Vie de tribulations , livre ebook

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2018

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Charles est un enfant qui n’a d’autre choix, après le décès de son père et devant l’intransigeance de son beau-père, que d’aller à la capitale chez son oncle afin de poursuivre ses études. Malheureusement, ce qui était pour sa mère et lui une aubaine, se révèle très vite être un cauchemar duquel il aura beaucoup de mal à se réveiller…
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Publié par

Date de parution

08 avril 2018

Nombre de lectures

77

EAN13

9782916532882

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

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Vie de tribulations
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Luisiano N’DOHOU
Vie de tribulations
Roman
Vallesse Éditions 01 B.P. 2290 Abidjan 01 (Côte d’Ivoire) e-mail : edition_vallesse@yahoo.fr
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© Vallesse Éditions, Abidjan, 2018 ISBN : 978-2-916532-88-2 Toute reproduction interdite sous peine de poursuites judiciaires.
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À Régina YAHOU, Ex-Directrice de la Collection Yenian qui m’a sollicité ce texte et m’a encouragé à le finir.
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Comme de coutume, papa et moi quittâmes le village au lever du jour. Nous avions de nombreux pièges à visiter avant d’entamer le désherbage du vaste champ de cacao. Maman nous rejoignait plus tard, après avoir achevé ses tâches ménagères. Elle ne devait surtout pas oublier de cuisiner le manioc bouilli qui nous servirait de déjeuner. Ce matin-là fut un jour faste. Nous avons pris un rat et un agouti dans les pièges aux abords de la rivière. Je détachai le gibier avec bonheur, sachant que je ne mangerai pas mon manioc avec du sel et de l’huile de palme. Je portai ma gibecière avec entrain, en sentir le poids allégeait ma marche. Arrivés sous la hutte, à l’orée du champ, mon père alluma le feu et me dit : – Je te laisse t’occuper du rat ; tu connais les parties auxquelles tu as droit pour accompagner ton manioc.
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Et ne passe pas toute la matinée à musarder, reprit-il en saisissant sa grosse machette. Il me laissa seul. Quand le feu eut bien pris, j’y posai le rat puis le dépiautai en passant un couteau sur les poils calcinés. Quand je nis de le nettoyer, je pris les parties qui me revenaient. Je coupai des feuilles de jonc que je superposai et y mis les morceaux de viande après les avoir salés. Puis je celai mon paquet. Ensuite je s une espèce de barbecue en plantant au-dessus du feu, quatre branchettes sur lesquelles je mis un grillage que nous réservions dans un coin de la hutte à cet effet. J’y mis le rat à fumer et posai mon paquet à même les braises. Maman arriva à ce moment-là, précédée de mon chien qui lui tenait compagnie. Il se coucha immé-diatement au coin du feu et y resta jusqu’à notre retour sous la hutte pendant la pause déjeuner de treize heures. Ce dèle compagnon veillait sur la viande sans jamais y toucher. Maman déchargea son panier et posa la cuvette contenant le manioc bouilli au coin du feu. – Quand tu couves ainsi le feu, c’est qu’il y a du gibier pas très loin, me lança-t-elle d’un air taquin en souriant.
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Puis elle saisit sa machette et se dirigea vers le champ de cultures maraîchères dont elle avait la charge. Quelque temps plus tard, je rejoignis mon père dans le champ de café, situé plus loin, à la lisière de la forêt. Je fus surpris de constater qu’il avait nettoyé un espace assez vaste en si peu de temps. Admiratif, je me tins en retrait pour l’observer pendant quelques minutes. Il maniait sa machette avec dextérité et fauchait autant d’herbes de l’endroit que du revers de la main. – Dans quelques minutes, je t’aurais rattrapé ! le déai-je en me positionnant à quelques mètres de lui. – Es-tu sûr de tenir ton pari ? me lança-t-il en se redressant pour me regarder. – Absolument ! répondis-je en soutenant son regard. Et nous nous positionnâmes comme dans un duel. J’avais neuf ans et mes bras étaient de coton. Maiscette dérisoire émulation poussa mon père à redoublerd’ardeur. Sa machette entra alors en transes et fauchales herbes à une vitesse effarante. Entraînés par notre ardeur, nous n’avions pas vule temps passer. Ce fut le bruit que produisit la hachede maman sur le bois mort qui nous donna le signalde la pause. Papa véria l’heure sur sa montre qu’ilavait posée sur une souche de palmier. Il était treize
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heures et quelques minutes. Maman avait certaine-ment une horloge interne… Nous nous dirigeâmes vers la hutte. Je marchais derrière mon père en l’observant. Il était fort. Ses muscles noueux jouaient sous sa peau couverte de sueur. Nous nous installâmes sur des billots et papa nous servit tous deux dans la même assiette. Je dés mon paquet cuit à point. – Il est drôle ce rat sans queue, remarqua mon père pour me rappeler qu’il m’avait interdit de toucher à certaines parties de l’animal. Je souris en guise d’excuses, sans rien répondre. Il remua la tête d’indulgence. Je sortis des herbes, la cruche de terre poreuse dans laquelle l’eau avait rafraîchi par évaporation. Nous mangeâmes avec appétit. Je mis des morceaux de manioc dans les feuilles qui avaient servi à cuire la viande pour mon chien dont les yeux luisaient de gourmandise. Il savait que cette part lui était destinée et s’en approcha immédiatement. Après son repas, papa attisa le feu en y jetant des branchettes. Il nettoya l’agouti en un clin d’œil puis partit rejoindre maman. Il l’aida à casser les fagots les plus gros. Ce qui lui permit à elle, de venir prendre son repas. Elle nous trouva mon chien et moi en
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