle femme de cette épreuve ? Ne l'avait-elle pas fait pour notre mère, puis pour nous-mêmes ? Ouf ! Je m'en voudrais sincèrement si... », se plaignait intempestivement tante Sika. La sage-femme en question s’appelait Monique. Fraîchement diplômée de l’Institut National de Formation des Agents de Santé, elle venait d’être affectée à Yezi après un court stage dans un centre communautaire de la capitale régionale au nord de la Côte d’Ivoire. Elle n’avait pas fière allure avec sa silhouette disproportionnée et sa démarche non-chalante. A cela, s’ajoutait malheureusement un manque de savoir-communiquer et de savoir-accueillir manifestes, valeurs fondamentales et
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nécessaires à la bonne marche de toute structure. Cela expliquait aisément le faible taux de fréquen-tation de ce centre depuis sa venue. En revanche, son visage arborait une beauté angélique.
Monique se présenta dans la salle d'accouche-ment, trente minutes après l'arrivée de ma mère alors qu'elle était la seule en travail ce jour-là. C'est à ce moment précis qu'elle prit un malin plaisir à ranger sa table, à jeter un coup d’œil instructif dans son manuel de protocoles. Elle feuilleta longue-ment le vieux document qui datait certainement de la période coloniale. Le livre avait subi les outrages du temps et peut-être même ceux des sages-femmes impuissantes devant leurs sœurs qui mouraient sou-vent en couches. Il manquait quelques pages et celles qu’elle tenait entre les mains étaient jaunies et me-naçaient à tout moment de s’émietter.
Face à cette attitude hésitante de la nouvelle re-crue de l'administration sanitaire, tante Sika, ner-veuse, tapotait des pieds le sol dans l'encadrement de la porte. Sa main gauche suspendue à la hauteur de sa hanche, frémissait de rage. Elle fixa un regard vide dans le néant, sans vraiment pouvoir dire quelque chose à l’inexpérimentée sage-femme. La barrière de la langue la rendait muette. D'ailleurs, que pouvait-elle dire à cette employée de l'adminis-tration publique, imbue de sa personne, qui mettait la vie de ses parturientes en danger ? Que pouviez-vous dire ou faire une fois que vous étiez entre ses mains, complètement dépendante de sa volonté ?
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