353
pages
Français
Ebooks
2017
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Publié par
Date de parution
01 juin 2017
Nombre de lectures
0
EAN13
9782304046892
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
5 Mo
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01 juin 2017
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EAN13
9782304046892
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Français
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La Shoah en Soissonnais
Journal de bord d’un itinéraire de mémoire
Stéphane Amélineau
Éditions Le Manuscrit 2017
ISBN:9782304046892
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières
Présentation de la collection« Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Préface
Avant-propos
– 1 –Premiers pas
– 2 –Apprentis historiens
– 3 –Au nom de tous les leurs
– 4 –Il n’y avait, dans ce monde, aucune place pour nous
– 5 –Une liste d’Auschwitz
– 6 –Pourquoi faites-vous ça ?Êtes-vous juif ?
– 7 –Ginette Kolinka :Birkenau raconté parune survivante
– 8 –Une journée du souveniravec les Lewkowicz
– 9 –Un entretienavec Serge Klarsfeld
– 10 –Mémoires de Frida
– 11 –Les Rambach
– 12 –Hélène et Charles Knoll
– 13 –Ateliers de recherche
– 14 –De Parcy-et-Tigny aux puits de Guerry
– 15 –Voyez comme son regard est vide !
– 16 –Alphonse Scheuer
– 17 –1942, les rapports Le Dallou la rafle des Juifs étrangers
– 18 –Dans les yeux de Rose
– 19 –D’une rafle à l’autre : 4 janvier 1944
– 20 –À la recherche de Bernard Biegacz
– 21 –Pillages et spoliationau no 4 de la place Centrale
– 22 –Ida
– 23 –L’affaire Bich dit Mochet
– 24 –Notre visite à Auschwitz Iet Auschwitz II-Birkenau
– 25 –Le procèsde Jacques Bouldoire
– 26 –Une cérémonied’hommage aux Justes
– 27 –Deuils et recueils
– 28 –La liste de Josef Weiss
– 29 –Les « enfants » réunis
– 30 –Jean Laplace, une jeunessesoissonnaise à l’heure allemande
– 31 –Tergnier-Fargniers, un 4 janvier
– 32 –L’évasion de Rachel Katz
– 33 –L’agent Charles Létoffé
– 34 –Le témoignage retrouvéde Sophie Bich dit Mochet
– 35 –Petit Charles,j’écris ton nom
– 36 –Nelly
– 37 –Les archives de Frida
– 38 –J’ai retardéla déportation d’Israélites
– 39 –Où diable allions-nous ?
– 40 –Nathan
– 41 –La traque des Juifs en 1943
– 42 –« Au revoir les enfants »
– 43 –Aux Fabriques de Reims
– 44 –L’odyssée de Jacob
Épilogue
Postface
Prolongements
Mémorial
Sources
Table des illustrations
Titres disponibles dans la collection« Témoignages de la Shoah »par catégorie de témoignage
Stéphane Amélineau
La Shoah en Soissonnais
Journal de bord d’un itinéraire de mémoire
Préfacé et annoté par Michel Laffitte
Collection
Témoignages de la Shoah
Le Manuscrit
Paris
Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les Éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres, complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres, héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, ainsi que l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org
Comité de lecture de la collection
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Katy Hazan (OSE), historienne
Michel Laffitte, historien
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume.
Préface
par Michel Laffitte
Homo sum : humani nihil a me alienum puto [1]
Térence (185–159 av. J-C)
Aux enfants
Exhumer des archives, redonner chair, restituer visages et paroles de disparus, la quête patiente de Stéphane Amélineau s’inscrit dans ce qu’il est convenu d’appeler, dans le jargon de l’Éducation nationale, un projet pédagogique. Il mobilise des élèves dans des moments et des lieux qui dépassent le strict temps scolaire. Documentaliste dans un lycée catholique sous contrat de Soissons, rien ne prédestinait Stéphane Amélineau à mener de front son métier d’enseignant au sein d’un Centre de documentation et d’information (CDI) et ses recherches de bénédictin. L’habit cependant ne fait pas le moine, son catogan en atteste. Stéphane Amélineau se définit « athée aux convictions profondément humanistes », bien que baptisé en 1970 en un village vendéen, terre de Contre-Révolution, et manifeste une appétence pour les concerts rock, une musique qu’il pratique du reste en amateur, pianiste au sein d’un groupe. Préférer les Eagles of Death Metal aux chants grégoriens n’est pourtant pas sans risque.
Cette foi dans les Lumières qui guide son action, Stéphane Amélineau la rattache aux souvenirs de ses aïeux pénétrés de valeurs humanistes, à l’instar des témoins qu’il sollicite au fil de ses recherches. Un « pépé Jules » décédé cinq ans avant sa naissance et dont il n’a conservé qu’une photographie de « poilu » convalescent blessé au Chemin des Dames en 1917, lors des sanglantes offensives du général Nivelle, un grand-père maternel requis du Service du travail obligatoire (STO), témoin de la chute de Berlin en 1945 et devenu un apôtre de la réconciliation franco-allemande. Sa grand-mère Georgette, ancienne institutrice, décédée en avril 2013, lui a inculqué le goût du savoir, tandis que Paulette, la mère de son père, s’est longtemps souvenue des escapades de Stéphane au cimetière du village vendéen de Vairé, scrutant la stèle des morts de la Grande Guerre. Lycéen, Stéphane a trouvé des réponses fécondes auprès de son professeur de philosophie et de lettres à Joinville-le-Pont, Gilles Halimi, désormais proviseur en retraite, auprès duquel il apprend que l’histoire est la construction d’un récit tendant vers la vérité. Dans une préface publiée sur Internet, Gilles Halimi, qui offrit à Stéphane Amélineau son premier poste de professeur documentaliste en 1994, alors qu’il avait 25 ans, le qualifie de « passeur de mémoire » et, dans un