1914-2014. Trois guerres mondiales en cent ans , livre ebook

icon

122

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2014

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

122

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2014

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Une fois au chômage à l’âge de 50 ans, comment retrouver du travail? Comme Sisyphe raconte à la fois l’espoir et la détresse qu’ont connu comme lui tant de quiquagénaires écartés du monde du travail, avec la hantise de finir SDF. Un livre qui alterne réalité et fiction. Ce livre devrait être mis entre les mains de nos économistes et de nos dirigeants qui ont tout à fait le droit de rêver à une croissance supérieure à 3 % et à un taux de chômage inférieur à 5 %. Et si la fiction devenait réalité? Il n’est pas interdit, que je sache, de croire au Père Noel !
Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

07 octobre 2014

Nombre de lectures

7

EAN13

9782312024950

Langue

Français

1914-2014 Trois guerres mondiales en cent ans

Bernard Carbonnel
1914-2014 Trois guerres mondiales en cent ans
Tome III : Comme Sisyphe









LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
« Je veux que mes patients passent de malades abandonnés par la médecine à des contribuables. »
Sir Ludwig Guttmann, neurochirurgien, instigateur des jeux para-olympiques.

Je dédie ce livre à tous ceux qui m’ont aidé à surmonter mon handicap, sans oublier toutes les lectrices et tous les lecteurs, qui en achetant ce livre, vont certainement me permettre de payer des impôts, que je payerai volontiers. Et dire que je me suis toujours plaint de payer trop d’impôts du temps où j’étais encore valide.

Sir Ludwig Guttmann a été le premier à créer un centre pour la rééducation des personnes atteintes de lésion médulaire, en incorporant à la rééducation, l’activité sportive. C’est à l’institut Guttmann de Barcelone que j’ai fait ma rééducation.




















© Les Éditions du Net, 2014
ISBN : 978-2-312-02495-0
Prologue : Le mythe de Sisyphe
Mais qui était Sisyphe ?
Sisyphe se conduisait comme l’égal des dieux. Pour pouvoir se comparer à Jupiter, qui était le maître du tonnerre, il construisit un pont d’airain bien solide et surtout bien sonore, où il faisait rouler son char, de préférence pendant la nuit, en rejetant des brandons en flamme. Il simulait ainsi le grondement assourdissant du tonnerre et la lueur fulgurante des éclairs. Cette combinaison étourdissante et aveuglante n’était, on s’en doute, pas du tout appréciée des dieux et le dieu de la mort lui en fit le reproche. Qu’à cela ne tienne ! Sisyphe le captura et le retint prisonnier. Mais le dieu de la guerre vint à son secours, le délivra et ramena Sisyphe prisonnier où il fut enchaîné aux enfers. En présence de Pluton, dieu des enfers, le rusé Sisyphe prétexta que sa femme n’avait pas célébré ses funérailles d’une façon convenable. Il postulait quelques jours de liberté pour aller la réprimander et la punir comme elle le méritait. Son éloquence persuasive triompha des hésitations de Pluton. Mais une fois sur terre, Sisyphe s’y trouva bien et ne voulut pas revenir aux enfers, comme il s’y était engagé. On dut l’y ramener par l’intermédiaire de Mercure. Pour punir sa désobéissance, il méritait un châtiment : il fut contraint de pousser éternellement, de bas en haut d’une montagne, une grosse pierre, laquelle, à peine arrivée au sommet, en retombait précipitamment pour que fut recommencée l’ascension sans discontinuer.
L’histoire de ce Sisyphe du XXI e siècle a commencé en septembre 2001. Il lui avait fallu 25 ans pour hisser sa pierre au sommet de la colline et en moins de 2 mois, elle était déjà en bas. Mais qu’avait-il fait aux dieux pour mériter un tel châtiment ? Il se le demande encore ! Va t-il pouvoir remonter la pierre, surtout en cette période où les perspectives économiques ne sont pas au beau fixe ?
Nous sommes le 11 Septembre 2001. Houssama Ben Laden vient de lancer une offensive terroriste contre les USA , sans déclaration préalable de guerre. Tiens, cela nous rappelle étrangement l’attaque des japonais sur Pearl Harbour, attaque qui avait déclenché l’entrée en guerre des États-Unis. La 3 e guerre mondiale venait de commencer. Les premiers conflits débutèrent en Irak, puis s’étendirent en Afghanistan, pour atteindre l’ensemble du monde arabe. À cette guerre militaire vint s’ajouter la guerre économique, la lutte des empires américains et chinois pour être la plus grande puissance, pendant que l’Europe rentrait dans la récession, obligée de s’endetter pour pouvoir survivre. Et pour finir, le nouveau tsar de Russie, Vladimir 1 er , va couper l’arrivée du gaz qui dessert l’Europe pour pouvoir annexer l’Ukraine.
Que faisait notre Sisyphe dans cette tourmente ? Et qui était-il ?
Ce cadre export, travaillait dans une coopérative laitière du sud-ouest. Agé de 45 ans, il venait 10 ans plus tôt, de proposer à sa direction de s’investir sur le marché espagnol. L’Espagne venait juste de rentrer dans le marché commun et c’était là une opportunité à saisir. La direction lui avait fait remarquer que le consommateur ibérique n’était pas un grand mangeur de fromage, avec seulement 4 kg par an et par habitant, chiffre très faible comparé à celui des grecs ou des français, qui avoisinait les 20 kg. Et il lui fut répondu qu’avec la suppression des droits de douane, les prix deviendraient plus attrayants, favorisant une augmentation de la consommation. La direction avait finalement donné son accord pour la création d’une filiale à Barcelone. Son objectif était de mettre sur pied un réseau de grossiste couvrant l’ensemble du territoire, grossistes qui seraient livrés directement toutes les semaines, évitant ainsi les frais d’un dépôt. Une fois le réseau opérationnel, il devait faire référencer les fromages auprès de la grande distribution. Enfin, quand tout fut mis en place, il ne restait plus qu’à recruter un directeur de filiale, de préférence de nationalité espagnole. La personne sélectionnée, excellent commercial, apporta rapidement de nouveaux clients, mais on s’est aperçu qu’il était un très mauvais gestionnaire. Après un premier exercice laissant apparaitre une perte importante, la direction décida de se passer de ses services. Une réunion d’urgence se tint à Toulouse et le président mit le directeur export au pied du mur, le rendant presque responsable de cette perte, puisque c’était lui qui d’une part avait demandé la création de la société espagnole et que d’autre part, c’était lui qui avait choisi le directeur. Comme on ne pouvait pas laisser la filiale sans directeur et qu’on ne voulait pas non plus prendre le risque d’embaucher une nouvelle personne, il lui fut proposé d’assurer un intérim d’1 an en tant que directeur de cette société et qu’au vu des résultats, une décision serait prise ultérieurement.
– Vous avez le week-end pour y réfléchir, m’avait dit le président en quittant la salle de réunion. Lundi matin. vous me donnerez votre réponse, pour que je puisse en informer le comité de direction. N’oubliez pas que si, après un an, les résultats sont redevenus positifs, vous serez confirmé dans ce nouveau poste, avec une augmentation de salaire. Certains avantages vous seront octroyés dès votre réponse, dont une voiture de fonction et vous pourrez bénéficier d’une exonération d’impôt pendant 2 ans. De plus, si votre famille vous suit à Barcelone, nous prendrons en charge le loyer de l’appartement.
Vous pensez bien qu’il n’a pas beaucoup dormi la nuit qui a suivi la réunion, se demandant comment il allait annoncer à sa famille la proposition qu’on venait de lui faire, qu’il faudrait quitter ce village, cette maison qu’ils venaient tout juste de finir de faire construire, ayant eux même largement participé à la construction, apprendre une nouvelle langue, se retrouver dans une ville dix fois plus grande que Toulouse, obliger son fils à changer d’école et ne plus revoir ses copains.
Qu’elle ne fut pas sa surprise quand sa femme lui dit, après qu’il lui eut exposé la situation, qu’elle comprenait qu’il ne pouvait pas reculer et perdre tout l’effort de presque 2 années de travail.
– Tu as le choix entre 2 solutions : ou tu refuses et tu prends le risque de te retrouver sur la touche dans ton travail, ou tu acceptes et nous partons tous les 3 à l’aventure.
L’aventure a commencé quand il a fallu trouver un appartement. Barcelone se préparait pour les Jeux Olympiques, l’économie était florissante mais le choix des appartements était limité. En plus, le prix du loyer dépassait la plupart du temps le budget alloué et pour couronner le tout, rares étaient ceux qui étaient en bon état. Ils réussirent enfin à en trouver un à peu près habitable, tout proche de la Sagrada Familla .
La deuxième surprise est venue du lycée. Les élèves qui ne parlaient pas entre eux espagnol, parlaient le catalan, très rares étaient finalement ceux qui parlaient français. Quelle déconvenue ! Comment apprendre dans ces conditions ? On en venait à regretter le lycée de Fronton, grosse bourgade au nord de Toulouse. Et pourtant, les notes obtenues étaient bonnes. D’un commun accord, nous nous sommes laissé jusqu’à la fin de l’année scolaire pour prendre la décision de revenir ou pas en France.
Heureusement, trois évènements sont venus changer le cours des choses. Viviane, après bien des recherches, a trouvé un appartement correct, plus près du bureau et du lycée, guère plus cher et en meilleur état. Simon pouvait pa

Voir icon more
Alternate Text